• Professionnels de crèche : comment se protéger du stress ?

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    Professionnels de crèche : comment se protéger du stress ?

     

    Les professionnels de la petite enfance vivent au contact des tout-petits et de leurs émotions, couvrent de grandes amplitudes horaires et exercent quasiment à huit clos avec leurs collègues. Des conditions de travail qui les exposent à des situations de stress et de fatigue les conduisant parfois au burn out. Pour éviter d’en arriver là, voici quelques rappels et conseils pour vivre son métier plus sereinement.

    Le bien-être de l’enfant est la priorité des établissements d’accueil du jeune enfant, tandis celui des professionnels est plutôt relégué au second plan. Or l’un ne va pas sans l’autre : Les enfants qui ressentent facilement les états d’âme des adultes ont besoin d’être accompagnés par des professionnels disponibles en capacité d’ absorber les émotions des jeunes enfants. De plus, les conditions d’accueil ont évolué ces dernières années, ajoutant une pression supplémentaire avec la notion de taux de remplissage, de rentabilité et un turn over plus important au sein des équipes. Pour préserver les équipes il est donc important de pratiquer la même bienveillance envers les professionnels qu’envers les enfants.

     

    Entretenir de bonnes relations de travail

    Tout le monde s’accorde sur ce point : une bonne cohésion d’équipe est la base de tout fonctionnement. Ce qui implique de développer des relations d’écoute et de convivialité. Les professionnels doivent par exemple savoir et pouvoir passer le relai quand ils “bloquent” avec un enfant. Bien sûr cette entente ne va pas toujours de soi et c’est au directeur(trice) d’y veiller. L’intervention régulière d’un psychologue peut permettre d’aller plus loin, quand les conflits se cristallisent et que seul le regard extérieur d’un tiers peut apporter une solution. Des réunions d’équipe régulières, des temps festifs et des projets de groupe comme une semaine dédiée à un thème favorisent les échanges et la solidarité.

    Participer à des ateliers

    Quand c’est possible, les directeur(trice)s peuvent proposer, sur le temps de travail, des ateliers qui sortent du cadre de « l’accueil ». De plus en plus de structures organisent par exemple des séances de sophrologie pour travailler sur la respiration abdominale, que ce soit en séances individuelles pour les professionnels ou en groupe pour les enfants. Des temps qui permettent à tous de se détendre et de prendre du recul sur des situations pouvant être difficiles à gérer comme un tout-petit qui mord ou un bébé qui pleure beaucoup. Certains proposent même des séances de massage une à deux fois par an !

    Connaître ses limites

    On a beau aimer profondément son travail, une accumulation de stress peut altérer sa santé. De nombreuses auxiliaires de puériculture témoignent de leur burn out. Elles sont plusieurs à n’avoir pris conscience de leur mal-être qu’au moment où elles participaient justement à une formation sur la gestion du stress professionnel. Elles travaillaient sur des rythmes effrénés sans prendre le temps d’écouter les signaux envoyés par leur corps : maux de ventre, insomnies, larmes… Et ont culpabilisé de réagir trop tard. Prendre le temps de faire le point, dans sa vie privée comme à la crèche, dès que des symptômes réguliers se font sentir, permet de se préserver.

    Pour prendre soin de l’autre il faut déjà prendre soin de soi.

    Quelques astuces pratiques

    Il existe aussi plein de petits mécanismes que les professionnels peuvent intégrer à leur quotidien, des choses auxquelles ils ne pensent pas forcément mais qui peuvent changer la donne. Sourire, même quand on n’en a pas envie, permet de libérer des hormones de plaisir. Ouvrir la fenêtre et aérer l’espace, sortir dehors et faire quelques pas allége l’esprit. Même manger un carré de chocolat noir est conseillé ! Loin de n’être qu’une affaire de gourmandise, il est source de magnésium reconnu pour agir sur la relaxation musculaire, luttant ainsi contre l’anxiété et permettant même d’éviter le risque de spasmes.

    Comme le résume si bien une directrice de crèche, « il faut se calmer soi-même pour pouvoir calmer un bébé ».

    Par Marie Desplumes,

    les pros de la petite enfance pour maplaceencrèche.

     

     


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