• DOCUMENTATION DE FORMATION verticalité - petite enfance . Geneviève Ponton psychomotricienne - formatrice consultante
    gponton@wanadoo.fr - ATELIERS DU CAMI SALIE 21 rue des palombes 64000 PAU - 05 59 27 15 71


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  • article issu : http://enfant-different.org/component/content/article/595-comment-restituer-la-journee-creche.html

    Ecrit par Pierre Moisset |  

    La restitution de la journée de l’enfant est un instant essentiel tant pour les parents que pour les professionnels.

     

    Avec l’insistance sur la nécessaire coordination entre professionnels de la petite enfance et parents voire même sur la nécessaire coéducation à mettre en place autour de l’enfant accueilli en crèche, la question de la restitution de la journée de l’enfant aux parents prend un relief particulier. C’est en effet le moment où le professionnel restitue aux parents les informations nécessaires à sa propre prise en charge de l’enfant à son domicile (A-t-il bien dormi ? Bien mangé ? Quel a été son rythme ? Quel sera probablement son comportement et ses besoins dans la soirée vu la journée qu’il a vécu ?) Mais cela peut être aussi le moment où le professionnel – par-delà une information « physiologique » ou comportementale – calme l’appréhension que le parent a pu ressentir sur le vécu de son enfant loin de lui. Un moment de passage de relais et de lien entre les deux univers que l’enfant accueilli en crèche traverse au quotidien : sa crèche et sa famille. Les professionnels des établissements ont donc fréquemment le souci de ce moment, de cette passation.     


    Pour autant, les parents en sont-ils satisfaits ? Les informations qui leur sont données leur parlent-elles ? Leur suffisent-elles ? Autrement dit, les efforts de communication des professionnels « parlent-ils » aux parents ? Leur permettent-ils de se saisir du vécu de leur enfant ? Pas vraiment. Si les parents sont globalement satisfaits de la restitution de la journée de l’enfant, cette satisfaction globale est relative. Pour une part, ils se « contentent » de ce que les professionnels leur disent (puisque ce que les professionnels disent n’est pas dépourvu d’intérêt en soi même si ce n’est pas suffisant) même s’ils souhaiteraient d’autres informations. Et cette satisfaction est assez variable avec l’âge de l’enfant, décroissant à mesure que ce dernier grandit.


    Voyons ce que les parents nous disent à travers une étude que nous avons menée (entre 2000 et 2002) par questionnaire (1000 réponses obtenues) et par entretiens (50 entretiens en face-à-face) avec les parents usagers des crèches collectives de Seine-Saint-Denis.


    Dans le questionnaire : la restitution de la journée, une satisfaction relative.


    A travers le questionnaire, 26% des parents usagers des crèches collectives se déclarent « très satisfaits » de l’information sur la journée de l’enfant, 50% sont simplement satisfaits et 24% peu ou pas du tout satisfaits. On notera donc un bon score de satisfaction sur cette question de la restitution de la journée, avec néanmoins près d’un quart des parents insatisfaits. Par contre, la satisfaction sur la restitution de la journée de l’enfant baisse nettement avec l’âge de l’enfant à mesure que l’insatisfaction sur cette même restitution s’accroît.
    Qu’est ce qui change avec la croissance de l’enfant qui fait que la restitution de la journée par les professionnels est de moins en moins satisfaisante pour les parents ? Réponse : les centres d’intérêts des parents concernant la journée de leur enfant en crèche. Les parents, même s’ils restent très attentifs aux questions de rythmes et d’alimentation sont de moins en moins intéressés au premier chef par ces éléments à mesure que leur enfant grandit et de plus en plus intéressés par la vie relationnelle (relation avec les autres enfants) et ludique de leur enfant.

        
    Aussi, on observe que plus les parents se déclarent fréquemment intéressés par ces aspects relationnels et ludiques, plus ils se déclarent fréquemment insatisfaits de l’information qui leur est donnée sur la journée de leur enfant. Inversement, plus les parents se déclarent fréquemment intéressés par les questions d’alimentation de sommeil et de rythme, plus ils se déclarent satisfaits de l’information qui leur est restituée sur la journée de leur enfant. Les professionnels de crèche semblent donc – aux yeux d’une partie des parents – se fixer trop particulièrement sur des informations de type « sanitaire » ou physiologique (le corps, l’alimentation, le rythme). Si cette focalisation ne pose pas vraiment problème pour un petit enfant de moins d’un an, les parents donnant également la priorité aux informations concernant son bien être et son développement physique, à mesure que l’enfant grandit, l’écart entre les attentes parentales et les pratiques professionnelles s’accroît.


    Dans les entretiens : la restitution de la journée, une des grandes frustrations des parents


    Une insatisfaction générale sur la restitution de la journée


    Si le questionnaire ne fait apparaître qu’une insatisfaction relative des parents concernant la restitution de la journée de leur enfant, dans les entretiens les parents semblent beaucoup plus tendus, insatisfaits. C’est même un des principaux motifs d’insatisfaction des parents par rapport à l’accueil de leur enfant en crèche. Ainsi les parents qui sont particulièrement friands d’information sont frustrés. Que ce soit les parents qui cherchent – comme ceux que nous avons appelés les « parents exigeants » - à avoir le plus d’informations possibles sur la journée de leur enfant en crèche dans l’optique de contrôler l’action de la crèche, de vérifier que les professionnels stimulent suffisamment leur enfant ; ces parents exigeants donc sont découragés par les réponses souvent trop rapides des professionnels. Les parents qui cherchent surtout à savoir comment les professionnels agissent auprès de leur enfant – comme les parents « élèves » - pour s’en inspirer dans leurs pratiques se heurtent eux aussi à des réponses rapides qui les laissent désorientés.
    Que les parents cherchent donc à recueillir le vécu de leur enfant, à « contrôler » l’action de la crèche en s’assurant que les professionnels ont bien réalisé suffisamment d’activités avec leur enfant ou qu’ils cherchent à s’inspirer des professionnels pour développer leurs propres activités avec leurs enfants, ils sont frustrés par les retours des professionnels. Frustrés parce que ces retours sont trop rapides :
    « Pourquoi vous ne posez pas la question qui vous intéresse ?
    Ben comme elle dit que tout c’est très bien passé c’est vrai que je ne vais pas au-delà quoi, je ne vais pas plus loin. A chaque fois tout est très bien, c’est genre il n’y a rien à dire quoi... donc il n’y a rien à dire donc au revoir, on ne va pas insister quoi. Tout va très bien, donc je prends la petite et on y va. »


    Les freins à la demande d’information


    Le mélange de réticence (ne pas informer les parents spontanément sur la journée de leur enfant) et de « rétention » (ne pas dire grand chose de la journée de l’enfant) que nombre de parents perçoivent chez les professionnels est d’autant plus frustrant pour ces derniers qu’il les place dans une position délicate. En effet, nombre de parents – et même les plus insistants – hésitent au bout d’un moment à relancer les professionnels, à insister auprès d’eux pour obtenir des informations sur la journée de leur enfant. Pour plusieurs raisons. Premièrement, par crainte de paraître un peu trop curieux, de faire de l’ingérence dans le travail des professionnels. Deuxièmement, par crainte de surcharger les professionnels. Les parents considèrent alors que le travail auprès des enfants est très exigeant et que les professionnelles font ce qu’elles peuvent sans qu’il soit nécessaire de leur « en rajouter » avec des demandes d’informations. Troisièmement, par lassitude des réponses trop courtes, lapidaires des professionnels. Les parents finissent par entendre, derrière la répétition à l’identique des mêmes informations (le rythme de la journée, tout s’est bien passé etc…) une fin de non recevoir.

     

    Les petites stratégies pour récupérer de l’information


    Frustrés par les retours des professionnels, hésitants à se montrer plus insistants dans leurs demandes, les parents n’en restent pas moins désireux de mieux savoir ce que vit leur enfant à la crèche. Aussi, recourent-ils à quelques petites stratégies pour essayer d’obtenir « par la bande » les informations qu’ils cherchent tant. Ainsi, certains parents essaient d’utiliser des « petites accroches » avec les professionnels, des traces d’activités faites avec les enfants qui permettent d’interroger les professionnels sur ce qu’elles ont fait avec les enfants dans la journée sans avoir l’air de trop s’immiscer :
    « Je demande si ça a été. Si je vois des trucs, si je vois des feuilles passer je dis tiens ils ont dessinés ou…je ne demande pas systématiquement ce qu’ils ont fait »
    Certains parents « profitent » des questions posées par les autres parents afin d’obtenir les informations qu’ils cherchent (sans oser les demander) sur le quotidien des enfants. D’autres parents, enfin, repèrent la professionnelle la plus loquace de l’équipe et s’efforce d’avoir un retour de sa part dans la semaine. 


    En conclusion...

     

    Comment restituer la journée ordinaire d’un enfant ordinaire


    A travers les résultats de cette étude, les professionnels ne semblent donc pas complètement au rendez-vous de la communication et de la coéducation (sous l’angle de la transmission d’information) avec les parents. Et ce, pour deux raisons majeures signalées en introduction : premièrement les professionnels semblent encore trop pris dans un paradigme sanitaire, ce qui les amène à se fixer sur une information physiologique sur l’enfant en livrant peu d’informations sur le vécu relationnel (le fameux « ça va »). Deuxièmement, une partie des professionnels laissent aux parents le soin de réaliser avec eux le travail d’articulation en attendant leur question. Ils considèrent ainsi qu’ils sont des professionnels de la petite enfance disponibles pour d’éventuelles questions, mais pas des professionnels de l’accueil de la petite enfance ayant à charge de passer le relais aux parents le soir. Une partie de la réticence des professionnels peut s’expliquer, selon nous, par l’indécision sur ce qu’il y a à transmettre de la journée de l’enfant aux parents.

     

    Si les parents souhaitent savoir des choses au-delà des informations « de base » (rythme, sommeil, alimentation) qu’est ce que cela peut être ? Est-ce qu’il faut décrire toute la journée. Travail harassant tant pour les professionnels que pour nombre de parents… Et c’est là que se place la réflexion sur « comment restituer la journée ordinaire d’un enfant ordinaire en crèche ? ». Parce qu’en effet, il n’y a rien d’extraordinaire dans ces journées, mais nombre de parents souhaitent pouvoir se saisir du vécu de leur enfant. Et pour pouvoir restituer ce vécu, il ne faut pas produire une fiche d’informations médicales, pas plus qu’un récit exhaustif mais mettre en mot ce qu’est la vie d’un jeune enfant dans un collectif d’enfants (avec des relations et des règles de vie) avec un collectif d’adultes (avec des affinités diverses).

    Bref, il faut que les professionnels sachent rendre compte de l’originalité de leur propre cadre d’activité auprès des enfants. C’est à dire, encore une fois, être des professionnels de l’accueil de la petite enfance.

     

    Ce texte renvoie à l’article « Comment restituer la journée ordinaire d’un enfant en crèche » paru dans la revue Métiers de la petite enfance n°28 , avril, et au forum Petite enfance et handicap de l'association Une Souris Verte, novembre 2013.

     


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  • article issu de :  http://www.leparisien.fr/laparisienne/maman/pourquoi-les-bebes-prennent-les-toboggans-a-l-envers-19-10-2011-1659771.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com

    livre : pourquoi les bébés jouent ? de Laurence Rameau.

    Pourquoi les bébés prennent les toboggans à l’envers

    Balancer les grains de raisin par-dessus la chaise haute, c’est plus instructif que de contempler un imagier. Dans un ouvrage, une puéricultrice décrypte pourquoi les 0-3 ans ne font rien de ce qu’on attend d’eux.

    FLORENCE DEGUEN | 19 Oct. 2011, 07h00 | MAJ : 19 Oct. 2011, 10h02
     
     
     
     
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    Jardin Damia (Paris XIe), hier. Un enfant de 12 à 36 mois ne se soucie guère des sens de circulation. Pour lui tout est découverte.

    Jardin Damia (Paris XIe), hier. Un enfant de 12 à 36 mois ne se soucie guère des sens de circulation. Pour lui tout est découverte.

    (LP/SANDRINE CARDON.)

    C’est un livre qui fait du bien. Laurence Rameau, puéricultrice et ancienne directrice de crèche qui a passé la moitié de sa carrière à quatre pattes sur des tapis en mousse, avait envie de l’écrire depuis longtemps… « Pourquoi les bébés jouent ? » qui vient de paraître, fait joyeusement le tour de tout ce qui occupe passionnément un petit de 12 ou 36 mois.

     

    « Autrement dit, tout sauf le camion de pompiers flambant neuf qui fait pin-pon en clignotant! » sourit cette spécialiste.

    Car c’est un fait : les bébés sont attirés comme des aimants par des activités bruyantes, salissantes, risquées, souvent contrariantes pour leurs parents, parce que reléguant au placard les jouets amoureusement proposés. Du coup, on dégaine constamment des « non! » et on limite, selon elle, une formidable période d’exploration. « Il n’est évidemment pas question de laisser un petit mettre les doigts dans les prises ou dessiner sur les murs », estime-t-elle. « Mais il faut les laisser faire des bêtises et les accompagner dans leurs jeux. C’est primordial pour tous les apprentissages futurs. »

    La « patouille » indispensable

    En ces temps hygiénistes où il n’y a plus un bac à sable dans les parcs, il ne faut pas s’étonner que les bébés mettent la main à la pâte… dans leur assiette. « Malaxer, éparpiller, pétrir, renverser… Avant l’arrivée du langage, tout passe par l’exploration. C’est comme ça que les bébés comprennent le monde, en expérimentant les lois de la physique : les liquides, les solides, le chaud, le froid, le doux, le dur. Et le délice d’écraser un grain de raisin entre ses doigts. »

    Une passion pour les cartons

    « L’emballage est bien souvent plus intéressant que le jouet, et c’est normal! » explique Laurence Rameau. « Le jouet n’a généralement qu’une fonction, qui est prédéfinie. Les bébés préfèrent les objets neutres qu’ils peuvent détourner à leur guise. Ce sont des bases pour leurs expériences, à partir desquelles ils font comme les chercheurs : ils émettent des hypothèses, vérifient, recommencent, essayent autre chose. »

    Les crayons? A mordre et à jeter!

    Combien de parents donnent une feuille et des crayons à leur bébé dans l’espoir de pouvoir s’extasier sur ses premiers gribouillages? Et combien sont déçus parce que le petit griffonne trois traits et balance le crayon? « Le crayon est un outil fascinant, décrypte la puéricultrice. Parce qu’il sent bon le bois, qu’il roule, qu’on peut le jeter, en prendre deux dans chaque main, faire des séries de couleur, sucer la mine… Si votre bébé ne dessine pas, c’est qu’il a mieux à faire! »

    Le toboggan à l’envers

    Dans la vie, il y a un sens de circulation. Il faut bien commencer à l’apprendre, estiment la plupart des parents. Sauf que pour le bébé, monter par l’escalier, c’est compliqué, et puis la descente, c’est drôle mais trop bref. « Alors que l’ascension, ça, c’est une expérience motrice! » sourit Laurence Rameau. « Le bébé teste la gravité, apprend à prendre appui, glisse aussi chaque fois qu’il décroche… Et puis si un autre enfant est en haut et attend pour descendre, il y a le plaisir de la rencontre. »

    Ils préfèrent les pigeons aux lions

    Un grand classique. On emmène le petit au zoo pour admirer les fauves qui somnolent… et lui s’en désintéresse totalement et n’a qu’une envie : courir après les pigeons! « A cet âge, le besoin primordial, c’est l’action et la réaction. Ça montre bien qu’il y a un gros décalage entre les envies des parents et les besoins des bébés », conclut Laurence Rameau. « Jamais plus l’enfant, en grandissant, n’aura l’ouverture et la soif d’explorer qu’il a entre 0 et 3 ans. Alors puisqu’il finit toujours par se conformer à ce qu’on attend de lui, ça vaut le coup, en attendant, de courir avec lui après les pigeons! »

     


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  • article issu de : http://www.mamanpourlavie.com/sante/enfant/developpement/apprentissages/6033-l-impact-de-la-musique-sur-le-developpement-des-tout-petits.thtml

    L’impact de la musique sur le développement des tout-petits

     

     

     

    Peu importe leur âge, la musique fait partie intégrante de la vie des enfants. Plus ils y sont exposés et meilleur est leur développement global.

     

    Julia, 2 ans, est-elle trop jeune pour commencer à apprendre la musique? Est-ce que Noah, 5 mois, peut trouver un intérêt à écouter des chansons?

    Dès avant sa naissance et durant ses premières années, le bébé s’amuse à ressentir, à découvrir et à faire des sons. L’exploration des bruits, des sons et de la musique représente les fondements d’une communication future avec ses parents et les personnes de son entourage. À deux ans, il est généralement trop tôt pour « apprendre » la musique (solfège, figures rythmiques, etc.). Cependant, il est souhaitable d’utiliser chaque occasion pour créer un moment privilégié avec son enfant et ainsi favoriser une bonne communication et un lien d’attachement parent/enfant.

    Les bienfaits de la musique chez l’enfant

    Les bienfaits de l’intégration de la musique dans le quotidien de l’enfant sont nombreux. L’éveil aux sons et à la musique contribue à la détente, à l’écoute, à la coordination motrice, aux habiletés intellectuelles et au développement du langage verbal, social et affectif. Que demander de plus! Un enfant ayant été en contact avec la musique, et donc stimulé par elle pendant sa tendre enfance, aura plus de facilité à s’adapter à son environnement au moment de son entrée à l’école, puisque son écoute, sa concentration et sa curiosité auront été sollicitées.

    Pas besoin d’être musicien, de jouer des sonates de Beethoven ou de chanter des airs d’une complexité démesurée à notre enfant pour inclure la musique dans notre relation avec lui. Pour le bébé, le simple fait d’entendre la voix de maman lui fredonner une berceuse ou celle de papa murmurer avec douceur des phrases simples et des mots d’amour l’apaise et le rassure. Plus que la musique enregistrée ou les instruments élaborés, la voix humaine est l’élément pour lequel le jeune enfant démontre le plus grand intérêt.

    L’importance de la voix : les chansons et comptines

    Les soins de base de l’enfant occupent la plus grande partie de l’horaire d’une journée, il est donc facile d’utiliser ces moments pour introduire des comptines et des jeux musicaux dans sa routine. En plus de l’amuser et de le réconforter, les moments musicaux servent aussi de repères temporels. Voici quelques exemples de situations quotidiennes propices pour chanter à votre enfant :

    • Lors du lever et du coucher;
    • Lors du lavage des mains;
    • Lors du changement de couche;
    • Lorsque le boire est donné dans les bras;
    • Lorsqu’on mouche le nez;
    • Lorsqu’on se prépare pour un repas;
    • Lorsqu’on berce l’enfant, etc.

    Laissez-vous guider par votre enfant. Vous comprendrez rapidement si la durée de l’activité musicale est trop longue ou trop courte puisque celle-ci repose sur l’intérêt que manifeste votre enfant. Choisissez des comptines qui stimulent l’imagination et la curiosité du petit tout en lui présentant de nouveaux mots de vocabulaire. Ces chansons devraient aussi l’amener à penser, travailler sa mémoire, utiliser des gestes et comprendre de nouveaux concepts.

     

    La pertinence des objets sonores en bas âge

     

    Bien que les objets sonores et les instruments de musique ne soient pas indispensables, surtout durant les premières années de vie du bébé, ils contribuent tout de même de belle façon à améliorer les perceptions et les habiletés auditives et expressives de l’enfant. Que ce soit avec son corps, avec des objets de la maison, les sons du quotidien, des jouets musicaux du commerce ou encore avec de petits instruments de musique, l’enfant participe en grande partie, lui-même, à son éveil musical.

     

    Dès sa naissance, l’enfant utilise son corps comme instrument de musique, il émet des sons. Vers 18 mois, il aura appris à taper des mains et s’intéressera au rythme. Il pourra aussi imiter des bruits d’animaux, de voiture et d’objets qu’il connaît. Puis vient une période où tout est prétexte au jeu et à l’exploration. Si l’enfant se sent en sécurité, il découvrira avec plaisir les objets de son environnement avec lesquels il peut produire des sons. Une petite casserole, une feuille de papier, une bouteille de plastique, une cuillère de bois, un trousseau de clés… Le petit utilisera ces objets de différentes façons afin de découvrir les sons qu’il peut en tirer. Ce sont ses premières explorations musicales autonomes. En mettant divers objets à la disposition du petit (choisissez ceux qui requièrent une participation directe de l’enfant), vous lui permettrez d’établir une relation de cause à effet (je fais tel geste : j’entends tel son) et de raffiner, entre autres, ses capacités motrices. 

    L’adulte présent et conscient de son environnement peut facilement faire remarquer à l’enfant les sons du quotidien : la bouilloire qui siffle, une fermeture éclair qui glisse, le climatiseur qui se met en marche; à l’extérieur, l’oiseau qui chante ou le bruit de moteur du véhicule qui passe dans la rue. Naturellement curieux, l’enfant porte attention à son environnement et développe son sens de l’écoute, aspect essentiel qui lui sera fort utile dans ses apprentissages et à son entrée à l’école.

     

    L’impact de la musique sur le développement des tout-petits

     

     

    Les enfants peuvent aussi éprouver un grand intérêt pour les jouets commerciaux, mais ceux-ci ne devraient pas représenter la totalité des objets d’éveil sonore offerts au bébé. Parmi ces jouets, recherchez ceux qui produisent des sons de manière mécanique (en pressant, en agitant ou en glissant, par exemple). Pour établir votre choix, l’équilibre est encore la meilleure chose : quelques objets du quotidien, quelques jouets sonores du commerce et quelques instruments de musique représentent un bel ensemble. Visez aussi la qualité et la diversité plutôt que l’abondance.

    Les instruments de musique traditionnels peuvent constituer un beau complément à tout ce que nous avons mentionné jusqu’à maintenant. Loin d’être essentiels, ces instruments permettent à l’enfant d’entendre des sons plus musicaux et inhabituels. Les instruments de musique à privilégier sont les petites percussions, de dimension à pouvoir être manipulées par les enfants (grelots, maracas, tambour, blocs sablés), les instruments sécuritaires (évitez les trop petits objets) et maniables. 

    Amusez-vous et prenez plaisir à chanter et à faire de la musique avec vos enfants!

    Karine Michon

    Karine Michon

     

    Musicienne, enseignante et conférencière

    Détentrice d’un Baccalauréat et d’une Maîtrise en musique, Karine Michon est chanteuse lyrique professionnelle et enseignante. Musicienne passionnée et amoureuse des enfants, elle sait transmettre sa passion avec enthousiasme. La tête débordante d’idées, elle a créé les Ateliers musicaux du Studio Tre Punti qui offre des sessions de chant prénatal, de découverte musicale (3 à 18 mois), d’éveil musical (18 mois à 6 ans) et des cours de chant. Karine s’est donné comme objectif de permettre aux enfants de pouvoir profiter de tous les bienfaits de la musique, et ce, peu importe leur âge. Sa douceur, son ouverture et son dynamisme font de ses ateliers musicaux des moments mémorables pour petits et grands. Apprenez-en davantage sur son site Interne


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  • article issu de : https://scribium.com

     

    Les professionnels de la petite enfance doivent penser l'aménagement de l'espace du groupe d'enfants accueillis, en fonction de leur âge, des locaux...

    Les structures petite enfance ont des locaux adaptés à l'accueil de jeunes enfants. Cependant, les parents ne se doutent pas toujours des trésors d'ingéniosité développés par les équipes de professionnels pour agencer la section ( lieu de vie d'un groupe d'enfants) en fonction de l'âge des enfants, du mobilier et de l'équipement disponibles . Or, l'aménagement de l'espace est une des règles de base pour assurer un accueil de qualité.

    L'espace des bébés, plus souvent appelé la section des bébésCe lieu de vie doit être un espace "cocooning" où les professionnels disposent tapis multicolores, nids (sorte de grosses bouées avec un fond douillet) et petite structure motrice. Des mobiles suspendus, des portiques en bois ou des tapis d'éveil avec arceaux constituent des jeux indispensables pour le bon développement des tout petits. Cet espace assure la base de sécurité affective des enfants âgés de 2 mois et demi à environ 10 mois. Lorsque les enfants commencent à se déplacer, il faut réaménager la pièce pour libérer de l'espace pour les petits explorateurs.

    La section des moyens, un lieu de vie facilitant les déplacements

     

    La section des grands, un espace à cloisonner

     

    Avec la création des multi-accueil, ces deux dernières sections n'en forment le plus souvent qu'une. C'est donc très compliqué pour les équipes de répondre aux besoins de ces deux groupes d'enfants. Il faut trouver un équilibre...

    L'aménagement de l'espace est donc très important pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions. Il faut bien le penser pour que le groupe se sente en sécurité. 

    L'adulte doit pouvoir observer les enfants, afin de modifier l'agencement du mobilier, l'organisation des coins d'activités, si besoin. Mais attention à ne pas changer l'aménagement trop souvent au risque de déstabiliser les enfants privés d'un repère sécurisant : leur lieu de vie habituel.

    Les grands de la crèche ont entre deux et trois ans. Ils apprécient de jouer en petits groupes constitués de deux ou trois enfants. Aménager la pièce en petits coins répond parfaitement à leur développement. Un coin cuisine, un endroit où s'occuper des poupées, un coin livres, une petite table d'activités sont les bases de l'accueil de ces grands. Ils apprécient de participer à des ateliers de manipulation, cuisine, de motricité fine... En début d'année, les grands sont encore dans des jeux d'imitation ( je fais comme...), puis peu à peu ils rentrent dans la période du jeu symbolique ( je suis ...).

    Pour pouvoir répondre aux besoins de cette tranche d'âge, l'aménagement de l'espace doit être épuré. Les enfants âgés entre 12 et 24 mois désirent plus que tout vider, jeter, remplir, grimper... Ils ne se posent pas beaucoup et les interactions entre enfants sont limitées. Ils ont besoin plus que tout d'expérimenter leurs nouvelles compétences motrices. Deux grands tapis pour les jeux de construction, des caisses à disposition avec des récipients de différentes contenances et un coin calme sont les ingrédients qui permettront aux moyens de s'épanouir. Comme chez les bébés, une structure motrice est indispensable sans oublier quelques coins de jeux d'imitation (dînette, poupée, voitures).

    aménagement de l'espaceaménagement de l'espace

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  • Les paroles adressées à l’enfant et la conception de l’image de soi (Patrick Mauvais)

     

    Des nombreuses expériences ont été faites depuis 1940 à aujourd’hui. Elles ont démontrés que le jeune enfant est réceptif et sensible à la parole. On peut évoquer les travaux de Françoise Dolto, qui a mis en évidence les enjeux de parler à l’enfant. Elle a permis de mettre l’importance sur le fait de parler au jeune enfant. Un grand nombre d’adulte, reconnait la nécessite de parler à l’enfant même si l’enfant ne peut être en capacité de tout comprendre, il reste cependant réceptif.

    Il y a une grande disparité dans la façon de s’adresser à l’enfant. Du coup, on est passé dans une surenchérisation au niveau de la parole adressé à l’enfant et d’être dans  un flux d’information. L’adulte se place dans une position de « convaincre » et non d’ « explication ».

    Lorsque nous adressons à l’enfant, nos mots peuvent évoquer le monde, des objets  … Nous transmettons alors une certaine image à l’enfant. Dans les mots que nous mettons à la bouche, il y en a qui sont plus utilisé que d’autres, nous véhiculons alors plus ou moins une certaine image du monde extérieur. Ce qui revient le plus chez les adultes (de manière inconsciente) sont les injonctions, des interdictions, des mises en garde et par conséquent des images négatives. Des vocabulaires peuvent aussi dominé de manière toujours inconsciente chez l’adulte. Exemple : « L’enfant vulnérable ».

    L’inquiétude peut apparaitre au moment du repas où le professionnel par la parole émet une crainte, ceci peut concerner au niveau de la « propreté » lors du repas. Exemple : comment l’enfant se saisit de la nourriture, avec les mains ou la cuillère ? Par conséquent, en tant que professionnel, comment ne pas se saisir de critique lors de ce moment ?

    Pourtant, ces situations font références aux normes et aux règles. Les paroles de l’adulte sont souvent centrées sur l’enfant et souvent avec de bonnes intentions, malgré tout essayons de nous questionner sur l’accompagnement de ces expériences chez le jeune enfant.

    Quand l’accompagnement de l’enfant par l’adulte est discret et pondéré, l’enfant peut avoir la possibilité d’expérimenter ses découvertes jusqu’à leur terme. En le félicitant, ceci peut avoir un effet pervers. L’enfant peut alors expérimenter pour attendre un compliment et non par plaisir. L’enfant construit l’image de lui-même par rapport au regard de l’adulte, le regard n’est pas seulement l’œil mais aussi le visage (mobilité, ton et musicalité de la voix …). On peut dire que le visage de l’adulte est le premier miroir de l’enfant, ce miroir façonne la situation dans lequel il se trouve. La voix de l’adulte permet à l’enfant de comprendre le climat dans lequel il se trouve. Tout cela engendre un climat pour l’enfant. Dire et s’adresser à l’enfant se passe dans la manière de faire.

    Les travaux sur le langage entre la mère et son enfant ont mis en évidence, les mots affectifs qui traduisent l’investissement maternel. Souvent, les professionnels portent l’importance sur la position des parents lors de cet accompagnement, cependant on oublie que la richesse s’opère sur la relation émotionnelle et l’importance d’un climat émotionnelle chaleureux. Pour que cet accompagnement soit réussi, il faut que ce climat soit tempérer.

    Les enjeux d’une parole adaptée 

    Parler avec des mots juste et adapté, c’est faire preuve de recherches. Une parole ajustée, c’est d’abord une parole qui s’appuie sur l’attention à l’enfant : ici et le maintenant. (Rapport au temps). Les paroles qu’on adresse à l’enfant sont une création continue, ils ne doivent pas être des mots appris par cœur, répétitif et sans âme. C’est notre attention qui est à la source des mots. Exemple d’un professionnel démunit face à un enfant : « Mais tu sais très bien que je ne peux pas m’occuper de toi, je te l’ai dit combien de fois »ou « tu en as encore mis partout », s’adresser comme cela à l’enfant ne règle rien. Dans la deuxième phrase, le mot « encore » amplifie, c’est une image transmis à l’enfant, il peut à cet instant là rien dégager de positif. La phrase « c’est n’importe quoi » que beaucoup prononce est une phrase imprécise. Les comparaisons lors des repas « regarde un tel à fini », ne sont pas des images positives pour l’enfant. Le mieux est de revenir sur des mots qui nous échapper face à l’enfant, nous avons rien à y perdre mais tout à gagner.

    L’importance d’une parole empathique, est un mot devenu à la mode. L’empathie n’est pas la sympathie et l’empathie n’exclue pas la fermeté. Il est possible d’être à la fois empathique et ferme. Exemple : « Ecoute, j’ai bien compris ce que tu veux, mais ça ce n’est pas possible ». Quand, on est à la fois empathique et ferme on permet à l’enfant de pouvoir évoluer sereinement et de développer une image de soi. Dans les situations de la vie quotidienne, exemple un bébé surpris, effectivement la parole adresser à l’enfant permettra de faire tout d’abord le filtre par rapport à ce qui s’est passé et de lui permettre de retrouver une tranquillité perdue.

    La parole permet de présenter le monde à l’enfant, exemple : « je vais changer ta couche ». L’idéal est de le faire légèrement avant et pas pendant.

    S’adresser à l’enfant, c’est avant tout le considérer et lui parler sous forme interrogative, elle permet de créer une ouverture et de permettre à l’enfant d’avoir son champ de réponse. Une fonction de la parole c’est d’aider à l’intégration des règles sociales.

    Il faut penser à des règles limités et indiscutables pour ne pas être noyé dans l’incompréhension et les nombreuses reformulations. L’emportement de l’adulte qui est démunis, disqualifie lui-même et ne rend plus crédible la règle en elle-même. Parfois les adultes s’épuisent à redire les mêmes choses de façon récurrentes. Si l’adulte a dit : « non » plusieurs fois en raison du danger, d’une interdiction, il ne sert à rien de se justifier de nouveau. L’enfant nous a déjà entendu dire « non » et pourquoi nous disons cela, soyons économique et ainsi nous protégeons notre propre conscience émotionnelle.

    Cette phrase, « Je ne suis pas d’accord » renvoie à nos propres règles sociales, si nous ne sommes pas d’accord autant dire « non » que cette phrase. Pourtant en cherchant à éviter ce « non », nous nous épuisons nous même et nous ne donnons pas une meilleure image.

    Favoriser le ton bas, lorsque les enfants sont bruyants afin de les ramener au calme et pensez à s’assoir dans l’espace.


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  • Pour une enfance heureuse Catherine Gueguen


    Des découvertes récentes sur le développement du cerveau bouleversent notre compréhension de l’enfant quant à ses besoins affectifs essentiels pour devenir un être humain épanoui.
    Qu’est-ce qui favorise le bon développement de l’être humain ? Les progrès réalisés ces dix dernières années dans la connaissance du cerveau affectif de l’enfant sont considérables et nous permettent de mieux répondre à cette question.
    Ces découvertes scientifiques vont toutes dans le même sens, modifient notre compréhension de l’enfant et nos idées préconçues sur une bonne éducation : une relation « idéale », empathique, soutenante, aimante se révèle la condition fondamentale pour permettre au cerveau d’évoluer de manière optimale pour déployer toutes ses facultés affectives (vécus et expression des émotions, sentiments, capacité relationnelle) et intellectuelles (mémoire, apprentissage, réflexion).
    Durant les premières années de la vie, le cerveau est très vulnérable : les relations des parents et de l’entourage avec l’enfant ont des effets profonds sur les structures et les circuits cérébraux, sur le développement global de son cerveau, qui n’atteindra sa maturité qu’à la fin de l’adolescence. Ces relations retentiront ainsi de façon déterminante sur le comportement social et cognitif de l’enfant, notamment sa capacité à surmonter le stress, à vivre ses émotions et à exprimer son affectivité.

    La particularité du cerveau de l’enfant est d’être très malléable, (il se modifie), très immature et très vulnérable. Durant tout son parcours de vie, les premières années d’un être humain sont les années durant lesquelles son cerveau est le plus fragile.
    Tout ce que va vivre l’enfant , toutes ses expériences affectives, relationnelles vont s’imprégner au plus profond de lui, dans son cerveau, modifiant , modelant, ses neurones , ses circuits cérébraux, ses molécules cérébrales, ses structures cérébrales et même l’expression de certains gènes.
    Quand l’enfant a la chance d’avoir autour de lui des adultes attentifs, bienveillants, aimants, empathiques, l’enfant va se développer au maximum de ses possibilités aussi bien au niveau intellectuel qu’affectif.
    A contrario, quand l’enfant est entouré d’adultes durs, rigides, non empathiques, les conséquences se feront sentir sur sa santé physique, psychologique ( anxiété, dépression, agressivité) et sur son intellect.


    Un autre point important à connaître est de savoir que le cerveau de l’enfant extrêmement immature explique que l’enfant n’est pas encore capable de faire face à ses émotions.
    Par exemple, nombre d’adultes se plaignent que leur enfant de trois ans fait des caprices, des colères, hurle, a des cauchemars, ne veut pas dormir seul etc……. Mais c’est normal à cet âge ! La partie du cortex qui contrôle nos impulsions ne commence à mûrir qu’entre 5 et 7 ans. En dessous de 5 ans, le cerveau archaïque et émotionnel domine et l’enfant se contrôle difficilement : il tempête pour obtenir ce qu’il aime, de même qu’il est traversé par des peurs incontrôlées, de véritables angoisses et de très grands chagrins. Il ne s’agit ni de caprices, ni d’un trouble pathologique du développement mais la conséquence d’une immaturité de son cerveau……
    Nous adultes nous avons dans notre cerveau une structure très complexe, le cortex préfrontal, qui nous permet quand nous sommes envahis d’émotions désagréables, d’analyser la situation, d’y réfléchir, de prendre du recul, de réaliser que nous pouvons agir autrement.
    Le cortex préfrontal chez l’enfant n’est pas du tout mature, les circuits qui relient ce cortex avec le cerveau émotionnel ne sont pas encore bien fonctionnels. Son cerveau émotionnel et archaïque sont dominants. C’est pourquoi l’enfant va réagir impulsivement soit en attaquant soit en fuyant, c’est le cerveau archaïque. L’enfant petit reçoit les émotions de plein fouet, sans filtre, sans possibilité de s’apaiser seul. Quand il est en colère, quand il est triste, angoissé, a peur, ses émotions sont extrêmement intenses, sans avoir la capacité de s’apaiser, de se consoler seul. Il ne peut pas. Quand l’entourage ne console pas l’enfant, il est en proie à des molécules de stress (cortisol, adrénaline…) très toxique pour son cerveau en développement.


    Un comportement affectueux a un impact positif considérable sur la maturation des lobes frontaux de l’enfant. Il parviendra alors plus rapidement à gérer les émotions envahissantes et les impulsions de son cerveau émotionnel et archaïque. Ce moment de la vie de l’enfant où il est soumis à de véritables tempêtes émotionnelles ne durera pas si les adultes apaisent l’enfant au lieu de le réprimander plus ou moins violemment, en le menaçant, en criant, en s’énervant, en punissant ou en frappant. Chaque fois que l’adulte rassure, sécurise, console, câline l’enfant, a une attitude douce, chaleureuse, un ton de voix calme, apaisant, un regard compréhensif, il aide l’enfant à faire face à ses émotions et à ses impulsions.
    Etre empathique, aimant ne veut pas dire céder à toutes ses envies, à toutes ses impulsions. Dire non, lui transmettre des valeurs, lui donner des limites passent d’abord par notre attitude. Nous sommes un modèle pour lui. Les limites seront données avec calme et douceur sans jamais lui faire peur.

    La peur, le stress sont très néfaste pour son cerveau immature. La structure cérébrale qui apaise la peur n’est pas encore développée chez l’enfant. Nous adultes, avons les structures cérébrales qui nous permettent de faire face aux peurs et de pouvoir calmer notre amygdale cérébrale, centre de la peur. L’enfant lui ne peut pas calmer son amygdale cérébrale. La peur est donc très nocive durant les premières années de vie.

    Le stress quand il est intense détruit des neurones dans de nombreuses parties du cerveau……Les paroles utilisant le chantage, les menaces, les paroles dévalorisantes, les gestes brusques ou brutaux : pousser l’enfant, le tirer, ou le frapper , faire peur à l’enfant en criant, faisant les gros yeux. Toutes ces attitudes provoquent un stress très important très préjudiciable pour le cerveau de l’enfant. : l’enfant devient anxieux, déprimé, triste …….
    Quand l’enfant est stressé son organisme sécrète de l’adrénaline, du cortisol, molécules qui en quantité modérée ne sont pas nocives mais qui deviennent très toxiques quand leur sécrétion est fréquente et abondante. Lors de stress important, chronique le cortisol peut détruire les neurones dans des structures cérébrales très importantes (cortex frontal, hippocampe, amygdale, cervelet, corps calleux).

    La peur empêche de penser et d’apprendre.
    Apprendre est essentiel pour un enfant. Il a soif d’apprendre, de découvrir, de comprendre. Plus l’apprentissage baigne dans une atmosphère soutenante et encourageante pour l’enfant, meilleures seront sa mémorisation et sa compréhension. Le stress qui règne dans une classe, la peur du regard des autres ou de paraître nul devant le professeur et les camarades de classe, peuvent sont contre performants et altèrent l’apprentissage.
    Le stress subi par l’enfant quand il étudie peut diminuer le nombre de neurones dans l’hippocampe, (structure dévolue à la mémoire et à l’apprentissage) voire même les détruire.
    Quand les enseignants intègrent ces connaissances sur les effets délétères du stress sur le cerveau de l’enfant, ils modifient leur manière d’enseigner et les enfants ne subissent plus de pression inutile. L’ambiance dans la classe devient agréable aussi bien pour l’enseignant que pour les enfants. Ils sont alors disponibles pour apprendre et les résultats s’améliorent.
    En effet, que se passe-t-il au niveau de l’hippocampe quand les professeurs pressurisent leurs élèves, ont des paroles négatives, blessantes, humiliantes ? : « Tu ne comprends rien, tu es vraiment nul, tu es en dessous de tout !! » Que se passe-t-il quand les parents, de même, mettent de la pression, s’énervent, crient par exemple, lors des devoirs le soir à la maison ? : « Tu n’apprendras donc jamais rien ! Tu es un bon à rien, tu es un incapable ! Qu’est-ce-que qu’on va faire de toi plus tard ? »
    Dans ces situations, les professeurs et les parents altèrent les capacités d’apprentissage, de mémorisation et de réflexion de l’enfant, à l’inverse du but recherché.
    En 2012, une étude réalisée par Joan Luby, professeur de psychiatrie à l’université de Saint-Louis, montre que lorsque la mère soutient, encourage son enfant quand il est petit, son hippocampe augmente de volume.
    Cette étude concerne 92 enfants et révèle le lien entre une attitude soutenante dans la petite enfance et l’augmentation du volume de l’hippocampe entre 7 et 13 ans.
    Dès que le stress est là, les circuits qui nous permettent de penser, d’apprendre, de réfléchir, de mémoriser sont perturbés voire inhibés. Plus le stress est intense, plus nous sommes dépossédés de nos facultés intellectuelles et penser clairement n’est plus possible.
    C’est un cercle vicieux : quand l’enfant a peur, il apprend mal, a de mauvaises notes, est en situation d’échec. Il se sent alors nul, humilié et ne veut plus aller en classe. Les méthodes d’enseignement bannissant totalement la peur et le stress sont beaucoup plus agréables et satisfaisantes pour le professeur mais en plus permettent aux élèves, aux étudiants de mieux apprendre, de mieux mémoriser et d’être plus créatifs.
    Le petit de l’homme a besoin d’être entouré d’adultes empathiques qui montrent le chemin, l’élèvent dans une ambiance chaleureuse, aimante, faite de respect et lui donnent confiance en lui-même et dans la vie.
    Si dès la petite enfance, l’enfant ne rencontre sur sa route que dureté, rigidité, non respect, le développement de son cerveau peut être altéré, entrainant des effets négatifs sur ses capacités cognitives et affectives, sur son humeur avec des manifestations anxieuses, dépressives, agressives entravant sa vie personnelle et relationnelle. La dureté physique ou psychologique durant l’enfance freine le bon développement des enfants, a des répercussions sur sa vie d’adulte en terme de santé physique et psychologique et peut laisser une empreinte sur la génération suivante.
    C’est un coût très important pour la personne elle-même car elle souffre et ne s’épanouit pas mais c’est un coût également pour toute la société qui prend en charge ses difficultés physiques et psychologiques parfois très importantes, ses difficultés d’apprentissage et ses troubles du comportement qui peuvent conduire à des conduites d’agression, de délinquance.
    Etre chaleureux avec l’enfant, lui donner confiance, l’encourager, le soutenir, avoir du respect et de la considération pour lui n’est pas une utopie mais est au contraire tout à fait réalisable si la motivation est là.


    Dr Catherine Gueguen


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  • article issu de : http://www.grandiravecnathan.com

    S'identifier à un personnage(e) !

    Le jeune enfant s'identifie spontanément à un petit héros avec lequel il partage des traits de ressemblance et des préoccupations. On appelle ce petit héros un « personnage miroir ».

    punitions enfants

    Lorsque l'enfant trouve dans un récit de ce qu'il vit dans son quotidien, cela lui permet de mettre un peu plus à distance craintes et excitations joyeuses, de se représenter ce qu'il éprouve, ou encore d'initier chez lui une réflexion. L'intensité émotionnelle est considérable chez le petit enfant d'autant qu'il n'a pas encore tout le dispositif langagier pour l'exprimer en finesse. Par ailleurs, certains dialogues font tellement écho à ses propres paroles ou expressions que lorsque le héros parle, l'enfant « s'entend » parler.

    L'exemple de T'choupi

    Personnage principal de chaque livre de la collection, Tchoupi est vite repéré comme un petit héros au centre de l'action, tout comme l'enfant s'imagine être au monde. Il a une identité constituée par un petit nom, le genre masculin, et son statut d'enfant. Il est situé dans une famille.

    Aussi, le personnage Tchoupi figure le petit enfant, il est une représentation fictive de lui-même. Cette dimension fictive est essentielle. Si l'enfant et Tchoupi partagent les mêmes préoccupations et événements de la réalité, Tchoupi n'est pas un petit d'homme. On lui a attribué des caractéristiques humaines par les habits, les comportements, les sentiments. L'enfant comprend qu'à travers le petit personnage-animal Tchoupi, c'est à la fois un peu lui, et il s'y reconnaît facilement, et un peu un autre, distinct de lui ! Quand on est tout-petit, il est bien plus confortable de jouer avec des situations fortes sur le plan émotionnel avec un personnage suffisamment différent de soi, qui n'est pas son double.

    Cet écart que propose la fiction permet au jeune lecteur de projeter ses propres sentiments sur le personnage et les situations. Ne pas être directement confronté aux événements, mais les vivre par l'intermédiaire de Tchoupi laisse à l'enfant un espace de jeu nécessaire pour se dégager d'émotions trop fortes. De plus, les traits du petit héros sont particulièrement stables et cette constance est garante d'une permanence nécessaire à l'enfant. Celle-ci prend la forme de retrouvailles à chaque nouveau récit et consolide l'identification au personnage.

     

    Pourquoi ces histoires, proches de sa vie quotidienne, intéressent-elles autant l'enfant ?

    Avec Tchoupi, l'enfant traverse des expériences de vie très diverses. Ces premiers petits récits relatent des situations de la vie quotidienne renvoyant à une image proche de sa réalité de vie. L'enfant se sent très vite concerné car il les connaît bien. Il les a vécues pour la plupart, les craint ou les désire : ce sont des temps de la journée (repas, sommeil, pot), des temps de la vie de famille (la naissance d'un bébé, anniversaire, fêtes), des étapes importantes (rentrée à l'école, faire du vélo) ou encore des événements suscitant des éprouvés importants (colère, dispute, joie). Ce partage d'expérience commune entre l'enfant et Tchoupi suscite un lien de complicité et de compagnonnage.

    Il s'agit de l'expérience dans sa réalité concrète… mais également avec son versant affectif. On raconte à l'enfant ce qu'il vit sur un plan interne. L'expérience affective laisse des traces majeures chez l'enfant qui a besoin de les revisiter à plusieurs reprises pour les supporter, les intégrer et les dépasser.

    Pourquoi l'enfant aime-t-il autant les histoires « miroirs » que les histoires très imaginaires ?

    En effet, des histoires plus détachées de la réalité, avec des scénarios fantasmatiques, du côté des rêves ou des cauchemars, appartenant au monde imaginaire fertile de l'enfance, sollicitent également l'intérêt et la curiosité de l'enfant ! Les héros incarnés par des figures de sorcière, monstre, loup ont leurs attraits et une fonction pour l'enfant. Ces histoires proposent d'autres plaisirs de la lecture aux enfants et offrent une vision poétique et interprétative du monde qui l'entoure.

    La variété des registres littéraires permet à l'enfant d'enrichir son regard sur le monde et son expérience d'être au monde.

    Quel que soit le livre, il est important de laisser l'enfant en position active face à la lecture de la petite histoire, c'est-à-dire de lui laisser la possibilité de l'arrêter en cours de route, de la reprendre, de la lire plusieurs fois de suite ou d'aller directement à telle ou telle page. Suivre son rythme de lecture, permet à l'enfant une véritable appropriation de ce dont il se saisit à partir du langage.

    (photo © Sean_Warren / istockphoto)

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    Article issue du blog : http://repere-eje.fr/907-2/

    A la découverte du livre et des histoires… Mise en œuvre

     Projet d’activité d’une section bébé en multi-accueil : comment lire à ces bébés?

     Comment lire à ces bébés ? (mise en œuvre de l’activité)

    ► Quand ? (le temps)

    L’objectif étant de familiariser le bébé avec le livre afin qu’il puisse s’en saisir librement, un accompagnement de l’adulte de manière progressive est primordial.

    Cette découverte peut se faire lors d’un temps dans la journée jugé opportun par l’adulte (en fonction du nombre d’enfants, de leur rythme, des siestes et repas etc.). Les enfants installés, l’adulte peut démarrer par la lecture « collective » d’un album, ritualisé par une formulette : sensibilisé au contenu de cet objet, l’enfant peut déjà repérer le début et la fin de l’histoire. Il peut s’en suivre un temps de manipulation libre des livres par les enfants.

    On peut se donner un temps de 15 à 30 minutes de durée moyenne de l’activité mais généralement, l’intérêt des enfants est le guide.

    Enfin, une lecture peut être réalisée de manière individuelle, lors de moments qui ré-activent la séparation et où l’attente est de mise : celle du parent le soir, goûter des autres enfants, etc.

    ► Où ? (l’espace)

    Aménager un endroit douillet (tapis, coussins, transats, U en mousse etc.), toujours le même, afin de constituer un repère pour les enfants. Les jouets sont enlevés de ce lieu même s’il n’est installé que temporairement afin de permettre aux enfants de différencier le livre de l’objet jouet.

    Pour un temps de lecture collective, l’adulte lecteur se place dos au mur : ceci invite l’enfant à porter son attention sur lui et évite que des mouvements derrière son dos ne viennent perturber l’activité. Les enfants sont invités à s’installer confortablement en petit demi-cercle afin d’être à la fois proche et à distance de la personne qui lit.

    Un temps de lecture individuelle répond plus particulièrement à une demande de l’enfant. Moment privilégié, la lecture peut se faire par exemple sur les genoux de l’adulte.

    ► Pour combien d’enfants ?

    Quel que soit le nombre d’enfants, l’adulte a une présence attentive. On peut néanmoins envisager le rapport « nombre d’enfants / nombre d’adultes » suivant :

    • pour une lecture collective, un petit nombre d’enfants est nécessaire afin que les adultes puissent les accompagner réellement dans leur découverte. 2 adultes pour 4 à 5 enfants maximum, sachant qu’un de ces adultes a pour tâche de lire l’histoire et que l’autre se charge de contenir le groupe d’enfants (il s’assoit d’ailleurs avec eux et peut en porter un sur ses genoux si un enfant en ressent le besoin…). Il en va de même pour un temps de manipulation libre.
    • pour un temps de découverte individuelle, répondant à un besoin exprimé par 1 enfant, la présence d’1 adulte auprès de lui est aussi nécessaire.

    ► Comment ? (le rôle de l’adulte)

    La présence de l’adulte est indispensable, grâce à des repères clairs, posés au préalable, il a une fonction essentielle d’initiation au rêve :

    • sélectionner des livres qui plaisent à l’adulte permet une transmission plus évidente du plaisir de lire.
    • proposer peu de livres à la fois mais divers dans leur contenu, leur forme, leurs illustrations, etc.
    • en temps de manipulation libre, observer l’enfant dans ses préférences. Ré-introduire à chaque fois des succès (continuité) et proposer en même temps quelques nouveautés (évolution de l’enfant et de ses intérêts).
    • se retenir de vouloir expliquer les mots compliqués : cela ne nous viendrait pas à l’esprit de s’arrêter de chanter une chanson pour leur en expliquer le sens… L’enfant saisi ce dont il a besoin à ce moment là, peu importe qu’il comprenne tout ou pas…
    • ne pas hésiter à re-lire une histoire surtout si c’est une demande des enfants : se répétant inlassablement, elle peut répondre à un besoin de continuité.
    • laisser l’enfant libre de ses mouvements : on peut au départ l’inviter à se mettre en demi-cercle avec les autres. Cependant s’il ne souhaite pas rester dans le groupe et qu’il ne dérange pas, laissons-le s’éloigner : ce n’est pas parce que le bébé fait autre chose qu’il ne se saisit pas de l’histoire racontée. L’observer dans ces moments peut même être intéressant.
    • accompagner l’enfant dans sa manipulation :
      • tant que l’enfant ne le dégrade pas, le laisser manipuler le livre comme il le souhaite même si ce n’est pas très conventionnel (tourner les pages en arrière, tenir le livre à l’envers etc.)
      • expliquer lorsque c’est nécessaire pourquoi on ne peut pas le détériorer : le livre doit pouvoir resservir une autre fois pour d’autres enfants ou pour eux-même (transmission culturelle).
      • si la mise en bouche (premier mode de découverte du bébé) a tendance à se prolonger, proposer à l’enfant un jouet à mâcher et pourquoi pas lui faire découvrir pendant ce temps le contenu de cet objet si savoureux…
      • si un accident de déchirure se produit malgré tout, réparer le livre en présence de l’enfant et pourquoi pas, le faire participer s’il est plus grand, toujours dans l’idée que le livre resservira une autre fois.

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