• Les enjeux de la parentalité

     

    Y-a-t-il des conditions optimales pour le développement psychique d’un enfant ? Quelle est la nature des liens qui s’établissent entre l’enfant et ses parents ? Si l’enfant ne peut rester dans sa famille est-il souhaitable ou non de favoriser des rencontres avec elle ? Quels sont les enjeux, à moyen et à long terme, de la rupture ou du maintien des relations entre un enfant placé et ses parents ? Quels liens peuvent-ils alors élaborer ? Comment évaluer la capacité des parents à assumer à nouveau, après une période de séparation, tout ou partie de leurs fonctions parentales ? Comment y préparer l’enfant ?
    Partant de l’analyse détaillée de cas cliniques qui mettent en scène ces interrogations, le groupe de recherche* conduit par Didier Houzel sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Solidarité s’est donné pour tâche de mieux comprendre les enjeux de la parentalité.
    Cet ouvrage rend compte de ce travail de réflexion.
    Les auteurs présentent ici des axes de référence théoriques qui se traduisent sous forme de propositions concrètes pour mieux soutenir parents et enfants en souffrance. Les acteurs sociaux y trouveront donc des repères qui viendront étayer leur réflexion et leur engagement dans un travail en réseau, notamment lorsqu’ils sont confrontés à des situations où la parentalité est fragilisée.

    Didier Houzel, psychanalyste, est professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université de Caen.

     


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  • Travailler avec les familles

     

    Ce travail propose une réflexion originale sur ce qui fait à la fois la nécessité et la difficulté de travailler aujourd'hui avec les familles, que ce soit dans le secteur social, celui de l'éducation ou celui de l'animation. S'appuyant sur une pratique vivante et des situations rencontrées et vécues dans différents types de structures, il invite à voir autrement les difficultés de communication et les malentendus qui grèvent trop souvent la relation parents/professionnels. Au-delà, le livre plaide pour une véritable coéducation en actes qui réunisse tous les protagonistes des relations éducatives, et qui soit ainsi susceptible de dépasser la plainte de la démission parentale ou les illusions de la répression. S'appuyant sur le travail d'une structure innovante, il propose des pistes d'action et de réflexion dans ce but
    Tour à tour éducateur spécialisé, animateur et enseignant, Laurent Ott est actuellement directeur d'école primaire et docteur en philosophie.


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  • Naître différent Patrick Ben Soussan

     

    Comment dire l'indicible de cette rencontre fondatrice entre un enfant porteur d'un handicap et ses parents ? Comment partager cette expérience impensable, comment l'élaborer, lui donner du sens ?

    Quelles peurs, quelles résistances suscite le handicap ? Comment dès lors l'accueillir ? Comment aider les parents, les fratries, les familles mais aussi les équipes à faire en sorte que le handicap nommé n'assigne pas le nouveau-né à la différence, ne le condamne pas à être autre, irréductiblement, aux yeux de tous ?

    Pédiatres, psychiatre et psychanalyste proposent ici des élaborations croisées à ces situations surchargées d'affects.

    Patrick Ben Soussan est pédopsychiatre. Il dirige le Département de psychologie de l'Institut Paoli-Calmettes, Centre régional de lutte contre le cancer Provence-Alpes-Côte d'Azur.
    Avec la participation de : Simone Korff-Sausse, Jean-René Nelson,
    Michèle Vial-Courmont.


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  • La parentalité accompagnée Patrick Mauvais

     

    Comment les parents, eux aussi, parfois en dépit de difficultés liées soit à leurs troubles psychiques, soit au handicap de l'enfant lui-même, s'appuient-ils à la fois sur l'écoute et l'attention des professionnels à leur égard, sources d'une véritable coopération, ainsi que sur le respect et la confiance de ceux-ci en leurs compétences, actuelles ou à venir ? Comment, dans une large mesure, parviennent-ils à se saisir de cette coprésence auprès de leur enfant et de ce regard partagé pour reconnaître avec émotion et fierté ses ressources et capacités et veiller ainsi davantage à réunir les conditions favorables à leur expression


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  •  

    Un petit Jules s'en va à la crèche. Il a quelques mois. C'est sa première grande séparation, une grande aventure pour ce bébé, ses parents mais aussi ceux qui vont l'accueillir. Beaucoup de Jules et de Juliette vont ainsi, un temps plus ou moins long de leur vie, être accueillis en crèche, en halte-garderie mais aussi parfois en institutions ou à l'hôpital. Comment aider les enfants à vivre ces séparations et ces accueils par d'autres que leurs parents ? Comment aider les parents à penser leur enfant accueilli et comment contenir enfin tous les mouvements affectifs des professionnels confrontés à ces bébés ?


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  • Loczy ou le maternage insolite

     

    Cet ouvrage, paru en 1973 aux éditions du Scarabée, est devenu un classique pour tous ceux qui s’intéressent à l’éducation et au soin des jeunes enfants. S’il se proposait initialement d’être seulement un témoignage sur une expérience intéressante, il a été le point de départ de toute une éclosion d’activités (séminaires, débats, journées scientifiques, formation, coopération franco-hongroise…). Les propositions « piklériennes » bousculaient les idées et les modes de faire habituels avec les bébés. Elles ont soulevé de nombreux questionnements et de fortes résistances mais elles ont généré un renouveau dans les réflexions et les pratiques éducatives, de soin. Elles ont aussi entraîné des changements de perspective au niveau des fonctionnements institutionnels des pouponnières, crèches, services hospitaliers et autres lieux d’accueil de la petite enfance.


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  • Porter le bébé vers son autonomie

     

    Comment développer la confiance que l’enfant aura en lui et la conscience de son individualité propre au sein de la société quand il est, aux premières heures de sa vie, si vulnérable et soumis à son entourage immédiat ? Comment faire un adulte autonome de ce nouveau-né dépendant pour tout ? C’est possible en créant avec lui une relation sécurisante. Par les soins d’abord, le corps à corps, la parole et l’écoute ensuite, la mère donnera à son bébé l’assurance qu’il existe, qu’il est quelqu’un à part entière et qu’elle va l'aider à grandir, s’élever à la hauteur de sa valeur. Confiant, mû par un formidable appétit de vivre, une hardiesse d’aventurier, il voudra naturellement tout voir, tout connaître, tout expérimenter ! Il le fera sans jamais se mettre en danger dès lors qu’il aura une connaissance parfaite de son corps et une bonne maîtrise de l'équilibre. Un ouvrage indispensable pour que les parents – et les professionnels – prennent conscience de l'importance du soin et de la place faite au corps afin que le bébé se forge une personnalité autonome.

     


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  • Les livres, c'est bon pour les bébés Marie Bonnafé

     

    Livres et bébés ne feraient pas bon ménage ! "Ils sont trop petits, ils ne comprennent rien", entend-on souvent. Pourtant, les bébés, avant même de savoir parler, sont friands d'albums illustrés. Regardez-les : ils les feuillettent, les explorent en tout sens et écoutent avec passion leurs premiers récits. En plus de soins maternels, le bébé a besoin de jeux avec l'imaginaire, sans quoi il ne saurait accéder au langage ni à la vie de l'esprit. A contre-courant de l'apprentissage précoce, forcé, Marie Bonnafé, psychiatre et psychanalyste, fait l'éloge de la "lecture pour rien", de la gratuité, du plaisir qui sont les meilleures conditions pour accéder à la langue écrite. Lire des histoires aux tout-petits est ainsi un enjeu culturel et social parmi les plus importants de notre civilisation.


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  • Indispensables séparations

     

    De la naissance à la mort, notre vie est ponctuée de séparations. Pour le meilleur et pour le pire, elles constituent des temps forts de nos biographies et de notre histoire collective. La période périnatale met tout particulièrement en exergue les enjeux de ces inévitables césures pour le fœtus/bébé et ses parents: de la conception jusqu'aux premiers pas sans appui, ces passages sont fondamentaux pour initier les passions et la raison de notre humaine condition. Naissance, départ de la maternité, présence/absence de celles et ceux qui prennent soin de l'enfant, sevrage, fin des congés parentaux, premières sorties du nid parental pour aller chez la nourrice, à la halte-garderie, à la crèche... sont des étapes essentielles sur le chemin paradoxal de la "séparation/individuation". En traversant ces crises maturatives, le petit d'homme conquiert l'unité et la complexité de son identité, et intègre la communauté familiale et sociale. L'Escabelle nous invite ici à penser ces séparations obligées et à explorer leur fécondité, parfois si fragile.


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  • Parents, professionnels, comment éduquer ensemble un petit enfant ?

     

    Parents et professionnels peuvent réfléchir ensemble, très tôt, aux questions autour de l'éducation : devant les enjeux affectifs de la relation précoce, la condition primordiale demeure le respect des émotions, des représentations et des attentes de chacun. En effet, les parents qui sont à l'aube de leur rôle se posent beaucoup de questions sur leur compétence, sur les valeurs dont ils doivent être porteurs. Or éduquer n'est pas simple à l'heure actuelle, quand de multiples modèles éducatifs se complètent, se chevauchent parfois se télescopent. Cet ouvrage se propose d'interroger, à partir d'une perspective historique et sociologique, ces différents modèles et de situer la place de chacun, parents et professionnels, dans le processus éducatif. Des expériences de terrain viennent ensuite, comme en écho, confirmer la richesse de ces rencontres entre enfant, parents et professionnels.


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  • Le placement familial : De la pratique à la théorie  Myriam David

     

    Fondé sur l'analyse minutieuse d'une pratique éprouvée, l'ouvrage de Myriam David se présente comme un véritable Traité du placement familial des enfants. A partir de situations cliniques variées, l'auteur élabore une théorie du placement familial devenue la référence classique de tout ce secteur de l'action sociale et éducative. L'auteur analyse les circonstances et les motifs qui sont à l'origine des placements. Elle démonte les processus interactifs qui engendrent au cours de tout placement familial un ensemble constant de conflits et de tensions, exposant la famille d'accueil comme l'enfant à des agressions et à de grands risques. De fait le caractère éprouvant de cette situation met régulièrement en échec les efforts des familles d'accueil et des travailleurs sociaux. En fonction de ces données, Myriam David démontre la nécessité impérative de toujours associer à l'accueil et aux mesures socioéducatives un accompagnement thérapeutique spécifique continu. Cet ouvrage dense et complet est non seulement un précieux outil de travail, mais aussi un manuel de référence pour tous les professionnels de l'enfance. Il intéressera également toutes les personnes qui se sentent concernées par les enfants en souffrance. Cette cinquième édition a été intégralement revue et corrigée par l'auteur. La nouvelle postface fait le point sur l'actualité du domaine.


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  • L'attachement, un départ pour la vie

     

    Attachement... le mot est à la mode! Mais que recouvre-t-il? En fait, l'attachement consiste en ces relations qui se construisent dans les premières années de vie entre le parent et l'enfant. Il s'agit d'un besoin d'apaisement et de sécurité que l'enfant trouve auprès de ses parents et qui constitue, lorsque satisfait, le fondement même de sa personnalité et de son développement à l'âge adulte. Ce livre montre de façon concrète comment fut élaborée la théorie de l'attachement. Il traite ensuite de sujets actuels qui sont en lien avec l'attachement: garderie, garde partagée, famille recomposée... Les auteurs s'attardent également sur les moyens de prévenir les conséquences d'une organisation familiale incohérente.


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    Le lien mère-enfant a fait l'objet d'une littérature conséquente. Souvent signés de grands auteurs ou de chercheurs issus de différentes disciplines telles que la psychologie, la sociologie ou encore la médecine, ces travaux ont accordé une place très inégale aux professionnels oeuvrant quotidiennement à la consolidation de ce lien primordial. Aussi, cet ouvrage présente-t-il les résultats d'une recherche-action transfrontalière (Lorraine, Wallonie et Grand Duché de Luxembourg) où des professionnels témoignent de leur savoir en réservant aux chercheurs universitaires un rôle d'accompagnateur. Cette recherche-action est intégrée dans le dispositif Proximam-Lotharingie - élaboré entre 2005 et 2007 dans le cadre du programme européen Interreg III - qui s'est fixé pour objectif de soutenir l'enfant en situation de risque de maltraitance ou de négligence grave, vivant avec sa mère, elle-même en situation de précarité.


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  • article issu de : http://ilo307.com/la-consommation-de-sucreries-vs-le-comportement-de-votre-enfant/

    La consommation de sucreries vs le comportement de votre enfant

    À l’approche de la fête de l’Halloween, vos enfants vont probablement se transformer en de réelles bibittes à sucre (s’ils ne le sont pas déjà). Et devant cet engouement, vous vous demandez surement si : la consommation de bonbons a un impact sur le comportement de votre tout-petit?

     

    Voici d’abord 3 réalités que vous devez savoir sur la consommation des bonbons par rapport au comportement de vos enfants :


    Le sucre excite vos enfants : FAUX

    Alors que plusieurs penseraient que le sucre excite les enfants, je vous apprends que c’est tout à fait faux. Plusieurs chercheurs ont fait des études sur le sujet et les réponses prouvent que le sucre n’est pas un agent stimulant, ni pour les enfants ni pour les adultes.


    Le chocolat excite vos enfants : VRAI

    Petite distinction à faire : c’est le chocolat qui contribue à l’excitation de votre enfant. Pourquoi? Parce que, qui dit chocolat, dit également caféine. Et c’est la caféine qui joue directement sur le comportement de votre enfant, qui provoque autrement dit son excitation. Pensez à votre premier café du matin… il vous réveille, non? Le chocolat procure la même sensation d’éveil pour un enfant.


    Une mise en contexte qui peut être trompeuse

    Ce que vous devez comprendre, c’est qu’on doit beaucoup plus l’excitation à la mise en scène d’un évènement donné, qu’au fait d’ingérer concrètement des aliments sucrés. Pensez à la veille d’une énorme tempête de neige. Vos enfants sont excités, pas vrai? Et, ils le sont majoritairement dû au fait qu’ils risquent d’avoir congé d’école le lendemain. Ce n’est pas parce qu’ils ont mangé trop de sucre ou de chocolat. Cela dit, lors de fêtes ou de jours fériés, ont croient souvent que nos enfants sont excités, mais c’est plutôt en raison des émotions positives qu’ils engendrent que de la quantité d’éléments sucrés consommés.

     

    Et maintenant, voici 7 trucs en ce qui a trait à la consommation des sucreries de vos enfants :

    1. Donnez la chance à vos enfants de consommer des petites quantités de chocolats ou de bonbons. Ne les privez pas, un équilibre a bien meilleur goût.
    1. Évitez de donner des bonbons ou du chocolat à titre de récompense. Le but n’est pas de faire du renforcement positif, comme vous le feriez à votre animal de compagnie.
    1. Donnez-leur plutôt la permission à l’occasion.
    1. Mélangez des aliments sains avec des petites quantités de chocolat ou d’aliments sucrés.
    1. Démontrez-leur l’importance de consommer des aliments sains pour leur santé.
    1. Réduire la consommation d’aliments sucrés aide à minimiser les caries.
    1. Consommer des bonbons et du chocolat en petite quantité aide à prévenir les surplus de poids ou l’obésité chez votre enfant.

     

    Lorsque vous empêchez vos enfants de consommer du chocolat ou des bonbons par crainte qu’ils deviennent excités, que croyez-vous qu’ils feront à la première occasion dans votre dos? Ils iront en acheter au dépanneur, en mangeront chez leurs amis et trouveront tous les moyens de la terre. S’ils n’y sont pas interdits, il y a moins de risque qu’ils en consomment dans l’excès. L’idée c’est d’avoir un juste équilibre, d’y aller avec modération. Après tout, les bonbons et le chocolat contribuent au petit plaisir de la vie de votre enfant. À l’occasion, offrez-leur-en!


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  • Les enfants, le sucre et l’alimentation saine




    À l’instar de nombreux parents, vous vous souciez probablement de la quantité de sucre que vos enfants consomment dans les boissons, les collations et les desserts sucrés. Lisez ce qui suit pour en savoir plus sur le sucre, l’alimentation saine et la santé de vos enfants. 
     

     


    Qu’est-ce que le sucre?

    Le sucre est un type d’hydrate de carbone (glucide) qui donne le goût sucré aux aliments et aux boissons. Le sucre blanc, la cassonade, le sucre brut, le miel, le sirop d’érable, le sirop d’agave et le sirop de maïs sont tous des formes de sucre.
     
    Le sucre est souvent ajouté à des aliments et à des boissons comme les desserts, les boissons gazeuses, certaines céréales pour petit déjeuner, certains yogourts, les boissons énergisantes, les boissons de fruits et le lait au chocolat. On trouve également du sucre naturellement dans les fruits, les légumes et le lait.


    Les sucres sont-ils tous les mêmes?

    Oui. Le sucre brut et le miel, par exemple, n’ont pas plus de valeur nutritive que le sucre blanc. 
     
    Tous les sucres, qu’ils se trouvent naturellement dans les aliments ou qu’ils y soient ajoutés, sont digérés de la même manière. Cependant, il est préférable d’opter le plus souvent pour des aliments qui en contiennent naturellement. Les fruits, les légumes et le lait sont nutritifs et sont riches en vitamines et en minéraux. 


    Une consommation excessive de sucre entraîne-t-elle des problèmes de santé chez les enfants?

    C’est possible. Les aliments et les boissons riches en sucres ajoutés contiennent beaucoup de calories et peuvent être pauvres en nutriments. Une trop grande quantité d’aliments et de boissons sucrés peuvent induire une sensation de satiété chez les enfants et laisser moins de place pour les aliments sains. Une trop grande consommation de sucre peut également entraîner la formation de caries chez les enfants qui ne se brossent pas les dents régulièrement.
     
    Le sucre est souvent mis en cause pour les problèmes de comportement et l’hyperactivité chez les enfants. Cependant, les études n’ont pas démontré que la consommation de sucre avait un effet sur le comportement des enfants atteints du trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA). 


    Devrais-je limiter la consommation de sucre de mes enfants?

    Oui. Le Guide alimentaire canadien recommande de limiter la consommation des aliments et des boissons riches en sucre. Les enfants peuvent consommer des aliments et des boissons sucrés en petites quantités, mais il est important de leur donner différents aliments sains tous les jours.  


    Dois-je limiter la consommation des aliments et des boissons contenant du sirop de maïs à haute teneur en fructose?

    Oui. Le sirop de maïs à haute teneur en fructose est un édulcorant bon marché qui ressemble au sucre. Les fabricants de produits alimentaires l’utilisent parce qu’il donne un goût sucré aux aliments, sans être aussi cher que le sucre. Au Canada, le sirop de maïs à haute teneur en fructose peut être appelé « glucose-fructose » dans la liste des ingrédients.
     
    Les aliments et les boissons qui contiennent beaucoup de sirop de maïs à haute teneur en fructose contiennent beaucoup de calories et peuvent être pauvres en nutriments. Selon certaines études, le sirop de maïs à haute teneur en fructose peut entraîner un gain de poids et des problèmes de santé. Il faudrait d’autres recherches pour mieux comprendre les effets du sirop de maïs à haute teneur en fructose sur la santé. 


    Puis-je avoir quelques exemples de boissons et d’aliments sains à donner à mes enfants?

    Le tableau ci-dessous vous aide à offrir des choix faibles en sucre à vos enfants. 

    Au lieu de Offrez
    Boissons gazeuses, punchs aux fruits et boissons énergétiques Eau (essayez d’ajouter des quartiers de citron, de lime ou d’orange; des tranches de concombre; ou des petits fruits frais ou congelés)
    Lait ou yogourt à boire sucrés Lait blanc ou boissons de soja, de riz ou d’amande nature
    Boissons frappées maison composées de lait, de yogourt et de fruits
    Boisson frappée Drôle de grenouille (épinard et fruit)
    Céréales sucrées et gruau aromatisé Céréales nature comme des flocons de son, céréale « o » à l’avoine, blé filamenté et avoine nature
    Ajoutez des tranches de banane ou des petits fruits pour donner un goût sucré
    Yogourt, pudding et crème glacée aromatisés Yogourt nature avec fruits frais ou congelés entiers ou en purée pour un goût sucré
    Pudding maison contenant peu de sucre ajouté
    Yo-Pop Glacé
    Biscuits, desserts emballés, muffins et barres de céréales Pâtisserie maison contenant peu de sucre
    Essayez des fruits en purée comme de la compote de pommes, des prunes ou un jus à 100 % de fruit au lieu du sucre pour donner un goût sucré
    Muffins aux bananes à deux façons
    Bonbons gélifiés, bonbons à mâcher ou rouleaux aux fruits   Fruit avec trempette au yogourt
    Fruits séchés comme des pommes, des mangues ou des ananas sans sucre ajouté
    Pomme épicée au beurre d'amandes
    Fruits en conserve dans du sirop Fruits en conserve dans du jus ou de l’eau
    Fruits frais ou congelés

    Si vous offrez du jus à vos enfants, optez pour du jus à 100 % en petites quantités :

    • De 1 à 6 ans : pas plus de 125 à 175 ml (4 à 6 oz) de jus par jour
    • De 7 à 11 ans : pas plus de 250 à 375 ml (8 à 12 oz) de jus par jour


    Comment puis-je aider mes enfants à manger moins d’aliments sucrés?

    Les enfants peuvent consommer de petites quantités de boissons et d’aliments sucrés comme « gâterie » à l’occasion. Essayez les idées suivantes pour aider vos enfants à réduire leur consommation de sucre :

    • Offrez de petites portions d’aliments riches en sucre avec des aliments sains. Par exemple, mettez un fruit sur une petite boule de crème glacée ou essayez du pudding au chocolat comme trempette pour les bananes. 
    • Rendez les fruits amusants. Essayez des kebabs aux fruits ou des super-visages aux fruits.
    • Offrez du jus pétillant (une petite quantité de jus dans de l’eau pétillante) au lieu de boissons gazeuses ou d’autres boissons sucrées.
    • Mélangez deux portions égales de lait au chocolat et de lait blanc.
    • Faites de la pâtisserie et des desserts maison en utilisant peu de sucre. Gardez-en dans le congélateur pour réduire le risque que les enfants achètent des sucreries. Lisez Alléger les recettes : réduire l'utilisation du sucre à la cuisine pour avoir d’autres idées.
    • Évitez de donner des bonbons ou des sucreries pour récompenser un bon comportement. 


    Les édulcorants artificiels sont-ils sans danger pour les enfants?

    Cela dépend. Les édulcorants artificiels sont des substituts du sucre qui ont un goût sucré et qui contiennent peu ou pas de calories. La plupart des édulcorants, comme l’aspartame, le sucralose, l’Acésulfame-K et le stévia, sont considérés comme étant sans danger pour les enfants. Cependant, il faut limiter les aliments contenant des édulcorants pour ne pas qu’ils remplacent les aliments nutritifs. 


    En conclusion

    Pour les enfants, une alimentation saine peut comprendre une certaine quantité de sucre. L’ajout de petites quantités de sucre peut agrémenter le repas. Les aliments, comme les fruits, qui contiennent naturellement des sucres sont nutritifs et sont bons pour la santé. Offrez des repas et des collations composés d’aliments sains contenant peu de sucres ajoutés. Avec un peu de créativité, il existe de nombreuses façons d’aider vos enfants à apprécier une saine alimentation contenant peu de sucre.
     
     


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  • article issu de : http://www.educatout.com/outils/sieste-repos/chroniques/le-sommeil-chez-les-tout-petits.htm

    Le sommeil chez les tout-petits

    Dernièrement, j'ai assisté à une conférence très intéressante ayant comme sujet le sommeil des enfants d'âge préscolaire.

     

    La conférencière était Céline Poulin, enseignante à la technique d'éducation à l'enfance au Cégep de Ste-Foy et auteure de quelques livres.

     

    Le sommeil des enfants est précieux et c'est un besoin fondamental qui doit être absolument comblé de façon adéquate. Par contre, il arrive fréquemment que des difficultés surviennent et ne permettent pas à l'enfant de bénéficier de tous les avantages que le sommeil pourrait lui procurer. De plus, le sommeil des enfants est souvent une source de malentendus entre éducatrice et parent, car la situation n'est parfois pas la même au service de garde et à la maison.

     

    Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette soirée et j'ai donc voulu vous en faire part par l'entremise d'un court résumé, car je suis certaine que ces informations peuvent vous être utiles dans votre quotidien.

     

    J'aborderai trois sujets en particulier : les signes d'endormissement, le train du sommeil et des solutions afin d'aider l'enfant à mieux apprivoiser le sommeil.

     

    Signes d'endormissement

     

    Afin d'aider l'enfant à bien s'endormir, il est important d'être à l'affût des signes de fatigue présents chez lui. Lorsque l'on connaît bien l'enfant, il est facile de les identifier et d'intervenir avant que les pleurs fassent leur apparition : frottement des yeux, bâillements, se tourner une mèche de cheveux... La période d'endormissement devrait durer aux alentours de 20 minutes.

     

    Il est normal que l'enfant émette quelques grognements ou petits pleurs, ce qui l'aide parfois même à s'endormir. Par contre, lorsque cette période s'éternise et que les pleurs sont de plus en plus forts, peut-être avons-nous passé son heure de sommeil et n'avons pas été assez attentif aux signes de fatigue.

     

    Le train du sommeil

     

    Le train du sommeil comporte plusieurs wagons qui correspondent à des cycles qui sont d'une durée d'environ 1h30. Lorsque nous dépassons la période d'endormissement, ce qui veut dire que les signes de fatigue émis par l'enfant sont passés inaperçus, l'enfant devra donc prendre le prochain wagon, 1h30 plus tard.

     

    Il se peut que les enfants se réveillent entre chaque cycle, si nous jugeons qu'ils ont besoin encore d'au moins 1h30 de sommeil, nous pouvons les aider à continuer le cycle suivant. Par exemple, si vous constatez que l'enfant commence à bouger, à ouvrir tranquillement les yeux, vous pouvez déposer une main sur son dos pour ainsi l'encourager à se rendormir et continuer ses cycles de sommeil.

     

    Solutions

    • Une des premières solutions qui peut éviter certains petits ennuis lors du dodo est de donner le goût à l'enfant de se détendre et de se laisser transporter au pays des rêves. Parlez-lui des avantages du sommeil, du plaisir que celui-ci lui apportera : détente, plus d'énergie pour poursuivre ses activités, parcourir le magnifique pays des rêves...  Pour l'aider à s'endormir, établissez un rituel agréable et identique d'une journée à l'autre, qui lui permettra d'attendre ce moment privilégié avec plaisir et aura le goût d'y participer.
    • Malgré tout votre bon vouloir, il se peut que l'enfant ne désire pas s'endormir de lui-même. Bien sûr, certains vous diront de le laisser pleurer jusqu'à tant qu'il s'endorme. Certes, ce n'est pas la meilleure solution, car l'enfant en gardera un mauvais souvenir et n'aura pas en tête le sommeil comme un besoin agréable et essentiel. Il existe une technique sans larme qui consiste à s'asseoir près de l'enfant afin de le rassurer de notre présence. Nous ne devons pas établir de contact par la parole ou visuel. À chaque jour, se reculer un peu plus loin, jusqu'à ce que nous arrivions à disparaître du champ de vision de l'enfant.
    • Lorsqu'un parent vous fait la demande de ne pas faire dormir son enfant lors de la sieste, vous pourriez entre autres lui suggérer de créer un agenda du sommeil afin de vérifier si le nombre d'heures de sommeil de l'enfant est suffisant pour son âge.
      Assemblez dans un petit cahier quelques feuilles où vous aurez dessiné un tableau. En haut du tableau, notez la colonne horizontale : heure et la colonne verticale : jour. Le parent dessine les cases en rouge lorsque son enfant dort et vous faites de même lorsqu'il est avec vous. Au bout d'environ deux semaines ou plus, pour être sûr d'avoir un bon échantillon représentatif, vous analysez le tout avec le parent. Un enfant d'un an a besoin de 14 heures de sommeil, un enfant de 18 mois-2 ans de 13h et demi et un enfant de 3-5 ans de 12 heures.

    C'est un sujet dont nous pourrions discuter longtemps. Je vous propose donc quelques titres de livres qui pourront vous aider à répondre à vos interrogations ainsi que celles des parents.

     

    CHALLAMEL, Marie-Joéphine,  THIRION Marie, Le sommeil, le rêve et l'enfant, Albin Michel, 1995

    GALARNEAU Sylvie, Fais dodo mon trésor, Editions MNH, 1999

    RÉMOND Emmanuelle, Pour mettre ses enfants au lit et qu'ils y restent, Éditions Fleurus

     

    Bonne lecture !

     

    Sonia Leclerc

    Éducatrice


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  • article issu de : http://www.educatout.com/outils/experiences-cles/la-conscience-de-soi/prendre-conscience-de-leurs-emotions-et-de-leurs-sentiments.htm

    Prendre conscience de leurs émotions et de leurs sentiments

    Exprimer leurs émotions permet aux jeunes enfants de communiquer avec vous dès leur naissance


    C’est bien connu, les sentiments et émotions font partie intégrante de la vie des tout-petits. Dès la naissance, les poupons expriment déjà leurs sentiments face à leur nouvelle vie par des pleurs. À leur manière, ils communiquent et vous parlent déjà! Dans les jours qui suivent, leurs pleurs vous indiquent rapidement s’ils ont faim, s’ils ont froid ou s’ils ont besoin d’être changés…

     

    Au fil du temps, les enfants vivront plusieurs autres émotions qu’ils tenteront de vous communiquer


    Plus les poupons et les trottineurs grandiront, plus ils découvriront tout plein d’émotions pour la première fois. Il y aura des sentiments de bienêtre et des sentiments de malaise.


    Sentiments de bienêtre : heureux, joyeux, sentiment de sécurité, calme, paix, sentiment d’appartenance…
    Sentiments de malaise : peur, colère, angoisse, sentiment d’abandon, crainte de la séparation…


    Imaginer que vous êtes un petit poupon qui découvre tous ces sentiments de jour en jour!

     

    Comprendre leurs sentiments avant de prendre conscience de ceux des autres


    Avant de faire preuve de sympathie les poupons et les trottineurs doivent savoir bien déceler leurs propres émotions. S’ils ne sont pas capables de comprendre leurs sentiments de tristesse ou de joie, par exemple, ce ne sera pas possible pour eux de les percevoir chez une autre personne.

     

    Accompagner les poupons et trottineurs dans le monde des sentiments et émotions


    En tant qu’intervenante en petite enfance, il est de votre devoir de bien accompagner les poupons et trottineurs dans le monde des émotions. Ils ont besoin de vous pour bien apprendre à exprimer leurs émotions et pour mieux les comprendre et les contrôler. C’est un bagage important pour la vie entière que vous leur offrirez. Rien de tel que le jeu pour y parvenir. Au fil des ans, l’apprentissage des émotions se fera de plus en plus facilement. A l’âge adulte, les enfants deviendront des êtres équilibrés qui prendront conscience de ce qu’ils vivent. Ils apprendront à mieux communiquer avec les autres et feront preuve d’empathie et de sympathie.

     

    Reformuler les sentiments des poupons et trottineurs 


    Selon moi, c’est la clé de la réussite pour leur faire prendre conscience de leurs émotions. Il s’agit de mettre des mots sur ce que vous croyez qu’ils ressentent. Bien entendu, cela demande beaucoup d’observation. Dire à un poupon qui se fâche devant un jouet qui tombe toujours : « Je vois que tu es fâché, tu cris fort. Ton train ne tient pas debout quand tu le pousses. » Cela permettra à celui-ci de mettre des mots sur son émotion et de bien l’identifier.

     

    Des solutions face aux difficultés engendrées par les émotions 


    Il faut, en plus de reformuler les sentiments des poupons et trottineurs, leur montrer à trouver des solutions : Un trottineur de 2 ans pousse un autre enfant. Reformuler ses sentiments, mais offrir aussi des pistes de solution : « Dannick, tu es fâché parce que Samuel  t’a enlevé un jouet, mais on ne pousse pas les amis. On le dit avec des mots. » Montrer à l’enfant à dire « non ». Si le vocabulaire de l’enfant le permet, lui montrer à dire par exemple : « Non, c’est moi qui joue avec le jouet. » Poursuivre votre intervention en disant : « Viens, il y a d’autres autos dans le bac. Choisis un autre jouet au lieu d’enlever un jouet des mains d’un ami. »

    Les activités

    Pour développer la conscience de soi en amenant l’enfant à explorer l’expérience clé « Prendre conscience de ses émotions », proposer aux poupons et trottineurs des activités qui s’y rattachent :

     

    Activités touchant l’expérience clé : Prendre conscience de ses émotions

     

    Un imagier 
    Il vous permettra de reformuler les émotions vues sur les photos. Regarder sur Internet, vous trouverez ce que vous cherchez. Choisir des situations qui mettent au premier plan des émotions que les enfants peuvent vivre telles qu’un poupon qui est heureux que sa maman le prenne, un trottineur qui pleure parce qu’il est tombé, un enfant qui a peur d’un chien, etc. Mettre des mots sur les émotions présentes dans les photos. « Le bébé est triste parce que… », «  Moi aussi je suis contente quand… », etc. Dans le club educatout, sous le thème des sentiments dans la section Poupons, il y a des photos à imprimer.

     

    La banque d’émotions à remplir et à vider 
    Utiliser des couvercles de jus surgelé. Avec du Mac-Tac, y coller des visages exprimant des sentiments (voir la section club educatout, il y a tout plein d’émoticônes à imprimer). Prendre un contenant de lait de deux litres. Couper une fente sur le dessus pour y insérer les rondelles et une autre plus large en bas pour récupérer celles-ci. Les poupons et trottineurs s’amuseront à remplir et à vider la banque d’émotions.

     

    Pita émotion 
    Pour l’heure du diner, préparer de petites pizzas avec des pitas. Variante : Utiliser de petits pains anglais, du fromage à tartiner et des légumes. Les légumes deviennent les parties du visage. Les piments servent à créer une bouche contente, fâchée ou triste. Un champignon peut aussi servir à faire une bouche surprise! Une autre variante dessert : Remplacer les pitas par une gaufre et les légumes par des fruits.

     

    Patate sourire 
    Dans la section des produits congelés à l’épicerie, il y a des pommes de terre surgelées rondes qui représentent des bonshommes sourires.

     

    Mes émotions et le miroir 
    Avec les trottineurs, coller sur le miroir des images de visages tristes, fâchés et heureux. Quand un enfant semble avoir de la difficulté à exprimer un sentiment, l’emmener au miroir pour qu’il puisse observer son visage et l’associer à la bonne image.
    Vous amuser à jouer la comédie et imiter les différentes images devant le miroir.

     

    Maquillage 
    Sur la main des enfants, dessiner un visage avec un sourire. Vous pouvez aussi dessiner un visage triste sur l’autre main.

     

    Provoquer des émotions positives dans le jeu
    Voici une activité idéale pour bien reformuler un sentiment vécu par les poupons et les trottineurs. Provoquer des rires aux éclats, par exemple en les chatouillant. Reformuler le sentiment : « Tu aimes te faire chatouiller, cela te rend heureux. » En massant les pieds d’un poupon, dire : « Tu te sens bien quand je te masse les pieds. »

     

    Provoquer des sentiments à travers la musique 
    La musique douce apporte un sentiment de bienêtre et de sécurité. La musique rythmée pour danser apporte un sentiment de joie de vivre et de plaisir.

     

    À la table 
    Coller avec du Mac-Tac de belles photos d’enfants en train de manger, des photos d’enfants heureux de déguster une crème glacée par exemple. Une photo d’un poupon qui fait la grimace face à un nouvel aliment peut aussi offrir un côté rigolo. À l’heure du diner, parler des émotions que vous observez chez les enfants.

     

    Trois comptines 

     

    Saute, saute
    Mon petit lapin
    A bien du chagrin
    Il ne saute plus
    Et ne joue plus dans mon jardin

    Saute, saute, saute
    Mon petit lapin
    Tu auras du thym
    Et des carottes
    De mon jardin!
    Saute lapin!

    Le lapin qui a du chagrin
    Le lapin qui a du chagrin
    La fourmi qui a du souci
    Le p'tit rat qui a du tracas
    Ah, la, la!
    Comment arranger tout ça?

     

    Comme ci comme ça
    Comme ci, comme ça
    J’ai un cœur qui rit, qui pleure
    Comme ci, comme ça
    J’ai un cœur d’enfant
    Tout plein de sentiments


    Jeu de marionnettes
    Avec les très jeunes poupons, j’adore jouer avec les marionnettes. Ils rient aux éclats. En profiter pour reformuler le sentiment de joie que ceux-ci vivent.

    Sortir aussi votre bac de marionnettes pour l’utiliser avec vos trottineurs. À travers le jeu, votre marionnette comédienne deviendra triste, contente ou en colère… Vous amuser à faire semblant que votre marionnette est heureuse de recevoir un petit bisou ou encore triste d’être tombée par terre…

     

    Les livres
    Il y a plusieurs livres pour les tout-petits qui touchent les émotions qu’ils peuvent vivre. Aller faire un petit tour à la bibliothèque. Ces livres seront tout indiqués pour enrichir votre coin lecture pendant quelques semaines!

     

    Tableau des plus beaux sourires
    Pour appuyer votre thème, prendre les enfants en photos lorsqu’ils sourient. Coller les photos sur un carton et afficher celui-ci au vestiaire! Inscrire un titre sur le tableau. Exemple : Le tableau des plus beaux sourires.

     

    Cube émotions
    Sur des cubes de jeu ou sur une boite carrée, coller des images démontrant des émotions. Laisser les poupons les manipuler. Vous pouvez aussi utiliser des contenants de crème glacée vides et les remplir de papier avant de bien les fermer.

     

    Changement d’émotion
    Utiliser une assiette pour faire un visage et y fixer du Velcro au niveau des yeux et de la bouche. Dans du carton, découper des yeux et des bouches représentant les principales émotions : triste, fâché, heureux. Suspendre l’assiette au plafond. Pendant un moment de la journée, vous amuser à changer l’émotion sur l’assiette/bonhomme, à l’heure de la collation par exemple. Observer les enfants pour voir s’ils remarquent le changement.

     

    Tableau de feutrine 
    Fixer un grand carré de feutrine noire au mur. Découper dans de la feutrine aux couleurs contrastantes un très gros rond pour le visage ainsi que des bouches, des nez et des yeux. Vous amuser à changer le visage du bonhomme avec vos poupons et trottineurs.

     

    Pareil pas pareil
    Vos grands trottineurs aimeront ce jeu. Imprimer et plastifier des images d’émotions différentes en deux copies. Vous amuser à trouver et à rassembler les images identiques…

     

    Revues 
    Vous amuser à observer les visages et les émotions dans de vieilles revues. Par la suite, inviter les enfants à déchirer le papier. En faire des boules et les mettre dans des contenants à vider et à remplir.

     

    Casse-tête adapté
    Si vous trouvez une belle photo d’un enfant vivant une émotion vive, la coller sur un carton et la plastifier. Selon la capacité des poupons et trottineurs, la couper en deux, trois ou quatre morceaux pour en faire un casse-tête.

    Chantal Millette
    Éducatrice


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  • article issu de : http://www.educatout.com/outils/utilitaires-educatifs/apprentissages/les-emotions-chez-les-enfants-partie-1.htm

    Les émotions chez les enfants

    Les émotions… tout un monde pour les petits. Les reconnaitre, les nommer, les exprimer de façon adéquate, les canaliser, les gérer… ouf! cela peut devenir exigeant pour eux!

     

    Toutefois, l’apprentissage des émotions est incontournable. Elles interviennent de façon quasi essentielle dans le développement des habiletés sociales en plus de permettre aux enfants de comprendre le monde qui les entoure et de prendre en considération les autres enfants.

     

    Une bonne gestion des émotions diminue considérablement le nombre de crises. Il est essentiel de travailler les émotions avec les enfants… et c’est tellement amusant. Plus les enfants sont petits, plus nous travaillons dans le quotidien de ceux-ci. Plus ils grandissent, plus nous pouvons en faire un thème ou les utiliser pour créer plusieurs activités qui feront « pratiquer » les enfants.

     

    Comment se développent les émotions chez l’enfant?

     

    De la naissance à 6 mois

    • L’enfant manifeste des émotions primaires telles la douleur, le dégout et le plaisir.
    • L’enfant peut manifester de la colère, de la surprise et de la tristesse.

    De 6 mois à 1 an

    • L’enfant peut décoder les émotions des autres par l’expression sur leur visage vers 8 mois. Par contre, il ne connait pas leur signification.

    À 1 an

    • L’enfant commence à montrer des signes de compréhension des émotions humaines.
    • L’enfant différencie deux types d’émotions : les émotions positives et les émotions négatives.
    • L’enfant peut moduler son comportement en fonction de l’émotion observée chez sa mère (exemple : à l’arrivée d’une étrangère, l’enfant accepte le contact si sa mère lui sourit et il repousse l’étrangère lorsqu’elle montre de la colère ou de la peur).

    À 2 ans

    • L’enfant peut exprimer de la fierté, de la gêne, de la honte.
    • L’enfant apprend peu à peu à exprimer ses frustrations de façon verbale.

    À 3 ans

    • L’enfant peut nommer des situations qui provoqueront ou ont provoqué une émotion.

    À 4 ans

    • L’enfant accepte plus ses frustrations.

    À 5 ans

    • L’enfant peut contenir ses émotions.

    Les âges sont mentionnés à titre indicatif seulement. Le développement des émotions dépendra d’un grand nombre de facteurs.

     

    En résumé, les émotions chez les enfants évolueront selon 4 étapes:

     

    Étape 1 : Reconnaitre les manifestations d’une émotion par la voix et l’observation du visage.

    Étape 2 : Déterminer l’émotion et la nommer.

    Étape 3 : Reconnaitre la situation ayant provoqué l’émotion.

    Étape 4 : Faire des inférences quant à ce qui cause l’émotion et les conséquences possibles. Nous pouvons alors introduire la gestion de ces émotions.

     

    Comment aider les enfants?

     

    Plusieurs façons s’offrent à vous. Vous pouvez travailler dans le quotidien de ceux-ci ou faire participer les enfants à diverses activités.

     

    Educatout a fabriqué un utilitaire qui pourrait vous aider à travailler les émotions avec les enfants. Vous diriger dans le club et imprimer le document intitulé « Bonhommes-Les émotions ». Découper et plastifier le tout.

     

    Pour faciliter l’apprentissage des émotions, il est essentiel de travailler dans le quotidien des enfants. Voici quelques pistes pour vous aider:

    • Utiliser les bonshommes-émotions. Prendre une photo de chaque enfant du groupe que vous imprimerez en plusieurs copies. Coller un bonhomme-émotion sur chaque photo (sur le visage des enfants). Présenter les bonshommes aux enfants et nommer les émotions avec eux.
    • Fabriquer pour chaque enfant un tableau des émotions personnalisé. Prendre une photo de chaque enfant vivant chaque émotion (joie, peine, colère). Coller les photos sur un carton afin de créer un tableau. Chaque fois qu’un enfant vit une émotion, vous approcher du tableau afin de pointer et nommer l’émotion vécue (ex. : « Regarde, tu es fâché. »).
    • Fabriquer une série de jetons des émotions pour les enfants. Utiliser une série d’émotions. Avec un poinçon, percer un trou dans le haut de chaque jeton et les insérer sur un anneau (style anneau de douche). Remettre une série à chaque enfant. Pour les enfants qui ont beaucoup de difficulté à nommer leurs émotions, l’accrocher, par exemple, sur la ceinture de leurs pantalons. Lorsqu’un enfant vit une émotion, l’aider à nommer son émotion en regardant la série d’émotions.

     

    Lorsqu’un enfant vit des émotions, l’important est de les nommer avec lui. Nommer aussi les caractéristiques physiques que vous observez ainsi que la situation qui a suscité cette émotion. Prendre le temps de nommer l’émotion et de rassurer et de consoler l’enfant. Trouver aussi avec lui des moyens pour le réconforter.

     

    Les enfants apprennent aussi beaucoup avec le jeu. C’est une façon pour eux, d’intégrer une notion quelconque. Dans le cas qui nous concerne, les émotions sont le thème des activités proposées. Imprimer les bonshommes-émotions pour animer chacune de ces activités.

    • Jeu d’association. Donner aux enfants tous les bonshommes. Les enfants pigent un bonhomme et nomment l’émotion. Placer ensemble tous les bonshommes qui vivent la même émotion.
    • Un jeu de mémoire. Imprimer deux séries de bonshommes-émotions. Placer les images faces cachées sur la table. Chacun leur tour, les enfants tournent deux cartes. Ils doivent trouver les bonshommes qui vivent la même émotion.
    • Imiter les émotions. Faire piger une émotion à chaque enfant. Vous placer devant le miroir et imiter l’émotion présentée. Plaisir garanti!
    • Fabriquer une marotte avec chaque bonhomme-émotion. Coller un bonhomme-émotion sur une cuillère de bois ou un bâton. Donner une série d’émotions à chaque enfant. Créer une histoire sur les émotions avec les enfants. Exemple : Il était une fois, un garçon qui tomba en bas de sa bicyclette, il était très triste… Les enfants agitent la marotte qui représente cette émotion.
    • Les différences. Comparer avec les enfants deux bonshommes-émotions. Nommer ce qui est semblable et ce qui est différent. Vous pouvez faire un trait sur les différents éléments à l’aide d’un crayon.
    • Complète la phrase. Cette activité mènera à de belles discussions avec les enfants. Piger une émotion. Débuter une phrase avec, par exemple : « Quand je suis fâché, je me sens… » ou « Je suis fâché quand… » Vous pourriez même enregistrer les enfants et écouter l’enregistrement avec eux.

    Beaucoup d’activités diverses existent pour travailler les émotions. Educatout a créé un thème spécifique sur les émotions. Vous pouvez y jeter un coup d’œil pour d’autres idées d’activités. 

     

    Qu’elles soient positives (joie) ou négatives (colère), les émotions entrainent nécessairement des comportements plus ou moins acceptables. Un enfant qui crie et saute partout dans le local est aussi désagréable qu’un autre qui crie de colère, mais les émotions sont saines. Tout le monde en vit. Elles doivent être comprises des enfants et extériorisées de manière « acceptable ».

     

    Nous entendons par ces termes que toutes les émotions doivent être exprimées en utilisant divers moyens. Il est normal qu’un enfant soit en colère et le « bouillonnement » d’émotions qui habitent cet enfant doit être extériorisé. Mais comment faire? Qu’est-ce que je fais pour être consolé quand j’ai de la peine? Comment puis-je libérer ma colère? Qu’est-ce que je  peux faire pour me calmer quand je suis trop excité? L’enfant en bas âge a besoin que nous l’aidions à trouver les moyens qui lui permettront de gérer ses émotions.

     

    Vous connaissez peut-être plusieurs moyens que vous utilisez déjà avec les enfants. Pour en nommer quelques-uns : respirer profondément, écouter de la musique calme, un massage, déchirer une feuille de papier, etc. L’important est de cibler les moyens qui correspondent à chaque enfant et de leur apprendre à les utiliser.

     

    Comment aider les enfants à les intégrer?

     

    Educatout a préparé des tableaux de gestion des émotions. Imprimer, plastifier et découper les moyens illustrés. Coller un velcro à l’arrière de chaque moyen et sur chaque tableau.

     

    Une fois cette étape terminée, présenter aux enfants ces jolis tableaux.

    • Les utiliser pour faciliter l’acquisition en intégrant un seul tableau à la fois. Une fois maitrisé, en intégrer un nouveau.
    • Vous pourriez présenter chaque tableau avec une jolie marionnette.

    J’ai créé une marionnette d’émotions. Voici la marche à suivre.

    1. Utiliser une mitaine de four sur laquelle vous collerez du velcro à l’aide de colle chaude.
    2. Imprimer les parties du visage (yeux, nez, bouche joyeuse, bouche fâchée, bouche triste, etc.) que vous plastifierez par la suite. Coller du velcro à l’arrière de chaque partie de manière à pouvoir coller les parties du visage sur la mitaine de four.
    3. Une fois ces deux étapes terminées, créer le visage désiré selon l’émotion à travailler. 

    Pour agrémenter l’animation avec la marionnette, je vous propose une courte histoire que vous pourrez lire aux enfants. Vous pouvez la modifier selon vos besoins.

     

    Bonjour à vous mes amis,

     

    Je me présente, je m’appelle Picotine Des Émotions. Je suis comme vous. Je peux vivre diverses émotions. Selon vous, qu’est-ce qu’une émotion?

     

    Parfois, je peux être très triste quand un ami prend un de mes jouets. Je peux parfois être en colère aussi, quand un ami me frappe par exemple. Heureusement, je suis parfois très joyeuse, comme quand ma maman vient me chercher à la garderie. Pouvez-vous nommer des moments où vous vivez différentes émotions? Vous voyez, il est normal de vivre des émotions et tout le monde peut en vivre. Un jour, mon éducatrice m’a expliqué qu’on doit apprendre à gérer nos émotions par divers moyens. Elle m’a apporté de belles images pour m’aider à retenir les moyens que je peux utiliser. Voulez-vous les voir? Nommez ce que vous voyez… Maintenant que vous savez les reconnaitre, votre éducatrice vous aidera à choisir une image quand une émotion deviendra difficile à gérer pour vous.

     

    Alors, je vous souhaite une belle fin de journée. Amusez-vous bien avec ces tableaux qui m’ont grandement aidée.

     

    À la prochaine! Ton amie, Picotine Des émotions

     

    L’important est aussi de prendre le temps de nommer chaque moyen avec les enfants et d’expliquer aux enfants les façons de les utiliser.

     

    Faire divers jeux avec les enfants pour leur donner la chance de manipuler les tableaux et pour qu’ils se sentent à l’aise de les utiliser.

    • Faire des jeux de rôle. Prendre quelques marionnettes, par exemple, et leur faire vivre des émotions. Demander aux enfants de proposer aux marionnettes un moyen illustré sur un tableau. Leur demander d’expliquer comment ils vont l’utiliser.
    • Inscrire sur des cartons des situations qui peuvent être vécues par les enfants à la garderie. À tour de rôle, les enfants pigent un carton et décrivent la situation. Les enfants pourraient nommer le moyen qu’ils choisiraient si cela leur arriverait.

    Dans le quotidien avec les enfants, les utiliser à chaque occasion

    • Lorsqu’un enfant vit une émotion, le diriger vers les tableaux et l’aider à choisir un moyen. Surtout, lui donner les outils nécessaires pour l’appliquer.
    • Créer un coin calme dans votre local où les enfants pourront se retirer au besoin.
    • Préparer pour les enfants un bac calmant. Y déposer des livres, un ballon antistress, des objets de manipulation, etc. que les enfants pourront utiliser pour, par exemple, libérer leurs frustrations.
    • Féliciter les enfants de leurs efforts, surtout lorsqu’ils parviennent à utiliser un moyen et que celui-ci est efficace.

    Collaborer avec les parents

     

    Comme pour chaque intervention majeure que vous faites avec les enfants, il est important d’obtenir la collaboration des parents. Les enfants vivent des émotions à la maison aussi. Plus les parents et les éducatrices travailleront en collaboration, plus les enfants maitriseront rapidement les moyens pour se calmer. Parler avec les parents des interventions que vous faites. Leur expliquer votre façon de travailler avec leur enfant. Si les parents le désirent, vous pourriez même leur offrir les tableaux. Cela leur permettrait de les afficher à la maison. Chaque enfant peut fabriquer ses tableaux et les rapporter à la maison. Plus les enfants utiliseront les tableaux, plus ils les intègreront facilement.

     

    Maude Dubé, éducatrice spécialisée


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  •  article issu de : https://www.k12.gov.sk.ca/evergreen/francais/fransk/prematernelle/html/a3.html

     

    Le rôle des intervenants
    et des intervenantes





    Le rôle de l'éducatrice ou de l'éducateur

    L'éducateur ou l'éducatrice de prématernelle joue un rôle très important. Non seulement auprès des enfants, mais aussi auprès des parents. Sa disponibilité, son approche et son sourire influenceront grandement sa relation avec les parents.

    Ses aptitudes et ses compétences

    • Il ou elle pourra expliquer son propre modèle pédagogique.
    • Il ou elle connaîtra les résultats d'apprentissage du programme des classes prématernelles afin de choisir ceux qui sont appropriés à chacune de ses activités et chacun des centres d'apprentissage.
    • Il ou elle pourra bâtir un ensemble équilibré de centres d'apprentissage, ainsi que des activités qui tiennent compte de la nature du jeune enfant.
    • Il ou elle saura planifier et organiser une journée « typique » qui réponde aux besoins de l'enfant de la prématernelle.
    • Il ou elle saura se servir du jeu naturel dans sa stratégie pédagogique.
    • Il ou elle saura organiser des sorties, les adapter à l'environnement extérieur et utiliser des personnes-ressources du milieu dans sa planification quotidienne.
    • Il ou elle saura organiser des activités en collaboration avec la communauté.
    • Il ou elle fera preuve d'esprit critique et saura analyser et évaluer les programmes, les activités, l'environnement pédagogique, l'apprentissage de l'enfant, ainsi que son propre vécu.
    • Il ou elle sera alerte au retard que pourra présenter un enfant et faire un suivi auprès de services spécialisés s'il est nécessaire.
    • Il ou elle sera un modèle pour l'enfant. Écouter des histoires racontées ou lues permet à l'enfant d'apprendre de nouveaux mots, d'élargir ses expériences et de se familiariser avec les sonorités et les structures du français.
    • Il ou elle connaîtra les étapes du développement du langage, de l'enrichissement du vocabulaire et fournira à l'enfant le matériel et les activités d'encadrement nécessaires pour garantir ses progrès et son développement.
    • Il ou elle saura travailler en collaboration avec le personnel enseignant, le personnel des garderies, les membres du milieu communautaire et les familles. Elle saura tirer partie des ressources du milieu.

    Rôle de l'éducatrice ou de l'éducateur comme intervenant(e) auprès des parents

    En groupe :

    • Offrir aux parents de l'information et de la formation sur le développement de l'enfant par rapport aux résultats d'apprentissage que poursuit le programme de la prématernelle.
    • Favoriser le regroupement des parents pour qu'ils discutent et trouvent des solutions aux difficultés rencontrées.
    • Permettre aux parents de définir les interventions éducatives propres à aider leur enfant.
    • Faciliter les échanges entre les parents et l'éducatrice ou l'éducateur et les parents entre eux hors du contexte scolaire.

    Individuellement :

    • Manifester sa compréhension en reflétant les sentiments des parents, des enfants et d'elle ou de lui-même.
    • Au besoin, demander des clarifications ou des explications par rapport à certaines situations vécues en classe ou à l'extérieur de la classe.
    • Parler des faits et non d'interprétations ou de jugements lorsqu'il est question de l'enfant.
    • Parler de l'enfant en termes positifs.
    • En arriver à des objectifs communs et déterminer les attentes.

     

    Le rôle des parents

    famille Les parents sont le coeur et l'âme des enfants. Ils doivent comprendre l'importance de leur rôle comme premiers éducateurs. Leur ouverture d'esprit et leur chaleur provoquera une meilleure collaboration avec les éducatrices ou les éducateurs.

    Comme premiers éducateurs de l'enfant

    • Ils répondent aux besoins essentiels personnels de l'enfant, au niveau physique, intellectuel, affectif et spirituel.
    • Ils transmettent des valeurs sur les plans linguistique, identitaire et culturel.

    Comme intervenants privilégiés dans une prématernelle

    • Ils agissent en tant qu'observateurs et aussi participants actifs.
    • Ils organisent et aident lors des sorties.
    • Ils aident à la préparation de collations spéciales.
    • Ils aident et participent aux activités en classe.
    • Ils lisent des histoires aux enfants.
    • Ils habillent les enfants.

    Comme personne-ressource auprès de l'éducatrice ou de l'éducateur

    • Ils fournissent des renseignements et des observations sur l'environnement familial et sur la personnalité de leur enfant concernant ses besoins, ses intérêts et ses préférences.
    • Ils assistent le plus possible aux activités spéciales de la classe prématernelle.
    • Ils prennent part aux séances d'informations (réunion de parents).
    • Ils élargissent les possibilités qu'offre la maison pour l'apprentissage de leur enfant.

    amis

    Pour une bonne collaboration entre l'éducatrice ou l'éducateur et les parents

     

    • Il est essentiel de reconnaître l'importance et la responsabilité des parents.
    • Les rencontres doivent s'inscrire dans un processus de communication : les parents et l'éducatrice ou l'éducateur ont des choses importantes à se dire et à s'apprendre.
    • Les parents peuvent s'informer auprès de l'éducatrice ou l'éducateur afin de connaître ses attentes, le programme, l'horaire et le comportement de leur enfant.
    • L'éducatrice ou l'éducateur peut questionner les parents afin de connaître leurs attentes, ainsi que les expériences de leur enfant et son comportement à la maison.
    • L'éducatrice ou l'éducateur qui communique avec les parents doit éviter d'utiliser le jargon professionnel qui pourrait nuire à la communication.
    • Il est important de faire une première rencontre avec les parents et de répéter l'expérience au cours de l'année. S'il est trop difficile de rejoindre tous les parents au cours de l'année, leur donner plutôt des heures et des dates de disponibilité : appel d'un parent pour prendre un rendez-vous.

     




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  •  article issu de : https://www.k12.gov.sk.ca/evergreen/francais/fransk/prematernelle/html/a4.html

     

     Introduction

    Introduction C'est au début de la troisième année de vie que l'on cesse de considérer l'enfant comme un bébé. On le perçoit plutôt comme un petit garçon ou une petite fille. L'enfant de cette période gagne en autonomie et en expériences diverses. Il ou elle élabore les outils nécessaires pour vivre dans la réalité et se guider de plus en plus par lui-même dans le monde physique et social extérieur à la famille.

    Les êtres humains se lient les uns aux autres par besoin d'information, de soutien et de réconfort. L'intensité de la dépendance varie selon les personnes en relation. L'enfant de 3-4 ans exprime encore ce besoin qui se classe en deux catégories : la recherche affective et la recherche d'aide.

    Contrairement à la conception populaire, les études démontrent que l'enfant régulièrement puni pour des comportements dépendants ou parce qu'il ou elle proteste d'un manque d'amour ou d'attention tend généralement à rester dépendant, contrairement aux enfants dont les parents acceptent la dépendance. En d'autres mots, un enfant qui ne reçoit pas une réponse suffisante à son besoin de dépendance poursuit, malgré sa croissance, sa quête d'une réponse satisfaisante chez les substituts des parents.

    Un autre point important à retenir est que l'enfant de cette période ne sait pas encore distinguer le comportement intentionnel du comportement accidentel. Sa pensée égocentrique n'aide pas l'enfant à faire cette différence.

    Chez le petit et la petite de la prématernelle, le stress social constitue une des sources importantes des peurs infantiles. Ces peurs sont provoquées par l'inconnu et l'incompréhensibilité. Les peurs les plus terribles proviennent de l'imagination même des enfants. Ces dernières ne doivent pas être sous-estimées, car, pour l'enfant, elles sont bien réelles.

    La découverte de la différence des sexes constitue aussi un moment critique dans le développement de l'enfant. L'attitude des parents à l'égard de la sexualité et des caractéristiques attribuées à l'un ou l'autre sexe joue ici un rôle de premier plan. La sexualité de l'enfant et son identité sexuelle sur le plan psychologique sont marquées par les expériences relationnelles et l'éducation reçue à ce sujet. Ainsi, l'enfant développe de la sécurité et de la confiance par rapport à son appartenance au groupe du même sexe si les expériences vécues sont sécurisantes et sont marquées par le respect.

    Les besoins de l'enfant

    Dans un contexte de développement, les besoins de l'enfant s'expriment d'une manière simple et essentielle. Dans la pratique éducative, on reconnaît trois besoins fondamentaux :

    • Un besoin de sécurité affective construite sur des élans d'autonomie et de dépendance liée étroitement à ses états intérieurs. Les premiers fabricants de cette sécurité affective sont les parents.
    • Un besoin de différenciation, d'identité, une conception de soi qui s'établit au fur et mesure qu'il expérimente, qu'il évolue.
    • Un besoin d'exploration, d'élargissement de sa vision du monde, ceci lorsque les conditions de sécurité affective et de différenciation seront bien satisfaites.

    Voici une autre liste plus détaillée des besoins de l'enfant.

    L'enfant a besoin de :

    - nourriture, d'habillement, de repos et de logement.
    - développer son corps et de saines habitudes d'hygiène.
    - se sentir aimé.
    - santé (soins psychologiques et physiques).
    - être respecté.
    - se sentir partie intégrante d'un groupe.
    - satisfaction à créer.
    - sentir que sa conduite et ses efforts sont acceptés.
    - être encouragé.
    - être accompagné dans sa motivation à apprendre.
    - permanence des liens affectifs (soutien, réconfort et encadrement).
    - s'entraîner à penser clairement et à résoudre des difficultés.
    - savoir vivre avec les autres harmonieusement.
    - nouer des premières amitiés.
    - développer des comportements de coopération avec les autres enfants et avec les adultes.
    - saisir et d'apprécier les valeurs, les règles et les comportements culturels.
    - tester ses premières connaissances.

    Le développement de l'enfant

    La période sensori-motrice (de 0 à 24 mois)

    Avant de parler de la période dans laquelle se situe l'enfant de prématernelle, voici un résumé de la période qui la précède. Il s'agit de la période sensori-motrice. Le but pour l'enfant de cette période est d'apprendre à coordonner les activités motrices, la perception de soi et du monde par les activités sensorielles. On peut voir cette période comme une extroversion (ouverture au monde extérieur) progressive. Cette période s'étend de 0 à 2 ans et se divise en 6 stades. Voici les grandes lignes de chacun de ces stades.

    Stade Explications
    Stade 1
    « L'exercice des réflexes » (de 0 à 1 mois)
    - Le répertoire des comportements du nouveau-né est très impressionnant.
    - Les réflexes que possède l'enfant à sa naissance constituent les premières structures de conduite.
    Stade 2
    « Les réactions circulaires primaires » (de 1 à 4 mois)
    - Ce stade apparaît lorsque les réflexes commencent à changer pour devenir ce que Piaget appelle des habitudes.
    - On assiste à l'acquisition de la coordination vision-préhension.
    - L'enfant est porté sur le geste lui-même.
    - C'est le prolongement de l'activité réflexe dont les résultats sont pourvuivis pour lui-même.
    Stade 3
    « Les réactions circulaires secondaires » (de 4 à 8 mois)
    - L'apparition de l'intentionnalité.
    - L'enfant est plus intéressé par les conséquences de ses actes.
    - Il veut faire durer les conséquences intéressantes provoquées par l'action.
    - C'est l'objet qui est le centre d'intérêt.
    Stade 4
    « La coordination des schèmes secondaires » (de 8 à 12 mois)
    - L'enfant met une action au service d'une autre dans la poursuite de son but.
    - L'enfant a une meilleure capacité à relier des objets et des événements de son environnement.
    Stade 5
    « Les réactions circulaires tertiaires » (de 12 à 18 mois)
    - Ce stade est caractérisé par une expérimentation active, une recherche constante de nouveauté.
    - C'est l'exploration par essais et erreurs.
    - La conséquence comportementale intègre la relation entre le sujet et les objets, mais aussi celle des objets entre eux.
    Stade 6
    « L'invention des moyens nouveaux » (de 18 à 24 mois)
    - L'enfant s'éloigne progressivement de l'action pour entrer dans la représentation mentale.
    - C'est la transition entre l'intelligence sensori-motrice et l'intelligence représentative.
    - L'enfant peut imaginer des essais et ne passer à l'action que lorsque la solution est trouvée.



    La période pré-opératoire (de 2 à 6-7 ans)

    L'enfant de la prématernelle se situe, selon Piaget, à la période pré-opératoire des stades de développement. À partir de 2 ans environ, l'enfant entre dans une nouvelle période marquée par le développement de la fonction symbolique : il ou elle commence à utiliser un système de représentation mentale des objets. Il s'agit d'une révolution intellectuelle. L'enfant peut voir plus loin que le moment présent. Les souvenirs du passé et les projets futurs s'ajoutent au présent en tant qu'univers accessible. La fonction symbolique appuie le développement du langage, outil majeur de socialisation. Cette période se divise en deux phases : la pensée préconceptuelle (de 2 ans à 4-5 ans) et la phase intuitive (de 4-5 ans à 6-7 ans).

    La pensée préconceptuelle nous réfère au fait que l'enfant n'a pas encore tous les éléments nécessaires pour comprendre les différents concepts de la vie. C'est à cette période que l'enfant est capable d'évoquer un objet mentalement. Piaget définit cette pensée préconceptuelle en parlant de ses limites. Il définit cinq limites qui se retrouve dans le tableau suivant.

    Tableau des limites de la pensée préconceptuelle

    Limites

    Définition

    Exemples

    L'égocentrisme L'enfant ne peut adopter, en pensée, une autre perspective que la sienne ou adopter un autre point de vue que le sien. Il croit que les objets sont motivés par les mêmes désirs que lui. Ainsi, il établit avec eux, une relation semblable à celle vécue avec ses parents.
    La centration L'enfant considère une seule dimension à la fois, ce qui l'entraîne dans des erreurs de raisonnement. L'enfant peut résoudre des problèmes ayant une seule dimension.
    La pensée statique La pensée de l'enfant ne peut tenir compte des transformations. L'enfant ne perçoit pas les contradictions présentes dans la logique. Dans l'évaluation de la quantité de liquide que contiennent deux verres, l'enfant fondera sa réponse sur la hauteur de la colonne de liquide.
    La non-réversibilité L'enfant est pris avec des transformations qu'il ne peut changer mentalement. Ainsi, il croit qu'un objet peut être, selon la situation, de différentes grosseurs. Suite à l'exemple précédent, la réversibilité impliquerait que l'enfant puisse imaginer que le liquide est versé à nouveau dans le verre de départ identique au verre témoin. La quantité serait égale.
    Les préconcepts Le raisonnement de l'enfant n'est pas rendu au point de faire des liens entre les concepts pour se faire une image. Il est encore aux préconcepts où il lui manque des éléments pour compléter l'information. L'enfant peut parler d'une maison en voyant une image de celle-ci devant lui, mais il n'en est pas encore à la phase qui généralise le terme maison.



    C'est au moment de la pensée intuitive que l'on assiste à une coordination graduelle des rapports représentatifs. Cette coordination conduira l'enfant de la phase symbolique ou préconceptuelle au seuil des opérations. C'est-à-dire que l'enfant affiche plus de mobilité et moins de centration que lors de la phase préconceptuelle. Cependant, la réversibilité (revenir à un état précédent) n'est pas encore présente.

    L'enfant de la période pré-opératoire gagne en autonomie et en expériences diverses. Il ou elle élabore des outils nécessaires pour vivre progressivement l'épreuve de la réalité et pour se guider de plus en plus par lui-même dans le monde physique et social extérieur à la famille. L'enfant devient de plus en plus actif et prend plus d'initiatives selon le résultat qu'il obtient (sensible à l'échec). Il ou elle a une énergie presque illimitée et acquiert rapidement diverses habiletés et informations. Il ou elle est de plus en plus confiant et offensif ou, au contraire, il ou elle développe une culpabilité qui camoufle son action, le rendant ainsi craintif et défensif. (Tableau du développement psychosocial, Erikson, 1974)

    Le développement psychosocial de l'enfant selon Erikson

    Crise psychosociale Définition Comportement
    Confiance par opposition à Méfiance(de 0 à 1 an) Il s'agit d'acquérir la conviction que quoi qu'il arrive, quelqu'un t'aime et t'appuie : l'acquisition de la confiance de base. Si l'enfant parvient à apprivoiser ses sensations et ses expériences et si son entourage lui devient familier, bienveillant et fiable, il apprend à se faire confiance dans ce monde et à faire confiance à ce monde.

    La résultante de ce stade est une sécurité de base où la mère est la personne significative.
    Autonomie par opposition à Doute et honte (de 1 à 3 ans) La maturation permet l'acquisition d'importantes habiletés de contrôle sur soi-même et l'environnement. Les possibilités pour l'enfant de se déplacer, de se retenir, impliquent un certain contrôle, la possibilité de choisir, donc une certaine automonie. L'enfant parvient à un meilleur contrôle de sa locomotion, de l'ensemble de ses mouvements. Il a besoin d'encadrement, d'une saine surveillance qui favorise chez lui le développement d'une autonomie.

    L'enfant mal encadré, trop surveillé ou laissé à lui-même, ne parvient pas à une autonomie raisonnable et développe des sentiments de honte et de doute à l'égard de lui-même et des autres.

    La résultante à ce stade est le développement d'un contrôle de soi, de la volonté et de la souplesse. Les deux parents sont les personnes significatives.



    Le développement psychosocial de l'enfant selon Erikson (suite)

    Crise psychosociale Définition Comportement
    Initiative par opposition à Culpabilité (de 4 et 5 ans) C'est la période de l'identification. L'enfant veut être comme ses parents, c'est-à-dire puissant, beau, grand, etc. L'enfant est placé entre des désirs de réalisation, d'initiatives, de puissance et la culpabilité associée au fait d'être allé trop loin, d'avoir dépassé la limite permise. L'enfant de cet âge a une énergie presque illimitée. Il acquiert rapidement des habiletés et des informations. Il est plus sensible à la réussite qu'à l'échec. Il fait des activités pour le plaisir d'agir.

    Ses nouvelles forces physiques et mentales l'entraînent dans des activités au-delà de ses capacités ou qui sont interdites par les parents ou leurs substituts. Faute de pouvoir composer avec ses limites et celles de l'éducation, l'enfant de cet âge est troublé par la culpabilité.

    La résultante de ce stade est la constitution d'une orientation personnelle, d'un but dans la vie. La famille au sens large représente l'environnement humain significatif.
    Compétence par opposition à Infériorité (de 6 ans à la puberté) Le thème dominant de ce stade est l'apprentissage. Devant l'infinie quantité de connaissances à acquérir, le problème est celui de devenir compétent et d'éviter le sentiment d'infériorité associé à l'échec. L'enfant de ce stade devient débrouillard. Il acquiert les outils nécessaires pour devenir membre actif et productif de la société. Il persévère jusqu'à la fin d'une tâche et il utilise ses habiletés selon ses attentes et celles des autres.

    D'une part, l'enfant peut valoriser plus que tout l'accomplissement par le travail, d'autre part, il peut se sentir incapable de réaliser, de produire ce que l'on attend de lui et ainsi développer un sentiment d'infériorité l'empêchant d'essayer quoi que ce soit.

    La résultante de ce stade est un sentiment de compétence ou d'incompétence personnelle. L'environnement humain significatif est constitué de la famille, du voisinage, des professeurs et des compagnons de classe.



    Sur le plan physique, l'enfant est curieux face à son corps. Il ou elle acquiert petit à petit une liberté physique et un sentiment d'autonomie par rapport à son corps. Il ou elle développe mieux ses capacités à coordonner musique et mouvements. Il ou elle se sent comme une personne unique.

    Sur le plan social, l'enfant a plus d'initiative. Elle participe plus activement aux activités offertes et s'engage dans des jeux plus complexes. Elle est de moins en moins sauvage face à une nouvelle situation. Elle se connaît de mieux en mieux et elle sait ce qu'elle aime et ce qu'elle n'aime pas. Cependant, elle a encore de la difficulté à exprimer de façon appropriée ses sentiments. Elle commence à comprendre que les autres ont aussi des sentiments. C'est aussi le stade du « faire semblant » en s'identifiant à ceux qu'elle aime.

    Sur le plan langagier, ses habiletés se développent davantage. Sa capacité à résoudre des problèmes, à représenter et à classifier des situations ou des objets augmente. Elle veut comprendre les éléments qui l'entourent. Elle commence à faire la différence entre sa vision du monde et celle des autres. Elle pose beaucoup de questions.

    Les intelligences multiples

    La définition La définition

    Après plusieurs années de recherche, le professeur Howard Gardner et ses collègues ont établi que les intelligences ne sont que des tendances ou des potentiels, réalisés ou non chez l'individu, qui méritent d'être reconnus comme des modes importants de la pensée. L'intelligence porte davantage sur la capacité de résoudre des problèmes ou de créer des produits, dans un cadre naturel et enrichissant.

    Ils en sont venus à la conclusion que nous possédons tous plusieurs capacités indépendantes et différentes par lesquelles nous résolvons des problèmes. Afin d'être reconnus comme intelligence, les talents et les habiletés identifiés devaient rencontrer les critères suivants 26: ü Être appuyés par un système de symboles (de sons, de mots, d'images…).
    - Posséder leur propre cheminement de développement. P. ex. : un grand talent en musique est évident dès le bas âge; des habiletés remarquables en mathématiques ne se révèlent que plus tard, dans l'adolescence.
    - Pouvoir être diminués par une blessure à un endroit spécifique au cerveau.
    - Se retrouver dans toutes les cultures quoique se manifestant de façon particulière à chaque culture.

    De plus, l'intelligence humaine se compose de 3 éléments :

    1. Un ensemble d'habiletés permettant de résoudre des problèmes courants de la vie quotidienne.
    2. La capacité de créer un produit efficace ou d'offrir un service valorisé par son propre groupe culturel.
    3. La capacité de rechercher ou de soulever des problèmes permettant ainsi à l'individu d'acquérir de nouvelles connaissances.

    L'intelligence est façonnée par le temps, l'endroit et la culture dans lesquels nous vivons et ne se développe pas dans l'isolement : il faut qu'il y ait interaction entre l'enfant et l'adulte, l'enfant et son monde. Tout ce que l'enfant apprend, ou presque, est construit par son interaction avec la société.

    Voici quelques indices trouvés par M. Howard Gardner sur la façon dont se développent et se manifestent les intelligences :

    1. Nous possédons tous ces intelligences, mais à des degrés différents. Chaque enfant possède un profil intellectuel propre à lui; il a sa façon de résoudre les problèmes. C'est donc dire qu'une méthode standard d'enseignement risque de ne pas répondre aux besoins de tous les enfants.
    2. Les différentes intelligences peuvent être développées si l'on permet à l'enfant d'utiliser ses forces dans son apprentissage et qu'on lui procure les occasions nécessaires pour le faire.
    3. La majorité des tâches à accomplir requiert la concertation de plusieurs intelligences. Aucune d'entre elles n'existe de façon isolée. Elles sont toujours en interaction.
    4. Il y a de nombreuses façons d'être intelligent dans chaque catégorie. Il n'y a pas d'ensemble déterminé de critères que doit posséder un enfant pour être considéré comme intelligent dans un domaine donné.

     

    La pizza aux intelligences multiples

     

     


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    L'apprentissage par le jeu

    Contrairement à ce que la croyance populaire peut penser, le jeu est une activité très complexe et créative qui contribue au développement du jeune enfant. En effet, toutes les formes de jeu contribuent au développement optimal de l'enfant, il met en oeuvre plusieurs dimensions de la personne : l'affectivité, la motricité, l'intelligence, etc. L'apprentissage, sur quelque plan que ce soit, découle tout naturellement du jeu si dans ces activités les enfants sont mis au défi, lorsqu'on leur fait confiance, les encourage, les appuie, les écoute et les respecte.

    L'apprentissage s'effectue en bas âge par des jeux au cours desquels les enfants :

    - font leurs propres choix et prennent leurs propres décisions.
    -  entrent d'eux-mêmes en contact avec les autres.
    - assument des responsabilités.
    - fusionnent leurs intérêts avec ceux du groupe.
    - se soucient des besoins des autres.
    - font face à l'adversité.
    - sont confrontés à des tâches qui les incitent à se surpasser.

    À travers le jeu, l'enfant arrive non seulement à recréer le monde et à le comprendre, mais aussi à exprimer des besoins et des désirs profondément ressentis. Le jeu fait partie intégrante de la vie de l'enfant tout comme le travail pour la plupart d'entre nous. On constate d'ailleurs que ces deux activités ont les mêmes caractéristiques.

    Le jeu, tout comme le travail, développe chez l'enfant :

    - la confiance
    - l'autonomie
    - la concentration
    - la créativité
    - la spontanéité

    Il permet aussi de :

    - perfectionner des habiletés psychomotrices.
    - analyser des situations.
    - faire des expériences.
    - vivre une intégration des différents domaines.

    Le jeu est un élément motivateur en soi. Il est un élément affectif qui intervient continuellement dans le fonctionnement intellectuel. Pour Piaget, c'est seulement dans l'activité spontanée que s'accomplit, lentement, l'évolution intellectuelle de l'enfant. Il suscite un intérêt immédiat. Le jeu n'est pas une activité quelconque pour l'enfant : il a un but, il est actif, il est productif et il mène habituellement l'enfant aux résultats qu'il s'était fixés.

    Les catégories de jeux selon Piaget33

    Jeu de manipulation (ou d'exercice) :
    Il s'agit de la forme la plus primitive. Ce type de jeux comporte un aspect répétitif. L'enfant répète la même activité entraînant la même conséquence. Ce n'est pas mal en soi. Le jeu se complexifie lorsque les gestes répétitifs se coordonnent pour devenir une série. Exemple : saut à la corde, jeux de balles, etc.

    Jeu symbolique :
    Ce type de jeu exprime la réalité de l'enfant telle qu'il la perçoit et surtout la ressent. Il reproduit cette réalité à sa manière. Ce jeu développe surtout la pensée représentative de l'enfant. Il s'agit d'une transition avant de passer au langage des adultes qu'il ne maîtrise pas encore. Ce type de jeu apparaît lorsque les règles sociales augmentent.

    On y retrouve un certain nombre de règles de comportement pour que le scénario soit suivi. Elles se créent au fur et à mesure que le jeu progresse. Elles ont toujours une dimension sociale. L'action devient moins impulsive. Elle laisse une place à l'action plus volontaire et contrôlée. Il s'agit d'un jeu libre qui, si les règles sont respectées, devient efficace.

    Jeu organisationnel (de règles) :
    Ce type de jeu comporte des règles à suivre et chaque enfant a un rôle bien défini et interdépendant. Pour que le jeu ait tout son sens, chaque enfant doit jouer son rôle. Ce jeu développe l'autonomie et la coopération. Les règles sont décidées par les enfants et non par les adultes. Libre à l'enfant de les respecter ou non. Il assimile alors peu à peu le pourquoi des règles lorsqu'il est en groupe.

    Jeu de construction :
    Ce jeu consiste dans l'assemblage et le bricolage de toutes sortes de matériaux. Les manipulations requises sont tantôt faites au hasard, tantôt prévues et planifiées. On développe ici des habiletés en mathématiques et en géométrie. L'enfant peut y jouer ou encore confronter ses idées en petits groupes. La coopération se fait alors sentir afin de résoudre des problèmes communs.

    Évolution du jeu selon Piaget34

    0 à 6 mois Le jeu libre

    L'enfant explore les matériaux.

    L'enfant :
    - apprend à utiliser ses bras, ses jambes, ses mains, ses pieds et tout ce qui constitue l'appareil sensoriel;
    - acquiert le contrôle de son corps en répétant des activités de motricité globale et fine;
    - il répète des actions par pur plaisir de les maîtriser;
    - se différencie des objets extérieurs.





    On peut subdiviser le jeu de manipulation de la manière suivante :
    - de 0 à 3 mois, l'enfant joue avec ses propres membres.

    - de 3 à 6 mois, l'enfant joue avec des objets.
    - de 6 à 18 mois, l'enfant imite les activités observées dans l'environnement.
    - de 18 à 24 mois, l'enfant commence à explorer la fantaisie et le jeu dramatique.

    6 à 12 mois Le jeu concret

    Il utilise les matériaux pour explorer des relations et se livre à différentes activités.
    12 mois à 2 ans Le jeu d'association

    Il relie des concepts à des symboles connus et associer des modèles, des images et des illustrations à la réalité.
    2 à 6 ans Le jeu symbolique

    Il commence à comprendre et à utiliser les symboles courants pour créer. Il découvre des matériaux et fait des liens entre les choses. L'imagination et la fantaisie commencent à paraître.
    Ce jeu permet à l'enfant :

    - de faire semblant;
    - de créer des illusions;
    -  de faire face aux événements et aux choses qu'il ne comprend pas ou qui l'effraient dans la vie;
    - de symboliser les expériences à travers le langage et les images mentales.
    6 ans et plus Le jeu organisationnel

    Il planifie et structure des événements pour atteindre un but, en utilisant des symboles qui lui permettent de créer et d'étendre ses expériences. Il découvre que le jeu peut comporter certaines règles, et il apprend ainsi à les respecter. Le jeu organisationnel est celui qui comporte des règles formelles.
    Le jeu organisationnel est celui qui comporte des règles formelles.

    L'enfant de cet âge :
    - peut saisir les concepts sociaux de coopération et de compétition;
    - est capable de plus d'objectivité;
    - peut faire face aux jeux régis par des règles extérieures qui engagent une coopération à l'intérieur d'une équipe et une compétition face à une équipe rivale.
    6 ans et plus Le jeu de construction

    l'enfant fabrique des objets mécaniques ou artistiques qui reflètent la réalité.
    Les jeux de construction se développent à partir du jeu symbolique et se concrétisent par des réalisations mécaniques et des créations artistiques.



    Le rôle de l'éducatrice dans le jeu35

    Elle doit voir que le jeu occupe une place importante dans la vie de l'enfant. Elle doit stimuler l'enfant et l'amener vers des jeux de plus en plus complexes. Pour ce faire, elle peut donner un choix plus judicieux de matériel, changer l'aménagement des aires de jeux et le temps qui y est consacré.

    L'éducatrice peut faire partie du jeu de l'enfant à condition qu'elle le fasse à partir de l'action de l'enfant et qu'elle accepte de jouer un rôle. Elle peut aider ceux qui ont plus de difficultés à intégrer le jeu. Enfin, il faut voir le jeu comme le moyen le plus efficace de réaliser les objectifs importants des programmes.

    Afin de visualiser davantage le rôle de l'éducatrice dans le jeu de l'enfant, pour chacune des catégories de jeux de Piaget, nous verrons ce que l'éducatrice pour faire pour amener l'enfant à évoluer.

    Catégories de jeux Comportements de l'enfant Actions de l'éducatrice
    Jeu de manipulation

    (0 à 2 ans)
    - apprend à utiliser ses bras, ses jambes, ses mains, ses pieds et tout ce qui constitue l'appareil sensoriel.
    -  acquiert le contrôle de son corps en répétant des activités de motricité globale et fine.
    - répète des actions par pur plaisir de les maîtriser.
    - se différencie des objets extérieurs.
    - stimule l'enfant en lui présentant de nouveaux objets.
    Jeu de symbolisation

    (2 à 6 ans)
    - participe à des jeux de faire semblant.
    - aime créer des illusions.
    - fait face aux événements et aux choses qu'il ne comprend pas ou qui l'effraient dans la vie.
    - symbolise les expériences à travers le langage et les images mentales.
    - interagit avec l'enfant en acceptant un rôle dans le jeu.
    - accepte l'imaginaire de l'enfant.
    - présente du nouveau matériel en demeurant dans son rôle.
    Jeu d'organisation

    (6 ans et plus)
    - peut saisir les concepts sociaux qui comportent un aspect de coopération et de compétition.
    - est capable d'objectivité.
    - peut faire face aux jeux régis par des règles extérieures.
    - peut proposer des nouvelles règles de jeux.
    - propose des jeux plus complexes où l'enfant doit faire des choix.
    Jeu de construction
    (6 ans et plus)
    - fabrique des objets mécaniques.
    - fabrique des objets artistiques.
    - présente du matériel varié.
    - propose un nouveau problème plus complexe.



     




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  • article issu de : http://www.revistadepsicomotricidad.com/2013/10/corps-emotion-et-affect-chez-lenfant.html

     La sécurité affective, un véritable besoin comme celui de se nourrir, de se mouvoir, de jouer, de communiquer

     
          Le plus beau des cadeaux que les parents peuvent offrir à leur enfant est l’affection, la tendresse et un cadre de vie aussi régulier que possible afin qu’il vive un sentiment de sécurité indispensable pour se développer dans les meilleures conditions et progressivement s’ouvrir au monde de la réalité.
    Dès la naissance, le bébé a besoin d’être protégé contre les agressions internes et externes. Les parents aiment leur enfant, aussi lui assurent-ils une qualité de soin et de présence qui se répètent autant que faire ce peut en un même lieu, un même temps avec un même rythme associé à des paroles ajustées au corps et aux émotions de l’enfant.
    L’attitude attentive, les manipulations régulières, les contacts, le regard, la solidité du soutien postural sont comme des paroles de tendresse qui ouvrent la voie au dialogue tonico-émotionnel et à la qualité des interactions.
    Le bébé vit alors dans un cadre maternant sécurisant qui lui permet de mémoriser des sensations agréables comme des bons objets qui reviennent avec régularité par la qualité des interactions tout en atténuant les sensations désagréables inévitables comme celles d’attendre les réponses à ses besoins.
    La mère, comme le père, malgré leurs différences de tonicité, de contact, de regard, de voix, de rythmes, de soutien, de paroles, assurent avec une certaine permanence les rituels de soins et de présence affectueuse.
    L’enfant s’autoritualise, il se vit protégé de l’intérieur et aimé. Alors, il acceptera d’autant mieux et sans crainte l’autorité des parents.
    L’enfant en sécurité affective s’attache à ses parents et s’en détachera d’autant mieux malgré des aléas toujours possibles.
    Plus tard, l’enfant appréciera que les événements quotidiens, le réveil, la toilette, les repas, le coucher, l’histoire avant de dormir, se déroulent selon certains rituels qu’il connait et qu’il peut anticiper et dont il peut penser le retour pour atténuer des peurs toujours possibles et surtout celles d’un non-retour.
    Malgré ces rituels qui sécurisent l’enfant, celui-ci demande toujours la sécurité donnée par l’autre car il est parfois envahi par la peur de perdre ses parents, une peur vécue dans le corps sous forme de tensions inhibitrices des fonctions somatiques et psychiques.
    Lorsque les parents donnent à l’enfant l’affection dont il a tant besoin pour se développer sans oublier l’autorité (des règles de vie pour lui et les autres) : c'est-à-dire lorsque les parents sont là pour lui dire « non », un « non » qui contient ses pulsions et ses décharges émotionnelles excessives, l’enfant trouve la confiance en lui-même parce qu’il a confiance en ses parents qui l’aident à grandir. L’enfant se sent protégé, il est plus sûr de lui, il progresse sans crainte dans la vie malgré les difficultés, voire des moments douloureux, alors il n’a pas peur de s’éloigner de ses parents, d’aller vers les autres, d’établir d’autres relations, de trouver d’autres plaisirs tels que le plaisir de découvrir, d’apprendre le monde actuel, il est vrai si difficile à vivre aujourd'hui.
    Mais, si les parents ne donnent ni l’affection, ou trop d’affection, ni l’autorité, ou trop d’autorité, l’enfant ne trouve pas dans sa famille les supports rassurants, sécurisants nécessaires à son développement : alors il régresse, agresse, oscille entre l’inhibition et la révolte, et nous savons tous que ces manifestations d’insécurité peuvent avoir des conséquences désastreuses sur le plan relationnel et cognitif.
    Mais, alors l’école ne pourrait-elle pas être un antidote à l’insécurité de l’enfant ? La sécurité affective de l’enfant à l’école n’est-elle pas un prérequis basique autant que les prérequis cognitifs nécessaires aux apprentissages ?
    L’école ne pourrait-elle pas rendre l’enfant disponible à la famille ? Mais, peut-être vais-je trop loin sur la fonction de l’école ?


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    Exprimer ses émotions.

     
         L’enfant exprime sans restriction son bien-être ou son mal-être par des décharges tonico-émotionnelles. L’expression émotionnelle est indispensable à son équilibre psychologique et à son développement harmonieux, mais si l’enfant ne vit pas ses émotions, ne les verbalise pas, il souffre et risque d’être « malade » de vivre. Il est vrai que notre présence au monde est faite de sensations, d’émotions et d’actions.
    Je rappelle que les émotions sont issues de l’histoire évolutive des espèces afin de faire face à des exigences vitales comme la peur et la colère qui sont une réponse d’autoprotection face à un environnement menaçant ou restrictif.
     
     
    La colère
     
    La colère est une explosion émotionnelle chez la fille comme chez le garçon dont nous connaissons tous les manifestations.
    La colère est assez banale, l’enfant semble dépassé par ce qu’il ressent, par ce qui se passe en lui et qu’il ne comprend pas. La colère lui permet d’exprimer momentanément son mal-être. La colère lui permet de dévoiler son intériorité de sujet qu’il manifeste ainsi à autrui et à lui-même. La colère est la manière d’être la plus authentique mais aussi la plus difficile à accepter par l’entourage.
    La colère n’est pas un état permanent car elle est brève et donne l’apparence d’une crise interne, d’un coup de folie, une crise interne en réponse à une crise externe, en réaction à une répression ou à une menace de l’entourage, répression d’une action, répression d’un plaisir à vivre immédiatement, et peut-être une crise insuffisamment comprise de la part des parents et des éducateurs. La colère est une émotion vraie issue d’un rejet visant autrui comme un mauvais sujet à éliminer.
    La colère s’atténue vers 4 ou 5 ans par la maturation des lobes préfrontaux du système nerveux central, mais perdure chez d’autres enfants insécurisés. Elle s’atténue lorsque les enfants maîtrisent le langage et trouvent les paroles pour exprimer leur mécontentement.
    La colère saurait-elle être salutaire ?
    Oui, s’il s’agit de colères brèves et peu fréquentes. En effet, une décharge émotionnelle est toujours accompagnée d’une réduction de tension tonique libérant la musculature des organes de la vie végétative et celle de la vie des organes de la relation. La colère apaise le corps et la pensée. La décharge émotionnelle signifie l’authenticité de l’enfant d’être avant tout un être d’émotions, c’est une manière pour lui d’exister, certes violemment mais d’exister et de ressentir intensément son environnement.
    Alors, nous devrions nous inquiéter si l’enfant n’exprime aucune colère face à la frustration de l’adulte : cette rétention émotionnelle risque d’avoir de graves conséquences somatiques ainsi que de graves conséquences psychologiques : blocages de la pensée imaginaire, de la pensée cognitive et du raisonnement logique ainsi que la limitation de l’expression verbale. La rétention émotionnelle peut être destructrice.
    Par la colère, l’enfant touche, bouscule les parents pour obtenir une réponse en sa faveur. C’est une manière de les attaquer. La colère n’est-elle pas alors une manière violente très particulière de provoquer la communication ? Ne serait-elle pas un moyen pour l’enfant de capter l’attention des parents et de leur dire : « J’existe. ». C’est peut-être là le paradoxe de la colère. Elle semble séparer les uns des autres alors qu’elle les rapproche, elle semble couper l’enfant de son environnement alors qu’elle permet une compréhension vive, à chaud du monde externe à son égard. La colère est peut-être aussi un appel à la fermeté, au besoin d’être contenu. Enfin, la colère ne serait-elle pas un appel à être mieux écouté, à être plus attentif à lui ? N’est-ce pas une manière de dire : « J’ai besoin de vous. »
    Il semble que les colères chez certains enfants d’aujourd'hui soient plus fréquentes, plus intenses et surtout se prolongent bien au-delà de la 5ème année. Fait nouveau, elles se déclenchent non pas face à la frustration mais à propos de n’importe quel fait qui nous semble dérisoire. « C’est la goutte qui fait déborder le vase. »
    Ces colères répétées violentes face à des faits dérisoires se rencontrent principalement chez des enfants fragiles, c'est-à-dire insécurisés pour ne pas avoir vécu les premiers repères stables au cours de la petite enfance.
     
     
    La peur
     
    Tous les enfants, tous les individus vivent la peur, il s’agit d’une réaction normale qui surgit en présence d’un objet dangereux, d’une situation dangereuse ou d’une pensée qui évoque le danger d’être attaqué dans son intégrité corporelle et psychique. La peur est donc une réponse vitale à un évènement menaçant, elle est une émotion intensément vécue qui mobilise, comme la colère, des ressources neurovégétatives (décharge d’adrénaline, augmentation de la fréquence cardio-vasculaire, du rythme respiratoire, de la tension artérielle, du tonus musculaire, de la consommation de glucose) et provoque une intense activité biologique.
    La peur survient par surprise, dans ce cas, elle inhibe les facultés de penser ou survient dans l’attente et dans ce cas elle stimule les représentations mentales liées à ce mauvais objet qui crée la peur.
    La peur est une décharge tonico-émotionnelle douloureuse qui déstabilise la personne en devenir de l’enfant, et lui fait perdre ses capacités d’adaptation à l’entourage. La réaction face à la peur pour échapper au danger est soit la fuite soit l’immobilisation (la peur glace, pétrifie le corps et la pensée).
    La peur mobilise donc des actions d’autoprotection en éloignant un événement menaçant. En ce sens, la peur a un aspect salutaire évident, alors on peut s’interroger si on se trouve face à un enfant qui n’a jamais peur !
    Sans la peur, l’espèce humaine existerait-elle aujourd'hui ?
    L’enfant vit des peurs que nous connaissons tous : la peur d’une personne inconnue, la peur de l’obscurité, la peur de la nouveauté qui déstabilise les repères de sécurité, la peur de rester seul, la peur du médecin, la peur des animaux, la peur d’être agressé. Ce sont des peurs ordinaires pour chaque enfant, cependant des parents attentifs et sensibles aux émotions de leur enfant sont à coup sûr les meilleurs agents pour le sécuriser en lui donnant les moyens de se réassurer, en lui donnant la possibilité de se sécuriser lui-même par la découverte du plaisir de jouer, de parler la peur, voire même de la ridiculiser.
    Il est vrai que pour se sécuriser de situations quelquefois douloureuses, l’enfant les joue et les rejoue avec insistance. La distance émotionnelle est prise par la représentation corporelle des faits réels.
    Précocement, l’enfant est capable de transformer la réalité vécue pour se protéger et se sécuriser par la magie du plaisir de jouer. La plupart des enfants en sont capables, mais d’autres tardent à trouver un tel processus de sécurisation, alors ils perdurent dans l’émotion de la peur sans pouvoir la dépasser.
     
     
    Des peurs primitives
     
    Au cours des premières années, l’enfant vit des moments difficiles à cause de ses peurs et de son insécurité affective. J’ai évoqué la peur de l’obscurité qui éveille des images fantasmagoriques, la peur d’être abandonné qui naît précocement à partir du moment où le bébé vit la perte de l’attachement à la mère, la peur de la nouveauté qui déstabilise ses repères de sécurité, mais en deçà de ces peurs ordinaires, le bébé est dès les premiers mois soumis à des peurs primitives qui peuvent avoir :  
    Ÿ soit de graves conséquences sur son développement futur si celles-ci ne sont pas suffisamment contenues         ,
    Ÿ soit avoir des conséquences tout à fait positives si celui-ci vit une enveloppe maternante protectrice de qualité qui le protège des agressions internes et externes, conséquence positive lui permettant de développer toutes ses fonctions dans les meilleures conditions.
    En effet, le bébé risque de vivre des peurs envahissantes, tenaces s’il est insuffisamment protégé contre des agressions internes et externes par son environnement. Il se sentira menacé lorsqu’il a faim ou soif, lorsqu’il a trop chaud ou froid, lorsqu’il doit attendre d’être soulagé, menacé par des manipulations brusques et répétées, quelquefois violentes, par des contacts agressifs, des bruits excessifs ou bien se sentira menacé par l’absence de solidité d’un soutien, alors il risquera d’éprouver la peur de tomber dans le vide et de se désunir.
    Si le bébé vit la répétition de cette « maltraitance », tout son corps est en tension excessive, des tensions douloureuses de toutes les fonctions corporelles développées et en voie de développement, ces tensions douloureuses sont vécues comme une agression interne continue, un agresseur corporel non identifié. Cet état tensionnel permanant des premiers mois est à l’origine d’un état permanent de peur, se manifestant par des pleurs, des gesticulations excessives, le refus de s’alimenter, et voire des insomnies. Ce sont là, des faits d’avertissement d’un dysfonctionnement du principe de plaisir, d’une souffrance psychique à venir.
     
    Ainsi, au cours des premiers mois, le bébé risque de vivre un état permanent de tension corporelle à l’origine d’une intense angoisse-tension.
    L’angoisse-tension est un concept qu’il est nécessaire de mettre en évidence comme étant l’angoisse de tous les dangers ou l’angoisse de tous les espoirs.
     
     
    L’angoisse-tension, l’angoisse de tous les dangers
     
    En effet, l’intensité de l’angoisse-tension est à l’origine des angoisses archaïques de perte du corps, telles que les angoisses de chute, de morcellement, d’éclatement, de liquéfaction qui aggravent l’apparition de l’unité du corps et limitent largement le développement des fonctions instrumentales (sensation, tonicité, motricité, équilibration, latéralisation).
    D’ailleurs, on est en droit de penser que les troubles psychosomatiques (troubles digestifs, respiratoires) renvoient presque toujours à des angoisses des premiers mois qui n’ont pas été dépassées. Les somatisations du jeune enfant, voire de l’adulte, seraient-elles alors des voies de résolution des tensions excessives du corps ?
    L’angoisse-tension qui perdure, induit l’échec d’une dynamique de plaisir, ayant pour conséquence de limiter gravement les formations psychologiques futures (affects, désirs, rêves, fantasmes) comme je l’évoquerais plus avant. Dans ce cas, c’est le corps agitation qui fonctionne.
     
    A ce propos, il est important de rappeler que le développement instrumental, affectif, cognitif et intellectuel dépend d’un vécu narcissique à une période de développement de l’enfant où celui-ci est encore indifférencié, et où s’ébauche son individuation (vers 6/8 mois). Ainsi, toute perturbation à cette période risque de retentir en même temps sur les aspects instrumental, affectif, cognitif et intellectuel, et avoir des conséquences futures graves dans tous ces aspects à la fois.
    L’échec d’un vécu narcissique de plaisir risque d’être catastrophique pour le devenir de certains enfants. C’est le cas de ces enfants atypiques, dans le cadre scolaire, qui ont besoin alors d’une aide soutenue. C’est le cas des enfants qui ont vécu dès la naissance, voire même avant de naître, une carence d’interactions précoces à cause d’un entourage absent, brutal, rejetant voire intrusif.
    Et, j’insiste : ce sont les perturbations au niveau du corps en relation (la carence des interactions précoces qui constituent le dénominateur commun de tous les blocages du développement de l’enfant). Ce qu’il convient de retenir, c’est le lien entre les traumatismes d’un vécu précoce et le blocage des fonctions instrumentales, le blocage de la capacité à symboliser et l’échec des premiers apprentissages scolaires.
     
    Ces enfants qui ont vécu la faillite de leur environnement, dont les interactions ont été si pauvres, sont dominés par des tensions internes douloureuses, ils sont plein de rage et de colère et risquent d’être violents sadiques et persécuteurs, leur haine envers l’adulte est supérieure à leur amour, le mauvais objet interne est plus fort que le bon objet, l’affect de déplaisir est plus fort que l’affect de plaisir. L’ambivalence affective de ces enfants est intense, ils sont envahis par la recherche d’un lien d’amour, aussi peuvent-ils s’attacher affectivement, sans retenue, à certaines personnes et soudainement les agresser, les insulter comme s’ils désiraient les détruire. Comment peuvent-ils dans ce cas, vivre la sécurité nécessaire à une approche sereine de la réalité, de la connaissance et du savoir.
    Je crois que vous connaissez assez bien ces enfants.
    La peur primitive permanente qui actualise l’angoisse-tension, dans le présent, qui taraude ces enfants, est à l’origine de la peur d’être abandonné issue de la séparation avec le parent. La peur de l’abandon est vécue aussi dans le corps comme un autre état tensionnel, comme un autre danger, celui d’être « laissé tomber affectivement ». Nous n’imaginons pas les douleurs, les souffrances que peuvent vivre certains enfants. Bien heureusement, ils restent l’exception.
     
     
    Qu’en est-il de l’angoisse-tension de tous les espoirs ?
     
      
    L’angoisse-tension de tous les espoirs
      
    En effet, les parents, par leur attitude attentive, répondent le plus justement possible aux besoins de l’enfant et à sa sécurité affective. Ainsi, au cours de la période archaïque de son développement, celui-ci vit des expériences primaires agréables vécues en relation avec les parents, telles que des sensations végétatives agréables liées à la nutrition, à l’évacuation ou encore des sensations proprioceptives comme le bercement, le portage dans les bras, le déshabillage, les caresses. Ces expériences primaires libèrent la dopamine, l’hormone cérébrale du plaisir ; mais l’enfant vit aussi des expériences primaires désagréables inévitables dues à l’attente des soins, à des douleurs digestives, à des positions douloureuses, à des mouvements trop brusques, des vêtements trop serrés, des contacts corporels trop appuyés, il vit alors un certain degré d’angoisse-tension.
    Malgré l’attitude attentive des parents, perdure un degré d’angoisse mais qui s’avère nécessaire au développement psychologique de l’enfant. Il s’agit d’un degré d’angoisse qui crée une dynamique de recherche, de résolution pour dépasser les tensions du corps.
    En effet, les expériences primaires agréables et désagréables sont engrammées car elles correspondent à des modifications neurobiologiques et hormonales cérébrales. Ces expériences engrammées forment « la mémoire implicite ».
    Cette mémoire est très sollicitée par l’enfant car elle est à l’origine des affects de plaisir, des affects de déplaisir, des désirs, des rêves et des fantasmes archaïques issus des expériences corps à corps vécues et partagées avec l’objet maternant.
    L’enfant pour s’abstraire de l’angoisse-tension, source de douleurs et de souffrances, imagine, invente à partir de ses sensations agréables vécues avec autrui, le plaisir, le désir, le rêve, le fantasme, une large dimension psychoaffective.
    Ainsi :
    Ÿ l’affect de plaisir est une énergie positive issue d’une sensibilité organique végétative et proprioceptive partagé avec l’objet maternant. De ce fait, l’affect de plaisir garde son aspect pulsionnel et relationnel (la pulsion orale, la pulsion motrice).
    L’affect de plaisir renvoie à la genèse du psychisme. Le plaisir ouvre au monde, alors que l’affect de déplaisir ferme cette ouverture.
    Ÿ le rêve comme production métaphorique est nécessaire à l’éloignement de la douleur et de la souffrance.
    Ÿ le désir est désir de renouvellement de plaisir. Il est aussi désir de grandir (un concept trop oublié).
    Ÿ c’est à partir du désir de plaisir que l’enfant se constitue des scénarii imaginaires : les fantasmes archaïques.
    - fantasmes issus de l’oralité, du contact, tels que les fantasmes d’incorporation, de dévoration, de destructivité, de fusionalité, d’omnipotence.
    - fantasmes issus de la mobilisation du corps dans l’espace tels que ceux d’oscillation de giration, d’élévation, de chute, d’immobilisation, de rythmes
    Autant de fantasmes que l’enfant agira dans la réalité d’une manière pulsionnelle et répétitive par le jeu spontané comme puissant processus de réassurance profonde
    L’enfant est donc créateur d’une vaste création originaire qui formerait selon certains psychanalystes « l’inconscient originaire non refoulé ».
    L’enfant est créateur de ses pensées imaginaires, à l’origine de la pensée permettant plus tard de se penser et de penser le monde.
       
    Ÿ Cette source originaire donne une place prépondérante à l’expressivité du corps, au jeu créatif et spontané de l’enfant, à la création artistique de l’adulte comme le dessin, la peinture, la sculpture, la danse, le rythme, le chant. Cette création de l’adulte est source d’un plaisir pulsionnel sans limite où le mouvement, le rythme, la voix et tous les matériaux de la création sont les satisfactions sensuelles qui apaisent l’angoisse. Cette expressivité du corps sur fond de fantasmes archaïques est source de représentation de soi, de symbolisation d’événements lointains, ils sont des moyens de sécurisation, de réassurance profonde qui ouvrent la voie à d’autres développements.
    Ÿ Il est possible maintenant d’avancer que l’angoisse-tension est le catalyseur qui facilite la transformation du besoin biologique satisfait - du biologique humanisé - en affect de plaisir, en désir et en fantasme. On peut dire que l’angoisse fonde l’humain. Ainsi, l’angoisse-tension est-elle dépassée, apaisée et ouvre-t-elle la voie à l’énergie du plaisir qui favorise le développement psycho-affectif, cognitif et instrumental du jeune enfant.
    Ÿ Mais, l’angoisse-tension risque de ressurgir et de s’intensifier lorsque l’enfant vit un grave choc émotionnel, drame, rupture familiale, abandon affectif anéantissant l’énergie du plaisir et bloquant tous les aspects du développement somatique et psychique. C’est, je crois, le cas de nombreux enfants que vous aidez.
       
    A partir des propos précédents, il est possible alors de concevoir des pistes d’aide à l’enfant qui souffre à la condition de se souvenir : que l’affect n’apparait que si des représentations du passé, l’originaire, ressurgissent au travers de la symbolisation de fantasmes issus du corps, comme la dévoration, la destructivité, la persécution, la fusionalité, l’omnipotence et la mobilisation du corps dans l’espace. Toutes ces symbolisations permettent à l’enfant d’évacuer ses peurs primitives, sa souffrance et de libérer l’énergie de l’affect de plaisir.
    Mais, comment favoriser la résurgence de l’originaire ?
    Les résonances tonico-émotionnelles réciproques existent dans la relation d’aide à l’enfant, celles-ci doivent vivre car elles sont la condition de l’émergence de l’originaire c'est-à-dire des fantasmes archaïques. Toute implication corporelle, émotionnelle, partagée avec un enfant libère l’affect de plaisir de la période originaire.
    Il n’y a pas d’aide possible pour l’enfant qui souffre, sans un vécu émotionnel partagé avec le spécialiste de l’aide.
     

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  • article issu de : https://www.colibris-lemouvement.org/changer/eduquer/laccompagnement-emotionnel-de-lenfant

    L'accompagnement émotionnel de l'enfant

    Nous portons une responsabilité face à nos enfants : les aider à acquérir suffisamment de confiance en eux, de sécurité intérieure et d’autonomie. Dans ce monde en mutation, les enfants ont plus que jamais à construire une identité forte. Nous le savons aujourd’hui, angoisse, dépression, comportements violents, dépendance relationnelle, addictions diverses sont des conséquences de manques, de blessures relationnelles, d’échecs de communication.
     
    Accueillir et encourager les émotions de son enfant, l’écouter, lui donner la permission de libérer ses tensions, c’est lui permettre de se constituer une personnalité solide, une sécurité intérieure stable afin qu’il aille, serein et assuré, sur son propre chemin et, plus tard, sorte grandi des difficultés de la vie. Et comme les parents ne sont pas les seuls éducateurs, demandons qu’au programme des écoles figure un cours de « compétences sociales » car elles ne sont pas plus innées que les mathématiques ou la géographie. Il est urgent de prendre en compte le développement des intelligences émotionnelle (ce qui se passe à l’intérieur de nous) et relationnelle (ce qui se passe entre les personnes) dans l’éducation de nos enfants, adultes de demain.
     
     
    En résumé, l’accompagnement émotionnel de l’enfant, c’est :
    - D’abord accueillir son émotion par le regard. Être présent à lui avec notre respiration, dans notre attitude intérieure ;
    - Mettre des mots sur le ressenti de l’enfant : « tu es très fâché ! »
    - Permettre à l’émotion d’aller jusqu'à sa résolution ;
    - Quand la respiration de l’enfant est redevenue calme, place à la parole.


    Accompagner les émotions de l’enfant

    Lorsqu’un enfant éprouve une émotion, la question est : « Comment puis-je l’aider à avoir conscience de ce qui se passe en lui ? ».
    Mettez des mots sur son ressenti : « Je vois que tu es en colère !». Ou aidez-le à mettre des mots dessus. Laissez-lui de l’espace pour s’exprimer. Nous avons tendance à consoler. Ecoutez-le plutôt avant de le consoler : « Je vois que tu as mal ! ». S’il s’est fait très mal, encouragez-le même à pleurer : « Pleure mon amour, pleure fort, serre-moi et pleure, ça fait mal ! ».
    En lieu et place de l’habituel « Pourquoi ? », tentez : « Qu’est-ce qui se passe ? » ou : « Qu’est-ce que tu ressens ? », des questions qui accompagnent le vécu intérieur.

    Encourager l’expression des émotions

    Nos émotions sont utiles. Ce sont elles qui nous donnent notre conscience d’Être.
    Les pleurnicheries pour un oui ou pour un non d’un plus grand peuvent être des tentatives de trouver un moyen de pleurer vraiment. Des affects sont bloqués, il a besoin d’une occasion de les libérer. L’enfant cherche une permission, un prétexte pour laisser sortir larmes ou colère. Même l’enfant plus grand qui a accès à la verbalisation, même l’adulte, ont besoin de pleurer, de crier, de trembler, pour se libérer d’émotions fortes.
    Toutefois, il y a des pleurs qui guérissent et d’autres qui entretiennent le problème. Les pleurs inutiles partent du haut de la poitrine, et peuvent être sans larmes. Sentiments de substitution, ils servent la répression émotionnelle et non la libération. Les pleurs de libération sont accompagnés de sanglots et de larmes.
    Serrez l’enfant contre vous avec fermeté et tendresse jusqu’à la libération de l’émotion contenue. Il va souvent commencer par se débattre, puis se mettra à sangloter. Permettez à l’émotion d’aller jusqu'à sa résolution. Quand la respiration de l’enfant est redevenue calme, place à la parole.

    L’écoute empathique

    L’écoute empathique consiste à refléter ce que vous entendez dans ce que vient de dire l’enfant, en retenant les aspects signifiants, c’est à dire l’émotion, le sentiment ou le désir. Il ne s’agit pas tant d’écouter les mots que d’entendre ce qui les sous-tend.
    Centrez-vous sur le mouvement intérieur de l’enfant plutôt que sur les faits. Accompagnez votre enfant et non les événements extérieurs.
    S’il dit : « Je n’ai pas envie de dormir ! », répondez : « Tu n’as pas envie du tout ! » plutôt que : « Il faut bien que tu dormes pour être en forme demain ».
    Vous pouvez continuer par quelque chose comme : « Tu as le droit de ne pas avoir envie, c’est vrai. Tu préférerais continuer à jouer, je peux comprendre ça », tout en continuant à le coucher.

    Une émotion, c’est quoi ?

    Une émotion est une réponse physiologique à une stimulation, à une modification de l’environnement. Tandis qu’un sentiment est déclenché par les pensées, et est donc « psychologique ». Les émotions sont à exprimer, les sentiments à décoder pour permettre à l’émotion sous-jacente de s’exprimer.
    L’émotion a une double fonction biologique : réguler l’état interne de l’organisme et produire la réaction adaptée à la situation. Une émotion est donc un processus biologiquement déterminé qui dépend de dispositifs cérébraux mis en place au terme d’une longue histoire évolutionnaire. Une émotion dure quelques minutes au plus et se déploie en trois temps : charge, tension, décharge.

    Prenons pour exemple la peur :

    • Charge : libération d’adrénaline, accélération cardiaque, afflux de sucre et d’oxygène là où le besoin s’en fait sentir.
    • Tension : l’organisme mobilise le maximum d’énergie pour faire face à la situation.
    • Décharge : c’est le retour au calme ! Une fois le danger écarté, le corps a besoin de revenir à son équilibre de base. Le système nerveux parasympathique entre en jeu, les tensions se relâchent, créant pleurs et tremblements.

    Les émotions sont donc là pour éviter la perte de l’intégrité. Elles veillent à notre conservation et orientent notre croissance.

    Les émotions, à quoi ça sert ?

    Joie, colère, amour, tristesse, dégoût… Les émotions sont au cœur du sentiment de soi. Elles sont l’expression de la vie en soi. C’est pourquoi il est essentiel de les exprimer, au contraire des sentiments !
    La peur aide à se préparer et à se protéger ; la tristesse accompagne les deuils ; la joie est expansion, elle nous dynamise, nous guide et favorise l’apprentissage ; la colère définit nos limites, nos droits, notre espace, notre intégrité, elle est réaction à la frustration ; l’amour nous relie à autrui.
    Pleurer, crier, trembler sont des remèdes aux inévitables tensions de la vie. L’existence d’un petit enfant est pleine de frustrations, de questions, de peurs, de colères… Tous les bébés ont besoin de pleurer, aussi bien accompagnés soient-ils. L’émotion permet de se récupérer, de se reconstruire après une blessure.

    Libérez les émotions !

    Un événement blessant, un accident, une épreuve, une injustice ne deviennent traumatismes que si on ne laisse pas libre cours à l’expression des émotions qu’ils suscitent.
    Réprimer ses émotions conduit en effet à des répétitions douloureuses, à la dépression, l’angoisse et peut engendrer des symptômes physiques. Il est donc urgent d’apprendre à identifier, à nommer, à comprendre, à exprimer, à utiliser positivement ses émotions sous peine d’en rester esclaves.
    Et pour se libérer d’une émotion désagréable, à condition qu’elle soit authentique, rien de plus facile : il suffit de la laisser s’exprimer ! Mais si vous êtes en colère, inutile de frapper la personne qui a déclenché votre ire, préférez un coussin ! Attention, exprimer un sentiment parasite, c’est à dire une réaction émotionnelle disproportionnelle ou inadaptée à la situation, ne libère pas !
    L’expression d’une émotion libère, l’expression d’un sentiment le renforce !

    Respecter les émotions de l’enfant

    Respecter les émotions de l’enfant, c’est lui permettre de sentir qui il est, de prendre conscience de lui-même ici et maintenant, de percevoir son « aujourd’hui » en relation avec « hier » et « demain ». C’est le placer en position de sujet, le considérer comme une personne qui a le droit de désirer et non comme un objet. C’est l’autoriser à se montrer différent de nous. C’est lui donner la possibilité de répondre à sa manière très particulière à la question : « Qui suis-je ? », à construire son sentiment d’identité et de personnalité propre. C’est aussi l’aider à se réaliser, à être conscient de ses ressources, de ses forces comme de ses manques, à se percevoir avançant sur un chemin, son chemin.
    Interdire à un enfant d’exprimer son émotion, c’est le laisser en tension. Empêcher un réel retour au calme. Les émotions seront alors réprimées, non dépassées.

    Laisser l’enfant exprimer ses émotions

    Un adulte se sent « libéré » après avoir pleuré. Pourtant, il se précipitera sur son tout petit et lui dira : « Ne pleure pas, ne pleure pas ! ». Aucun parent n’aime voir souffrir son enfant. Malgré notre expérience personnelle, nous continuons d’imaginer que l’enfant qui pleure souffre. Alors qu’il est au contraire en train de se soulager de sa souffrance.
    C’est vrai, il n’est pas toujours facile d’écouter les émotions des enfants. Elles nous remuent et menacent aussi notre sentiment d’être une « bonne mère » ou un « bon père ». Elles nous insécurisent : « Que dois-je faire ? ». Elles mettent en échec notre rôle de protecteur, nous confrontent à notre fonction de pourvoyeur. Osons le dire, nous aimerions parfois que nos enfants restent tranquilles, ne pleurent pas, ne crient pas, ne se roulent pas par terre. Nous préférerions qu’ils n’aient pas tant d’émotions ! Seulement voilà, les affects des enfants sont ce qu’ils ont de plus précieux. Là réside leur sentiment d’identité, la sensation de leur existence propre.

    Accueillir les émotions de l’enfant

    Le petit enfant est prisonnier de l’immédiateté de sa réponse émotionnelle, sans médiation de la pensée pour relativiser les choses ou hiérarchiser les enjeux. Il est facilement envahi par ses affects et a donc besoin de nous pour l’aider à trouver la sortie.
    D’autre part, il cherche bien naturellement à donner sens à ce qu’il vit. Il le fait avec les moyens du bord. Il organise et interprète ses perceptions à sa manière, à la lumière des informations, souvent incomplètes, parfois déformées, dont il dispose. Ce qui peut donner lieu à des réactions émotionnelles incompréhensibles pour les parents.
    Par exemple, Arnaud est agressif, il fait de grosses colères « pour des riens ». Inutile de permettre à Arnaud d’exprimer ses colères, ce sont des sentiments parasites. Ses parents se sont séparés. Dans sa tête, il s’est dit : « Papa est parti, c’est donc qu’il ne m’aime pas parce que je suis un méchant enfant ». Par ses colères, tout à la fois il exprime sa souffrance et justifie le départ de son papa. Derrière cette agressivité parasite, Arnaud réprime une autre colère et beaucoup de peurs et de tristesse. Ce sont ces émotions-là qu’il est utile d’aider Arnaud à exprimer.
    Bénédicte, elle, est triste, elle ne participe pas en classe, elle ne joue pas avec les autres enfants. Elle a du mal à trouver sa place. Elle se sent de trop partout. Ses parents se disputent beaucoup. Elle s’est dit : « Papa et maman se fâchent à cause de moi. Si je n’avais pas été là, ils ne se disputeraient pas. C’est ma faute ». La tristesse de Bénédicte est donc parasite et cache sa colère et ses peurs. Bénédicte a besoin d’entendre : « Je te vois triste. C’est vrai que c’est triste d’avoir des parents qui se disputent et tu as surtout le droit d’être en colère contre nous, parce que ce n’est pas juste. Et puis peut-être parfois tu as peur… Parle-moi de combien tu as peur… ».
    Quand l’enfant exprime une émotion appropriée, accueillez-la non verbalement, par le regard. Soyez présent dans votre respiration, dans votre attitude intérieure. Éventuellement, selon l’âge de l’enfant, prenez-le dans vos bras.

    Quelques livres

    - « Au Cœur des émotions de l’enfant » d’Isabelle Filliozat, éd. Marabout.
    - « Il n’y a pas de parent parfait » d’Isabelle Filliozat, éd. JC Lattès.


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  • article issu de : http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/enfant_bebe/15527-gerer-crises-enfant.htm

     

    La décharge émotionnelle est un processus naturel qui aide à libérer les tensions. On compte six formes variées de décharge émotionnelle : les larmes, le rire, la colère, les bâillements, les tremblements et la transpiration. Chez l'enfant, les parents et l'entourage peuvent l'aider à décharger ses émotions, notamment en accueillant ses pleurs jusqu'à un apaisement total.

    Un enfant se met à pleurer. La réaction presque automatique des parents ou de l'entourage est de chercher à faire cesser les pleurs. Consoler, bercer, divertir, voire se mettre à crier plus fort… les stratégies sont nombreuses pour tenter un retour au calme. Or, pleurer fait du bien et il est même possible d'accompagner les pleurs. Incompréhensible ? Pas si sûr…

    La fonction des pleurs

    Gérer crises enfant Un bébé pleure pour deux raisons principales : la première consiste à communiquer un besoin immédiat : "j'ai faim ou soif ; chaud ou froid, j'ai besoin d'être porté…". Dans ce cas, répondre aux besoins fondamentaux de l'enfant calmera ses pleurs, spontanément.

    La deuxième cause des pleurs résulte d'une tension physique ou émotionnelle. Cette tension peut déclencher les pleurs de l'enfant sur l'instant mais également à un tout autre moment. "Dans le cas où les pleurs d'un enfant sont liés à un besoin de décharger une tension physique ou émotionnelle, une des réponses peut être de permettre à l'enfant de s'en libérer grâce aux pleurs", explique Chloé Saint Guilhem, psychologue et psychothérapeute, intervenante en crèches et au sein de l'association Cœur de Famille dans le Sud-Ouest de la France. Plusieurs spécialistes soulignent en effet les bienfaits d'une bonne crise de larmes sur la santé physique et psychologique. Les pleurs ne sont pas de la souffrance en tant que telle mais bien plutôt un processus qui nous en libère.

    En pratique, comment accompagner un enfant ?

    Cela vous est sans doute arrivé : vous revenez du supermarché et votre bébé de 9 mois se met à pleurer intensément. Malgré votre tentative de répondre à ses besoins immédiats, ce dernier continue de pleurer. Il est probable que l'enfant ait besoin de "décharger". "Dans ce cas, mettez-vous au calme avec votre bébé et décidez de lui accorder une profonde attention en coupant votre téléphone notamment. Vous pouvez le prendre dans vos bras en cherchant le contact visuel et lui parler doucement. En sécurité, votre bébé peut alors vous confier toutes ses tensions et s'en libérer. Un bébé qui décharge peut pleurer pendant 1h, devenir très rouge, transpirer puis bailler… faites-vous confiance, vous sentirez quand votre enfant se sentira mieux, il se calmera de lui-même, s'endormira peut-être ou au contraire retrouvera son éveil, son attention et son envie de jouer", poursuit la psychologue.

    Bien entendu, si les pleurs de votre enfant vous semblent excessifs ou si vous avez le sentiment qu'ils indiquent un malaise physique à traiter, n'hésitez pas à consulter votre pédiatre.

    Comprendre les sources de tension des enfants

    Le Dr Aletha Solter, auteur de plusieurs ouvrages sur la décharge émotionnelle, dont "Pleurs et colères des enfants et des bébés" aux éditions Jouvence, a identifié six catégories de détresses créant un besoin de pleurer, à savoir : les souffrances prénatales et le traumatisme de la naissance, les besoins passés non satisfaits, la surcharge d'informations (toute information stimulant les sens, toute nouveauté), les frustrations liées au sentiment d'impuissance (l'enfant n'arrive pas à attraper l'objet désiré, à se mouvoir comme il le voudrait…), la douleur physique et enfin les expériences effrayantes (une porte qui claque, un chien qui aboie…). Mieux vous comprendrez les tensions ressenties par l'enfant et mieux vous l'aiderez à s'en libérer.

    Crise de colère et de rage : quand contenir l'enfant

    Au fur et à mesure que l'enfant grandit, ce dernier peut manifester des crises de rage ou de colère. La crise de rage permet d'évacuer des tensions liées à un sentiment de frustration ou d'indignation ; l'enfant se roule alors par terre, il hurle, tape des pieds… Rester à ses côtés avec bienveillance peut suffire.

    Dans le cas d'une crise de colère, l'enfant libère des émotions et cette crise peut être empreinte d'agressivité ; l'enfant peut alors chercher à mordre, frapper un autre enfant ou vous taper, se cogner la tête ou jeter des objets. Dans ce cas, il est recommandé de prendre l'enfant dans les bras pour le contenir. "L'objectif est de le protéger ; même si l'enfant se débat, vous pouvez le contenir dans vos bras. Certaines personnes ont la sensation désagréable d'emprisonner l'enfant. En fait, il ne s'agit en rien d'utiliser force et violence contre l'enfant mais de le contenir avec la même intensité que ce dernier met à se débattre afin de le sécuriser" poursuit la psychologue : "la lutte agressive va alors vite se transformer en une bonne crise de larmes salvatrices".

    Trucs et astuces pour les parents

    Etre parent n'est pas inné et il faut le dire, c'est dur ! Accueillir les pleurs d'un enfant peut d'ailleurs être très difficile, surtout si vous n'avez pas reçu vous-même une écoute bienveillante lorsque vous étiez enfant. Votre quotidien vous apporte souvent lui aussi, son lot de stress. "Le conseil numéro 1 est de trouver du soutien. Pour bien accompagner un enfant, vous devez vous trouver des moments de détente et de repos (sieste), d'écoute et de partage où vous pouvez vous aussi libérer vos tensions" recommande Chloé Saint Guilhem.

    Reprendre le sport, trouver un groupe de parole, vous accorder des moments en couple… toutes les idées sont bonnes pour recharger les batteries. Plus vous vous sentirez bien et plus vous pourrez écouter votre enfant avec sérénité. Et surtout pas de culpabilité : rappelez-vous souvent qu'en tant que parent, vous ne méritez aucun reproche et que, quoiqu'il arrive, vous faites toujours de votre mieux !

    Delphine Bourdet

     


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  • article issu de : http://www.enfant.com/votreenfant-1-3ans/psycho/Pourquoi-il-boude-quand-jele-recupere-le-soir.html

     

    Après cette longue journée passée sans vous à la crèche ou chez sa nounou, vous espériez qu'il vous fasse fête et saute dans vos bras. Mais c'est à peine s'il vous voit...

     

    • Toutes les jeunes mères ont vécu ça : la maman enthousiaste (et un peu coupable) retrouve son bébé chéri après le travail : « Comment ça va, mon ange ? Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ? Tu as été sage ? » Mais le bébé chéri se renfrogne, regarde par terre, continue à jouer sans se lever ou, pire, se réfugie dans les jupons de sa nounou. Que se trame-t-il derrière ce petit drame ?

     

    Il boude quand vous le récupérez le soir ? Ne le prenez pas mal...

     

    • Les mamans considèrent souvent que l'enfant fait la tête pour marquer le coup : « Tu m'as laissé, maintenant tu vas payer. » C'est vrai, mais en partie seulement. Expliquez-lui que chacun a ses activités dans la journée, que vous l'aimez très fort mais que c'est comme ça. Evitez de mendier sa tendresse. Comment peut-il accepter la séparation, si au retour vous l'habituez au corps à corps fusionnel ?

     

    Il boude ? Trois raisons de ne pas vous angoisser...

     

    Quand vous arrivez, votre enfant est souvent plongé dans une activité ou une rêverie personnelle. Vous faites irruption dans un monde dont vous n'êtes pas le centre. Très jeune, votre enfant est même étonné de vous revoir. Un peu plus âgé, vous le dérangez. Attendez qu'il finisse son activité, plutôt que de le vouloir à votre disposition. Pas de réponses immédiates à vos questions sur sa journée ? C'est normal. Il grandit, et a une vie en dehors de vous. Sa journée a été longue. Il est peut-être fatigué et donc irritable. Ça arrive à tout le monde...

    Les solutions : le tact... et la patience

    Voici la marche à suivre pour le dérider.

    • Mettez-le à l'aise. Accueillez-le avec tendresse, mais sans pression, comme si de rien n'était. Donnez-lui son goûter ou son bain selon l'heure, partagez un jeu, lisez-lui une histoire. Il sera heureux de se réapproprier son monde coutumier, de retrouver son rythme... et, par conséquent, sa maman.
    • Evitez de le noyer de questions. Il les ressent comme une intrusion. Elles renforcent son désir d'indépendance. Cessez de vouloir tout contrôler. Il évoquera les expériences de sa journée à son rythme, sans ordre ni logique (du moins pas la vôtre).
    • Réprimez votre inquiétude. Au ton pressant de votre voix, votre enfant peut penser qu'il n'est pas en sécurité à la crèche ou chez la nounou.
    • Racontez-lui votre journée. Cela l'incitera à vous imiter. Souvent, il le fera de manière différée, au détour d'un jeu entre ses nounours, au milieu d'un câlin. Restez aux aguets.
    • Demandez à sa nourrice s'il a passé une bonne journée. Cela désamorcera votre angoisse. Vous pourrez ainsi lui lancer des pistes : « Il paraît que tu t'es cogné ce matin, montre-moi... » Votre ton calme rassurera votre enfant. Il comprendra que vous avez confiance en la personne qui le garde, qu'il peut se sentir bien, loin de vous.

    Charlotte Valade avec Christine Brunet, psychothérapeute.

    © Enfant Magazine

    Il ne boude jamais ?

    Félicitez-vous. Votre enfant est peut-être déjà assez mûr pour bien gérer les transitions. Il jouit de plus de sécurité intérieure, ou il est moins émotif. Mais attention, il peut aussi exprimer sa jalousie ou ses anxiétés d'une autre façon, en tapant dans ses jouets par exemple. Quand un enfant grandit, il devient plus enclin à raconter sa journée, mais il n'appréciera jamais que vous le mitrailliez de questions au retour de l'école.

     

     


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