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    Communiquer avec bienveillance : Observer/décrire la situation

    laptitesylvia / 11 novembre 2014

     

    La Communication Non Violente comporte 4 étapes :

    1 : J’observe la situation
    2 : J’exprime mon émotion/sentiment
    3 : J’exprime mon besoin
    4 : Je fais une demande claire

    C’est quoi observer la situation ?

    Observer : c’est regarder sans évaluer, sans idées préconçues. Regarder sans essayer de faire dire ce que l’on veut à l’observé. (EJE journal n°24)

    Il s’agit donc ici de décrire ce que l’on voit, sans exagérer, ni accuser, et ce, de façon objective, une situation. Dans les livres de Faber et Mazlish « parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » et « j’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat, la description est très bien expliquée.

    C’est un outil que j’utilise beaucoup dans mon quotidien ainsi que dans ma pratique professionnelle. Voici un exemple.

    La situation se passe entre ma fille et moi et entre ma nièce et sa mère (ma soeur), lors d’un repas de famille.

    description2

    En souriant, ma fille est partie terminer son coloriage et ma nièce est partie en disant à sa maman  » pfff, nan ce n’est pas vrai, il n’est pas beau » et elle a chiffonné son coloriage…

    Que s’est-il passé ?

    En décrivant son coloriage « la couleur, les petites fleurs,… » j’ai porté à ma fille et à son coloriage, une réelle attention. Ma description a permis la valorisation de son travail et de ses choix de couleurs, etc … Par contre, ma nièce, en recevant ce « compliment classique » de la part de sa maman, elle a été stoppée dans sa créativité et n’a donc pas terminé son coloriage. Pourquoi ? Tout simplement : qu’est-ce qu’elle peut faire de plus, quand c’est déjà « super beau »… Mais surtout, elle n’a pas senti que sa maman avait porté un réel intérêt à son coloriage.

    Haim Ginott explique que « les mots qui évaluent créent un obstacle pour l’enfant. Les mots qui décrivent le libèrent » 

    Passons à la description d’une situation qui ne nous convient pas. Vous allez voir qu’il existe plusieurs « habiletés » pour obtenir la résolution d’un problème et pour susciter la coopération... Par exemple, mes enfants ont tendance à laisser traîner leurs jouets.

    Je décris ce que je vois (sans exagérer, ni accuser)  « il y a vos jouets sur le sol »
    – Je donne des renseignements « quand vos jouets sont au sol, je risque de tomber et/ou de les casser. »
    – Je dis en un mot  « vos jouets »
    – Je décris ce que je ressens  « je n’aime pas voir traîner vos jouets au sol. »

    Voici un exemple en image tiré du livre de Faber et Mazlish :

    faberMazlish

     C’est difficile de faire ce que nous devons quand on nous dit en quoi nous sommes fautifs.
    Nous pouvons plus facilement nous concentrer sur le problème quand on nous le décrit, tout simplement.
    En décrivant le problème, on donne aux enfants la chance de se dire ce qu’il faut faire.
    Source : Faber et Mazlish

    Dans leur livre, Faber et Mazlish posent cependant une mise en garde. En effet, quand vous utilisez cette habileté, il est important que l’enfant sente qu’il y ait un réel intérêt dans la demande de coopération. A l’inverse, utiliser cette habileté de façon agaçante, dit simplement à l’enfant « j’essaie de t’amener à faire la bonne chose, mais sans te le dire directement ».


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