• article issu de : http://www.cere-asbl.be


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  • article issu de : http://docnum.univ-lorraine.fr

     

     


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  • article issu de : https://dumas.ccsd.cnrs.fr

     

     

     


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    article issu de : http://www.enfant-different.org

    Signer en crèche, signer avec les bébés

     

    Une chance pour les enfants dont le développement questionne et leurs parents  ?

     

     
    Main d'un jeune enfant

    Qu’est-ce que les signes apportent aux petits bébés ? Les bénéfices des signes pour les bébés peuvent nous motiver pour les proposer aux bébés qui ont un handicap ou un risque.

     

    La proposition de signer avec les bébés n’est pas au départ imaginée pour les enfants en difficulté de communication. Hors, on sait maintenant que la communication vers les bébés accompagnée de signes et de gestes, permet une meilleure communication de l’adulte vers l’enfant et permet aussi à l’enfant de rentrer plus vite dans la communication symbolique et le langage.

    Les signes aident l’enfant à écouter…à comprendre. Et avec nos mains, nous lions tout à la fois ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il ressent. Nos mains l’aident à comprendre ce que nous disons. :

    “Il écoute avec ses yeux…” ou bien : ”ils écoutent mieux quand je signe.”
    “Quand je parle, il ne veut pas entendre ; quand je signe, il écoute.”

    Nos mains les aident à savoir où trouver les mots importants dans les phrases que l’on dit. Nos mains deviennent un surligneur, et permettent à l’enfant de “voir” les mots - clé.

    La langue des signes oblige à communiquer d'une autre manière: regarder l'enfant, attendre le regard, capter son attention, prendre le temps de lui parler, diminuer le débit de parole.

    Cela nous aide au quotidien avec les enfants, les signes apaisent les enfants, il y a moins de frustration. Lorsqu’un signe est acquis, que l'enfant comprend la signification, nous pouvons leurs apprendre de nouveaux signes, l'enfant est réceptif attentif .

    Les mains vont l’aider à dire : dire simplement « encore », « manger », mais aussi partager ce qui l’intéresse, ce qui l’intrigue, ce qu’il aime : c’est le bébé qui dirige !
    On n’a pas besoin de deviner, il peut dire.

    Satine, 10 mois, commence vraiment à signer.
    Vu de l’extérieur, tout est pareil, mais je vois qu’elle fait des distinctions entre les signes .

    Il y a des signes majeurs

    • Il s’agit de « regarde ». Regarde est un super signe pour aider le bébé, qui furète et qui regarde partout, à regarder ce qui est réellement important. C’est comme un minuscule fil, qui va des yeux du bébé … aux autres enfants, à papa qui rentre, à un animal, l’assiette… on voit bien comme il va aider les bébés en difficulté à s’ouvrir sur le monde.
    • Il y a ”donne” qui aide à prendre conscience des autres. Et il y a « s’asseoir », un signe magique parmi les signes français, qui invite un bébé énergique à s’asseoir !
    • Et tous les signes qui permettent de dire à l’enfant ce qui va se passer pour lui ; toujours l’avertir. « Je vais te débarbouiller, changer ta couche… ». Et les résultats stupéfient toujours les adultes. La vie devient plus facile !!! Moins de pleurs…
    • Et à la crèche, les signes ritualisent les routines quotidiennes : les repas, la toilette, attendre…

    Je voudrais faire une place particulière à l’expression des émotions.
    Aider les bébés à comprendre et nommer ce qu’ils ressentent. La colère, la tristesse, la joie, mais surtout, la vitale émotion de la peur… nous ressentons les émotions du bébé, nous les nommons, nous les expliquons: avec nos mains, avec nos mots, nous expliquons au bébé pourquoi il est triste, ou en souffrance, ou en colère, ce qui lui a fait peur … et on voit ce petit comprendre et se calmer. C’est à chaque fois tout à fait émouvant

    Les signes ancrent la communication dans le regard, lui donnent une armature. Nous nous donnons un outil pour mieux nous »brancher » l’un avec l’autre.
    On ne peut pas signer sans regarder l’enfant. On doit ralentir, se baisser également.

    Signer calme les bébés agités, cela nous ralentit

    Au moment des repas, plus de stress… ils sont là, ils nous regardent, ils signent, ils chantent

    Quand nous signons, nous indiquons à l’enfant que ce que nous lui disons est important pour lui et pour nous

     c’est terrible, a dit une directrice, je me suis rendue compte que je ne regardais jamais les enfants quand je leur parlais 

    Le fait aussi que les adultes ne connaissent normalement que peu de signes, leur donne un cadre pour les aider à simplifier leur langage, à utiliser moins de mots..(sauf je l’avoue pour certaines mamans rencontrées qui se croyaient obligées d’utiliser tous les signes du dictionnaire)

    Une fois posés ces préalables, on voit déjà ce que la proposition des signes avec tous les bébés peut apporter aux parents et aux bébés ayant des difficultés de communication.

    Comment les choses se passent-elles en crèche ?

    On voit aussi des structures d’accueil des petits se former à l’utilisation des signes dans la collectivité. Et on les voit cheminer en parallèle dans l’accueil des enfants dits différents. Les signes devenant alors une vraie chance pour les enfants handicapés, de trouver leur place dans le groupe, la proposition de signer étant adressée à tous ne stigmatise pas les besoins spécifiques de l’enfant handicapé.

    Du côté de l’équipe, il y a eu un changement dans la relation avec les enfants. En utilisant ce langage, nous observons que les enfants sont plus calmes. Ceux dont les parents n'ont pas suivi la formation sont également très intéressés et parviennent à utiliser ce langage. Personne n'est exclu. C'est au contraire un élément fédérateur. Nous avons l'habitude et la volonté de mélanger les tranches d'âge. Ce langage permet vraiment aux petits de trouver leur place et aux grands de s'amuser avec eux.

    Actuellement, les enfants baignent dans les signes. On parle en signant, on chante en signant. Les professionnelles signent, les parents signent lors des permanences. Les enfants se sont approprié ce langage. Ils regardent, ils comprennent et la plupart savent maintenant signer. Et tout le monde peut en apprécier les avantages

    Le LS au début est tout nouveau pour l'enfant, à la maison les parents n'ont jamais signé avec eux. Lorsque l'enfant sait un signe, qu'il le répète nous le communiquons aux parents. On laisse le choix aux parents de signer avec leurs enfants. Nous avons remarqué que les enfants sans frustration signent peu, juste pour "boire" "encore" "manger" "gâteau".

    Il se trouve que les ateliers ont commencé l'année où Antoine est arrivé à la crèche. Je dois dire que j'ai trouvé ça très rassurant.  D'autant plus rassurant que cela mettait a priori, Antoine sur le même pied d'égalité que les autres enfants (même si un bébé d'un an signait mieux que lui à deux ans !). Les signes créaient donc un socle commun entre tous les enfants, mais aussi les adultes (parents et professionnels). Je me souviens aussi d'un petit garçon russe qui ne maîtrisait pas du tout le français et pour qui les signes ont été d'un grand secours.  Au départ, j'ai donc vraiment senti un véritable engouement de la part des parents et des professionnelles de la crèche. Cela a créé une émulation, notamment au moment des comptines, des chansons et au moment des repas (je ne pense pas qu'à aucun moment les signes aient été intégrés sur une journée entière et utilisés systématiquement à chaque prise de parole). 

    Mon fils est porteur de trisomie 21 .C'est une chance inespérée pour lui qui "baigne" ainsi du matin au soir dans les signes, qu'il soit à la crèche ou à la maison. A 2 ans et demi, notre fils ne parle toujours pas mais il maîtrise une bonne dizaine de signes qui lui permettent de s'exprimer et de participer à de nombreux échanges avec son entourage. Son premier signe a été "encore" (voir photo "encore du gâteau au chocolat"); les autres correspondent aux moments clés de la journée : les repas (manger, pain, gâteau, encore, fini...), les temps de jeux (signes des animaux, ballon, cubes, livre...), le bain, le coucher. Le projet est vraiment une très belle idée qui permet à tout enfant et adulte de communiquer autrement que par la parole, et de fait, contribue à l'enrichissement de chacun.

    La langue des signes participe a la mise en place d’une relation collective différente au sein de la structure petite enfance. L'accueil doit avant tout être respectueux de l'individu tout en s'établissant dans un environnement collectif. L'adulte, parent ou professionnel, cherche à établir une relation individuelle pour répondre aux besoins de enfant. La méthode “signe avec moi” facilite cette démarche, car elle demande à tous les interlocuteurs de porter attention aux autres. Le dialogue se construit par de l'attention, par la recherche de réponses, puis petit à petit un vocabulaire d'échange collectif se met en place, le signe mettant le mot en résonance. Le langage verbal et le signe sont complémentaires, ils aident a créer une relation de partage. Chacun s'approprie ce qui lui semble indispensable dans son développement.

    La formation "Signe avec Moi " a été initiée par un groupe de parents, mais ce sont les enfants qui nous convainquent vraiment, soit parce qu’ils n'ont pas encore acquis le langage verbal, soit parce qu’ils ne connaissent pas la langue française, soit parce que leur culture est différente, ou soit parce que cela permet un mode d’expression plus complet où le corps est mis à contribution tout comme la parole. Le geste accentue l’implication et souligne le sens. Souligner chaque intention témoigne d’une réelle volonté de relation et chacun se sent concerné. C’est très agréable car nous prenons du temps pour se parler.

    Il parait important de souligner ici à quel point la proposition de signer à des structures petite enfance (crèches, garderies) vont ouvrir les professionnels à l’accueil des enfants handicapés.Les signes ne seront pas réservés à l’enfant en difficulté, stigmatisation de plus : on signe parce que cet enfant a un handicap, et on montre encore un peu plus ses difficultés. Non, on signe pour tous les enfants, et il va en profiter, comme les autres, peut-être plus que les autres, mais avec les autres. Et ça change tout !
    Pour les parents de l’enfant en question, c’est vraiment important : la crèche ne fait pas une démarche qui entre encore et encore dans la rééducation, la focalisation sur ses difficultés. Non, la crèche fait une démarche pour tous, qui répondra plus particulièrement à ses besoins spécifiques. Mais sans le montrer du doigt !!

     Je suis persuadée que les signes sont un outil supplémentaire pour un enfant, même ordinaire, et qu'ils participent à la construction de la personnalité de l'enfant, au même titre que le jeu par exemple. Bien sûr un enfant ordinaire peut s'en passer, mais qu'est-ce qu'un enfant ordinaire ? Tout enfant est susceptible de rencontrer un problème de communication à un moment donné de par son  origine, sa personnalité, son milieu familial, un accident ... et même sans parler de problème éventuel, les gestes participent au développement des sens, à la construction de l'enfant et à la mise en contact avec l'autre.

    En crèche aussi, il est intéressant de voir que les signes utilisés dans le groupe des grands ( 2 ;3 ans) pour aider un enfant qui ne parle pas, alors que les autres parlent, oblige les éducatrices à mettre des mots sur le handicap. «  Tu vois, Théo n’arrive pas bien à parler avec sa bouche, alors on l’aide en parlant avec nos mains »

    La difficulté en crèche semble être de tenir sur le long cours !! Cet outil peut être fragile dans les crèches : le personnel bouge beaucoup, il faut de la ténacité, se donner les moyens, entretenir les signes, y croire encore. Echanger avec d’autres structures… de ne pas perdre l’enthousiasme des débuts, continuer à signer avec les nouveaux enfants, motiver les nouvelles éducatrices…

    Actuellement, Antoine continue à aller quelques après-midi à la crèche. J'ai donc beaucoup moins de visibilité sur les activités qui se pratiquent avec les signes (si elles se pratiquent encore). Je peux juste dire qu'à mon niveau, les signes sont devenus imperceptibles.
    Idéalement, il faudrait que les ateliers aient lieu tous les ans, qu'en quelques sortes, ils fassent partie des missions que se fixe la crèche. 

    D’où l’importance d’en faire un projet d’équipe, porté par l’équipe et la direction !

    Cela fait deux ans que je signe à la crèche sur les deux sections que j'ai faite (les bébés et les moyens) nous signons avec mes collègues de travail que je trouve très motivées, car sans elles le LS ne serait pas possible. 

    Des séances d’auto-formation puis de formation ont vu le jour très rapidement à la crèche. Les parents et les professionnelles de la crèche et du quartier ont été invités à participer.. Parmi elles, tous les professionnels de la crèche. La dynamique était lancée et c’est sans doute ce qui a favorise la transmission de ce langage aux autres enfants et aux autres familles de la crèche

     Je dois vous dire que c'est un travail qu'il faut être tenace car au quotidien cela demande de l'énergie et de la ténacité  Malheureusement, il me semble que si l’enthousiasme est réel dans un premier temps, il retombe très vite. Au bout de quelques mois, très peu de parents continuaient à pratiquer et il en était de même pour les professionnels.  J'ai d'autant plus de facilité à le dire, que moi la première, j'ai eu beaucoup de mal à m'y mettre et qu'il est très difficile de s’astreindre à pratiquer. 

     

    Écrit par...

     

    Marielle Lachenal

     

    Marielle Lachenal

     

    Présidente de l'association Parents Ensemble, vice-présidente secteur enfants de l'ODPHI, membre de l'association Isaac-Francophone

     


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  • article issu de : https://www.microcrechelespapillons.com

    Signer avec bébé : la "Langue des Signes Bébés "

     

     

     

     La Langue des Signes Bébés (LSB) est un nouveau concept qui gagne à être connu, qui se développe de plus en plus dans les crèches notamment. Étant sensibilisée à la langue des signes française (LSF) lors de mes précédentes expériences, j'ai une première approche des signes usuels du quotidien. L'équipe de la micro-crèche étant intéressée par cette approche, nous avons creusé ce concept de LSB afin d'en dégager les bienfaits pour l'enfant et de pouvoir l'utiliser.

     Comment est née la « Langue des Signes Bébés (LSB) » et s’est-elle développée ? 
     

    C’est aux Etats-Unis qu’elle a vu le jour, sous le nom de « baby signs » dans les années 1980.  Il a été constaté à cette période, que les bébés vivant dans des familles sourdes utilisant la langue des signes communiquaient plus rapidement que les bébés de familles entendantes. A partir de là, des observations ont été réalisées et les bienfaits de la langue des signes ont été mis en lumière. Ces idées se sont étendues en France et prennent de plus en plus d’ampleur. Dans les années 2000, ce sont deux comédiennes sourdes et mères d’enfants entendant, qui se sont saisies de ce concept de LSB et qui l’ont véhiculé en France : Nathanaëlle Bouhier – Charles et Monica Companys. Des premiers livres ont fait leur apparition en 2006, et des associations commencent à se développer afin de faire connaitre la LSFB au plus grand nombre. Dans les établissements d’accueil de la petite enfance, les signes sont de plus en plus utilisés en accompagnement de la parole, sous forme de comptines, etc. Voyons de plus près en quoi consiste la LSB et quels sont ses atouts ?

     Qu’est-ce que la LSB ? Quand l’utiliser ?

     Ce sont des signes qui sont issus de la Langue des Signes Française (LSF) qu’utilisent les personnes sourdes et malentendantes. Ils sont néanmoins simplifiés car ils s’adressent aux bébés. Il ne s’agit pas d’utiliser la LSF dans toute sa complexité, mais de l’adapter aux plus petits, en utilisant des mots du quotidien. L’objectif est que les bébés puissent exprimer des choses (leurs besoins notamment, leurs sensations, etc) qu’ils ne peuvent faire lorsqu’ils n’ont pas encore les mots pour les formuler. Leur seul moyen d'expression à leur disposition est alors les pleurs. Pourquoi ne pas utiliser leur corps et notamment leurs mains, pour nous guider dans leurs besoins ? Il s’agit d’associer notre parole au signe correspondant (manger, boire, dormir…), afin que les bébés s’en saisissent et puissent le reproduire par la suite. Par la répétition de ces signes, les bébés peuvent les intégrer.

     Nous pouvons nous demander : à quel moment utiliser ces signes ? Quand commencer ?

    Eh bien, cela peut se faire dès la naissance du bébé. Même s’il n’est pas en capacité au départ de reproduire les signes, il les voit, il entend la parole associée et les enregistre dans sa mémoire. Ce n’est que plus tard que le bébé associe les mots aux gestes, à force de répétition. Peu à peu, vers 8-10 mois, l’enfant a la capacité motrice de reproduire des gestes simples, même s’ils ne sont pas reproduits à l’identique, il saura se faire comprendre. Plus les signes sont utilisés tôt, plus l’enfant s’en saisit et peut s'en servir de manière naturelle et spontanée.

     Il est intéressant de savoir que les enfants maitrisent bien plus tôt et plus rapidement les muscles de leurs bras et de leurs mains que ceux de leur bouche. Par imitation ils peuvent rapidement se mettre à signer.

     Pourquoi signer ? Quels intérêts  ?
     

    Utiliser la LSB n’est pas juste une « mode », cela a de réels bénéfices pour l’enfant et la relation adulte – enfant. Même si les signes s’estompent voire disparaissent lorsque l’enfant a les mots pour s’exprimer, signer avec bébé peut s’avérer utile, et dans tous les cas, est un « plus », qui enrichit la communication et les interactions.

    Mieux comprendre l’enfant et répondre à ses besoins

    Nous faisons déjà des gestes naturellement, comme par exemple lorsque nous disons au revoir. Le bébé, tôt, fait de même, spontanément, par imitation. Il associe le mouvement à la parole. Il s’agit de faire la même chose pour les gestes usuels. De cette manière, nous donnons à l’enfant la possibilité de s’exprimer et de se faire comprendre, avant de pouvoir parler. En effet, nous ne comprenons pas toujours bien les besoins des enfants, nous pensons parfois qu’il est fatigué alors qu’il a faim, nous ne détectons pas forcément quand il a soif, etc… Les signes permettent au bébé de pouvoir montrer ce qui peut les déranger, exprimer une émotion, sensation, et ce dont ils ont besoin. Cela peut éviter certaines frustrations liées à une réponse inadaptée. Une meilleure compréhension de l’enfant est donc le premier bénéfice de la LSB. Mais ce n’est pas le seul... un autre avantage est que cela renforce les interactions entre l’adulte et l’enfant…

     Bénéfices dans la relation adulte - enfant

    Le geste n’est jamais utilisé seul dans la communication avec le bébé, il est toujours accompagné de la parole, il enrichit alors l’interaction et la communication. Le fait de signer avec bébé, « oblige » en quelque sorte à capter son regard, à être face à lui lorsque nous lui parlons, afin qu’il puisse voir également le signe. Cette proximité lorsque nous communiquons avec bébé permet de renforcer les liens et de favoriser les échanges. Nous sommes ainsi dans un « face à face » qui renforce le lien.

     Une ouverture sociétale sur le handicap

    Par ailleurs, signer avec les enfants et leur transmettre quelques signes simples de manière ludique peut être bénéfique lorsque des enfants rencontrent des enfants atteints de surdité par exemple. Cela participe à mon sens à une ouverture sociétale, et nous permet d’expliquer à l’enfant qu’il existe des personnes qui n’entendent pas, et qui ne communiquent que de cette manière.

    Après avoir travaillé dans une halte-garderie accueillant des enfants porteurs de handicap en même temps que des enfants « valides », j’ai observé des interactions entre enfants entendant et un enfant sourd non appareillé qui ne communiquait que par signes. Ces interactions étaient intéressantes et j’ai été surprise lorsque j’ai constaté que les enfants se sont saisi des signes que nous faisions avec cet enfant « différent ». Ils s’en sont appropriés certains, et, par imitation, communiquaient avec cet enfant sourd de cette manière. Toute la richesse est ici : de pouvoir ouvrir l’esprit de l’enfant à d’autres modes de communication, et lui transmettre des valeurs telles que l’acceptation de la « différence » et l’inclusion sociale. Car souvent, les enfants sourds restent ensemble, avec leur mode de communication propre. Pouvoir ouvrir ce cercle fermé en permettant aux "entendants" de faire un pas vers les personnes sourdes, c’est ouvrir des portes et rassembler les individus, quelques soient leurs différences.

    Une des questions souvent soulevées est : la LSF ne retarde t’elle pas le langage oral de l’enfant ?

    Aujourd’hui nous n’avons pas encore d’études montrant que les signes sont impactant de manière positive ou négative sur la parole. Ce qui ressort principalement des études menées jusqu’alors, c’est que cela favorise l’interaction adulte – enfant, et enrichit la communication entre eux. Ce qui est important c’est de toujours associer la parole au signe. Dans tous les cas, l’enfant tôt ou tard, parlera.

     Projet LSB à la micro-crèche :

    Pour le moment, nous en sommes au stade de projet, que nous allons démarrer au mois de décembre et développer au cours de l’année. Notre objectif est d’apprendre et d’utiliser quelques signes simples, associés aux mots du quotidien, en direction des enfants. Nous allons donc utiliser les signes de base lorsque nous communiquons avec l'enfant, notamment sur ses besoins. Mais de manière plus ludique, nous comptons utiliser des signes pour les comptines et pour quelques histoires, avec le support du kamishibaï.

    En plus de pouvoir communiquer avec les bébés, la LSB nous permet d’apprendre des signes qui peuvent nous servir dans la vie de tous les jours, lorsque nous côtoyons des personnes atteintes de surdité. Notre projet étant d’ouvrir aux enfants porteurs de handicap, nous avons trouvé intéressant de nous mettre à signer des mots simples.

    L’idée est bien sûr de transmettre aux familles ce que nous apprenons, et de les inclure dans ce projet pour celles qui le désirent. Pour ce faire, nous afficherons chaque semaine un nouveau signe, que nous mettrons en ligne par la suite sur le site internet, et nous pourrons vous les montrer également, et pourquoi pas, signer ensemble.

     

    Bibliographie / internet :

    - Journal des professionnels de la Petites Enfance, mai / juin 2014, n°88, p24 – 25

    - Signeavecmoi.com

    - Signes-bebe.com

    - Languedessignesbebe.com

    Pour apprendre les signes :

     - 115 signes du quotidien en crèche, a l'école ou à la maison, Sara Névoltris, éditions "un autre reg'art", mai 2014

    - Dis-le avec tes mains, Monica Companys, éditions Monica Companys


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  • article issu de : https://www.ptitclub.fr

    Projet Communication gestuelle associée à la parole avec des signes empruntés à

    « la langue des Signes Française »

    Le Visuel est très présent chez le jeune enfant. La communication gestuelle est centrée sur les bases de la communication chez le tout petit (c’est-à-dire le visuel), d’où l’intérêt de sa mise en place en structure petite enfance.

    Les intérêts pour l’enfant sont les suivants :

    • Favoriser le développement de la parole
    • Exprimer ses sentiments, ses besoins, ses émotions
    • Communiquer entre enfants
    • Améliorer la confiance en soi
    • Eviter ou diminuer les frustrations

    Les intérêts pour les parents sont les suivants :

    • Privilégier un lien parent/enfant différent
    • Communiquer autrement avec son enfant
    • Echanger avec les professionnelles

    Les intérêts pour l’équipe sont les suivants :

    • Communiquer autrement et plus vite avec les enfants
    • Comprendre leurs besoins
    • Développer l’observation de chaque enfant
    • Echanger avec les parents

    Le projet s’adresse aux enfants des 2 espaces de vie. Entre 6 et 10 mois, l’enfant est capable de comprendre, d’intégrer et de reproduire un signe. Par exemple, le coucou avec la main.

    En principe, lorsque l’enfant maîtrise la parole il cesse de signer.

    Ce projet se doit d’être un projet global, que l’équipe entière s’y implique et que les parents y soit intégrés.

    • Toutes les professionnelles devront s’investir pour le bon fonctionnement et la pérennité du projet. Il faudra intégrer cet outil à nos pratiques quotidiennes.
    • Les parents seront également intégrés au projet afin qu’ils puissent comprendre les signes fait par leurs enfants, et ainsi les reproduire s’ils le souhaitent.

    Ce qui compte, c’est de signer souvent.

    Il faut toujours associer la parole et le signe. Il est essentiel d’établir le lien entre la situation, l’objet, l’action, le mot.

    Attirer l’attention de l’enfant, s’assurer qu’il nous regarde, signer lentement, signer de façon expressive, varier les situations.

    Ne pas forcer l’enfant, ne pas forcer son geste, lui laisser un temps de pause pour qu’il puisse signer.

    Avec les enfants de l’espace nénuphar, les signes utilisés seront autour des besoins vitaux afin qu’il puisse nous les exprimer sans avoir acquis la parole.

    Pour les plus grands de l’espace corail, les signes seront associés autour des comptines.

    Pour les parents, le lien sera établi par des échanges lors des transmissions, par l’affichage dans les espaces de vie d’images reprenant les signes, par des vidéos sur le blog.

    Les professionnelles du P’tit club seront en formation d’octobre 2014 à février 2015 afin de bien comprendre les enjeux de la mise en place d’un tel projet, et d’appréhender les bases de la communication gestuelle. La formation est assurée par Me MORIN Josette, présidente de l’association « Faites leur un signe ».

    N’oublions pas que les enfants font toujours du mieux qu’ils peuvent en fonction de leur âge. Nous signons par plaisir et pour fortifier la relation, pas pour la performance !

     

     

     


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  • article issu de : https://projet.chu-besancon.fr

    Projet écrit par VERNHET Pauline

     

    L'adaptation


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  • Sélection de livres autour de l'éveil culturel et artistique


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  • article issu de : https://hal-univ-paris13.archives-ouvertes.fr

     


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  •  article issu de : https://www.picoti-magazine.com

    L’éveil culturel de bébé Envelopper les bébés d’art et de culture : c’est le projet de l’association toulousaine Enfance toute culture. Picoti a rencontré sa directrice, Ghyslaine Belmonte, qui combine passion et engagement auprès des tout-petits… et de leurs parents !

    Quels ateliers proposez-vous ?

     

    Ghyslaine Belmonte : Six intervenantes culturelles animent des ateliers d’éveil musical, d’éveil corporel, d’arts plastiques, de contes-comptines pour les moins de trois ans. Nous travaillons chaque année avec une trentaine de structures d’accueil de la petite enfance (multi-accueils, crèches associatives, lieux d’accueil enfants-parents, relais d’assistantes maternelles). L’intervenante commence l’atelier par un rituel d’accueil : elle appelle par leur prénom chaque enfant présent afin de l’inscrire dans le groupe. L’enjeu est de s’adresser à chacun et de mettre l’enfant au centre de notre démarche. L’intervenante observe les initiatives des enfants et s’en saisit. Par exemple, si un tout-petit crée un geste, l’intervenante va le reprendre et jouer avec. Si les parents sont présents lors des ateliers d’éveil musical, elle va aussi les inviter à partager leur propre patrimoine culturel, leur propre répertoire de chants et comptines, soutenant ainsi la fonction de transmission. La fin de l’atelier est marquée par un second rituel au cours duquel l’intervenante présente une « surprise » (dont les petits sont gourmands !) et partage un au-revoir en chanson. , Un atelier d’éveil musical en crèche

    En quoi consiste votre exposition « L’infiniment petit… ou l’infiniment grand ! » ?

     

    G.B. : C’est une exposition d’art à destination des tout-petits. Nous avons par exemple une sculpture de pomme géante et un tableau représentant une pomme minuscule. Cette exposition peut être installée pendant quelques semaines dans les structures d’accueil. Une de nos intervenantes anime un temps de découverte de l’exposition aux enfants, ce qui permet aux professionnels de la structure d’accompagner et de soutenir les interactions entre adultes et enfants. D’abord, l’exposition surprend les enfants – c’est un « événement » dans l’espace d’accueil – puis ils se l’approprient. Ils échangent avec leurs parents et les professionnels : c’est une médiation culturelle qui crée et soutient le tissage des liens.

    Vous organisez aussi des sorties au musée. Comment cela se passe-t-il ?

     

    G.B. : Enfance toute culture a signé une convention avec le Musée d’art contemporain des Abattoirs de Toulouse pour faire des visites guidées auprès des enfants de 1 à 4 ans (de crèches et maternelles). Emmener un tout-petit au musée, c’est déjà en soi une ouverture pour lui. Mais pour qu’il puisse vivre pleinement cette expérience, il est important pour nous que ce qu’il découvre entre en résonance avec sa propre expérience. C’est pourquoi notre projet propose un atelier d’arts plastiques dans le lieu d’accueil de l’enfant (crèche ou classe). Par exemple, pour une exposition sur les masques africains, nous avons a réfléchi à la façon de transposer cet univers dans le monde des tout-petits. Nous avons utilisé de grands livres sur l’Afrique et réalisé avec les enfants des totems africains. Sur place, la visite a bien sûr été adaptée : nous avons chanté et dansé dans le musée !

    Quel est l’objectif de l’association, en proposant ces actions d’éveil culturel ?

     

    G.B. : Notre but n’est pas l’apprentissage ! Nous voulons offrir aux enfants une multitude d’expériences culturelles avec les livres, les arts plastiques, la musique, la danse… Ils rempliront ainsi leur « petit panier ». Dès la naissance, le tout-petit a d’abord besoin d’une enveloppe sensorielle (voix, toucher, portage), porteuse de repères et de sécurité. Peu à peu, une enveloppe culturelle se crée aussi autour de lui. Dans ce qu’on lui adresse, le tout-petit fait sa « cueillette » et pourra ainsi, quelques années plus tard, affirmer ses goûts, ses désirs, dire « j’aime la danse » ou « j’aime la peinture ». La culture permet à l’enfant de créer et tout autant de se créer. Un tout-petit se construit et se découvre, la base étant le jeu au sens large. Les médiations culturelles sont des « jeux » qui laissent une large place à la créativité et qui permettent de multiplier les expériences et les rencontres avec l’autre. L’enfant peu à peu repère qu’il est lui et pas un autre. Il devient sujet au sein du groupe, c’est-à-dire qu’il se sent à la fois comme les autres et singulier parmi les autres. Il va peu à peu se sentir appartenir et se reconnaître dans la communauté humaine (sa famille, les adultes et enfants qu’ils rencontrent).

    L’association Enfance toute culture en bref

     

    • Créée en 1990 à Toulouse, elle est une émanation du CIPE (Centre de ressources et d’information de la petite enfance et de la famille) ;

    • Présidée par le pédopsychiatre Claude Dray ;

     

    • 14 salariés ;

    • 3 missions : éveil culturel des tout-petits (ateliers, visites au musée, expositions, spectacles) + prévention et accueil dans les salles d’attente des centres de protection maternelle et infantile + gestion de deux lieux d’accueil enfants-parents.

     

    Ghyslaine Belmonte est directrice de l’association Enfance toute culture. Elle est aussi formatrice d’éducateurs de jeunes enfants à l’Institut Saint-Simon et professeure d’écriture au Lido, le centre des arts du cirque de Toulouse.,

    Dossier réalisé par Elise Rengot

    L’éveil culturel de bébé Envelopper les bébés d’art et de culture : c’est le projet de l’association toulousaine Enfance toute culture. Picoti a rencontré sa directrice, Ghyslaine Belmonte, qui combine passion et engagement auprès des tout-petits… et de leurs parents ! Quels ateliers proposez-vous ? Ghyslaine Belmonte : Six intervenantes culturelles animent des ateliers d’éveil musical, d’éveil corporel, d’arts plastiques, de contes-comptines pour les moins de trois ans. Nous travaillons chaque année avec une trentaine de structures d’accueil de la petite enfance (multi-accueils, crèches associatives, lieux d’accueil enfants-parents, relais d’assistantes maternelles). L’intervenante commence l’atelier par un rituel d’accueil : elle appelle par leur prénom chaque enfant présent afin de l’inscrire dans le groupe. L’enjeu est de s’adresser à chacun et de mettre l’enfant au centre de notre démarche. L’intervenante observe les initiatives des enfants et s’en saisit. Par exemple, si un tout-petit crée un geste, l’intervenante va le reprendre et jouer avec. Si les parents sont présents lors des ateliers d’éveil musical, elle va aussi les inviter à partager leur propre patrimoine culturel, leur propre répertoire de chants et comptines, soutenant ainsi la fonction de transmission. La fin de l’atelier est marquée par un second rituel au cours duquel l’intervenante présente une « surprise » (dont les petits sont gourmands !) et partage un au-revoir en chanson. , Un atelier d’éveil musical en crèche , En quoi consiste votre exposition « L’infiniment petit… ou l’infiniment grand ! » ? G.B. : C’est une exposition d’art à destination des tout-petits. Nous avons par exemple une sculpture de pomme géante et un tableau représentant une pomme minuscule. Cette exposition peut être installée pendant quelques semaines dans les structures d’accueil. Une de nos intervenantes anime un temps de découverte de l’exposition aux enfants, ce qui permet aux professionnels de la structure d’accompagner et de soutenir les interactions entre adultes et enfants. D’abord, l’exposition surprend les enfants – c’est un « événement » dans l’espace d’accueil – puis ils se l’approprient. Ils échangent avec leurs parents et les professionnels : c’est une médiation culturelle qui crée et soutient le tissage des liens. , Vous organisez aussi des sorties au musée. Comment cela se passe-t-il ? G.B. : Enfance toute culture a signé une convention avec le Musée d’art contemporain des Abattoirs de Toulouse pour faire des visites guidées auprès des enfants de 1 à 4 ans (de crèches et maternelles). Emmener un tout-petit au musée, c’est déjà en soi une ouverture pour lui. Mais pour qu’il puisse vivre pleinement cette expérience, il est important pour nous que ce qu’il découvre entre en résonance avec sa propre expérience. C’est pourquoi notre projet propose un atelier d’arts plastiques dans le lieu d’accueil de l’enfant (crèche ou classe). Par exemple, pour une exposition sur les masques africains, nous avons a réfléchi à la façon de transposer cet univers dans le monde des tout-petits. Nous avons utilisé de grands livres sur l’Afrique et réalisé avec les enfants des totems africains. Sur place, la visite a bien sûr été adaptée : nous avons chanté et dansé dans le musée ! des-collages-dans-le-cadre-dune-visite-de-lexpo-picasso Des collages réalisés dans le cadre d’une visite de l’expo Picasso le-bricolage-du-petit-yanis-realise-dans-le-cadre-dune-visite-de-lexpo-tapies Un bricolage réalisé lors d’une visite de l’expo Tàpies , Quel est l’objectif de l’association, en proposant ces actions d’éveil culturel ? G.B. : Notre but n’est pas l’apprentissage ! Nous voulons offrir aux enfants une multitude d’expériences culturelles avec les livres, les arts plastiques, la musique, la danse… Ils rempliront ainsi leur « petit panier ». Dès la naissance, le tout-petit a d’abord besoin d’une enveloppe sensorielle (voix, toucher, portage), porteuse de repères et de sécurité. Peu à peu, une enveloppe culturelle se crée aussi autour de lui. Dans ce qu’on lui adresse, le tout-petit fait sa « cueillette » et pourra ainsi, quelques années plus tard, affirmer ses goûts, ses désirs, dire « j’aime la danse » ou « j’aime la peinture ». La culture permet à l’enfant de créer et tout autant de se créer. Un tout-petit se construit et se découvre, la base étant le jeu au sens large. Les médiations culturelles sont des « jeux » qui laissent une large place à la créativité et qui permettent de multiplier les expériences et les rencontres avec l’autre. L’enfant peu à peu repère qu’il est lui et pas un autre. Il devient sujet au sein du groupe, c’est-à-dire qu’il se sent à la fois comme les autres et singulier parmi les autres. Il va peu à peu se sentir appartenir et se reconnaître dans la communauté humaine (sa famille, les adultes et enfants qu’ils rencontrent). , un-atelier-darts-plastiques Un atelier d’arts plastiques ,, , L’association Enfance toute culture en bref etc , Créée en 1990 à Toulouse, elle est une émanation du CIPE (Centre de ressources et d’information de la petite enfance et de la famille) ; Présidée par le pédopsychiatre Claude Dray ; 14 salariés ; 3 missions : éveil culturel des tout-petits (ateliers, visites au musée, expositions, spectacles) + prévention et accueil dans les salles d’attente des centres de protection maternelle et infantile + gestion de deux lieux d’accueil enfants-parents. Plus d’info sur le site www.enfancetouteculture.com , gbGhyslaine Belmonte est directrice de l’association Enfance toute culture. Elle est aussi formatrice d’éducateurs de jeunes enfants à l’Institut Saint-Simon et professeure d’écriture au Lido, le centre des arts du cirque de Toulouse.,

    En savoir plus : https://www.picoti-magazine.com/dossiers-parents/leveil-culturel-de-bebe

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    Un recueil d’initiatives pour l’éveil culturel des jeunes enfants

    Le ministère des Solidarités et de la Santé, le ministère de la Culture et l’association Enfance et Musique co-éditent un guide sur l’éveil artistique et culturel de la petite enfance.

    Dans la foulée de la 1re Rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel, organisée le 8 décembre 2017, le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la Culture ont publié, fin décembre, un guide intitulé « Éveil artistique et culturel. Initiatives des professionnels de la culture et de la petite enfance ». Ce recueil d’initiatives et de projets à destination des jeunes enfants et de leurs accompagnants a été réalisé avec le concours de l’association Enfance et Musique. Il s’adresse en priorité aux professionnels de la petite enfance et à ceux de la culture.

    Co-éditée à 5 000 exemplaires, cette publication présente la politique menée sur chaque territoire. Le lecteur y découvrira une diversité de projets, tous champs disciplinaires des arts et de la culture confondus. Des baby-concerts ou des siestes musicales, une première séance de cinéma, des résidences d’artistes dans les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE), des lectures dans les services de protection maternelle et infantile (PMI), des spectacles ou encore des médiations au cœur des musées, les professionnels rivalisent d’inventivité pour proposer aux plus jeunes une première expérience artistique et culturelle réussie. Le recueil détaille également l’appropriation par les territoires des dispositifs du ministère de la Culture baptisés « Premières Pages » et « Génération Belle Saison ».

    Cette publication s’inscrit pleinement dans la lignée de la signature du protocole d’accord du 20 mars 2017 entre le ministère chargé des Familles et de l’Enfance et celui chargé de la Culture. Elle constitue « un nouvel outil de la politique interministérielle Culture/Petite enfance », expliquent les deux ministères.


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    Eveil artistique et culturel : première rencontre nationale entre les pros de la culture et de la petite enfance

    Alors que vendredi 8 décembre prochain va se tenir à la Villette la première rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants, nous faisons le point sur le protocole d’accord signé en mars dernier par Audrey Azoulay et Laurence Rossignol repris par les deux nouveaux ministres en charge de la Culture et des Solidarités et de la Santé, Françoise Nyssen et Agnès Buzyn. Un texte fondamental qui ouvre le champ de tous les possibles et qui devrait permettre de donner toute sa place à un éveil culturel et artistique dont on sait aujourd’hui qu’il est fondamental dans le développement et l’épanouissement du jeune enfan

    Istock

    musicien et tout-petits L’éveil culturel et artistique, fondamental pour le développement du jeune enfant
    C’était un des points importants du rapport Giampino : l’éveil à la culture, à l’art, à l’esthétique et à la nature comme faisant partie des fondamentaux du développement du jeune enfant. Ce fut l’une parmi les 108 propositions de ce rapport (la 24: lancer un protocole d’accord entre le ministère chargé de l’enfance et le ministère de la culture en s'inspirant du protocole du 28 décembre 1989 portant sur l'éveil culturel et artistique du jeune enfant) reprise dans le plan d’action pour la petite enfance de Laurence Rossignol. C’est un point essentiel du texte-cadre de l’accueil du jeune enfant publié dans la foulée du plan d’action : l’art, la culture et les échanges interculturels permettent à l’enfant de construire sa place dans un monde qu’il découvre (voir encadré). Et avec la signature effective en mars dernier du protocole d’accord visant à favoriser l’éveil artistique et culturel du jeune enfant, entre la Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, et Audrey Azoulay, la Ministre de la Culture et de la Communication, un nouveau pas avait été franchi. Il permettait d’aller plus loin que le protocole de 1989, première pierre à l’édifice, mais qui datait un peu. Il avait néanmoins permis des avancées : des interventions autour du livre et la musique dans les lieux d’accueil perçues comme un plus pour la qualité de l’accueil et côté culture, un soutien à la création destinée au jeune public.

    Un protocole d’accord très engageant pour les deux Ministères
    Pour Marc Caillard fondateur d’Enfance et Musique, qui avait participé activement à la préparation de ce nouvel accord, pour la première fois la dimension culturelle était clairement énoncée. Le préambule au texte soulignant que « la nécessité de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants fait consensus ». Une jolie victoire pour tous ceux qui depuis plus de 20 ans se battaient pour cette reconnaissance officielle et solennelle.
    On aurait pu craindre qu’un tel accord soit une sorte de saupoudrage de petites actions culturelles ici ou là… Une sorte de gadget ou d’alibi « bonne conscience ». Ce n’est pas le cas. Le préambule du protocole pose des principes vraiment fondamentaux qui ouvrent le champ de tous les possibles. « Les deux ministères s’engagent véritablement, se réjouit Marc Caillard : l’un à développer le volet éveil artistique et culturel dans la politique d’accueil du jeune enfant et l’autre développer le volet petite enfance dans sa politique d’éducation artistique et culturelle. Mieux il énonce aussi deux autres engagements : l’intégration de l’éveil artistique à la formation initiale et continue à la fois des professionnels de la petite enfance et de la culture - le mot intégration est très fort - et le soutien de toutes les initiatives allant dans le sens de la création et diffusion à destination du très jeune public ». Chacun contribue à sa façon, selon ses modes d’intervention et ses moyens à cette promotion de l’éveil artistique pour les tout-petits. C’est donc un vrai partenariat de fond qui unissait les deux ministères signataires et qu’ont repris à leur compte dès leur arrivée dans leurs nouvelles fonctions Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé et Françoise Nyssen, la Ministre de la Culture. Ce qui est plutôt bon signe pour tous les acteurs engagés sur le terrain et au quotidien dans l’action culturelle auprès des plus petits.  

    Une enveloppe budgétaire pour soutenir le protocole
    Certains au moment de la signature craignaient que ce soit un texte qui reste lettre morte et se demandaient avec quels soutiens financiers notamment, ce nouveau protocole d’accord pourra faire naître des actions concrètes. Le budget de la culture donne un premier indice. Une enveloppe budgétaire lui étant destinée. En effet le Ministère, dans la note de cadrage qu’il envoie aux Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) pour accompagner les crédits qui leur sont alloués mentionne qu’il serait bienvenu qu’une partie de ces crédits soit dirigée vers des actions culturelles en faveur du jeune public notamment dans les zones prioritaires (quartiers sensibles déterminés par la politique de la ville et zones rurales). Et demande aussi aux DRAC d’avoir une attention particulière sur toute initiative culturelle et artistique naissant au sein des crèches à Vocation d’Insertion Professionnelle (VIP). C’est évidemment plutôt une bonne nouvelle qui montre que le Ministère de la Culture souhaite voir ses directions régionales s’investir dans ce protocole. Néanmoins les DRAC demeurent libres d’utiliser leurs crédits selon leurs propres priorités. Il y a aura donc des disparités régionales, c’est certain.

    Rencontre nationale du 8 décembre : d’abord faire connaissance
    Les fondations sont là. Et la journée du 8 décembre baptisée « Rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants » va donner au protocole le coup d’envoi officiel de sa mise en application. Co-organisée par les services des deux ministères, elle réunira environ 200 professionnels de la culture et de la petite enfance. Plutôt des décisionnaires, ceux-là même qui peuvent impulser des actions de grande ampleur, mais aussi quelques acteurs d’initiatives innovantes. « L’idée explique David Blin, chef du bureau des familles et de la parentalité à la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) est de faire se rencontrer deux mondes qui se connaissent peu ou mal : celui de la culture et de la petite enfance ». Ce sera l’objet de la deuxième table ronde de la journée intitulée « l’éveil artistique : un enjeu partagé ». On y retrouvera des représentants des deux ministères et de la Cnaf, Elisabeth Laithier de l’AMF. La première table-ronde réunissant Sylviane Giampino, auteur du rapport éponyme, présidente du conseil enfance et adolescence du HCFEA (dont elle prendra d’ailleurs la présidence le 12 décembre), Pierre Moisset, sociologue et consultant petite enfance et Laurent Dupont, metteur en scène et comédien, sera elle consacrée à « la place de l’éveil artistique et culturel dans le développement du jeune enfant ».
    L’après-midi sera moins institutionnel et mettra en évidence des actions jugées par les deux ministères comme exemplaires au sens propre du terme autour de deux thèmes : « des actions à construire en partenariat »et « les relations enrichies entre enfants, familles et professionnels. »
    Rappelons qu’au cours de cette journée sera aussi remis aux participants un livret récapitulant, régions par régions, les expériences et initiatives illustrant l’éveil culturel et artistique. Un recueil destiné à donner des idées et à permettre de dupliquer des actions jugées intéressantes. Une sorte de guide des bonnes pratiques pour faire gagner du temps aux différents acteurs peu habitués pour certains à travailler en partenariat.


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    Favoriser l’éveil culturel des jeunes enfants

    Le gouvernement vient d’organiser la 1re rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants.

    Le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la Culture ont organisé, le 8 décembre, la 1re rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants. Cet événement a réuni l’ensemble des acteurs et réseaux concernés – État, collectivités territoriales, artistes, professionnels de la culture, de la petite enfance, de l’éducation, de la jeunesse et des membres de la société civile – pour échanger sur les grands enjeux du secteur et les pratiques inspirantes remontées du terrain, rapportent les deux ministères. Cette rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants poursuit un double objectif :

    • Réaffirmer que l’art, la culture et les échanges interculturels aident l’enfant à construire sa place dans un monde qu’il découvre. Cette ambition compte parmi les dix grands principes posés par la Charte nationale pour l’accueil du jeune enfant, élaborée par le ministère chargé de la Famille et de l’Enfance.
    • Marquer le premier temps de la mise en œuvre du protocole d’accord pour l’éveil artistique et culturel du jeune enfant, signé le 20 mars 2017 par les ministères en charge de la Petite enfance et de la Culture.

    Comme le précise la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), favoriser la pleine participation de l’enfant à la vie culturelle et artistique, encourager l’organisation, à son intention, de moyens appropriés de loisirs et d’activités récréatives, artistiques et culturelles, dans des conditions d’égalité s’avère primordial. « Ce droit ne pourrait être respecté sans l’engagement de tous », insistent les deux ministères organisateurs de cette première rencontre. Au cours de la journée, spécialistes en sciences humaines, partenaires institutionnels et acteurs de terrain ont mis en lumière la richesse de leurs partenariats, ainsi que les résultats positifs de ces projets pour les enfants et leurs familles. L’ensemble des exemples recensés sont consultables dans une publication coéditée avec l’association Enfance et musique, intitulée : « Éveil artistique et culturel – Initiatives des professionnels de la culture et de la petite enfance dans les territoires ».


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  • - mettre en place des jardins qui vont sensibiliser les enfants, dès leur plus âge, aux plantes, à la terre… et aux interactions qu’il y a entre les deux. C’est important que l’enfant comprennent  que la graine a besoin d’eau pour pousser, et que sans un minimum de soins, la plante ne grandit pas. Il y a un lien entre tous ces éléments. C’est  important aussi qu’ils comprennent que dans la terre il y a aussi des êtres vivants, étranges parfois, mais qui sont utiles, qu’il faut les respecter.

    - découvrir les éléments comme l’eau, la terre, le soleil indispensables à la vie d’une plante, cette activité met en éveil la vue, l’odorat, le toucher. Ils ont particulièrement aimé toucher la terre et tous les jours dans le jardin nous regardons les petits pots pour voir où en est la croissance des plantes.

    - Créer pour les plus jeunes un éveil à la nature en lien avec l’alimentation et les saisons : un apprentissage par le plaisir, la découverte des sens, la sensibilisation à l’environnement…

     

    Jardiner en crèche apparaît donc comme un bon moyen de sensibiliser les enfants à leur environnement végétal, mais aussi à leur alimentation. Même si on a l’impression qu’ils sont trop petits, qu’ils ne comprennent pas le sens réel de ce qu’on fait sur le jardin, il ne faut pas s’arrêter à ça. Ils enregistrent tout ! Chaque geste, chaque explication, nécessairement sommaire, est comme une graine déposée dans leur esprit. Ces graines finiront par germer, à un moment ou à un autre.

    Jardiner en crèche, cela va bien au delà du simple jardinage. Cela participe pleinement à la formation des adultes de demain qui devront être plus respectueux de leur environnement. C’est aussi le point de départ des liens qu’ils tisseront tout au long de leur vie avec leur alimentation. On a moins peur de ce qu’on connaît. Tous ces petits qui participent aux ateliers jardins, apprennent qu’ils n’ont pas à avoir peur de la terre, des petites bêtes qui vivent dedans… Ils tissent imperceptiblement des liens avec le monde végétal. Ils finiront par comprendre son importance dans la vie qu’ils décideront de mener, plus tard…


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    Projet Potager

    Aujourd’hui, nous faisons le bilan de cette aventure verte, une belle initiative pour laquelle nous avons été récompensé :

    • Les bénéficiaires :

    Les enfants de la crèche et les familles.

    • Buts et objectifs :

    ·         Favoriser l’autonomie de chaque enfant en le responsabilisant
    ·         Accompagner l’enfant dans la découverte des cinq sens (l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher et la vue)
    ·         Par le jardinage, amener l’enfant à se respecter lui-même, à respecter les autres et son environnement
    ·         Investir les parents dans le projet et la structure.
    ·         Découvrir des éléments (eau, terre, soleil…) et des produits du jardin
    ·         Développer la curiosité, l’attention et la patience.
    ·         Favoriser le développement durable

    • Les moyens mobilisés :

    ·         Les moyens humains :
    1.      L’équipe de la micro-crèche
    2.      Les parents (pour leur investissement, leur conseil ou leur apport de plants et graines
    3.      Partenariat avec la bibliothèque
    4.      Le personnel communal pour l’installation du bac et les conseils 5.      La famille du personnel de la crèche (pour leur apport de conseil, de plants et graines…)
     
    ·         Les moyens financiers :      Budget pour l’achat du bac, des jardinières et de différents pots, ainsi que du terreau et accessoires pour le jardinage (pelles, râteaux…)
     
    ·         Les moyens matériels :
    1.      Outils pour les enfants
    2.      Parents amènent des tenues spéciales pour le jardinage

    • Description de l’action :

    Par la création d’un potager au sein de la micro-crèche, les enfants ont pu manipuler la terre, planter divers graines et plants, toucher, sentir de nouvelles odeurs, observer la pousse des légumes (deviennent plus grand, plus gros, changent de couleurs pour certains) Le projet n’ayant pas commencé dès le début d’année scolaire, du fait de l’entrée dans l’automne et l’hiver, nous avons attendu l’arrivée des beaux jours et du printemps pour commencer les plantations. Durant la période automnale et hivernale, l’équipe a organisé divers ateliers d’éveil autour du potager au travers d’activités manuelles sur les légumes, fruits et outils du potager, lecture de livres, chansons, coloriages et autres activités. Cela a permis aux enfants de découvrir le potager et les plantations autrement, en attendant les plantations (petites plantations de cresson et autre dans pots de yaourt…).
    Au mois d’avril nous avons pu installer avec l’aide des ouvriers municipaux le bac en bois ainsi que les jardinières qui allaient recevoir les différentes plantations.
    Début mai,  les enfants ont planter les divers plants et graines.
    Les enfants ont ensuite planter :
    -    des tomates cerise,                                                   
    -    des fraises,
    -    des salades,                                                              
    -    des haricots verts,
    -    des navets,                                                               
    -    des radis,
    -    des courgettes,                                                         
    -    des herbes aromatiques,
    -    des pommes de terre,                                                           
    -    des poivrons,
    -    un framboisier,                                                          
    -    des artichauts.
     
    Régulièrement, les bambins arrosaient les plantations et veillaient à leurs évolutions.
     
    A travers de ces différentes plantations, nous avons pu leur montrer comment poussaient les différents légumes et quand les cueillir ou les manger. Les enfants ont compris que pour certaines plantations, il fallait attendre qu’elles aient changé de couleur pour les manger (tomates et fraises).
    Nous leur avons également fait sentir les différentes herbes aromatiques. Ils ont pu voir que lorsque l’ont frotté légèrement celles-ci des odeurs se faisaient sentir (menthe, ciboulette, thym, basilic).
     
    Dès le départ, une règle leur avait était imposée : on ne touche pas au jardin, il faut laisser les légumes et fruits pour pouvoir ensuite les ramasser et les manger. Les enfants l’ont très bien compris et n’ont pas touché. Ils nous sollicitaient pour nous montrer les légumes qui leurs semblaient mûrs.
     
    Chaque enfant a pu repartir avec les légumes chez lui pour les déguster avec sa famille. Ils ont pu manger à la crèche la salade et les tomates récoltées directement sur le pied (un régal).
     
    Ils ont également pu découvrir « les petites bêtes du jardin », comme ils les appelaient .
    En effet, régulièrement, des escargots, limaces et araignées se baladaient au milieu des plantations.
    1.      la vue : par l’observation des légumes, la poussée, le changement de couleur
    2.      le toucher : par la cueillette des légumes, la plantation, la manipulation et le toucher de la terre
    3.      l’odorat : sentir les herbes aromatiques et autres plantes
    4.      le goût : la dégustation des fruits et légumes
    5.      l’ouïe : pas discrets dans un jardin, découverte des bruits de la nature (oiseaux, insectes, crépitements des feuilles)
     
    Ce projet a également favoriser l’exercice corporel avec la préhension et la coordination des gestes. Les enfants ont également du faire preuve de prise de responsabilités, par l’entretien quotidien et le respect des plantations.

    • Moyens d’évaluation de l’action :

    ·         A court terme :
    1.      Implication des enfants dans la plantation des aliments, dans l’entretien du potager, dans la cueillette des aliments.
    2.      Implication des parents dans le projet.
     
    ·         A moyen terme :
    1.      Apport dans l’éveil de l’enfant et l’apprentissage de l’enfant. 2.      Éveil sensoriel :
    a.                  la vue : par l’observation des légumes, la poussée, le changement de couleur
    b.                 le toucher : par la cueillette des légumes, la plantation, la manipulation et le toucher de la terre
    c.                  l’odorat : sentir les herbes aromatiques et autres plantes d.                 le goût : la dégustation des fruits et légumes e.                  l’ouïe : favoriser les pas discrets, bruits des oiseaux, crépitements des feuilles 
    3.      Dégustation immédiate (au moment du goûter ou des repas) 4.      Travail en partenariat avec d’autres structures ou personnes.
     
    ·         A long terme :
    1.      Observation des enfants sur la plantation et la poussée des aliments.
    2.      Évolution de l’enfant dans ses apprentissages.
    3.      Exploitation tous les ans et en toute saison du potager.

    • Perspectives :

    Ce projet nous a permis de respecter les grandes valeurs du projet pédagogique de la micro-crèche telles que l’autonomie, le respect des règles, la socialisation, investir les parents au sein de la structure.
     
    Nous avons l’intention de renouveler le projet chaque année afin de continuer à sensibiliser et investir les enfants dans la plantation, l’entretien du potager.


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    Faut-il leur demander de dire « merci » et « s’il te plaît » ?

    Il n’est pas rare que des professionnels demandent aux enfants de prononcer les incontournables « merci », « s’il te plaît », « pardon ». Est-ce réellement le bon âge et le bon lieu pour leur apprendre les petits mots magiques ?

    iStock

    petite fille qui demande en pointant du doigt Nous sommes en jeu libre. Mario, pas tout à fait 3 ans, s’approche de la professionnelle d’un air déterminé, un jouet à la main. « Tétine, tétine ! » lui lance-t-il, le doigt rivé sur la boîte à tétines située sur le meuble. Surpris par son attitude, l’adulte ouvre de grands yeux. « Tu sais bien que ce n’est pas comme ça que l’on demande des choses. J’attends le mot magique. Tu le connais, je t’ai déjà entendu le dire ! ». « Tétiiiiiiiiiiiiine, tétiiiiiiiiiine !!! » s’impatiente le petit garçon, commençant à trépigner de colère. « Mario, ce n’est pas la peine de t’énerver, ça ne marche pas comme ça. J’attends le mot magique ! ». Spontanément, Mario se dirige vers l’autre bout de la pièce pour solliciter une autre professionnelle qui, sans avoir assisté à la scène, lui donne spontanément sa tétine. Pourquoi une telle différence de réaction entre ces deux adultes ?

    Dire « merci » et « s’il te plaît », c’est un signe de respect
    Certains adultes, parents comme professionnels, sont attachés aux mots de politesse et attendent des enfants qu’ils les prononcent à bon escient. C’est pour eux une manière d’intégrer les règles de savoir-vivre. Le mode d’accueil dans lequel ils évoluent est une sorte de mini-société dont les codes doivent être appliqués.
    D’autres adultes invitent spontanément les enfants à leur dire « merci » et « s’il te plaît », sans se poser de question, un peu par automatisme. Pour eux, ces petits mots font partie du vocabulaire quotidien. Ils reproduisent instinctivement les épisodes de communication qu’ils ont eux-mêmes vécus quand ils étaient enfants, lorsque les adultes qui l’encadraient - parents, enseignants - exigeaient d’eux qu’ils jalonnent leurs discours des traditionnels « s’il te plaît » et « merci ».

    Pour d’autres adultes encore, ces mots de politesse sont une réelle marque de respect. Si bien que ces derniers peuvent vivre l’absence d’un « s’il te plaît » comme une agression personnelle, un manque d’estime à leur égard, comme si l’enfant ne les considérait pas. « La dernière fois, Hugo m’a demandé de la purée, avec un air nonchalant, la bouche pleine, levant son assiette dans ma direction sans même m’adresser un regard, comme si j’étais à son service ! Je n’y croyais pas ! A quelques détails près, on aurait dit un ado insolent et provocateur… C’est plus fort que moi, je ne supporte pas cette attitude ». Cette interprétation de l’absence d’un « s’il te plaît » comme la marque d’un manque de respect est totalement erronée. Ici, la professionnelle fait preuve d’une forme d’adultomorphisme, à savoir cette tendance (que l’on a tous, plus ou moins) à décoder les comportements des enfants comme s’il s’agissait de mini-adultes. On oublie que les jeunes enfants n’ont pas du tout le même niveau de développement, ni le même degré de maturation cérébrale que leurs aînés adolescents ! Aussi, même si leur attitude suggère en apparence une forme d’insolence, la réalité est toute autre.

    Ceci dit, reconnaissons que cette course précoce à la politesse est aussi largement alimentée par certains parents. Combien d’entre eux exigent que leur enfant dise « bonjour » ou « au revoir » aux professionnels, ou bien qu’il leur fasse un bisou, lors des arrivées et des départs du lieu d’accueil ? Un petit sourire au coin n’est-il pas tout aussi agréable à recevoir qu’un « bonjour » en bonne et due forme ?
    Enfin, une partie des professionnels de la petite enfance n’insiste pas pour que l’enfant prononce ces mots de politesse. Pour eux, ce n’est ni l’âge, ni le lieu pour s’y atteler. Ils ont toute la vie pour devenir polis !
    L’objectif de cet article n’est pas de vous encourager ou non à enseigner la politesse aux jeunes enfants que vous accueillez. Non, son objectif est de vous indiquer ce qu’il se passe réellement dans la tête d’un enfant, sur le plan de la compréhension de ces mots magiques. Le reste vous appartient !

    Avant 4 ans, ces mots n’ont pas de réel sens pour l’enfant
    Que pensez-vous qu’un tout-petit comprenne des mots magiques tels que « s’il te plaît », « pardon », « merci » ? A vrai dire, pas grand-chose. Enseigner la politesse à des enfants revient à leur apprendre les codes de communication d’un groupe social, à savoir la société à laquelle ils appartiennent. L’ensemble de ces mots, liés à notre culture, n’ont en soi aucun sens. On ne peut pas les toucher, les attraper, les lancer, les caresser, les mettre à la bouche. Ils sont totalement abstraits et impalpables. Or, sans doute avez-vous remarqué que les jeunes enfants demeurent dans un monde concret et physique et qu’ils appréhendaient plus facilement les éléments qu’ils pouvaient manipuler avec leurs petites mains.  

    Mais ce n’est pas tout. Pour bien saisir le sens de ces mots de politesse, il faut en comprendre leur usage et à quoi ils servent dans la vraie vie (par exemple, à manifester sa gratitude à quelqu’un, sa considération, son respect). Cette compréhension repose sur un prérequis cognitif qui s’acquière au gré de la maturation de leur cerveau. Pour comprendre la portée de ces mots il faut d’abord comprendre que l’autre pense différemment de nous, qu’il a des besoins, des émotions, des croyances différentes de nous. En d’autres termes, disons que pour comprendre la portée des mots de politesse, il faut être « décentré ». Cette capacité à prendre en compte le point de vue de l’autre s’appelle la théorie de l’esprit et n’est pas mature avant 4 ans en moyenne. Avant cet âge, l’enfant ne fait que répéter mécaniquement les mots « merci » et « s’il te plaît » qu’on lui demande si souvent de prononcer dans tel ou tel contexte (quand on lui donne quelque chose, par exemple). Contrairement aux apparences, ce n’est donc qu’un conditionnement. Il est d’ailleurs inutile de chercher à brûler les étapes car cette compréhension est tributaire de leur développement cérébral. Chercher à faire entrer un jeune enfant dans le moule de la politesse alors qu’il n’est pas prêt sur le plan cognitif, c’est un peu comme apprendre à un lion à sauter dans un cerceau. Ce n’est ni naturel, ni spontané.

    Etre poli soi-même est la meilleure manière de le rendre poli
    Tout-petit, un enfant est poli à sa manière, bien loin des codes des adultes. Au lieu d’un traditionnel « merci », il vous fera une caresse, un petit câlin, un sourire. Un éclat de rire en réaction à un petit cadeau n’est-il pas l’une des plus belles marques de gratitude envers un adulte ? Et puis, quand il sera en âge de comprendre réellement tous ces codes, il pourra même vous dire « merci » juste pour vous faire plaisir, même s’il n’est pas satisfait du cadeau ! Patience, donc.
    En attendant, la meilleure manière de rendre un enfant poli est d’être soi-même poli avec lui. Profitez qu’il vous donne un objet pour le remercier, efforcez-vous de vous excuser lorsque vous le bousculez. Ornez votre requête d’un « s’il te plaît » chaleureux et bienveillant si vous attendez quelque chose de lui. Un beau jour, il vous manifestera avec des mots le respect que vous lui avez si souvent témoigné. C’est à vous de jouer !

     
    Article rédigé par : Héloïse Junier, psychologue en crèche, formatrice
     

     


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    Comprendre les conflits entre jeunes enfants.

    Lorsque nous nous occupons de jeunes enfants d’âges rapprochés, nous rencontrons souvent –(voire inévitablement), une période durant laquelle les enfants se disputent.

     

      Ces disputes peuvent être d’intensité variable, allant de la simple  chamaillerie autour d’un jouet, au conflit permanent avec cris et bagarres...

     

    Nous pouvons nous sentir démuni-e-s devant ces comportements. Quelquefois, malgré plusieurs tentatives pour tenter d'apaiser les relations, rien ne semble fonctionner, les conflits deviennent récurrents et l’ambiance est tendue. Nous nous sentons alors dépassé-e-s.

     

    Petit éclairage sur ces périodes difficiles à gérer, et sur la place des professionnel-le-s dans ces conflits.

     Pourquoi des conflits ?

    Avant tout, il est bon de se dire qu’il s’agit seulement d’une période, d’une étape. Certes, un moment difficile à passer, mais qui ne va pas s’inscrire dans le temps ! L’âge vers lequel ces conflits sont fréquents se situe autour de 18 mois/2 ans, en général, même s’ils apparaissent souvent avant, et qu’ils peuvent perdurer au-delà de 3 ans.

    • Cette étape est un peu un passage obligé dans le processus de socialisation. Pour cela, l’enfant a besoin d’agir sur son environnement. Or, l’autre, les autres, font partie de son environnement. Il va donc agir sur les autres pour voir et comprendre comment ceux-ci réagissent. Et il va aussi être confronté à l’inverse, c’est-à-dire que les autres vont agir sur lui, ce qui va provoquer de sa part, des réactions, des réponses. Ce sont toutes ces interactions, qu’elles soient provoquées par l’enfant, ou bien reçues par lui, qui vont l’aider à se socialiser.
    • C’est vers deux ans que l'enfant prend pleinement conscience qu’il est un être à part entière. L’apparition du « je » dans le langage en est un indice. Ainsi, il se rend compte qu’il a des capacités, et du pouvoir sur les choses et les personnes. On peut voir apparaître la fameuse phase d'opposition, pendant laquelle il va à la fois tester son pouvoir, mais aussi résister au pouvoir que l'autre veut exercer sur lui. C'est aussi une manière de s'affirmer, de se revendiquer comme une personne et de faire savoir qu'il veut et peut faire des choses tout seul. Cette phase d'opposition va s'exprimer ouvertement dans les relations entre enfants, et provoquer des tensions dans les interactions.
    • Il est dans une période d’égocentrisme enfantin : ses réactions lui sont dictées par une sorte de « moi d’abord » (jusque vers 6/8 ans), doublée d’un sentiment de toute-puissance (jusque vers 4 ans) qu’il a du mal à contrôler. C’est pourquoi prendre l’autre en considération, se mettre à sa place (la fameuse empathie), comprendre ce qu’il ressent, sont des choses qui, généralement, dépassent l’enfant lors de conflits.
    • Bien qu’étant une valeur forte pour nous, adultes, la notion de « partage », ou de « prêt », est loin d’être acquise à deux ans. Si on y ajoute ce qui vient d’être dit plus haut, on comprend mieux pourquoi les relations entre enfants de cet âge sont aussi conflictuelles à cette période. C’est bien souvent impossible, ou plutôt insupportable pour l’enfant de devoir prêter le jouet convoité, pour les raisons citées ci-dessus. De plus, l’enfant considère que l’objet est à lui lorsqu’il est dans ses mains. Il n’a pas la même notion de propriété que nous, adultes.

    (C’est pourquoi on entend souvent dans la bouche des enfants de 2/3 ans « c’est à moi », même lorsque nous savons que la chose dont il parle ne lui appartient pas (c’est peut-être un jouet de la crèche, ou d’un autre copain, un jouet de l’assistante maternelle, etc.), au sens où nous l’entendons. Donc il est inutile de rentrer dans des confrontations stériles avec lui, en lui répétant que « non ce n’est pas à lui ». Sinon, on prend le risque de provoquer des rapports de force entre lui et nous, et d’amplifier le phénomène par réaction. Nous pouvons lui dire que ce jouet est à tout le monde, par exemple, mais qu’il peut jouer avec, sans donner plus d’importance que cela.)

    • D’autre part, un jouet est toujours plus intéressant lorsqu’il prend vie dans les mains de l’autre. Voir le poupon « s’animer » dans les mains du copain, va provoquer l’envie irrépressible de l’enfant de l’avoir, bien qu’il soit en train de jouer à autre chose à ce moment-là... On peut même voir des enfants lâcher la petite voiture avec laquelle ils jouaient, pour aller prendre celle avec laquelle joue un autre enfant, même si c’est la même !... Et ne rien en faire finalement, parce que n’étant plus « vivante » comme elle l’était entre les mains de l’autre, elle perd soudain son intérêt.
    • Entre deux et trois ans, le langage se construit. Tous les enfants n’ont pas à leur disposition les mots adéquats, le vocabulaire nécessaire pour se faire comprendre. D’autre part, ils ne se comprennent pas forcément entre eux. Alors ils utilisent les moyens les plus explicites et les plus rapides, ce qui donnent lieu à des gestes parfois virulents et souvent incontrôlés : arracher des mains, pousser, crier, etc., Ce sont les manifestations de leurs mécontentements et désaccords, encore impossible à formuler avec des mots.
    • A cet âge, l’enfant est encore dans la pulsion. Il n’a pas la capacité d’analyser, de comprendre, de réfléchir, de prendre du recul, pour maitriser ses gestes. Il n’arrive pas à faire face à sa frustration.
    • Enfin, d’autres raisons sont possibles : l’enfant peut avoir un besoin d’attention plus important à un moment donné, il y a une naissance, un déménagement, peut-être l’arrivée d’un nouvel enfant chez l’assistante maternelle, une difficulté particulière... Il est utile de faire le tour des possibilités qui pourraient expliquer pourquoi il est en recherche de confrontation.

    Quoi faire et comment faire ?

    Garder en tête ce qui vient d'être dit ci-dessus, car ce sont des clés de compréhension indispensables.

    Ensuite, il n’y a pas de recette ou de formule. Chaque adulte doit adapter son attitude à la compréhension de la situation, et à la connaissance qu’il a des enfants dont il s’occupe.

    Cependant, certaines façons de s’y prendre sont plus appropriées et constructives que d’autres.

    D’abord l’outil indispensable, c’est l’observation. Elle nous permet de prendre du recul, de voir des choses qu’on n’aurait pas vu. Elle peut nous aider à comprendre comment le conflit arrive, ce qui se joue dans ces moments-là entre les enfants, mais aussi avec nous, adultes.

    L’observation est aussi un moyen de nous empêcher d’intervenir trop vite.

    Parce qu’effectivement, il n’y pas toujours nécessité d’intervenir. Les enfants sont capables de trouver eux-mêmes des solutions. Et c’est ainsi que se construit la socialisation.

    Ainsi, lorsqu’il prend le jouet des mains d’un autre, l’enfant va s’exposer à une réaction. Il va devoir s’adapter à cette réaction, et il en est de même pour l’enfant qui se fait prendre le jouet. Ils vont développer des stratégies pour trouver une solution. Plusieurs choix vont s’offrir à eux, en fonction de leur caractère, de leurs compétences, de leur maturité, etc. : lâcher prise parce que ça n’en vaut pas la peine et aller chercher autre chose, abandonner, parce qu’on sent que l’autre est « plus fort », ou au contraire forcer jusqu’à ce que l’autre cède, attendre que l’autre délaisse l’objet de convoitise, proposer un échange (oui, cela arrive souvent, si on laisse les enfants chercher des solutions), crier très fort pour impressionner l’autre, etc.

    Cependant, il est important de vérifier que ce ne soient pas toujours les mêmes enfants qui subissent, que les rapports soient équilibrés et que les gestes restent acceptables (travaillons un peu sur notre seuil de tolérance...s'il n'y a pas de pleurs, et qu'il n'y a pas de souffrance avérée, on peut peut-être laisser les enfants gérer cette friction, même si elle est un peu virulente). Attention cependant à observer discrètement, car sinon, les enfants pourraient interpréter le regard de l'adulte comme étant un accord pour se taper dessus. Et bien sûr, intervenir quand cela devient nécessaire.

    Ce qui peut aider les enfants :

    Parler, en décrivant la situation. Mettre des mots sur ce qui est en train de se passer. Ex : « Tom, je vois que tu tires sur le camion de pompier que Nina a dans ses mains. Et toi, Nina, tu ne veux pas lâcher le camion ». C’est une description objective de ce qui se passe à l’instant T. Cette simple description peut désamorcer la dispute : elle déclenche une réaction de l’un ou l’autre des enfants. Parfois, l’un lâche prise, ou alors, se met à pleurer, ou explique son problème.

    Pourquoi ? Parce que cela permet aux enfants de visualiser la situation de manière globale, et pas que de leur propre point de vue. Ensuite, ils constatent que l’adulte veille sur eux, et qu’il voit ce qu’il se passe pour chacun des enfants. Cependant, ce n’est pas magique. Peut-être nous faudra-t-il accompagner les enfants vers une tentative de résolution.

    Pour cela, nous inciterons les enfants à se parler entre eux, à exprimer ce qu’ils veulent, ou au contraire, ce qu’ils ne veulent pas, ce avec quoi ils ne sont pas d’accord : « Tom, si tu veux le camion, tu peux le demander à Nina, et voir si elle est d’accord pour te le prêter » (et oui, attention à ne pas laisser croire que le simple fait de demander donne gain de cause ! )

    « Nina, dis à Tom que tu n’es pas d’accord pour qu’il te prenne le camion », ou plus simplement "Dis lui non, si tu n'es pas d'accord", dans le cas où l'enfant n'aie pas un langage suffisamment élaboré. On peut continuer ce va et vient entre les deux en disant à Tom "Regarde (ou écoute) : Nina n'est pas d'accord"...

     S’il n’y a pas de résolution possible, nous pouvons les aider et les soutenir en proposant autre chose : « tu ne peux pas avoir le camion pour le moment, est-ce que tu veux... ? (Faire une proposition d’un autre jouet ou mieux, d’un moment partagé avec l’adulte : « si tu veux, je fais un puzzle avec toi »)

    En détournant l’attention de l’enfant qui était focalisée sur le camion, nous lui offrons la possibilité de passer à autre chose.

     

    Lorsque nous observons un intérêt important pour tel ou tel jouet ou objet, prévoir de l'avoir en plusieurs exemplaires. Cela va diminuer le nombre de conflits que ce jouet va provoquer, s'il est fortement convoité par plusieurs enfants. Si ce n'est pas possible de l'avoir en plusieurs exemplaires, parfois, il vaut mieux retirer le jouet momentanément si nous observons qu'il provoque des disputes intenses et répétées.

    Pour finir...

     

     

    Bien sûr, il y aura toujours des situations où rien ne fonctionnera. Mais, si nous les vivons en gardant en tête toutes les spécificités de ces âges, nos interventions resteront malgré tout bienveillantes à l’égard des enfants. Quelquefois, nous n'aurons pas d'autres choix que de séparer les enfants, pour le bien de tous et toutes...

     

    Même avec la meilleure intention qui soit, nous ne pourrons jamais être garant-e-s d'une égalité parfaite entre les enfants dans notre gestion des conflits. La plupart du temps, nous n'avons pas vu toute la scène. De plus, il est illusoire d'essayer d'éliminer les tensions et autres formes d'agressivité qui peuvent surgir dans les relations entre les enfants. Elles sont inévitables, nécessaires au processus de socialisation et constituent pour l'enfant un moyen d'exprimer ses émotions.

    Evidemment, une attitude bienveillante n’est pas synonyme de laisser tout faire, au prétexte que l’enfant traverse telle ou telle période qui explique son comportement. Il est fondamental que l’enfant entende que certains comportements ne sont pas admis : taper, mordre, griffer, tirer les cheveux, etc. Sans doute faudra-t-il le répéter à maintes reprises, avec fermeté lorsque cela est nécessaire, et arrêter le geste lorsque celui-ci est inadmissible.

    L’accompagnement des adultes va jouer un rôle important. En posant un cadre, des limites et des interdits, l’adulte va l’aider à renoncer progressivement à la satisfaction immédiate de ses désirs et à abandonner certains comportements au profit d’autres qui seront socialement acceptables. En mettant en mots les situations difficiles rencontrées par l'enfant, il va lui permettre de comprendre ce qui se passe en lui, à donner un nom aux émotions qui le traversent ("tu es en colère", tu es triste", "tu n'es pas content"...etc.), et ainsi, à sortir de manière constructive de cet égocentrisme.

    Pour cela l’enfant a besoin d’une relation affective satisfaisante et de la confiance de l’adulte.

    En lui consacrant de petits moments rien que pour lui dans la journée, nous remplissons « son réservoir affectif », qui constitue sa base de sécurité affective.

    C’est ainsi que, progressivement, et aidé, accompagné, soutenu par l’adulte, il va construire des « habiletés sociales » (comment se comporter le mieux possible avec autrui, s’adapter à une situation, à l’autre, à ce qu’il est, communiquer avec lui pour se faire comprendre...), il va intégrer des codes (politesse, par exemple), et d'autres manières de s'y prendre qui vont lui permettre de passer d'un mode pulsionnel, à des attitudes plus maitrisées.


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  • article issu de : https://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/les-pleurs-des-bebes-un-grand-malentendu_sh_39435

    Les pleurs des bébés : un grand malentendu

    Héloïse Junier

    Les pleurs des bébés plongent parents et professionnels dans l’incompréhension et l’impuissance depuis des générations. Les recherches scientifiques nous apprennent pourtant beaucoup sur le sujet.  

      Consultez le sommaire du magazine L'emprise des émotions

    Les pleurs des bébés et des enfants ont toujours été une source de vives préoccupations et d’incompréhensions pour les adultes (parents ou professionnels de la petite enfance). Nombre d’entre eux se sont un jour demandé comment réagir : faut-il réconforter systématiquement l’enfant ou l’ignorer, le laisser sur un transat ou le prendre dans les bras, considérer ces pleurs comme le signe d’une immaturité, d’une souffrance physique ou d’un « caprice » ?

    Les pleurs sont d’ailleurs l’un des principaux motifs de consultation chez les spécialistes, pédiatres et psychologues en tête de peloton. Malheureusement, le plus souvent, lesdits spécialistes ne sont pas mieux informés que les parents eux-mêmes. Car rares sont leurs formations théoriques à intégrer un module sur les pleurs des enfants. Chacun y va alors de ses convictions ou de ses opinions personnelles. De fil en aiguille, des conseils pas toujours judicieux et infondés sont régulièrement prodigués sur la base d’idées reçues, souvent moralisatrices et psychologisantes, et s’ancrant rarement sur des constats scientifiques mais plutôt sur des interprétations et des projections.

    Des idées reçues qui se perpétuent

    Parmi les innombrables idées reçues : les « coliques », tout d’abord. Gisèle Gremmo-Feger, pédiatre au CHU de Brest, rappelle, dans son article intitulé « Un autre regard sur les pleurs du nourrisson », que beaucoup (trop) de praticiens perçoivent dans les pleurs prolongés la conséquence de perturbations organiques d’origine essentiellement digestive. Dans les années 1950, a été définie (de façon arbitraire) la « colique infantile » par la règle des trois : pour qu’une colique soit diagnostiquée, l’enfant doit pleurer plus de trois heures par jour, plus de trois jours par semaine et pendant plus de trois semaines. Parmi les traitements à la pelle proposés aux bébés, aucun n’a vraiment prouvé son efficacité dans des essais randomisés. Peut-être parce que, en réalité, la majorité des enfants ne souffriraient d’aucun trouble gastro-intestinal ? Un point de vue partagé par de nombreux spécialistes. Quand les pleurs ne sont pas qualifiés de coliques, ils sont considérés comme le signe d’une « manipulation » de l’enfant, d’un « caprice » auquel il est préférable de ne pas répondre sous peine de devenir l’esclave de ce bébé tyran et persécuteur (ou presque). On qualifie d’ailleurs les enfants qui pleurent peu d’enfants « sages ». Rappelons qu’en Europe, au Moyen-Âge, des bébés qui pleuraient trop en venaient à être exorcisés car on les considérait comme possédés par un démon ! Un manuel de puériculture de référence des années 1940 décrit les cris du bébé comme « parfois, le résultat d’une mauvaise éducation et l’expression d’un caprice, l’enfant ayant été habitué à être pris dans les bras dès qu’il crie ».

    Autre idée reçue : les pleurs sont régulièrement identifiés comme un langage. Ce postulat pleurs = langage, encore actuellement communiqué dans les carnets de santé, est erroné. L’idée de langage inclut une action volontaire de la part de l’émetteur (le bébé, en l’occurrence). Or, la recherche en neurobiologie a maintes fois confirmé que l’enfant n’était pas en capacité de pleurer de manière volontaire et contrôlée pour interpeller son entourage. Les pleurs ne sont pas déclenchés par le cortex, le cerveau supérieur, de manière volontaire donc, mais par des réseaux issus du cerveau primitif sur lesquels il est impossible d’agir. Enfin, pour certains, les pleurs sont un signe de faiblesse, de vulnérabilité. Les petits garçons sont d’ailleurs rapidement conditionnés à ne pas pleurer : « Je suis fier de toi, mon fils, tu n’as même pas pleuré quand tu es tombé ! » (il est intéressant de constater qu’une majorité d’adultes s’excusent auprès de leur interlocuteur lorsqu’ils se mettent à pleurer…). Pour d’autres, ces manifestations sont un signe de douleur, de détresse. On cherche alors à les stopper, coûte que coûte, par la tétine, la comptine, le sein, le bercement… Point commun à l’ensemble de ces idées reçues : nous n’admettons pas qu’un bébé puisse avoir besoin de pleurer.

    Faire taire ces pleurs à tout prix

    À l’écoute des pleurs, une majorité d’adultes, professionnels ou parents, sont pris d’une envie spontanée de les faire cesser. Chacun développe des stratégies qui permettent de détourner l’attention de l’enfant et ce, dès son premier jour de vie. Et pourtant, « il ne viendrait jamais à l’esprit d’un psychothérapeute face à un patient en pleurs d’utiliser ce type de procédé : allumer la radio, lui montrer un magazine, lui donner un bonbon, le chatouiller… mais apparemment, cela ne nous gêne pas de le faire avec un bébé », souligne Éric Binet, psychologue clinicien, psychothérapeute spécialisé en psychotraumatologie et docteur en sciences de l’éducation, dans son article « Les pleurs de la petite enfance : une question d’attachement ? ». Comme le souligne le psychothérapeute, le problème n’est pas en soi la tétine ou le doudou mais le fait que l’adulte oblige l’enfant « à trouver l’unique ressource de consolation » dans des objets qui « n’expriment aucune empathie, aucune bienveillance, aucun amour ». D’autres adultes peuvent réagir aux pleurs par des violences physiques (enfermer l’enfant, le gifler, le secouer) ou psychologiques (lui crier dessus, le culpabiliser, le menacer de ne plus le garder dans les bras s’il continue à pleurer). L’ensemble de ces réactions et de ces représentations négatives traduisent une réelle intolérance des adultes face aux pleurs des bébés. Et pour cause, ceux-ci tendent à susciter en nous des réactions physiques fort désagréables : une sensation d’oppression, des maux de tête, des tensions musculaires, la gorge nouée… Face à un enfant qui pleure, nous pouvons nous sentir impuissants, frustrés, coupables, vulnérables. Pour se soulager, nombre d’entre nous émettent des jugements péjoratifs à l’égard de l’enfant et de son émotion : « Je sais bien que tu fais exprès de pleurer pour me culpabiliser ! », « Arrête tes caprices, avec moi, ça ne marche pas », « J’ai bien vu qu’avant que j’entre dans la pièce tu ne pleurais pas, tu es un comédien ». Conclusion : ce n’est pas de notre faute, c’est de la sienne. D’ailleurs, ce ne sont pas de vrais pleurs, donc tout va bien.

    Pleurer, un puissant antistress

    Il est fréquent de constater que les pleurs des enfants ne sont pas nécessairement liés à l’insatisfaction d’un besoin physiologique comme la faim ou le sommeil. Loin de là. Dans une bonne partie des cas, les pleurs viennent traduire un simple besoin d’être pris dans les bras de l’adulte, d’être réconforté, rechargé en nourriture affective. Mais pas seulement. Une question revient souvent dans la bouche des parents et des professionnels : « Alors que je le porte dans les bras, qu’il a bien mangé, bien dormi, qu’il n’a visiblement aucune douleur, il pleure quand même. Pourquoi ? ». Pleurer permet à l’enfant de se décharger de son stress, au même titre que trembler, bâiller, transpirer, rire ou crier de colère.

    William Frey, biochimiste au centre médical Saint-Paul-Ramsey du Minnesota, spécialiste du système lacrymal, a détecté dans les larmes humaines la présence d’adrénaline et de noradrénaline, deux substances liées au stress. Dans le cadre d’une recherche, après avoir comparé les larmes d’irritation (déclenchées par les émanations des oignons) et les larmes d’émotion (provoquées par le visionnage d’un film très triste), il a constaté que la concentration des substances liées au stress était bien plus importante dans les larmes d’émotion que dans celles d’irritation. Or, l’élimination de ces substances permettrait justement d’atténuer l’excitation du système nerveux sympathique et de passer d’un état de stress à un état de détente.

    « Pleurer crée une stimulation physiologique suivie d’une profonde relaxation. C’est un moyen très efficace de réduire la tension psychologique, d’abaisser la tension artérielle et le rythme cardiaque » confirme Aletha Solter, psychologue suisse américaine, docteur en psychologie à l’université de Californie à Santa Barbara, auteur de Pleurs et colères des enfants et des bébés. Comprendre et répondre aux émotions de son enfant.

    L’évacuation de ces substances permet à l’enfant (et à l’adulte, of course) de rétablir un équilibre physiologique, une homéostasie. Selon William Frey, le fait que les hommes pleurent moins que les femmes les exposerait davantage aux troubles liés au stress, tels que les crises cardiaques ou les attaques cérébrales, et écourterait leur durée de vie. Diverses recherches ont confirmé ce lien entre les pleurs et une santé satisfaisante. « Peut-être qu’à l’avenir, les médecins éclairés recommanderont à leurs patients : Mangez beaucoup de fruits et de légumes, faites beaucoup d’exercice et pleurez à chaudes larmes au moins une fois par semaine ! », ironise Aletha Solter. Chez l’enfant, pleurer à la suite d’un stress émotionnel (séparation du matin, dispute de ses parents, irritabilité de l’adulte…) est d’autant plus libérateur que l’énergie dépensée est importante. Lorsqu’un enfant pleure, son corps tout entier s’agite, il se cambre, ses jambes et ses bras remuent de manière impulsive et désordonnée. « Nous autres adultes nous comporterions probablement de la même manière si les démonstrations d’émotion n’étaient pas considérées comme socialement inacceptables ! », souligne Aletha Solter.

    Conclusion : sur un plan physiologique, pleurer permet de libérer le corps de ses déchets organiques, au même titre que le fait d’uriner, de déféquer ou de transpirer.

    Accompagner plutôt que réprimer

    Vu l’effet bénéfique des pleurs sur l’équilibre physiologique des enfants, une réaction coule de source : celle d’accompagner les pleurs plutôt que les réprimer. Et d’éviter de n’apporter de l’approbation à l’enfant que lorsqu’il est souriant et heureux. Dès 1989, dans son livre destiné aux parents Holding Time, Martha Welch, professeure associée de psychiatrie au département de pédiatrie, de pathologie et de biologie cellulaire de l’Université du centre médical de Columbia, présente les bienfaits de l’étreinte pour accompagner les pleurs d’un enfant. Celle-ci se compose de trois phases : la confrontation avec l’adulte, le rejet (lorsque l’enfant se débat) et le dénouement (l’enfant, qui ne cherche plus à se débattre, se détend et reste lové dans les bras de l’adulte). Peu d’enfants ont déjà eu la possibilité de pleurer à « satiété » dans les bras bienveillants d’un adulte. Dans son ouvrage, Aletha Solter guide de manière pratico-pratique les adultes dans l’accompagnement des pleurs d’un enfant qui ne seraient pas liés à l’insatisfaction d’un besoin physiologique (faim, sommeil, douleur…). « Prenez l’enfant dans vos bras (…). S’il a les yeux ouverts, regardez-le dans les yeux. Tenez-le calmement, sans le secouer ni le bercer (…). Respirez à fond et détendez-vous (…). Dites-lui : « Je vais rester avec toi. Tu peux pleurer si tu veux ». Caressez doucement ses bras ou son visage pour le rassurer sur votre présence physique. Restez avec votre bébé et continuez à le tenir tendrement jusqu’à ce qu’il cesse de pleurer lui-même [ndlr : même s’il se débat] ». Éric Binet rappelle que le fait de « consoler » un enfant n’implique pas de faire cesser ses pleurs, mais de lui accorder de l’attention et de soulager ses tensions. À ce titre, un bébé à qui on permettra de pleurer à satiété dans les bras sécurisants d’un adulte tendra à pleurer moins que les autres enfants et à jouir d’un sommeil plus paisible. « Il ne s’endort pas en pleurant, ne se réveille pas en pleurant et ne sursaute pas au moins bruit ». Décryptage : le système nerveux de stress étant pleinement désactivé grâce aux larmes, l’enfant sera plongé dans une détente physiologique réelle pendant son temps de sommeil.

    Le plus complexe dans cette histoire n’est pas d’accompagner les pleurs d’un enfant, mais d’adopter une pratique qui va à l’encontre de nos croyances les plus profondément ancrées. Qu’on se le dise : oui, pleurer, c’est bon pour la santé. Et même pour les bébés ! À condition de les accompagner… •

    Un manque de prévention

    Pratiquement aucune information fondée et scientifique sur les pleurs n’est communiquée aux familles, aucune prévention sur le plan national n’est mise en place. Pourtant, les pleurs demeurent un facteur prédominant de maltraitances, de négligences et de décès pendant la première année de vie. 80 % des parents qui ont maltraité leur enfant confient que ce sont les pleurs prolongés qui ont entraîné ces violences.

    Les bébés occidentaux pleurent plus que les autres

    La question des pleurs des bébés a largement été débattue en ethnologie : les bébés occidentaux pleurent davantage que leurs homologues élevés dans des sociétés traditionnelles. Pourquoi ? Car dans nos sociétés, on conseille aux parents de laisser le bébé dormir seul, de ne pas répondre systématiquement à ses pleurs, de ne pas le prendre dans les bras. Visiblement, ce maternage qualifié de « distal » engendrerait des pleurs de plus longue durée. Il est intéressant de constater qu’en Corée, dans une étude des années 1990, aucun enfant ne semblait souffrir de coliques*. En même temps, ces petits coréens ne passaient que 8,3 % de leur temps seul contre 67,5 % pour les bébés nord-américains. Une proximité mère bébé est nettement favorisée, jour et nuit. « Est-il nécessaire de rappeler que ce mode de vie et le type de maternage qui en découle ont prévalu pendant plus de 99 % de l’histoire de l’humanité ? La solitude des nourrissons qui caractérise les cultures occidentales est (…) probablement peu adaptée à l’immaturité globale et aux attentes biologiquement déterminées des bébés », souligne Gisèle Gremmo-Feger.

    * Lee K. (1994), « The crying pattern of korean infants ans related factors ». Dev Med Child Neurol, 36 - 601-607.

     
     
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