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    L’alimentation en crèche : vers une prévention des troubles alimentaires

    Crèche emploi

    Dès le plus jeune âge, certains troubles alimentaires peuvent être visibles au sein des crèches. Le refus alimentaire, l’anorexie, ou d’autres troubles alimentaires, mettent en avant l’importance de la relation entre le professionnel et l’enfant pour prévenir ces comportements.

    Le rôle éducatif du professionnel

    Entre 18 et 24 mois l’enfant développe certaines compétences qui contribuent à son autonomie. Il est alors nécessaire pour le professionnel de participer à son éducation alimentaire en lui faisant par exemple découvrir de nouvelles saveurs.

    Le professionnel ne remplace pas le rôle des parents mais le complète.

    C’est pourquoi le rôle des parents est également crucial dans le comportement alimentaire des enfants puisque, entre 18 et 24 mois, l’enfant peut s’opposer à l’adulte par le biais de l’alimentation, en refusant de prendre son repas par exemple.

    Il est donc conseillé aux professionnels d’accompagner les parents pour mettre en place un bon équilibre alimentaire auprès de leur enfant, et réduire alors certaines inquiétudes de la part des parents.

    Le rôle de la puéricultrice

    Grâce à son encadrement, la puéricultrice a pour rôle d’accompagner les professionnels et de favoriser le travail en équipe.

    Elle peut organiser les temps de rencontre au sein de l’équipe de manière à communiquer autour d’une réflexion commune sur les troubles alimentaires, et permet de faire émerger les solutions émises par les professionnels.

    Les différents troubles alimentaires en crèche

    - Les enfants « petits mangeurs » consomment des aliments variés mais en petites quantités. Ce comportement pouvant se réitérer pendant plusieurs années, nécessite une attention particulière de manière à le soigner le plus tôt possible.

    L’anorexie commune précoce ou d’opposition : représente une forme de refus alimentaire. Elle doit être diagnostiquée rapidement mais désigne l’anorexie la moins grave chez l’enfant. Effectivement, elle se traduit par une sélection de l’aliment par l’enfant ou un refus alimentaire en fonction du professionnel qui l’encadre lors du repas.

    L’évitement et le refus alimentaires ou la néophobie : désigne le refus de tout aliment nouveau. La diversification alimentaire est alors difficile.

    Source : Cahiers de la puéricultrice, Revue N°276 – Avril 2014

    Consultez notre article sur « le guide pratique à destination des élus et professionnels : bien manger en crèche »

    Consultez un article sur les troubles alimentaires chez le jeune enfant


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    Comment aborder les repas avec bienveillance et dépasser les conflits au sujet de la nourriture ?

     

     

    Aborder les repas avec bienveillance et dépasser les conflits au sujet de la nourriture

     

    enfant ne mange pas

     

    Mon enfant ne mange pas… des traditions à remettre en question !

     

    Notre éducation nous apprend souvent à passer outre nos signaux internes pour nous fier à des critères externes : manger à telle heure, éviter de manger à telle autre, manger ceci à telle heure et cela à telle autre, commencer par ceci et finir par cela, finir son assiette, considérer que tel aliment est une récompense et que manger tel autre en mérite une… Il est important pour manger en fonction de ses besoins de remettre en question certains critères pourtant considérés comme immuables. –  Catherine Dumonteil Kremer

     

    Catherine Gueguen demande quant à elle :

     

    Pourquoi pense-t-on qu’un enfant serait moins capable qu’un adulte de se réguler face à la nourriture, de savoir ce dont il a envie, ce dont il a besoin, ce qu’il aime ou n’aime pas ?

    Pourquoi se comporte-t-on avec un enfant avec dureté, avec moins de respect qu’avec un adulte ?

    Ne pas aimer un aliment n’est ni bien ni mal. C’est un fait.

     

    Se mettre au clair avec nos peurs et nos croyances au sujet de la nourriture

     

    Quand les repas sont source de conflits, on gagnerait à prendre un temps de recul pour tenter de clarifier ce qui se passe en nous lors des repas.

     

    Quelles émotions désagréables est-ce que je ressens ?

     

    Suis-je inquiet(e) ? A quel sujet ?

     

    Ai-je peur pour mon enfant, pour sa santé ? ai-je peur du regard des autres, que mon enfant soit mal élevé ?

     

    Y a-t-il de l’impuissance ? de la colère ? de la tristesse ?

     

    Ai-je l’impression d’être dépassé(e) par la responsabilité d’élever un enfant ? Est-ce que je culpabilise ?

     

    Est-ce que les repas me renvoient à ma propre enfance et font remonter des souvenirs désagréables ?

     

    Est-ce que je considère que c’est la responsabilité d’un bon parent que de bien nourrir son enfant ? est-ce que je me considère comme un mauvais parent ? est-ce que j’en rends mon enfant responsable ?

     

    Est-ce que j’ai peur que mon enfant ne sache pas s’intégrer dans un groupe (à la crèche, à l’école…) s’il ne mange pas « correctement » ?

     

    Qu’est-ce que signifient les repas pour moi : une contrainte, un devoir, un plaisir, un moment de tentation ?

     

    Une fois ces émotions et ces croyances clarifiées et mises en mot, on pourrait se mettre au clair sur nos besoins et nos souhaits.

     

    Qu’est-ce que je désire au moment des repas ?

     

    Qu’est-ce que je souhaite à long terme pour mon enfant ?

     

    Comment agir pour satisfaire ses besoins ?

     

    Est-ce que ma manière actuelle de réagir participe à mes objectifs à court et long terme pour mon enfant ?

     

    Faire preuve d’empathie envers l’enfant

     

    Faire preuve d’empathie envers l’enfant au moment des repas signifie se mettre à sa place, accueillir ses émotions et reconnaître ses goûts. Mais nous devons commencer par nous connecter à nos propres émotions et les exprimer sans violence à l’enfant. Par exemple :

     

    Je suis inquiet(e) quand je vois que tu ne manges pas. J’ai peur que…

     

    Le fait de verbaliser nos émotions a un effet apaisant et ouvre la voie vers la connexion avec l’enfant.

     

    C’est rigolo de toucher la nourriture. Bientôt, tu arriveras à manger comme nous avec une fourchette.

     

    Tu voudrais que je te laisse manger à ta faim ?

     

    Tu aimerais que je sois plus doux(ce) avec toi ?

     

    Tu es fâché(e) ? énervé(e) ? Tu aimerais pouvoir (toucher la nourriture/ manger avec les doigts/ te lever de table…) ?

     

    Serais-tu d’accord pour… ?

     

    Comprendre le développement des enfants et leurs besoins

     

    L’enfant, comme l’adulte, n’aime pas manger seul. Il aime participer, se sentir membre de la famille. Si lors des repas, les parents sont heureux de manger avec leurs enfants, dans le plaisir de partager un bon moment, manger sera un plaisir.

     

    Beaucoup de jeunes enfants ont peu de réserves de sucre et ont de véritables hypoglycémies qui modifient leur humeur. Leur donner un aliment sain (fruit ou légume frais, compote, fruits secs…) en attendant le repas fait remonter le taux de sucre dans le sang.

     

    Les jeunes enfants touchent la nourriture et aiment jouer avec (surtout quand ils n’ont plus faim) : cette phase de découverte et d’exploration dure peu, il faut juste un peu de patience.

     

    La phase de néophobie alimentaire passe d’autant plus facilement que les parents restent calmes et confiants. Quand les parents acceptent patiemment les goûts de l’enfant, ses préférences, tout en l’incitant avec bienveillance à goûter les aliments nouveaux, l’enfant diversifiera naturellement sa nourriture en grandissant.

     

    L’obligation de rester à table, sans bouger et sans se lever, est presque mission impossible pour les enfants. Au restaurant, emporter de quoi distraire et occuper les enfants évitera les conflits et les agitations.

     

    conflit repas

    Source : Vivre heureux avec son enfant (C. Gueguen)

     

    Pour les tout-petits : le besoin de se nourrir avant tout

     

    Une alimentation à la demande (allaitement et/ou biberon)

     

    Catherine Dumonteil-Kremer écrit : « Un bambin qui a commencé sa vie avec un nourrissage à la demande la poursuivra tout naturellement avec une alimentation qu’il approchera à petits pas. »

     

    Elle continue : « Nos enfants ont la chance de posséder des systèmes de régulation en parfait état de marche, ce qui n’est parfois plus notre cas […]. D’autre part, les sensations et les perceptions olfactives et gustatives sont très différentes d’un individu à l’autre. C’est ce qu’on appelle le goût, qui se forme, certes, mais pas sous la contrainte. »

     

    Elle conclut : « Un bambin dont on a écouté les besoins alimentaires n’a pas de problème avec le sentiment de satiété. Il sait manger quand il a faim et s’arrêter quand son corps le lui demande. […] Votre responsabilité consiste à lui procurer des aliments sains, en fonction de votre philosophie alimentaire. »

     

    La diversification menée par l’enfant

     

    La diversification alimentaire choisie par l’enfant (ou Diversification Menée par l’Enfant – DME) évite la contrainte et le conflit autour de la nourriture.

     

    Les jeunes enfants s’emparent des aliments qu’ils ont envie de prendre; ils les mâchonnent et les goûtent plus ou moins selon leur âge. Avec la DME, les enfants diversifient leur alimentation à leur rythme.

    >>>Pour aller plus loin sur la DME : Qu’est-ce que la DME (diversification menée par l’enfant) ?

     

    dme diversification menée par l'enfant

     

     

     

    Avec les plus grands :  10 propositions pour que les repas se passent bien

     

    1.Faire confiance et laisser l’enfant manger à sa faim

     

    Vis-à-vis de la nourriture, l’enfant est comme un adulte. Certains jours, nous avons très faim, d’autres moins. Accepter qu’un enfant mange moins ou plus certains jours, n’ait pas faim ou au contraire très faim, est important pour son équilibre.

     

    Catherine Gueguen témoigne de son expérience de pédiatre : elle a constaté que lorsque les parents respectent totalement l’appétit de leurs enfants depuis la naissance, les laissent manger la quantité qu’ils désirent, sans intervenir, sans faire de commentaires, sans jamais les forcer ni les restreindre, les enfants ont un poids dans les courbes normales.

     

    2.Aider l’enfant à se connaître, à être à l’écoute de son corps, connecté à ses sensations de faim et de satiété

     

    Forcer un enfant à manger plus qu’il n’en a réellement besoin n’apporte que larmes et conflits et risque de conduire à des troubles alimentaires plus tard.

     

    Catherine Gueguen écrit :

     

    Quand l’adulte intervient en ne respectant ni la faim ni la satiété de l’enfant, il l’empêche d’être à l’écoute de ses propres besoins. L’enfant est dépossédé de lui-même, de son corps. On ne lui donne pas le temps, les moyens d’identifier ce qu’il ressent, ce que lui dit son corps. Il ne sait plus s’il a faim, s’il est rassasié car l’adulte lui assène : « C’est moi qui sais si tu as faim ou non, ce n’est pas toi. »

     

    3.Être patient

     

    L’enfant a tout à apprendre :

     

    • manger avec des couverts
    • connaître les codes culturels et sociaux lors des repas
    • découvrir de nouveaux aliments

     

    Tout se passera bien si cela reste un moment de plaisir.

     

    4.Éveiller la curiosité

     

    De manière simple et naturelle, les enfants seront plus enclins à manger ce qu’ils ont contribué à préparer.

     

    Il approchera avec infiniment moins de réticence des plats qu’ils a manipulés, flairés et peut-être même déjà goûtés, dans un contexte souvent ludique.

     

    Par ailleurs, les petits aiment beaucoup voir pousser les plantes et les cueillir. On pourra également les laisser cueillir et goûter les fruits et légumes crus.

     

    5.Proposer un aliment aimé en même temps qu’un aliment nouveau

     

    Catherine Dumonteil-Kremer conseille de proposer en même temps des aliments que l’enfant aime déjà et des aliments nouveaux… et surtout de ne pas se décourager au premier rejet.

     

    6.Goûter en même temps que l’enfant

     

    Prendre une bouchée de ce que nous avons préparé avant de servir l’enfant prédispose favorablement son premier contact avec l’aliment et augmente les chances d’acceptation. Nous gagnerions donc à goûter préalablement un nouvel aliment devant les enfants.

     

    7.Assurer un contexte chaleureux et sécurisant

     

    Manger fait partie du plaisir d’être en vie ! Des parents qui dégustent leur repas avec un plaisir évident crée un climat positif. Marie Tezé, sociologue, affirme que le repas comble autant les besoins affectifs que biologiques des enfants :

     

    Pouvoir échanger de la nourriture et des paroles avec les personnes aimées dans un climat de confiance semble être le plus important dans le ressenti du repas par les enfants.

     

    8.Proposer et laisser disposer

     

    Haïm Ginott explique qu’on peut demander à l’enfant dans sa deuxième année s’il veut un demi-verre ou un verre entier de jus de fruits. A quatre ans, on peut donner le choix entre une pomme ou une demie-pomme.

     

    Le message que l’on transmet à l’enfant est qu’il est responsable d’une partie des affaires qui le concernent personnellement.

     

    Manger relève clairement du champ de responsabilité de l’enfant. – Haïm Ginott

     

    Catherine Dumonteil-Kremer va même jusqu’à dire que les enfants peuvent bien se nourrir avec des restes de repas froids s’ils n’ont pas faim aux heures de repas, manger des pâtes au petit-déjeuner ou bien manger le fromage après le dessert s’ils ont encore faim.

     

    9.Offrir des choix

     

    Une étude scientifique a démontré que lorsqu’on propose plus de choix en matière de fruits et légumes au cours d’un repas, les enfants ont tendance à en choisir plus. La revue Equation Nutrition l’explique ainsi :

     

    Pourquoi les enfants choisissent-ils plus de légumes si on leur en propose deux au lieu d’un ? Une explication peut être la « norme de consommation »: si on donne le choix entre plusieurs aliments différents, les enfants se serviront au moins une bouchée de chacun.

     

    Ainsi,  offrir plusieurs choix de légumes au cours d’un repas aux enfants pourrait être une stratégie simple et efficace pour les encourager à en consommer plus et avoir des repas plus sains.

     

    10.Manger les fruits et légumes sous diverses formes

     

    Faire l’apologie du « fait maison » peut être dangereux car cela peut être un frein pour certaines familles : commencer par manger des fruits et légumes surgelés ou en boîte, c’est déjà manger des fruits et légumes !

     

    Montrer à l’enfant qu’on peut faire une soupe aussi bien à partir d’une boîte toute prête, qu’à partir de légumes surgelés pré-découpés ou encore de légumes frais, c’est apprendre aux enfant que c’est facile de manger des fruits et légumes, qu’on peut manger des fruits et légumes même quand on est pressé, qu’on n’a pas envie de se lancer dans une grande préparation ou qu’on est mauvais en cuisine.

     

    Les fruits et légumes peuvent aussi être consommés crus : c’est assez évident pour les fruits, moins pour les légumes. Proposer des sticks de carottes, des bouquets de choux fleurs, des épis de maïs, des tomates cerises à manger avec les doigts peut être un moyen de se rapprocher de l’esprit « snacking » que les enfants adorent.

     

    La présentation, ça compte ! Pourquoi ne pas essayer de proposer des fruits et légumes sous forme de mandalas, de personnages, d’objets rigolos, d’animaux, de frites de légumes ?

     

     

     

    enfant ne mange pas

    Source : Vivre heureux avec son enfant (C. Gueguen)

    Conseil lecture pour aller plus loin avec les plus petits :

     

     

    Mon enfant ne mange pas (éditions Leche League) de Carlos Gonzalez

     

    mon enfant ne mange oas


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    Les enjeux psycho socio culturels autour du repas des enfants

    Compte rendu de la réunion débat :

    Les enjeux psycho socio culturels autour du repas des enfants

    Animé par : Mme Durant Gassien anthropo-nutritionniste
    Mardi 10 décembre 2013

    Prologue :

    Cette réunion a pour but de favoriser les échanges d’expériences et d’idées et se veut être interactive avec l’auditoire présent.

    Sont entre autres présents des professionnels de la petite enfance (responsable de relais assistantes maternelles, psychologue, personnel de halte garderie, personnel de crèche, assistantes maternelles…) et des parents, grands parents….

    Mme Durant Gassien explique que l’anthropologie de l’alimentation permet de déterminer et d’analyser tous les déterminants sociaux culturels liés à l’alimentation.

    Lors de cette réunion, il sera question principalement des enfants.

    Sont définies plusieurs questions que l’auditoire se pose, questions et cas particuliers auxquels Mme DG tentera de répondre :

    • Un enfant de 2 ans n’aime manger que de la viande : que faire
    • Refus alimentaire d’un enfant après une grosse rhinopharyngite
    • Problème de satiété pour un enfant qui ne sait pas s’arrêter de manger si on ne lui dit pas
    • Quels enjeux du côté des parents-le chantage
    • Manger pour se remplir : ce qui se joue
    • Enfant qui a été gavé à la naissance et qui n’éprouve plus aucun plaisir à manger
    • Enfant de 15 mois qui adore le piment et l’harissa

     

    But de la réunion : traiter de « qu’est ce que c’est qu’être mangeur ? », d’où viennent nos goûts et nos dégoûts ?

     

    Débat :

    1/ Les goûts et dégoûts

     Tout être humain est unique par rapport à l’alimentation, il n’ y a aucune notion de normalité valable

     « Pour qu’un aliment soit bon à manger, il doit être bon à penser » Lévy Strauss

     

    Exemple de goûts et dégoûts parmis l’assemblée :

    Goûts

    • chocolat (enfant privé petit, goût agréable, notion de réconfort)
    • réglisse (drogue, besoin depuis l’enfance)
    • beurre salé
    • crêpes
    • pain (rassasiant)

     

    Dégoûts :

    • foie (odeur, texture)
    • langue de bœuf  forcé petit à en manger)
    • café (odeur, goût, amertume)
    • cervelle (partie de l’animal)
    • morue
    • blanc d’œuf pas cuit

     La construction des goûts et dégoûts est individuelle, psychoaffective et culturelle :
    Les goûts et dégoûts dépendent beaucoup de la culture, ce sont en effet toujours les autres qui sont barbares et qui mangent des aliments bizarres.

    Il faut intégrer que l’on se nourrit autant de symboles que de nutriments.

    D’un point de vue individuel et psychosensoriel, nous avons tous une appétence particulière. Cependant, d’après les psychologues du goût, il y a une appétence universelle pour le sucré. L’amertume, elle, serait universellement rejetée ( peut être à cause d’une sorte de mémoire préhistorique qui indiquerait que ce qui est amer est potentiellement dangereux pour la santé).
    Le problème est que les légumes sont justement les aliments les plus amers de tous.

    Il y a cependant une différence dans la perception des sens et des goûts selon les personnes, et ce même à l’âge adulte : certains aliments un peu amers pour certains seront juste impossible à avaler pour d’autres (par exemple le yaourt nature sans sucre), certains trouveront bon ce que d’autres trouvent beaucoup trop sucré.

    2/L’enfant et le repas

    Chaque enfant a sa propre et unique personnalité de mangeur : c’est scientifiquement prouvé !

    C’est pourquoi il faut absolument éviter de mettre les enfants en concurrence au sujet des repas car ils ont forcément des enjeux différents autour de l’alimentation. In utero déjà à 4 mois, des goûts et dégoûts apparaissent, il y a déjà in utero des préférences.
    De plus, il y a tellement d’affectif qui entre en jeu dans le repas et cet enjeu affectif est encore très individuel selon l’enfant, le parent…

    « Considérez l’enfant comme votre invité » Brazelton

    Il y a beaucoup de traumas alimentaires dus à des forçages alimentaires pendant l’enfance, il faut se dire qu’un aliment mis de force dans la bouche peut être apparenté à une sorte de « viol », il y a introduction forcée de quelque chose dans le corps :

    Ce qui est primordial au moment du repas est de transmettre du positif !

    Le repas, c’est se « nous » « rire »

    3/ Exemples de conduite à tenir ou à éviter avec les enfants : quand et quoi les laisser faire ?

    Pas de compétition et de concurrence au moment du repas : éviter les « regarde comme lui il mange bien » ou «  qui va finir en premier ? » (se mettre à la place de celui qui finit toujours dernier juste parce qu’il ne peut pas faire autrement)

    Un enfant qui mange avec ses doigts, cela lui permet d’appréhender l’aliment : penser à la jouissance que peut éprouver un enfant en mangeant un fruit dont le jus lui coule partout !

    Il faut savoir que tous les bébés du monde rejettent l’acide et l’amer. Puis les enfants ont une période de néophobie alimentaire, ou peur du nouveau. Cela est normal, cette période commence vers 2 ans et peut aller jusqu’à parfois 10 ans. La tranche d’âge principalement concerné par la néophobie alimentaire est de 3 à 7 ans.
    Il faut alors accepter cela et voir à proposer plusieurs autres fois l’aliment et sous la même forme  exemple : chou fleur présenté plusieurs fois sous forme de gratin).

    De plus, il faut se dire qu’il est complètement incohérent pour l’enfant de lui demander de manger quelque chose que nous même on ne mange pas.

    Priver un enfant de dessert est le meilleur moyen de renforcer son goût et son attirance pour le sucré.

    Les enfants sont aussi naturellement attirés par le gras, le sucre et le mou (vive les hamburgers pour çà !), il y a donc besoin d’une éducation en douceur pour les aliments qui demandent plus de mastication.

     

    Notion importante : la satiété sensorielle

    Certains enfants, à peine un bout de viande mangé et quelques cuillérées de purée avalées veulent déjà passer au dessert : ce ne sont pas des enfants forcément difficiles, mais ils ont besoin de changer d’aliment pour déclencher de nouveau l’appétit. C’est çà la satiété sensorielle :
    L’enfant a en effet eu assez de ce goût et de cette texture et a besoin de passer à la suite pour pouvoir continuer de manger.
    Il ne faut pas être rigide : certains enfants peuvent commencer par le yaourt, cela ne veut pas dire qu’ils ne mangeront pas le reste. Certains si ils commencent par le dessert ne mangeront plus rien, d’autres pas du tout, cela est très individuel c’est en fonction de chaque enfant.
    De même, que tout soit servi en même temps, ou que tout soit sur le plateau est jouissif pour un enfant : il aborde le repas plus calmement car il a déjà l’assurance qu’il aura sa dose de sucré. Il est plus zen.

    Il faut savoir qu’il y a moins d’enjeux affectifs autour du repas quand l’enfant est gardé que lorsqu’il mange avec les parents.
    L’idéal est qu’il y ait un accompagnement du repas personnalisé très individuel chez les parents et chez une assistante maternelle. Cela reste malheureusement un peu plus compliqué en collectivité.

    4/ Déculpabiliser

    Tout d’abord, il faut se demander, si l’enfant ne mange pas, pour qui cela est le plus inconfortable : pour lui ou pour soi ?

    Le repas, sa composition, sont avant tout très liés à la culture

    La viande chez les garçons est extrêmement valorisée dans presque toutes les cultures.

    Diversifier à tout prix, c’est très occidental !

    On est pas une mauvaise mère parce qu’on a fait 3 fois le même dîner dans la semaine. Si un plat est nutritionnellement complet, pourquoi changer ? Cela dépend uniquement de facteurs socio culturels.
    De même, pour certaines, être une bonne mère, c’est faire du « fait maison », c’est encore personnel et cela dépend des générations.

    Sur le grand affichage de photos dans la salle, on peut voir ce qui est mangé selon les pays et cultures : on relativise alors l’idée de diversité alimentaire.

    Le concept « entrée, plat, dessert » est très français, dans beaucoup de pays, le repas est composé d’un plat unique.
    De même, le laitage au cours du repas est un construit culturel très français, il faut savoir que la moitié de la population mondiale est allergique au lactose. Il y a des alternatives pour avoir des apports en calcium comme les amandes ou le sésame.

    En France, il y a franchement une culture alimentaire qui est en plus marquée par les régions et les produits régionaux, le sexe (les hommes et les femmes n’ont pas du tout en France le même rapport à l’alimentation, les hommes sont dans un modèle énergétique et les femmes dans un modèle nutritionnel).

    A noter : il y a  sûrement plus d’allergies chez les cultures où l’alimentation est très diversifiée.

    Le principal est de faire du repas un espace d’autonomie et de liberté où l’on peut laisser l’enfant jouer et découvrir la nourriture.

    5/ Exemples de nos petites phrases au moment du repas : l’auditoire se prête au jeu, réfléchir à ce qui met une pression, à ce qu’il faut éviter

    « Mâche ! »

    « Avale ! » (plus tôt que « recrache »)

    « Cà va être froid »

    « Bon appétit »

    « Plus que 3 cuillères »

    « C’est bien, tu as tout mangé »

    « Tu vas bien grandir »

    « Tu vas devenir fort comme papa »

    « Tu vas partir au lit sans manger »

    « Tu vas pas faire ta chochotte »(peur de la viande)

    « Tu sortiras de table quand tu auras fini »(beaucoup d’adultes ont des problèmes d’alimentation à cause de cette phrase)

    « 1 cuillère pour maman, 1 cuillère pour papa » (non, toutes les cuillères pour soi)

    « Tu es méchant parce que tu ne manges pas »

    « Tu manges comme un cochon »(se retrouve souvent chez les filles ou femmes à troubles alimentaires plus tard, elles ont eu des remarques de ce genre petites)

    « Regarde comme il mange bien »

    « Qui va finir en premier »

    A méditer…

    (Compte rendu rédigé par Aurélie SCHMAUTZ, assistante maternelle à Villepreux,  pour l’association Le Tourbillon)


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    Les repas des enfants : les conseils de Catherine Gueguen

     

     

    Les repas des enfants _ les conseils de Catherine Gueguen

     

    Afin que les repas ne se transforment pas en champs de bataille avec des conséquences psychologiques sur le long terme, je vous propose d’écouter les sages conseils de Catherine Gueguen (que je me suis permis de compléter) :

     

     Pré-requis : 

     

    « L’enfant sait spontanément de quelles quantités de nourriture il a besoin. S’il mange moins à un repas, il mangera plus au repas suivant. Faisons-lui confiance. »

     

     Un repas réussi est un repas où chacun est en contact avec son ressenti (comme la sensation de faim), ses émotions. Il est donc important de bannir toute forme de stress. En effet, le stress biaise le ressenti et peut par exemple couper la faim (« estomac noué ») ou encore provoquer une suralimentation (la nourriture est alors un refuge).

     

    Or, parmi les différentes sources de stress, nous trouvons : les menaces (« tu vas en prendre une ! »), le chantage (« si tu ne manges pas, tu n’auras pas de dessert », les insultes et autres humiliations (« tu es un gros bébé » « j’en ai marre de toi »), les ordres (« mange immédiatement »), les étiquettes (« tu es méchant ! ») …

     

    Comme le dit Catherine Gueguen, « l’équilibre de l’humain est fragile. Notre cerveau possède un régulateur central de la faim, de la satiété, qui est un véritable thermostat. » Ainsi, toute perturbation extérieure menace de briser cet équilibre et, pire, de créer des habitudes d’alimentation néfastes pour longtemps.

     

     L’auteur évoque son expérience : « Lorsque les parents respectent totalement l’appétit de leur enfant depuis la naissance, le laissant manger la qualité qu’il désire, sans intervenir, sans faire de commentaires, sans jamais le forcer ni le restreindre, l’enfant a un poids idéal, ne présente ni obésité ni maigreur. »

     

     Comment procéder ?

     

    • changeons d’abord nos propres habitudes de consommation. Consommons en pleine conscience (faites cet exercice). Ralentissons.
    • sourions, cela rend heureux (rétroaction faciale)
    • décrivez avec des mots positifs le déroulement du repas (avant, pendant, après) afin que chacun le visualise (c’est sécurisant et le cerveau a ainsi un objectif).
    • faisons confiance en nos enfants. S’ils n’ont pas faim, n’insistons pas. S’ils n’ont plus faim, idem.
    • n’essayons pas d’avoir raison. Comme l’écrivait Marshall B. Rosenberg « Préfères-tu avoir raison ou être heureux ? Tu ne peux pas avoir les deux !« 
    • évitons absolument les ordres, les menaces, les chantages, les insultes, les hausses de ton, les gros yeux, etc.
    • parlons doucement, regardons avec bienveillance, respirons.
    • remercions pour ce repas et goûtons aux plaisirs des repas partagés (qui s’imprime dans la mémoire des enfants)
    • si l’enfant s’énerve tout de même, accueillir ses émotions, l’aider à les verbaliser et déterminer le besoin qui s’y cache.
    • reprenons tout à 0 si nécessaire.
    • organisons-nous différemment pour ne pas avoir le stress du temps.
    • avant de manger, il peut être intéressant de pratiquer des massages, des mouvements de yoga ou encore une séance de méditation. Cela fait baisser l’anxiété et apaise. Idéal pour profiter de l’instant présent.
    • établissez des règles de repas avec les enfants (et non des interdits). Assurez-vous qu’elles sont comprises.
    • pour une ambiance zen, optez pour de la musique calme et joyeuse en sourdine.
    • pour favoriser la diversification alimentaire, invitez les enfants à participer aux courses et à la réalisation des repas (avec prises de photos à l’appui pour le ranger dans le cahier de gratitude). Une visite au marché est toujours une expérience riche !

     

    Et n’oublions pas que les meilleures habitudes et décisions se prennent au calme. Profitez donc du week-end pour tester de nouvelles expériences culinaires et partir sur des bases saines.

     

     Bon appétit ! 

     

     Source :

     

    « Vivre avec son enfant » de Catherine Gueguen.


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  • article issu de : http://www.famille-epanouie.fr

    Les dernières années, de nombreux parents ont remis au goût du jour une pratique ancestrale (et encore pratiquée dans de nombreux pays du monde): l’emmaillotage. Les premières traces retrouvées sur le fait d’emmailloter bébé remontent à l’antiquité. Cette pratique est-elle cependant sans risque? Est-il justifié d’emmailloter bébé? C’est ce que nous allons éclaircir ci-dessous.

    Nous n’avions pas emmailloté Arthur, mais pour Gaspard, nous nous sommes posés la question. Nous avons ainsi mené une recherche poussée afin d’en connaître les bienfaits mais aussi les risques (car oui il y en a). Nous partageons avec vous les résultats de notre travail et ainsi notre choix d’emmailloter Gaspard.

     

    Emmailloter un bébé permet à l’enfant de s’endormir sereinement et de dormir dans un état de calme et d’apaisement. C’est une méthode à utiliser uniquement lorsque bébé dort. En dehors des temps de sommeil, il est important de laisser bébé libre de ces mouvements.

     

    4 bonnes raisons d’emmailloter bébé

     

    1. Emmailloter bébé pour diminuer les réveils liés au réflexe de Moro

     

    Le réflexe de Moro est l’un des réflexes archaïques du nourrisson, il a donc toute son importance dans le développement du nourrisson. Ce réflexe se manifeste par un brusque mouvement des bras vers le haut de la tête et provoque un sursaut. Le problème c’est qu’il est bien souvent à l’origine des réveils en sursaut du bébé qui se sent alors tomber dans le vide.

     

    Le fait d’emmailloter bébé va lui « bloquer » les bras le long du corps, il ne sera donc plus réveillé par ce brusque sursaut.

     

    2. Emmailloter bébé pour le contenir

     

    Emmailloter bébé lui permet de retrouver des sensations qu’il a connu dans l’utérus de sa maman :

     

    – la chaleur
    – l’enveloppement
    – le fait d’être contenu

     

    Ces sensations bien connues vont l’apaiser et le sécuriser, ce qui va lui permettre d’être beaucoup plus calme et serein.

     

    3. Emmailloter bébé pour atténuer ses coliques

     

    La légère pression qu’exerce le tissu sur le ventre de bébé et le fait d’être bien enveloppé vont permettre de diminuer les maux de ventres appelés « coliques ». Le bébé emmailloté a donc tendance à se tortiller beaucoup moins.

     

    4. Revenir aux méthodes naturelles

     

    Depuis la nuit des temps les peuples du monde entier ont cherché à emmailloter leur bébé pour les maintenir au chaud, les contenir, les apaiser, les endormir. Et cette méthode naturelle a fonctionné sur des centaines de générations pour la simple et bonne raison que bien contenu, bébé ne ressent plus la sensation troublante du « vide » autour de lui. Il retrouve ses repères rapidement et s’apaise.

     

    emmaillotage

     

    Les risques liés à l’emmaillotage

     

    Nous vous proposons donc un petit tour de la question afin de lever le voile sur des croyances plus ou moins fondées et rappeler les règles fondamentales pour emmailloter son bébé en toute sécurité.

     

    Nous tenons à préciser que nous n’avons pas trouvé d’études scientifique établissant réellement les risques invoqués ci-dessous.

     

    1. La luxation de la hanche

     

    Le fait de serrer une couverture autour du corps de l’enfant et de lui empêcher les jambes de bouger favoriserait les luxations des hanches, entraînant alors un risque de boitement lors de l’apprentissage de la marche.

     

    Pour agir en toute sécurité il est conseillé de ne pas trop serrer les jambes de l’enfant, vous pouvez d’ailleurs, selon les modèles de couverture, opter pour laisser les jambes de bébé complètement libres (choix que nous avons fait). De plus, il est important d’emmailloter bébé uniquement pendant ces temps de sommeil, c’est à dire qu’il faut le laisser libre de tous ces mouvements lors de ces périodes d’éveil.

     

    2. Une température corporelle trop élevée

     

    Le fait d’emmailloter bébé lui donnerait chaud, et même trop chaud, ce qui serait alors dangereux.

     

    Pour éviter le risque de chaleur trop importante, il est important de prendre en compte le fait que le bébé emmailloté est sous une couverture. Il est inutile de trop couvrir le bébé, il faut aussi prendre en compte la température de la pièce dans laquelle il se trouve.

     

    Pour Gaspard qui est né début juillet par un temps très chaud, nous avons commencé à l’emmailloter avec un body uniquement.

     

    3. La suffocation

     

    Ce risque serait lié au fait que la couverture se desserre et viennent alors se poser sur le visage du bébé emmailloté et entraîne la suffocation.

     

    Ce risque est extrêmement limité dans la mesure ou l’on utilise une couverture spéciale dédiée à l’emmaillotage du bébé.

     

    Donc pour agir en toute sécurité, nous préconisons d’utiliser une couverture vendue exclusivement dans le but d’emmailloter bébé et d’y installer son enfant en suivant à la lettre les instructions fournies sur la notice d’utilisation de la couverture. Pour encore plus de sécurité, nous pouvons vous recommander une utilisation de ce type de couverture uniquement pour les siestes (choix que nous avons fait, car Gaspard dort avec nous la nuit).

     

    De plus, dès que l’enfant peut se retourner tout seul, il faut arrêter d’utiliser la couverture d’emmaillotage (soit entre 4 et 6 mois selon les enfants).

     

    emmaillotageGaspard emmailloté dans sa couverture

     

    D’une manière générale, le but n’est pas de « saucissonner » son bébé dans sa couverture d’emmaillotage, mais plutôt de l’y installer afin qu’il s’y sente maintenu, contenu, enveloppé et bien au chaud.

    Découvrez ma méthode pour endormir mes enfants:
    - rapidement et dans le calme. Fini les crises au moment du coucher
    - sans réveils noctunes. Fini les yeux qui piquent au réveil
    - n'importe où chez des amis ou la famille. Vous allez retrouver des soirées calmes

    Je vous présente ma méthode en cliquant sur ce lien


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  • article issu de : https://www.histoire-image.org

    L'emmaillotement

    Date de publication : Novembre 2008
     
    Contexte historique
    L’action de l’assistance publique

    La France de la fin du XIXe siècle est marquée par une grande fragilité de la petite enfance, une mortalité très élevée, des maladies, des épidémies et des malformations qui vont de pair avec des pratiques aux vertus censément prophylactiques. Le corps vulnérable d’un nouveau-né, source d’attentions et d’inquiétudes, est au centre de pratiques religieuses, de rites symboliques et de sacrements religieux. Lors de l’Exposition universelle de 1889, madame A. Landrin, inspectrice générale des Services de l’enfance au ministère de l’Intérieur, a organisé une exposition qui, outre de nombreux instruments de puériculture, présentait trente-huit mannequins de poupons emmaillotés. Réalisée dans un souci à la fois ethnographique et sanitaire, cette collection illustrait les divers types d’emmaillotement observés dans les hôpitaux de l’Assistance publique, où étaient recueillis de nombreux enfants. Elle montre de curieux spécimens : des bébés emmaillotés dans une peau de mouton ou enveloppés dans des édredons. Ces pratiques ont longtemps persisté dans les campagnes.

    Au même titre que la nutrition ou la toilette, la manière de vêtir un bébé se fait dans un souci de protection tant physique que symbolique, et son emmaillotement, usage très répandu depuis l’Antiquité, matérialise cette préoccupation. Comme dans un cocon, le bébé est protégé du froid, et l’immobilité dans laquelle il est ainsi maintenu facilite sa surveillance. Son corps est pris du cou aux chevilles. Une longue et étroite bande d’étoffe nommée « maillot » maintient les bras le long du corps et les jambes tendues dans le prolongement du tronc. Il est ordinairement entendu que la crasse protège, que les croûtes de lait ne doivent pas être touchées et que deux ou trois bonnets superposés assurent à la tête du bébé une bonne défense, en dépit de la présence de nombreux poux.
     
    Analyse des images
    Bébé en camisole

    Si elle présente des variations, la layette du nourrisson se compose toujours des mêmes éléments : un ou plusieurs bonnets, portés jusqu’à un âge avancé, protègent sa tête. Il est habillé d’une chemise, d’une brassière, d’une couche et d’un lange, puis emmailloté dans diverses étoffes. Son cou est ceint d’un mouchoir. Son bonnet de baptême est une pièce du costume particulièrement investie de symboles de providence. Il porte aussi de nombreuses amulettes : médailles cousues au bonnet, peau de taupe contre les convulsions, collier de grains d’ambre, de coquillages, de dents de loup…

    Le premier exemple vient du Vaucluse. Le poupon porte un bonnet en tissu molletonné blanc, une brassière et une couche en toile blanche, une brassière en tissu imprimé. Autour du cou, il a un collier, à peine visible, de dix-huit perles d’os ou d’ivoire. Il porte une pointe en tissu imprimé à fond bleu et à motifs rouges, un carré de laine marron servant de lange et une bande en toile grise entourant le corps du bas jusqu’au buste. Fait remarquable, ses bras sont libres.

    Le deuxième mannequin vient de la Creuse et porte un bonnet blanc à pois bleus, une chemise en toile blanche, une brassière en tissu brun à pois jaunes et bleus doublé d’un tissu gris, un autre tissu en toile blanche, un carré en laine marron bordé d’un galon bleu, tissu servant de lange et une bande noire pour tenir le lange. La bande noire assure également l’immobilisation des bras et des jambes.

    Enfin, le troisième exemple de poupon vient des Ardennes avec trois bonnets superposés : un en flanelle blanche, un deuxième en tissu molletonné blanc à bordure noire et un troisième en fine toile blanche. Il porte un tissu en toile blanche fine, une couche en grosse toile blanche, une bande de tissu molletonné pour tenir l’ensemble et un carré en lainage kaki. Tout son corps est maintenu prisonnier.
     
    Interprétation
    Coutumes versus médecins

    Aux yeux des mères, l’emmaillotement est garant de chaleur, de protection, et assure une pression rassurante pour le bébé. Il a d’autres fins : ainsi entravé, le bébé est facile à garder pour peu qu’il soit accroché à un clou, comme cela se pratiquait dans certaines régions du Poitou, ou encore suspendu dans un sac au Pays basque. Le corps médical s’insurge contre cette coutume qu’il juge aberrante, barbare et malsaine. Elle est contraire au bon développement musculaire, et l’immobilisation des jambes, dès la naissance et des heures durant, aggrave les luxations congénitales des hanches. Malgré les recommandations des médecins, l’emmaillotement perdure. Cette pratique se trouve au sein d’un paradoxe très prégnant dans la société française du XIXe siècle, qui à la fois encense les mœurs et coutumes locales, et les vilipende au nom du nécessaire progrès national.
     
    Bibliographie
    Françoise LOUX, Le Jeune Enfant et son corps dans la médecine traditionnelle, Paris, Flammarion, 1978.
    Nourrice ou crèche - Histoire de l’enfant gardé au XIXe siècle, catalogue de l’exposition du musée du château Saint-Jean, 4 juillet-12 octobre 1998, Nogent-le-Rotrou, 1998.
    Rapports du jury international - Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, présentés par Alfred Picard, ministère du Commerce, de l’Industrie et des Colonies – Rapport de la classe 64 de A.
    Proust, Paris, Imprimerie nationale, 1892.

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    Article issu de : http://naitreetgrandir.com

    L’emmaillotage consiste à envelopper le bébé dans une couverture pour limiter ses mouvements. Cette sensation d’enveloppement rappelle la vie dans le ventre de la mère. Elle sécurise et calme le bébé, ce qui diminuerait ses pleurs. L’emmaillotage est d’ailleurs souvent utilisé pour les bébés prématurés ou malades en raison de son effet calmant et rassurant. Mais même un bébé en bonne santé peut profiter du réconfort apporté par cette pratique.

    Emmailloter un bébé pourrait aussi l’aider à s’endormir plus facilement et le faire dormir plus longtemps. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’emmaillotage prévient les sursauts qui surviennent souvent durant le sommeil des bébés et qui les réveillent.

    Quand l’emmailloter?

    L’emmaillotage rappelle la vie dans le ventre de la mère et calme le bébé. Cette pratique peut l’aider à s’endormir et à diminuer ses pleurs.

    L’emmaillotage est généralement utilisé lorsqu’un bébé a besoin d’être calmé parce qu’il est en crise, irrité ou très agité. Il faut d’abord vérifier que son inconfort n’est pas dû à la faim, à une couche mouillée, à une douleur physique (ex. : fesses irritées) ou à une infection (ex. : fièvre). Si ce n’est pas le cas, vous pouvez l’emmailloter pour le réconforter.

    S’il est bien, le bébé peut rester emmailloté ainsi 1 heure ou 2 sans problème et plusieurs fois par jour si nécessaire. Il n’existe pas vraiment de règle en ce qui concerne le nombre de fois qu’un bébé peut être emmailloté dans la journée, pourvu qu’il semble bien.

    Les précautions à prendre

    La majorité des bébés aiment être emmaillotés, mais si le vôtre ne semble pas apprécier cette pratique, pas la peine d’insister.

    Il est très important d’éviter d’emmailloter le bébé trop serré dans sa couverture. Cela pourrait mettre une pression trop grande sur les poumons et augmenterait la fréquence des infections respiratoires. Assurez-vous que vous pouvez mettre votre main entre sa couverture et sa poitrine. De plus, vérifiez que votre bébé emmailloté peut toujours bouger ses jambes dans la couverture. Un enveloppement trop serré aux jambes pourrait causer des problèmes de hanches.

    L’emmaillotage peut aussi faire monter la température corporelle du bébé, un des facteurs associés à la mort subite du nourrisson. Pour sa sécurité, il vaut mieux utiliser un tissu léger et vous assurer que votre bébé emmailloté n’a pas chaud. De plus, il est important de ne jamais coucher votre bébé sur le ventre, surtout s’il est emmailloté. Le risque de mort subite du nourrisson est 12 fois plus important ainsi couché. Enfin, l’emmaillotage n’est plus recommandé après 2 mois, car votre bébé bouge plus et risque davantage de se tourner seul sur le ventre.

     

    Naitre et grandir.com

    Révision scientifique : Dr Denis Leduc, professeur au Département de pédiatrie du Centre universitaire de santé McGill
    Recherche et rédaction : Équipe Naître et grandir
    Octobre 2015


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    Maria Montessori a passé une grande partie de sa vie a étudier le comportement des enfants. Dans son œuvre « L’enfant« , elle étonne. Tout ce qui y est exposé concerne l’ordinaire de la vie, des choses simples, mais auxquelles nous ne prenons pas en compte l’importance. Nous passons alors à côté des choses qui sont précieuses à l’enfant pour l’acquisition de son autonomie, pour sa confiance en soi en les autres, pour son développement moteur, pour sa construction globale…

    Maria Montessori étonne, car tout ce qui est exposé dans son livre semble nouveau, et pourtant, cet ouvrage a été publié en 1936, il y a presque 80 ans (voir article sur la période sensible de l’ordre).

    Les sujets traités par Maria Montessori sont nombreux. Aujourd’hui je me suis intéressé à son analyse sur le sommeil de l’enfant. Le ton peut paraitre provocateur, mais cette aptitude à dire les choses franchement et sans tabou a valu à Maria Montessori de se faire entendre et respecter.

    Le sommeil de l’enfant n’est pas réglé sur une horloge

    Le sommeil de l’enfant est une question qui préoccupe bon nombre de parents. Combien de fois n’avez-vous pas entendu que le sommeil de l’enfant est très important pour le développement de son cerveau? Même si, d’une manière générale, cette affirmation est vraie, votre enfant ne sera pas plus bête que celui de la voisine s’il dort 2 ou 3 heures de moins par jour.

    Comme l’écrit Maria Montessori,

    Personne ne doute que le sommeil ne soit utile. Mais l’enfant est un être capable d’observation. Ce n’est pas un dormeur par nature. Il a besoin d’un temps de sommeil normal et, sans doute, devons-nous le seconder scrupuleusement dans ce besoin. Il faut pourtant distinguer le sommeil normal de l’enfant du sommeil artificiel que nous provoquons chez lui.

    Avant l’arrivé du premier enfant, le couple vit dans l’univers qu’il s’est crée. Il profite de ses soirées en s’adonnant à des passions diverses comme lire des livres, regarder la télévision, aller au restaurant, au cinéma, ou encore sortir entre amis. L’arrivée de l’enfant chamboule cette organisation. La liberté des parents à faire ce qu’ils prenaient plaisir à faire se retrouve très largement réduite. C’est pourquoi les parents veulent donner le plus tôt possible un « rythme » à leur enfant, je ne dis pas que ce n’est pas important d’avoir un rythme, mais plutôt qu’il faut prendre en compte les besoins de l’enfant et s’attacher aux signaux qu’il nous montre.

    Maria Montessori relève ce fait, toujours d’actualité aujourd’hui:

    Les parents ont si bien habitué leurs enfants à dormir de bonne heure, le soir, qu’ils sont complètement libre de sortir.

    Avant de lire « L’enfant » de Maria Montessori, nous étions les premiers à coucher Arthur à 20h pour être « tranquille ». Nous nous appuyions sur l’excuse du sacro-saint rythme si important pour le sommeil de l’enfant. Amélie, qui endort Arthur dans son lit en l’allaitant puis en lui caressant le dos, passait parfois jusqu’à 1h30 auprès de lui. La longueur de cet accompagnement lui était parfois lourde à supporter, et au final, nous n’avions pas plus de temps pour nous. En réalité, nous n’avions tout simplement pas compris que notre fils n’était pas réglé comme une horloge, et que l’heure à laquelle nous avions décidé de le coucher n’était pas forcément l’heure à laquelle il était fatigué.

    Il est important de prendre en compte le paramètre « sieste », je m’explique : si votre enfant fait une sieste de 2 heures entre 15h et 17h ou s’il fait une sieste d’1h30 entre 13h et 14h30, il est à peu près certain que le soir venu, suivant l’une ou l’autre des situations, il n’aura pas sommeil à la même heure.

    Et c’est bien de cela qu’il s’agit : être attentif à l’enfant et prendre en compte ses besoins pour l’accompagner sereinement à trouver le sommeil. L’atmosphère se détend très vite lorsque les membres du foyer retrouvent leur équilibre et que les besoins de chacun son respectés.

    Avez-vous une cage dans la chambre de votre enfant ?

    Je vous vois déjà écarquiller les yeux devant un tel titre 8-O. La « cage » est en réalité l’image renvoyée par le lit à barreau standard. Celui dans lequel nous avons quasiment tous dormi et dans lequel de nombreux enfants dorment encore de nos jours.

    Voici l’analyse de Maria Montessori au sujet du lit à barreau:

    Le lit des enfants qui savent déjà se mouvoir seuls est une hérésie. Différent du berceau qui a sa beauté  et moelleux, différent du lit des grandes personnes fait pour s’étendre commodément et dormir, ce qu’on appelle le lit d’enfant est la première prison qu’offre la famille à ces être qui luttent pour leur existence intellectuelle. La haute cage de fer (quoiqu’elles sont plus en bois de nos jours) dans laquelle les parents les font descendre pour trouver le gîte forcé est à la fois une réalité et un symbole. Les enfants sont les prisonniers d’une civilisation construite exclusivement par l’adulte pour le bien de l’adulte, qui se resserre toujours davantage, ne laissant à la liberté de l’enfant qu’un espace progressivement réduit. Le lit de l’enfant est une cage surélevée afin que l’adulte puisse manier l’enfant sans avoir le mal de se baisser ; il peut ainsi ainsi abandonner cet être qui, sans doute, va pleurer, mais ne se blessera pas.

    En tenant ce genre de propos, on peut aisément dire qu’elle n’est pas très tendre avec notre habituel lit à barreau. Cela à l’avantage de provoquer une interpellation forte et d’en faire découler la réflexion suivante : Pourquoi un enfant étant capable de se mouvoir seul, donc aux alentours de 9-10 mois, dort dans ce type de lit ?

    C’est vrai que le lit a barreau à l’avantage d’être une sécurité, car lorsque l’enfant est dans une crise de pleurs destinée à faire comprendre à ses parents qu’il n’est pas encore fatigué, au moins il ne risque pas de se blesser ni d’en sortir. Les parents sont donc tranquille pour vaquer à leurs occupations. Notez ici ma pointe d’ironie 

    Plus sérieusement, l’avantage du lit à barreau est très limité lorsque l’on est dans l’optique de répondre aux besoins de nos enfants. En effet, les enfants qui dorment dans les lits à barreaux appellent leur parent ou pleurent lorsqu’ils sont réveillée, car ils se retrouvent coincés et donc dans l’impossibilité d’en sortir seul. L’adulte doit alors se lever pour aller chercher/consoler son enfant.

    Nous avons réfléchi aux propos de Maria Montessori:

    L’enfant doit avoir le droit de dormir quand il a sommeil, de s’éveiller quand il a fini de dormir, et de se lever quand il le veut.

    C’est donc avec bonheur que nous avons dit au revoir au joli petit lit à barreau (qu’Amélie avait mis de nombreuses heures à repeindre) dès les 9 mois d’Arthur. Nous avons alors ôté pour un matelas posé au sol. Du coup, lorsque Arthur se réveille, il sort seul de son lit et vient nous retrouver dans le notre pour une tétée ou un câlin. Tout se passe dans le calme et le silence et chacun peut profiter des dernières minutes de sommeil sereinement avant d’attaquer la journée.

    Un simple matelas au sol est idéal pour le sommeil de l’enfant

    Maria Montessori préconise d’abandonner le lit à barreau classique pour le remplacer par un simple matelas posé au sol.

    Aussi conseillons-nous l’abolition du classique lit d’enfant et son remplacement par un matelas très bas, recouvert d’une grande couverture, sur lequel l’enfant peut se coucher et qu’il peut quitter à sa volonté.

    Comme je vous le disais un peu plus haut, nous avons adopté cette technique à la maison en mettant un matelas d’une largeur de 120cm sur un sommier directement posé au sol. Nous avons fais le choix d’installer un sommier afin d’éviter les problèmes d’humidités. Nous avons également posé un tapis à côté pour faire une transition avec le sol. Plus économique qu’un lit d’enfant classique, cette façon d’organiser la chambre présente l’avantage que l’enfant peut se lever comme bon lui semble. Il est libre, il développe son autonomie.

    Lit montessori pour le sommeil de l'enfantla chambre d’Arthur

    L’idéal est de placer le matelas dans un coin de la chambre afin que l’enfant ait bien en visuel l’ensemble de la pièce. Il est également important qu’il puisse voir la porte d’entrée… et de sortie.

    Vous trouverez ci-dessus une photo du « coin nuit » d’Arthur. Pour le plaisir des yeux, je vous invite à consulter notre article sur les grands principes à respecter pour créer une chambre Montessori: Chambre Montessori pour bébé. Les grands principes.

    Et vous, que pensez-vous de l’approche de Maria Montessori sur le sommeil de l’enfant? Dans quel type de lit dorment vos enfants ?

    N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions sur le sujet.

    A très bientôt

    Fabien


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  • article issu de : https://lesprosdelapetiteenfance.fr

    Les difficultés du tout-petit à s’endormir en collectivité

    Lorsqu’il se retrouve en dortoir à la crèche, le bébé peut rencontrer certaines difficultés au moment du coucher. Que faire si un nourrisson empêche les autres de dormir ? Comment le rassurer ? Comment respecter le rythme de chacun ? Réponses avec Sophie Croisier, directrice du centre multi-accueil et de la halte d’enfants de la ville de Lillebonne (76).

     

    Les difficultés du tout-petit à s’endormir en collectivité Le sommeil est primordial pour le développement de l’enfant, mais aussi pour que le groupe évolue en toute sérénité.
    Chaque enfant possède ses propres besoins en matière de sommeil. Un bon accompagnement suppose, dans la mesure du possible, une prise en charge individuelle, ce que tentent de faire au maximum les équipes de Sophie Croisier au multi-accueil et à la halte-garderie de Lillebonne.

    Echelonner les couchers en fonction des besoins
    Ainsi, les plus petits font des siestes en fonction de leurs besoins. Les horaires de siestes peuvent donc se décaler dans la journée. Mais composer avec des individualités lorsque l’on travaille en collectivité n’est pas toujours simple, et parfois, les temps de repos se passent dans un climat agité, notamment avec les plus grands.
    « En règle générale, les siestes se gèrent bien dans le dortoir des petits, surtout s’ils sont familiarisés très tôt avec l’environnement collectif. Il faudra parfois seulement quelques mois pour que le nourrisson soit en pleine confiance dans le lieu. Les difficultés peuvent être plus importantes avec les grands à qui l’on propose une sieste commune après le repas. Ils sont parfois assez agités, et il s’agit donc de diminuer cet état d’excitation avant la sieste », explique Sophie Croisier. Ainsi, certains vont refuser de se coucher, d’autres vont se relever, ce qui ne facilite pas la tâche du personnel qui doit gérer tout un groupe.
    Outre cet état d’excitation, certains enfants peuvent aussi vivre des situations familiales complexes qui les angoissent au moment du coucher.

    Créer un climat favorable à l’endormissement
    Pour faire face à ces difficultés, le premier travail des équipes consiste à créer un environnement calme avant le coucher. Après le repas des plus grands, l’un des membres de l’équipe prend un petit groupe d’enfants et l’installe confortablement dans un coin lecture. « Nous créons une ambiance confinée dans la pénombre, avec une petite musique d’ambiance », raconte la directrice. Pendant ce temps là, d’autres enfants sont déshabillés et préparés afin que les petits soient couchés progressivement.
     
    Prévoir une  présence quand cela est nécessaire
    Lorsque les équipes rencontrent des difficultés au moment du coucher, une professionnelle peut rester dans le dortoir jusqu’à ce que tout le monde dorme. « Ce n’est pas systématique mais cela peut apaiser les enfants », précise Sophie Croisier Dans certains cas plus délicats, une professionnelle peut accompagner spécifiquement un enfant. « Nous avons eu le cas d’une petite-fille qui avait perdu sa maman. Le moment du coucher était très difficile car elle réclamait sa mère. Nous ne la prenions pas dans nos bras, mais une professionnelle de la crèche lui tenait la main jusqu’à ce qu’elle lâche prise et s’endorme », se souvient-elle. Ce type d’accompagnement est heureusement rare et momentané car il demande une réelle organisation puisque les équipes ne sont pas en surnombre.

    Personnaliser le lit du bébé
    Chez les plus petits qui ne sont pas encore familiarisés avec la crèche, ou qui ne viennent que de façon occasionnelle, il peut parfois être compliqué de s’adapter à l’environnement collectif. Sophie Croisier conseille donc aux parents d’apporter par exemple une turbulette qui va rappeler au petit l’odeur de la maison. Bien entendu, lorsque les enfants ont une tétine ou un doudou cela les aide à être rassurés.

    Avoir des locaux adaptés
    Les nourrissons n’ont pas tous envie de dormir au même moment. Lorsqu’un enfant pleure car ce n’est pas le bon moment pour lui de faire la sieste, il est parfois nécessaire de le relever. Certains enfants ont aussi du mal à s’endormir dans le dortoir. L’idéal est donc d’avoir une autre pièce pour les coucher afin qu’ils ne réveillent pas les autres. « Nous avons deux petites chambres que nous permettent d’isoler un enfant qui empêcherait les autres de dormir », rapporte Sophie Croisier. La configuration des locaux est primordiale, l’aménagement et le choix du mobilier doit être pensé et réfléchi en réunion d’équipe.

    Bien connaître l’enfant
    Chez les plus petits, il est très important de bien connaître l’enfant pour repérer les premiers signes de fatigue. Certains enfants luttent parfois contre le sommeil car ils sont en train de jouer, le travail d’observation est donc essentiel. « Nous en discutons pendant les réunions d’équipe, et une fois par mois en collaboration avec un psychologue en analyse de pratique. Nous essayons également de recueillir des informations sur ce qu’il se passe à la maison pour être en cohérence. Nous nous devons d’être particulièrement disponibles », conclut la directrice. Gérer des individualités en collectivité, le défi est grand et demande une vraie souplesse et capacité d’écoute.

    Article rédigé par : Paulina Jonquières d’Oriola
     
    Modifié le 30 août 2016

     


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  • Diversification alimentaire


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  • article issu de : http://www.lllfrance.org/

    Diversification alimentaire


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  • article issu de : http://www.mangerbouger.fr/

    La 2ème étape de diversification (9-12 mois)

    Les repas de votre enfant se diversifient, mais le lait reste à la base de l’alimentation. Il est maintenant capable de tenir sa cuillère et affirme son autonomie en essayant de manger tout seul.

    Le lait et les produits laitiers

    Votre enfant a encore besoin de boire du lait : fractionnez les prises pour lui donner 500 ml de lait maternel ou lait 2ème âge par jour. Vous pouvez également trouver dans le commerce des produits laitiers spécial « bébé » (yaourts ou fromages blanc). Ces produits entrent dans les apports en lait quotidiens, et ils sont également enrichis en fer, vitamines et acides gras essentiels. Sinon choisir les laitages entiers plutôt que les laitages allégés.

    À cet âge, vous pouvez également donner un peu de fromage à votre enfant. Laissez-le le prendre avec ses doigts pour qu’il puisse apprécier sa texture avant de le mettre en bouche.

    Des fruits, des légumes, de la viande et des féculents

    Vous pouvez donner chaque jour à votre enfant : 

    • Des fruits et des légumes : en purée, en compote, en petits morceaux ou sous forme de petits pots.
    • Des produits céréaliers : pommes de terre, céréales 2ème âge, petites pâtes, vermicelles, tapioca… C’est l’apparition des premières dents et votre bébé va pouvoir commencer à manger de petits morceaux.
    • De la viande, du poisson, de l’œuf : choisissez des portions de 20g de viande ou de poisson mixé (soit 4 cuillères à café) ou un demi œuf dur.

    Limitez les produits sucrés comme le miel ou le chocolat et évitez au maximum les sodas et les fritures.

    Pour tout savoir sur l’alimentation de votre enfant, téléchargez le Guide nutrition pour les parents.

    L’outil à coller sur le frigo ! Téléchargez le tableau complet de la diversification alimentaire.


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  • article issu de : http://www.mangerbouger.fr/

    La 3ème étape de diversification (après 1 an)

    Votre enfant a désormais une alimentation variée, mais ses besoins ne sont pas encore ceux d’un adulte. C’est à cet âge qu’il commence à exprimer son refus et il est donc important de mettre en place dès maintenant de bonnes habitudes alimentaires.

    Du lait, toujours du lait !

    Jusqu’à l’âge de 3 ans, le lait reste présent dans l’alimentation de votre enfant à hauteur de 500 ml par jour. Remplacez le lait 2ème âge par un lait de croissance. Etant bien adapté aux besoins de l’enfant, ce type de lait est recommandé, mais sinon, les laitages entiers sont préférables aux laitages réduits en graisse.

    Vous pouvez également, de temps en temps, remplacer une partie du lait par des produits laitiers adaptés et enrichis en fer, vitamines et acides gras essentiels (yaourts, fromages blancs).

    Vous pouvez aussi lui donner de petits morceaux de fromage.

    D’autres boissons ?

    Lorsque l’alimentation se diversifie, les apports en eau diminuent : l’enfant consomme de nouveaux aliments qui contiennent moins d’eau que le lait. La seule boisson indispensable est l’eau pure : l’eau du robinet (renseignez-vous auprès de votre mairie pour vous assurer qu’elle est adaptée aux besoins des enfants en bas âge), l’eau de source ou l’eau minérale (faiblement minéralisée). Si votre enfant refuse de boire c’est probablement qu’il n’a pas soif.

    Les jus de fruits ne sont pas indispensables. Évitez de lui donner des sodas, même light, ou des sirops : votre enfant risque de s’habituer au goût sucré et, par la suite, de refuser l’eau nature.

    Des fruits, des légumes, de la viande et des féculents

    Voici quelques repères pour mieux cerner les aliments à donner à votre enfant : des fruits et des légumes : toutes les variétés sont « autorisées ». Vous pouvez introduire les crudités et les fruits crus. Vous pouvez commencer à introduire les légumes secs (lentilles, haricots blancs, pois cassés…) à partir de 15 mois, sous forme de purée dans un premier temps.

    Des produits céréaliers à chaque repas.

    De la viande, du poisson ou des œufs : 30 g par jour, sous forme mixée (soit environ 6 cuillère à café).

    Limiter certains aliments

    Le sucre, le miel ou le chocolat.

    Le sel. Essayez de cuisiner sans ajouter de sel et ne resalez pas les petits pots achetés dans le commerce (ils contiennent juste la bonne dose de sel qui convient à votre enfant). Pensez à éviter les fritures.

    Après 2 ans : mon enfant est difficile

    Sa capacité à dire « non » peut se traduire par un refus de goûter les mets nouveaux. On appelle ce phénomène la néophobie alimentaire ou peur de la nouveauté alimentaire. Au fil du temps, l’enfant s’est construit un répertoire alimentaire qui l’aide à appréhender le contenu de son assiette. Plus le répertoire est large, plus la sensation de néophobie sera faible. Mais ce n’est pas parce qu’un enfant rejette un aliment qu’il faut abandonner ! Au contraire, continuez de le lui proposer, au moins une fois par mois et sous la même forme.

    Pour tout savoir sur l’alimentation de votre enfant, téléchargez le Guide nutrition pour les parents.

    L’outil à coller sur le frigo ! Téléchargez le tableau complet de la diversification alimentaire.


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  • article issu de : http://www.mangerbouger.fr/

    La 1ère étape de diversification (6 mois - 8 mois)

    Bébé grandit et s’intéresse à la nourriture qu’on lui propose. Mais son système digestif n’est pas encore complètement mature : il faut lui laisser le temps de s’habituer à de nouveaux aliments. Il est donc important de n’introduire qu’un aliment à la fois pour qu’il se familiarise avec sa texture et son goût.

    Le lait

    À cet âge-là, le lait reste l’aliment de base : votre enfant doit continuer de boire au moins 500 ml de lait par jour. À vous de choisir si vous continuez d’allaiter ou si vous passez aux biberons de lait infantile deuxième âge.

    En plus de nourrir votre enfant, le lait participe à son hydratation pendant les premiers mois. Ainsi, vous n’avez pas à lui donner d’eau en plus, sauf en cas de fortes chaleurs. N’attendez pas qu’il manifeste sa soif. Les jus de fruits ne sont pas recommandés pour les enfants en bas âge : le lait maternel ou les laits infantiles apportent suffisamment de vitamines et minéraux pour ne pas avoir besoin de compléter avec un jus.

    Etant bien adapté aux besoins de l’enfant, ces laits sont recommandés, mais sinon, les laitages entiers sont préférables aux laitages réduits en graisse.

    Les légumes

    Vous pouvez commencer à introduire des légumes dès le 6èmemois : dans le biberon de lait ou en complément de la tétée.

    Comment bien les choisir ?

    Choisissez des variétés bien tolérées par l’estomac de votre bébé : haricots verts, épinards, courgettes sans pépin ni peau, blanc de poireaux, carottes, etc. Évitez dans un premier temps les légumes riches en fibres comme le salsifis, l’artichaut ou le vert des poireaux.

    Comment les préparer ?

    Les légumes doivent toujours être cuits. Si vous nourrissez votre enfant au biberon, commencez par remplacer l’eau du biberon par l’eau de cuisson des légumes, sans y ajouter de sel (soit 210 g de bouillon + 7 mesures de lait). Par la suite, vous pourrez y ajouter progressivement des légumes mixés pour obtenir une soupe épaisse ne contenant plus que 5 mesures de lait. Si vous allaitez, cuisez vos légumes à l’eau ou à la vapeur, encore une fois sans ajouter de sel, mixez-les pour avoir une texture de soupe épaisse et donnez-la à la cuillère. Vous pouvez ajouter de la pomme de terre à la préparation pour lui donner une texture plus « solide » ainsi qu’un peu de matières grasses, etc.

    À quel repas les donner ?

    À midi, en complément du lait, au biberon ou à la petite cuillère. Si vous les donnez au biberon, pensez à utiliser une tétine 2ème âge, à fente élargie. À partir de 6 mois, vous pouvez lui donner un biberon de soupe avec 5 mesures de lait au repas du soir.

    Les fruits

    Proposez-les 15 jours après avoir introduit les légumes. À cet âge, les fruits doivent toujours être cuits.

    Comment bien les choisir ?

    Certains sont à privilégier : la poire, la pomme, la pêche, la banane ou les abricots.

    Comment les préparer ?

    Pour les fruits, préparez-les en compotes, en utilisant des fruits bien mûrs, cuits puis mixés, sans sucres ajoutés. Vous pouvez utiliser la pomme comme base : les enfants apprécient souvent sa texture douce et sa saveur sucrée naturelle. Vous pouvez aussi proposer à votre enfant des petits pots de fruits. Au fur et à mesure, vous pouvez introduire des textures moins homogènes et moins lisses en proposant à votre enfant des fruits écrasés par exemple, toujours sans ajout de sucre. Essayez de n’introduire qu’un seul fruit par jour pour laisser le temps à votre enfant de s’habituer au goût.

    À quel repas les donner ?

    Au repas de midi ou en complément du biberon ou de la tétée de l’après-midi.

    La viande, le poisson, les œufs

    Vous pouvez commencer à introduire la viande et le poisson dès le 6ème mois ; pour les œufs, attendez le 7ème mois. Ces aliments apportent des protéines, importantes pour le bon développement de l’organisme. Mais attention, les besoins d’un enfant ne sont pas les mêmes que ceux d’un adulte.

    Comment bien les choisir ?

    Variez le type de viande, en évitant les abats et les charcuteries (sauf le jambon cuit découenné). Pour le poisson, changez entre les variétés et les formats (frais ou surgelés) mais évitez le poisson pané. En ce qui concerne les œufs, ils doivent être consommés durs.

    Quelles quantités ?

    De 6 à 7 mois, ajoutez un peu de viande ou de poisson mixés dans une purée de légumes « maison » (environ 1 cuillère à café). De 7 à 8 mois, vous pouvez proposer, chaque jour : 10 g (soit 2 cuillères à café) de viande mixée ou de poisson mixé, et 1/4 d’œuf cuit dur.

    Si vous n’avez pas le temps de cuisiner, vous pouvez également lui donner un petit pot de 200 g légumes/viande ou légumes/poisson.

    Les féculents

    La pomme de terre, en petites quantités, donne à vos plats une texture plus épaisse. Les farines infantiles peuvent être une bonne solution si votre enfant est un « petit mangeur ».

    Comment les préparer ?

    Cuisez les pommes de terre à la vapeur, puis moulinez-les et mélangez-les avec un légume (carottes, potiron, épinards, courgettes épépinées, haricots verts…). En ce qui concerne les farines infantiles, vous pouvez les ajouter au biberon (2 cuillères à café de farine 1er âge sans gluten) ou les utiliser dans une soupe de légumes.

    À quel repas les donner ?

    Ajouter les pommes de terre ou un peu de farine 1er âge à la purée du midi. Vous pouvez également mettre un peu de farine infantile dans le biberon du soir.

    Les matières grasses ajoutées

    Elles peuvent être ajoutées aux légumes, dans les purées et les soupes.

    Comment bien les choisir ?

    Optez pour du beurre ou des matières grasses végétales : huile de colza, olive, tournesol, etc. et évitez les fritures.

    En quelles quantités ?

    Une noisette de beurre ou une cuillère à café d’huile peuvent être ajoutées.

    Pour en savoir plus

    Téléchargez le tableau complet de la diversification alimentaire. L’outil idéal à coller sur le frigo !

    Téléchargez également le Guide nutrition pour les parents pour tout savoir sur l’alimentation de votre enfant.


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  • article issu de : http://www.mangerbouger.fr/

    Qu’est-ce que la diversification ?

    L’étape de diversification correspond au passage d’une alimentation exclusivement constituée de lait à une alimentation variée. Elle débute à 6 mois et se poursuit graduellement jusqu’à l’âge de 3 ans. Votre enfant va doucement élargir sa palette de goûts, de saveurs et de textures.

    Quand et comment débuter la diversification ?

    6 mois, c’est à cet âge que votre enfant commence à pouvoir mastiquer des aliments plus ou moins solides et à pouvoir mieux les déglutir. De plus, le lait ne couvre désormais plus tous ses besoins. Pour les enfants dits « à risque », c’est-à-dire prédisposés à l’allergie alimentaire, il est recommandé de ne débuter la diversification qu’après 6 mois révolus.

    La phase de diversification ne se fait pas d’une seule et même façon pour tous les bébés. Laissez-lui le temps de se faire à cette nouvelle alimentation et de s’habituer aux textures et aux goûts.

    Adapter les apports à ses besoins

    Les besoins en énergie sont très élevés au début de la vie. Par ailleurs, c’est la période durant laquelle les lipides sont nécessaires pour le développement du système nerveux. Les apports en graisses ne doivent pas être réduits à ce moment-là. D’ailleurs, le lait maternel est extrêmement riche en lipides. L’usage de laitages allégés n’est pas recommandé. De plus, on peut ajouter des graisses d’assaisonnement dans les plats comme les légumes ou purées.

    A chacun son rythme

    Votre enfant peut avoir le goût de la découverte, mais il peut aussi ne pas manifester d’engouement pour le changement. Chaque enfant a son propre rythme qu’il est important de respecter. Le passage du liquide à des textures de plus en plus solides n’est pas un exercice facile pour votre bébé.

    Respecter les goûts et les préférences de votre enfant

    Que faire s’il refuse un aliment ? N’insistez pas, mais ne vous découragez pas ! Proposez-lui à nouveau, quelques jours plus tard, puis réessayez plusieurs fois. C’est la meilleure façon d’éviter une opposition systématique. Les enfants ont tendance à préférer les aliments nourrissants : leur consommation répétée permet d’établir progressivement un lien entre le goût qu’ils suscitent et leurs effets sur l’organisme.

    Gérer les quantités et la fréquence des repas

    Dès les premiers mois, un enfant est capable d’adapter les quantités qu’il consomme en fonction de ses besoins. Il régule ainsi sa prise alimentaire sur la journée : s’il mange « trop » lors d’un repas, il mangera moins au repas suivant (c’est une capacité que nous « désapprenons » en grandissant). Faites-lui confiance, et s’il n’a plus faim, ne le forcez pas à finir son assiette.

    En ce qui concerne le rythme des repas, il est de 4 par jour dès 6-8 mois : petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner. Structurer ainsi l’alimentation de votre enfant sur la journée lui permet d’acquérir de bonnes habitudes le plus tôt possible. C’est aussi un moyen de lui transmettre le plaisir de passer du temps à table.


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  • article issu de : http://enterredenfance.com/lenfant-et-la-decouverte-alimetaire/

    L’enfant et la découverte alimentaire

    L’enfant développe des sa naissance des aptitudes surprenantes. L’une d’entre elles lui est particulièrement vitale. Il s’agit de leur capacité à savoir boire dès la naissance. Le nourrisson, dès après la naissance, se met à rechercher le sein. On peut s’apercevoir qu’il développe immédiatement la « technique » de succion qui lui permet de répondre à ses besoins alimentaires. Le nourrisson sait par ailleurs manifester sa sensation de faim. Il est aussi capable de réguler la quantité de lait dont il a besoin. Il est donc important de suivre le rythme du nourrisson. Il apprend ainsi à gérer ses besoins et développe une aptitude à l’autonomie.
    Après quelques mois, s’il participe aux repas de famille ses sens connaîtront déjà les aliments vers lesquels il se portera naturellement par la suite. Grâce au travail que nécessite la succion du sein, l’enfant développe les muscles de la mâchoire qui lui permettront de prendre de la nourriture solide quand il en sentira l’envie et le besoin. En se nourrissant du lait maternel, il aura déjà la capacité de discerner les différentes saveurs qu’il prend en fonction des moments de la journée.
    C’est donc tout naturellement qu’il s’approche un jour des aliments solides. Pour autant, il n’est pas nécessaire de provoquer la rupture avec le sein. Le lait maternel constitue aussi une nourriture psychique que l’enfant viendra de lui-même abandonner lorsqu’il aura atteint un certain stade de maturité.
    Arrivé au stade de la découverte alimentaire, nous avons opté pour respecter sa liberté. L’enfant, lors des repas familiaux est apte à saisir un morceau de légume, une petite portion de fruit ou une croute de pain. En le laissant agir ainsi, il découvre la saveur et l’odeur de chaque aliment qu’il peut reconnaître facilement contrairement aux purées mélangées. Il s’agit donc là d’un apprentissage important qui met en jeu l’activité de ses cinq sens.
    En respectant ce processus d’autonomie dans le choix alimentaire, nous remarquons que l’enfant répond correctement à ses besoins et qu’il développe une grande ouverture vis-à-vis de la multitude de saveurs rencontrées. La découverte des fruits et légumes constituent certainement la première étape dans cet apprentissage. Il continuer d’apprendre à bien se nourrir, de façon variée et naturelle, tout en bénéficiant encore des protéines efficaces que fournit le lait maternel.
    A 18 mois, il mange absolument de tout. Même les saveurs relevées comme les noix de Saint Jacques ou les morilles enthousiasment ses jeunes papilles. Et ses petites mains aiment particulièrement s’égarer dans le potager pour la cueillette des fraises et leur consommation sur place….
    Les aliments font partie des merveilleuses richesses de la création. Savoir bien se nourrir, c’est apprendre à respecter les lois naturelles qui permettent à l’homme de se construire harmonieusement. Et, si l’homme n’en finit par de découvrir des saveurs nouvelles au fil de sa vie, c’est qu’elles constituent un véritable point d’appui pour garder en éveil la curiosité et l’émerveillement nécessaire à son équilibre psychique.

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  • article issu de : http://naitreetgrandir.com/fr/

    Développement des sens: le goût

    Dès la naissance, l’enfant dispose déjà d’une panoplie de capacités sensorielles élémentaires qui vont se peaufiner tout au long de son enfance.

    Dans l’intervalle, la croissance exponentielle de son cerveau, de son système nerveux et de son système perceptif lui permettra d’acquérir une maîtrise plus assurée et plus fine de ses sens.



    Avant la naissance

    Les cellules gustatives se développent dès la 7e semaine de gestation et sont opérationnelles vers la 13e semaine. Grâce à elles, le foetus expérimente un ensemble de sensations orales et nasales (appelées la flaveur) qui le familiarise avec le régime alimentaire de sa mère dont l’« odeur-saveur » se retrouve dans le liquide amniotique.

    Le foetus perçoit les goûts et les odeurs portés par le liquide amniotique, y compris ceux de l’alcool et la nicotine.

    Vers le 6e mois, le foetus avale et inhale de plus en plus de liquide amniotique. Lorsque le bébé naîtra, il aura déjà des préférences et une expérience. Par exemple, les bébés dont la mère a consommé plus de carottes durant leur dernier mois de grossesse peuvent démontrer une préférence pour les aliments qui en contiennent.

    De façon universelle, le foetus a un goût marqué pour le sucré et un dégoût marqué pour l’amertume qui se manifestent par des changements de succion, de salivation et d’expression faciale. La sensibilité au salé et à l’acide est également présente, par contre, les mimiques faciales ne les différencient pas aussi clairement.

    Le goût après la naissance

    Dès sa naissance, un enfant a une capacité d’apprentissage phénoménale. Voyez comment!

    Dès la naissance, le bébé est compétent pour les goûts et les odeurs. Il continue de se familiariser avec les saveurs de l’alimentation de sa mère, non plus à travers le liquide amniotique, mais par le lait maternel. Les enfants nourris au sein montrent d’ailleurs une acceptation des aliments plus large que ceux nourris au biberon qui n’ont pas expérimenté autant de variété.

    Le bébé a des réactions innées qui lui permettent de rechercher le sucré et d’éviter l’amer, car le sucré stimule sa succion et lui procure un sentiment de bien-être. Cet effet calmant est très net dans les premières semaines de vie. Lorsque le lait maternel a un goût différent de celui auquel l’enfant est habitué, il le manifeste en grimaçant ou en le recrachant.

    Les préférences acquises au cours de l’allaitement peuvent se maintenir jusqu’à l’âge adulte.

    Le développement du goût

    La distinction entre les saveurs (sucré, salé, acide, amer, umami) se fait grâce aux différentes papilles situées sur la langue, dans la bouche et dans la gorge. À mesure que l’on introduit des aliments complémentaires à sa diète, autour de 6 mois, il développe ses goûts alimentaires. Déjà, ses mimiques nous indiquent ce qui lui plaît tout particulièrement. Jusqu’à 18 mois environ, l’enfant accepte assez facilement de goûter tous les aliments qu’on lui propose.

    Il est important de familiariser l’enfant à une gamme étendue de saveurs dès le 6e mois. Les préférences alimentaires installées à 2 ans se retrouvent en grande partie maintenues jusqu’à 20 ans.

    La néophobie alimentaire apparaît vers 2 ans, période durant laquelle l’enfant entre dans sa phase du « non ». L’alimentation est l’un des domaines où l’enfant va chercher à avoir du contrôle. La néophobie atteint un maximum vers 3 ou 4 ans, puis baisse graduellement à partir de 8 ans.

    Une texture nouvelle, une couleur peu habituelle, un goût marqué ou surprenant réveillent la méfiance devant la nouveauté. Des études ont démontré que si une partie d’un objet change, l’objet devient totalement nouveau pour lui. Par exemple, si vous saupoudrez un peu de persil sur ses pommes de terre, il pense que vous lui servez autre chose. Il se montre alors méfiant ou déstabilisé.

    Quelques trucs pour lui donner envie de goûter à tout

    • Ne vous arrêtez pas au premier rejet. Il faut parfois proposer 15 fois un nouvel aliment pour qu’un enfant l’apprécie. L’idée, c’est de lui demander de goûter, à tout le moins, mais on doit respecter ses goûts.
    • Ne le forcez pas à finir son assiette. Avant de desservir, demandez-lui s’il est sûr d’avoir assez mangé. Dans l’affirmative, continuez avec la suite du repas. Le dessert fait partie du repas pourvu qu’il s’agisse la plupart du temps d’un dessert santé : un fruit, de la purée de pomme, du yogourt, un biscuit à l’avoine, etc.
    • Un aliment ne doit pas être une récompense. Il faut se garder d’associer un comportement avec de la nourriture. Une récompense peut être un objet (gommette, livre, etc.) ou une activité (sortie, baignade, etc.), non pas une crème glacée ou un cornet de frites. De même, évitez tout « marchandage » autour de la nourriture. Ne promettez pas un bonbon s’il termine son brocoli. Vous lui donnez ainsi la preuve que le brocoli n’est pas bon.
    Comment inculquer le goût de la variété chez les enfants?
    • C’est aux parents que revient la tâche de choisir le menu. Vous pouvez lui demander ses idées, mais c’est à vous de trancher. Proposez-lui, de temps à autre, de choisir parmi quelques choix de plats. Mais le reste du temps, ce sont les parents qui décident.
    • Essayez les épices et les fines herbes sur les légumes. Les enfants aiment ajouter eux-mêmes une touche d’assaisonnement. Ils y retrouvent un certain contrôle. Attention cependant aux assaisonnements qui ajoutent trop de calories : crème, sauce, etc.
    • Cuisinez avec votre enfant. L’enfant doit savoir quelle forme a un vrai poisson ou une pomme de terre. Faites-le participer à la préparation des repas en trouvant une tâche adaptée à son âge (presser le jus de citron, touiller la salade, etc.)
    • Apprenez-lui les mots pour décrire ce qu’il goûte. Cela va bien au-delà de « J’aime » ou « J’aime pas ». Suggérez-lui : ça pique, c’est fort, ça brûle, c’est mou.
    • Prenez vos repas en famille le plus souvent possible. L’enfant qui mange seul a l’impression d’être exclu. Le repas doit être synonyme de plaisir. C’est aussi durant les repas qu’il constate combien les adultes aiment les fruits de mer, se régalent des asperges et apprécient la nouveauté.
    • Soignez la présentation des repas. Les enfants, comme nous, mangent d’abord par les yeux. Variez les couleurs et évitez de tout mélanger dans l’assiette. On peut aussi utiliser des récipients de couleurs vives, rigolos ou arborant des motifs pour enfants.
    Pourquoi l’enfant mange-t-il certains aliments à la garderie qu’il refuse à la maison?
    Le « ailleurs, c’est meilleur! » s’explique en partie par l’effet de groupe, le repas pris en commun, mais aussi par le fait qu’il n’est pas en opposition avec ses parents. C’est une attitude qui est fréquente vers 2 ou 3 ans et qui ira croissante jusqu’à l’adolescence.

     

    Références

    Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

    Liens

    Livres

    • WARD PLATT, Martin (Dr). Le guide essentiel pour le développement de votre enfant, de 0 à 5 ans. Éditions Broquet. 2009.
    • WURMAN, Richard Saul. Understanding Children, the Guidebook for Children 0 to 3. Top Civitas. 2002.
    • RIGAL, Natalie. La naissance du goût : comment donner aux enfants le plaisir de manger. Éditions Noesis, 2000.
    Naitre et grandir.com

        Révision scientifique : Catherine Rouby, enseignante-chercheuse (MdC)
        Université Lyon 1, CNRS
        Recherche et rédaction : Équipe Naître et grandir
        Mise à jour : Mars 2011

     


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