• Hygiène en collectivité : des mains qui prennent soin ou qui contaminent

    Stage santé publique "crèche Porte d'Italie"

    Hygiène en collectivité : des mains qui prennent soin ou qui contaminent

     

     

     

    SOMMAIRE 

     

                                     I.      NOS MOTIVATIONS

                                   II.      QUESTIONNEMENT

    A.     Généralités

    1.      Qu’est ce que l’hygiène ?

     2.      Qu’est ce que la contamination ?

     3.      Prévenir quoi ?

     4.      Infecté par qui ?

     B.    Législation dans la pratique infirmière

                                 III.      PRATIQUE SUR LE TERRAIN

                                IV.      LES PRECAUTIONS  « Mesures d’hygiène en collectivité »

     1.      Hygiène des locaux, du matériel, du linge, de l’alimentation

    a)     Points importants

     b)     Ce qu’il ne faut pas faire en cuisine

    c)      Conseils biberonnerie

    2.      Hygiène individuelle

    a)     Règles de bases

    b)     Vaccination

     c)      Le lavage des mains

     3.      Mesures d’hygiène concernant l’enfant

     4.      Mesures renforcées d’hygiène en cas de maladies contagieuses dans l’établissement accueillant l’enfant

     5.      Mesures d’hygiène pour les parents

                                  V.      CONCLUSION

                               VI.      BIBLIOGRAPHIE

                             VII.      LEXIQUE D’HYGIENE

     

                                                                                                                       I.      NOS MOTIVATIONS

     Au cours de notre formation, nous sommes sensibilisés à l’hygiène, fondement indiscutable dans la réalisation des soins infirmiers.

     Aussi, c’est au cours de notre stage de santé publique en crèche, qu’en tant que futurs professionnels de santé, nous souhaitons dès à présent réfléchir sur la pratique infirmière qui sera la nôtre.

     De ce fait, la prévention de la contamination des enfants au sein de la crèche nous permet d’appréhender les soins dans une démarche de qualité en matière d’hygiène.

    Ceci nous permettant de faire le lien entre nos connaissances théoriques et notre pratique hospitalière.

                                                                                                                        I.      QUESTIONNEMENT

     Comment peut-on limiter la contamination des enfants en crèche ? »

      

     A.                     Généralités :

    Bien loin du milieu hospitalier, l’accueil de l’enfant sain nécessite des règles d’hygiène adaptées à la collectivité.

     1)     Qu’est ce que l’hygiène ?

    C’est une science qui enseigne et applique les mesures propres à conserver la santé. Celle-ci nous apparaît donc essentielle en crèche, puisqu’elle œuvre dans la prévention des infections.

    L’application des règles d’hygiène garde une place essentielle pour prévenir les maladies transmissibles en collectivité, en luttant contre les sources de contamination et en réduisant les moyens de transmission.

    2)     Qu’est ce que la contamination?

     La contamination correspond à l’action de mettre en contact avec des germes. Celle-ci peut être :

     Ø               Endogène : 

     Elle se développe à partir d'un micro-organisme appartenant à la flore du patient.

     C’est l’auto infection par ses propres germes, ou à partir de son environnement immédiat (surface de la peau, vêtements…)

    •           Exogène : 

     C’est la contamination par des micro-organismes extérieurs à l’individu.

        Nous nous intéresserons plus particulièrement ici à la contamination exogène, et au différent type de transmission que l’on peut retrouver en crèche :

    •  Manu portée (changes, soins à l’enfant…)
    • Par l’environnement (locaux)
    •  Par un objet (jouets, tétines….)

     3)     Prévenir quoi ?

         Après la mise en contact avec les germes. La prolifération de ceux-ci avec les signes cliniques et/ou les réactions immunologiques est appelée « infection ».

     4)     Infecté par qui ?

     L’homme, parce qu’il est malade ou parce qu’il est porteur sain d’agents pathogènes, est le principal réservoir de germes.

     Les agents infectieux peuvent être d’origines différentes :

    •   Les bactéries :

         Etre vivant appartenant à un groupe caractérisé par une structure unicellulaire très simple.

         Agent le plus souvent responsable d’infection, il se développement très rapidement lorsque le milieu est favorable (eau, nourriture, température…)

    •  Les virus :

         Agent infectieux invisible au microscope optique.

        (Rougeole, rubéole, rhino virus……)

    • Les champignons :

         Organismes vivants possédant un noyau cellulaire typique. Responsable des maladies appelées mycoses.

    • Les parasites :

         Organismes qui vivent ou se développent aux dépens de celui qui l’héberge.

        (Poux, gale……)

     Des micro-organismes qui constituent  deux grandes flores présentent sur l’individu  :

    Ø      La flore résidente composée en majorité de bactéries, se développe dans les plis de la peau et sur les muqueuses. Elle est habituellement non pathogène et même parfois bénéfique.  

     Ø      La flore transitoire provenant des personnes et des objets environnants ou du tube digestif. Elle peut se révéler pathogène. 

     

     B.                    Législation dans la pratique infirmière

         La lutte contre la transmission d’infections lors des soins repose sur des obligations  professionnelles réglementaires, déontologiques et éthiques.

     Elles s’appliquent à tous les professionnels de santé. 

    Les règles déontologiques visent la sécurité et les conditions d’exercice (hygiène et locaux).

     Ainsi, on retrouve dans :

    Ø      Le Décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et infirmières.

     Article 33 : « L'infirmier ou l'infirmière doit disposer, au lieu de son exercice professionnel, d'une installation adaptée et de moyens techniques suffisants pour assurer l'accueil, la bonne exécution des soins et la sécurité. »

     Article 11 : « L'infirmier ou l'infirmière respecte et fait respecter les règles d'hygiène dans l'administration des soins, dans l'utilisation des matériels et dans la tenue des locaux. (…). »

     Ø      Le Décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier

     Article 5 : l’infirmier accomplit les « soins et procédés visant à assurer l’hygiène de la personne et de son environnement. »

     Ø      Plus récemment repris par le code de la santé publique, le décret n°2004-802     du 29 juillet 2004 relatif aux actes et à la l’exercice de la  profession d’infirmier.

     Article R. 4311-5 : « Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage . »

    Article R. 4311-15 : » Selon le secteur d'activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins de santé identifiés, l'infirmier ou l'infirmière propose des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants :

     Dépistage, prévention et éducation en matière d'hygiène, de santé individuelle et collective et de sécurité ; »

     

                                                                                                              II.                   PRATIQUE SUR LE TERRAIN

     En stage de santé publique, «Crèche de la porte d’Italie », nous avons décidé par l’intermédiaire d’un questionnaire anonyme (voir annexe IV) d’évaluer les pratiques et les connaissances du personnel sur l’importance des règles d’hygiène en collectivité, notamment, dans la prévention des infections liées à la contamination.

    Après analyse des réponses, nous pouvons en déduire que la majorité du personnel connaît l’existence, les causes et les conséquences de la contamination.

    Elles ont conscience que leurs gestes peuvent être source de contamination et, de ce fait, que l’application des règles d’hygiène garde une place essentielle dans la prévention des maladies transmissibles en collectivité.

    Il faut donc lutter contre les sources de contamination et réduire les moyens de transmission.

     Ces mesures doivent être appliquées au quotidien par les adultes en toutes responsabilités et dans toutes collectivités recevant des enfants.

    Nous pensons cependant qu’un rappel régulier de la bonne pratique des règles d’hygiène est nécessaire. Les mesures d’hygiène portent sur l’hygiène alimentaire, l’hygiène des locaux, du matériel, du linge et l’hygiène individuelle.

    Une application rigoureuse de ces mesures permet de s’opposer à la propagation des agents infectieux.

    Les connaissances en matière d’hygiène sont essentielles car elles permettent de s’interroger sur nos pratiques. Ceci nous amène à faire un rappel sur les précautions en matière d’hygiène au sein de la crèche.

                                                                                                            III.               LES PRECAUTIONS

     

     

    La prise en compte et la gestion du risque infectieux relèvent de la volonté de tout mettre en oeuvre pour ne pas nuire à l’enfant.

     Par conséquent, tout professionnel de santé doit connaître et prendre en compte les règles d’hygiène ainsi que les nouvelles exigences nées de la survenue de  nouveaux agents pathogènes.

    Une démarche d’amélioration de la qualité des pratiques, de l’ensemble des professionnels de santé permettant ainsi la prévention des risques infectieux dans une double perspective d’amélioration de la sécurité des enfants et de la sécurité du personnel.

     

    Mesures d’hygiène en collectivité 

     

    «  L’hygiène n’est pas une science contemplative, c’est une science d’action »

    Citation de Léon Bérard

     Agir pour prévenir et lutter contre la contamination, nous pensons que c’est l’affaire de tous et de chacun.

     Les infections liées aux soins ne sont pas l’apanage des établissements hospitaliers.

     La pratique communautaire, définie comme toute situation dans laquelle des soins sont administrés à des individus en dehors des établissements de santé, comme ici en crèche, peut également être génératrice d’infections.

     Aussi, le professionnel de santé, voire ses assistants, sont amenés à effectuer certains gestes comportant un risque infectieux  pour l’enfant, qui est dépendant, mais aussi plus fragile.

     

    1.      Hygiène des locaux, du matériel, du linge, de l’alimentation

     Le risque de transmission des micro-organismes à partir de l’environnement doit être  pris en compte.

     Celui-ci peut représenter un réservoir secondaire potentiel ou un vecteur de micro organismes.

     La maîtrise de cette contamination est liée, entre autre, à l’architecture des locaux, à leur organisation et à leur entretien.

     Des locaux bien entretenus seront un des indicateurs de la qualité du service rendu.

     

     

    a)     Les points importants :

     

    • Nettoyage quotidien des surfaces lavables sans omettre les robinets, poignées de porte, chasse d’eau, loquets…, selon les méthodes préconisées et approvisionnement en continu de papier de toilette  
    • Aération quotidienne et correcte des locaux 
    • Température des locaux ne dépassant pas les 20°C 
    • Vidage quotidien des poubelles et autres conditionnements recommandés selon la nature des déchets  
    • Nettoyage quotidien des pots (si présents) qui doivent être individuels.  
    • Changement du linge dès que nécessaire. Les bavettes ou serviettes, draps, gants de toilette seront individuels.
    • Lavage quotidien de matériels et de jouets
    • Lavage régulier des peluches.
    • Respects scrupuleux des règles d’hygiène alimentaire dans la préparation, de la conservation et la distribution des aliments. (Mise en place d’ autocontrôles fondés sur le principe de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points ou Analyse de danger des points critiques) )

     

    b)     Ce qu’il ne faut pas faire en cuisine : 

     

     

    • fumer
    • manger
    • les torchons sur la tenue du cuisinier
    • la présence de gens qui n’ont rien à y faire
    • souffler sur les plats
    • goûter
    • toute personne présentant une infection (herpès, panaris,…),

     Conseils Biberonnerie : 

      

     Le lait est un lieu de multiplication très rapide des microbes.

     

    • Ne jamais laisser traîner du lait dans un biberon à la température ambiante
    • Si vous préparez vos biberons à l’avance, conservez-les au réfrigérateur et pas plus de 24h

    2.      Hygiène individuelle

     a)     Règles de bases :

     Propreté corporelle (au moins une douche par jour),

    • Cheveux propres et attachés
    • Ongles propres et courts
    • Tenue propre réservée à la journée de travail (adaptée)
    • Port du masque obligatoire en cas d’infection ORL, sur les sites sensibles (biberonnerie, cuisine)

     b)     Vaccination 

     Des adultes en contact professionnel avec des nourrissons trop jeunes pour avoir reçu la totalité des doses de vaccination (en prévention des risques de transmission des bactéries).

     c)     Le lavage des mains  : 

     Les mains constituent la voie la plus importante de transmission des infections croisées.
    Des micro-organismes indésirables, parmi lesquels éventuellement des germes, sont indirectement transportés d'un enfant à l'autre par l'intermédiaire des mains. 

     

    (Voir annexe I)

     

    Temps essentiel car la contamination manu portée est responsable de la majorité des infections.

     Il doit être répété très souvent dans la journée, particulièrement avant un contact avec un aliment, avant chaque repas, avant et après chaque change.

      • Il est à renouveler chaque fois qu’il y a un contact avec un produit corporel (selles, urine et autres liquides corporels).
      • Le lavage des mains se fait avec un savon liquide ou une solution hydro-alcoolique (facilité d’utilisation) (voir annexes II)
      • Les ongles doivent être coupés courts et brossés régulièrement avec une brosse nettoyée et rincée.
      • Le séchage des mains doit être soigneux, de préférence avec des serviettes en papier jetables.


    3.      Mesures d’hygiène concernant l’enfant :

     o       La vaccination obligatoire : les vaccinations constituent un des moyens essentiels de prévention des maladies infectieuses et virales. Elles protègent  et réduisent le risque d’épidémie. Certaines sont obligatoires, d’autres seulement recommandées. Pour chaque vaccin, respectez le nombre d’injections et n’oubliez pas les rappels (voir annexe III).

     

     o        Visite régulière avec le pédiatre ( Rôle de prévention ) 

     

     

    o       Trousseau personnel (vêtement de rechange, produit d’hygiène, sucette…..) 

     o       Boite de mouchoirs à usage unique au nom de l’enfant 

     o       Le « doudou » lavé régulièrement 

     o       Le lavage des mains des enfants doit être pratiqué avant chaque repas, après que l’enfant soit allé aux toilettes, après que l’enfant ait manipulé des objets possiblement contaminés (terre, animal…). C'est le moyen le plus simple et le plus sûr de lutter contre les microbes en tout genre (une expérience a montré que des enfants soumis à une telle discipline : « quatre lavages de mains seulement par jour, avant chaque repas »  avaient été, en très peu de temps, victimes de deux fois moins d'infections dites "hivernales" classiques (rhumes, rhinites, bronchites, etc) que la moyenne.)

     o       Lavage du nez au Sérum physiologique  

     

    o       L’éducation des enfants sur l’importance de l’hygiène corporelle individuelle est un temps essentiel 

     o       Changes fréquents, lavages réguliers : en effet, la peau est fragile et plus fine, donc très sensible aux infections 

     4.      Mesures renforcées d’hygiène en cas de maladies contagieuses dans l’établissement accueillant des enfants

     L’application des mesures usuelles d’hygiène doit être renforcée et parfois adaptée en cas de maladie contagieuse identifiée dans l’établissement en fonction de la source et du mode de contamination afin d’en interrompre la chaîne de transmission.

     *      Mesures d’hygiène pour les pathologies dues à une contamination par les selles

    •  Lavage soigneux des mains qui demeure un moyen essentiel de prévention de la transmission de l’infection.
    • Manipulation de tout objet ou matériel souillé par les selles avec des gants jetables. Les placer dans des sacs fermés afin qu’ils soient lavés.
    • Nettoyage soigneux des matelas de change ou de lit souillés…

     *      Mesures d’hygiène pour les pathologies dues à une contamination par les sécrétions respiratoires

    •  Lavage soigneux des mains qui demeure un moyen essentiel de prévention de la transmission de l’infection 
    • Nettoyage soigneux des sécrétions nasales avec des mouchoirs en papier à usage unique jetés dans une poubelle recouverte d’un couvercle.
    • Désencombrer le nez de l’enfant avec du sérum physiologique aussi souvent que nécessaire (Rhume de l’adulte peut entraîner la bronchiolite de l’enfant)
    • Lavage soigneux des surfaces, jouets et autres objets présents dans les lieux fréquentés par l’enfant malade

    *      Mesures d’hygiène pour les pathologies dues à une contamination à partir de lésions cutanées.

    •  Lavage soigneux des mains qui demeure un moyen essentiel de prévention de la transmission de l’infection 
    • Utilisation de gants jetables à usage unique pour effectuer les soins d’une lésion cutanée (mycose, impétigo….). Les gants doivent être retirés et jetés avant de toucher tout autre objet (cahier, crayon, téléphone)
    • En cas de conjonctivite, nettoyage de chaque œil avec une nouvelle compresse qui doit être jetée dans une poubelle munie d’un couvercle.
    • Pour les infections du cuir chevelu (teigne, poux, impétigo…), lavage soigneux des taies d’oreiller et objets utilisés pour coiffer l’enfant (peigne, brosse)
    • Pour les verrues plantaires, nettoyage soigneux des sols et des tapis de gymnastique sur lesquels les enfants sont pieds nus.

     5.      Mesure d’hygiène pour les parents :

     o       Port de sur-chaussures dans la crèche.

     o       Echange d’information avec l’équipe concernant leur enfant (transmission des problèmes de santé)

     o       Rôle éducatif du personnel (selon la demande des parents)

     o       Ne pas laisser perdurer un rhume.

     

      

                                                                                                                IV.      CONCLUSION

     Durant 4 semaines, nous avons observé le fonctionnement d’une crèche. Nous nous sommes questionnés au travers de la prise en charge des enfants. Nous avons échangé avec les auxiliaires de puériculture quant à nos pratiques en matière d’hygiène.

     Dans le domaine de la santé publique, nous nous sommes situés au niveau de la prévention. Nous avons pu mettre à profit nos connaissances en matière de pédiatrie d’un point de vue infirmier.

    Loin de notre travail de fin d’études, ce stage nous a permis, à travers ce questionnement, d’amorcer une recherche, d’approfondir nos connaissances, d’observer le personnel et les enfants.

    Grâce à un échange bénéfique avec les auxiliaires de puériculture, nous avons progressé en matière de qualité de soins.

     

     

                                                                                                                   V.      BIBLIOGRAPHIE

                                      I.      Nouveaux cahiers de l’infirmière « HYGIENE »  Edition Masson 1995

                                    II.      Le livre bleu « L’enfant du premier âge » Edité par le Comité National de l’enfance 2004

                                   III.      Infosanté « Les conseils de votre pharmacien » Hors série Janvier 2005

                                IV.      « Guide de bonnes pratiques pour la prévention des infections liées aux soins réalisés en dehors des établissements de santé »  Ministère de la santé des familles, et des personnes handicapées

                                  V.      Site Internet du Ministère des Solidarités de la Santé et de la Famille.

                               VI.      Site Internet  «  Infobebes.com ». 

     
     

    Annexe I 

     

    LAVAGE DES MAINS

     

    Pourquoi ?

    - Eliminer les souillures, les squames cutanées

    - Réduire le nombre de bactéries constituant la flore transitoire des mains

     

    Qui ?

    - Ensemble du personnel   

     

    Quand ?

    - A l’arrivée et au départ dans le service

    - Après être allé aux toilettes, s’être mouché ou peigné

    - Avant de manger, de boire, de fumer, après les mêmes actes

    - Entre chaque soin

    - Avant d’enfiler des gants

    - Après avoir retirer des gants

     

    Comment ?

     

    Se mouiller les mains

     

    Verser du savon liquide aux creux des mains et sur les avant bras, puis masser pendant au moins 30 seconde, sans oublier les espace interdigitaux et le pourtour des ongles

         


     

    Rincer soigneusement bras et avant bras, des ongles vers le coude

     

    Garder les mains au dessus des coudes

    Sécher par tamponnement avec un essuie mains à usage unique

     

     

     

     

     Important :

    - Utiliser si nécessaire l’essuie mains pour fermer le robinet

    - Eliminer l’essuie mains dans une poubelle (sans toucher au couvercle de la poubelle)

     Annexe II

     

    SOLUTION HYDRO ALCOOLIQUE

    Objectifs

    Prévenir la transmission manu portée.

     Eliminer la flore transitoire

    Indications

     En absence d’un point d’eau.

     En alternance avec 1 savon doux.

     Avant et après contact direct non salissant avec 1 victime.

     Immédiatement après retrait des gants (non poudrés).

     Contre-indications

     Mains visiblement souillées.

     Mains humides.

     Mains poudrées, talquées.

     Mains lésées.

    Matériel et produits

     Gel antiseptique hydro alcoolique pour la peau saine.

     Techniques : durée moyenne 30 secondes

    •  Appliquer la dose préconisée par le fabricant sur les mains.
    • Frictionner énergiquement en général 30 secondes, jusqu’à évaporation du produit et pénétration de l’émollient.
    •  Paume contre paume.
    • Paume contre dos de la main.
    • Espaces interdigitaux, ongles, pouces, poignets, bord cubital.
    • Ne pas rincer.
    • Ne pas sécher avec un essuie-mains.


    Annexes III 

     

    CALENDRIER VACCINAL

     

     

    Chez le nourrisson

     

    A partir de

    Vaccinations

    1 mois

    BCG

    2 mois

    DTCPH (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite, Haemophilus)
    Hépatite B

    3 mois

    2e injection de DTCPH

    4 mois

    3e injection de DTCPH
    Hépatite B

     

    De un à six ans

     

    A partir de

    Vaccinations

    12 - 15 mois

    ROR (Rougeole, Oreillons et Rubéole)
    Hépatite B

    16 - 18 mois

    1e rappel de DTCPH

    3 à 6 ans

    ROR 2e dose

    A 6 ans

    2e rappel DTP (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite)
    ROR : vaccination de rattrapage pour les enfants n'ayant pas été vaccinés plus tôt
    BCG si la vaccination n'a pas été faite durant l'enfance

     

     Annexes IV 

     EN CRECHE DES MAINS QUI PRENNENT SOIN OU QUI CONTAMINENT


     

     

    Questions

    Plusieurs réponses possibles

     

    Citez  des agents pouvant être responsables des infections :

     

     

    ……………………..

     

    …………………….

     

    …………………….

    Lorsque vous devez utiliser des gants, quand vous lavez vous les mains ?

     

     

    Avant

     

    Après

     

    C’est inutile

    Combien de temps dure le lavage des mains

     

     

    < à 20 secondes

     

    > à 20 secondes

     

    1 minute

    Pour terminer un bon lavage, je dois me sécher les mains

     

    Par tapotements avec du papier jetable

     

    Par friction

     

    Sous l’air chaud

    Je me lave les mains

    quand ?

     

    En arrivant au travail et en partant le soir

     

     

    Avant et après le change d’un enfant

     

     

    Avant de mettre des gants

     

     

    MINI CAS CONCRETS

     N°1

     Je prends mon service à 12h.  Je dois prendre en charge Max (12 mois), ma collègue me transmet les informations suivantes :

     -          BB a eu 3 selles liquides depuis ce matin

     -          A vomit 2 fois

     -          La directrice a téléphoné à la maman (vient le chercher dans 1h)

     Je dois le changer et son body est souillé de selles.

     Quelles précautions je dois prendre dans la prise en charge de cet enfant ? (Donner les principales actions)

     

    ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

     N°2

    Je prends le poste de biberonnerie, aujourd’hui je tousse et je me sens fébrile.

     Quelle est ma démarche dans la préparation des biberons ?

     ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

     N°3

    Marie tousse beaucoup, son nez coule, je l’ai mouchée et je dois m’occuper immédiatement de  Léo qui a  mois.

     Quelles précautions je dois prendre ?

     ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

     

      

                                                                                                            VIII.      LEXIQUE DE  L’HYGIENE 

     Antisepsie  : Opération au résultat momentané permettant, au niveau des tissus vivants,  dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou  d’inactiver les virus, en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est  limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération (AFNOR NF T 72-101).

     Antiseptique  : Produit ou procédé utilisé pour l’antisepsie dans des conditions  définies. (AFNOR NF T 72-101). Si le produit ou procédé est sélectif, ceci doit être précisé (ex. bactéricide fongicide). Ainsi un antiseptique en ayant une action limitée aux  champignons est désigné fongicide.

     Asepsie  : Ensemble de mesures propres à empêcher tout apport exogène de microorganisme  (AFNOR T 72-101).

     Bactéricide  : Produit ou procédé ayant la propriété de tuer des bactéries dans des  conditions définies (AFNOR NF T 72-101).

     Bactériostatique  : Produit ou procédé ayant la propriété d’inhiber momentanément des  bactéries dans des conditions définies (AFNOR NF T 72-101).

     Biocontamination  : Contamination de matériaux, appareils, personnel, surfaces, par  des fluides, gaz ou par des particules viables.(NF en 1631-1)

     Bionettoyage  : Procédé de nettoyage, applicable dans une zone à risques, destiné à  réduire momentanément la biocontamination d’une surface. Il est obtenu par la  combinaison appropriée :

     - d’un nettoyage,

    - d’une évaluation des produits utilisés et de la salissure à éliminer,

     - et de l’application d’un désinfectant.

     Les objectifs d’un bionettoyage est déterminé en fonction des objectifs fixés (Commission centrale des marchés GPEM/SL n° 5670.).

     Colonisation  : Multiplication localisée de micro-organismes qui peut dériver d’une  contamination ou d’une inoculation, sans réaction tissulaire et qui devient une partie de la flore du sujet.

     Contamination  : Processus entraînant la présence de microorganismes pathogènes ou  potentiellement nocifs sur le matériel ou la personne (Recommandation n° R (84) 20 CEE), dans un fluide, sur une surface ou dans un espace protégé. Dans le cas d’une

     contamination biologique, on utilisera le terme de biocontamination (ASPEC).

    DASRI  : Déchets d’activité de soins à risques infectieux.

     Décontamination (voir Pré-Désinfection) : Ce terme doit être réservé au risque de  contamination radioactive ou chimique.

    Désinfection  : Opération au résultat momentané permettant d’éliminer ou de tuer les  micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes  contaminés, en fonction des objectifs fixés.

      Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération (AFNOR NF T 72-101).

     Désinfectant : Produit ou procédé utilisé pour la désinfection, dans des conditions définies. Si le procédé est sélectif, ceci doit être précisé. Un désinfectant est un produit contenant au moins un principe actif doué de propriété anti-microbienne et dont l’activité  est déterminée par un système normatif reconnu. Ce produit doit satisfaire aux normes  de bactéricidie (NF EN 1040), et peut, en outre, présenter des caractéristiques  supplémentaires : fongicidie (NF EN 1275), virucidie (NF T 72-180), sporicidie (NF T72-230 ou NF T72-231).

     Détergence  : Processus selon lequel des salissures ou des (souillures) sont détachées  de leur substrat et mises en solution ou en dispersion. Au sens ordinaire, la détergence a pour effet le nettoyage des surfaces. Elle est la résultante de la mise en oeuvre de plusieurs phénomènes physico-chimiques (NF EN ISO 862).

    Détergent  : Produit dont la composition est spécialement étudiée pour le nettoyage selon un processus mettant en oeuvre les phénomènes de détergence. Un détergent comprend des composants essentiels (agents de surface) et généralement des composants complémentaires (adjuvants, etc..) (NF EN ISO 862).

    Détergent-désinfectant : Produit présentant la double propriété d’être un détergent et  un désinfectant (SFHH).

     Dispositif médical  : Tout instrument, appareil, équipement, matériel, produit, à  l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association,  y compris les accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par  métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens" Définition  issue du code de Santé Publique L.5211-1.

     Flore résidente  : Flore qui vit et se multiplie dans les couches superficielles de la peau. Elle est essentiellement constituée de corynébactéries, de staphylocoques coagulase négative et bactéries anaérobies (ex Propionibacterium acnes).

    Flore transitoire/transitaire  : Flore acquise par le soignant tout au cours de son activité. Elle dépend de l’environnement et de l’activité du sujet. La survie des micro organismes  est habituellement transitoire mais elle peut remplacer la flore naturelle résidente surtout  si la peau est irritée ou lésée. Elle est en partie constituée de germes potentiellement  pathogènes : Staphylococcus aureus, Pseudomonas, entérobactéries, streptocoques…

     Inactivation  : Suppression de l’activité biochimique ou biologique d’une substance ou du pouvoir pathogène d’un microorganismes par la chaleur ou par tout autre agent physique ou chimique. L’inactivation est un procédé largement utilisé dans la préparation des vaccins.

     Infection  : Toute infection est la conséquence de la pénétration dans l’organisme d’un  agent étranger (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s’y multiplier. L’infection peut s’accompagner de manifestations cliniques (infection patente) ou non  (infection occulte ou inapparente).

     Infection endogène  : Manifestation pathologique infectieuse reconnaissant comme origine un des constituants de la propre flore microbienne du sujet et due soit à une  exaltation de la pathogénicité de ce microorganisme, soit à un affaiblissement des  défenses du sujet.

     Infection exogène  : Manifestation pathologique infectieuse reconnaissant comme agent  étiologique un microorganisme extérieur au sujet : présent dans l’environnement (air, instruments, aliments, mains…), chez une autre personne (patient, personnel, visiteur).

     Nettoyage  : Opération d’élimination (avant tout macroscopique) des salissures (particules, biologiques, organiques, liquides…) par un procédé respectant l’état des surfaces traitées et faisant appel aux facteurs suivants :

    - actions chimique,

    - action mécanique,

    - température,

    - temps d’action (pour les 2 premiers facteurs).

    Norme  : Document qui définit les spécificités techniques d’un produit ou d’un matériel. Il est élaboré de manière consensuelle et validé par un organisme reconnu (en France  l’AFNOR, au niveau Européen le CEN).

    Pathogène  : Aptitude d’un microorganisme à provoquer des troubles dans un organisme, soit par virulence, soit par toxinogenèse, soit par l’association de ces deux  mécanismes.

    Propre  : Etat d’un milieu, d’un matériel ou d’un local dont l’aspect correspond à un nettoyage soigneux (ASPEC).

     Réservoir  : Lieu où un micro-organisme peut se multiplier.   

    Savon désinfectant ou antiseptique : Savon à action antimicrobienne.   

    Stérile  : Etat d’un produit exempt de micro-organismes viables (NF EN 556).  On cherche en général à conserver cet état par un conditionnement approprié (notion  d’espace incontaminable). Ce conditionnement doit être étanche, protecteur être stocké  sans danger d’ouverture jusqu’à utilisation. On ne qualifiera de stérile qu’un objet  emballé.

    Stérilisation  : Procédé qui rend un produit stérile et qui permet de conserver cet état pendant une période de temps précisée (CEN). Opération permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes portés par des milieux  inertes contaminés, le résultat étant de cette opération étant l’état de stérilité (AFNOR NFT 72-101).

    Stérilisation « à froid » : terme impropre à ne pas utiliser, voir à désinfection.

     Stérilité  : Absence de micro-organisme viable

    Virucide  : Produit ou procédé ayant la propriété d’inactiver les virus dans des conditions définies (AFNOR).

     


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