• Personnels autorisés à travailler en EAJE

     


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  • La qualité d'accueil pour tous


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  • article issu de : https://www.sociodoc.fr

    Pour une cohérence éducative: le partenariat entre parents et professionnels

     

     
    En tant qu’éducatrice de jeunes enfants, mon intervention se fait à différents niveaux : pédagogique, éducatif, administratif, organisationnel ; et aussi en fonction des personnes rencontrées : l’enfant, les parents, l’équipe professionnelle (qui peut être pluridisciplinaire selon les lieux) et les différents partenaires (collectivités territoriales, commerces, espaces culturels…). Pour mon mémoire, j’ai voulu centrer mes recherches sur la famille car mon identité professionnelle est basée sur les relations au sein de la triade enfants / parents / professionnels. En effet, pour moi, l’enfant ne peut être accueilli seul : sa famille constitue son principal repère (surtout dans son enfance). Je pense qu’il ne peut y avoir de rupture entre les deux principaux lieux de vie de l’enfant. Les relations parents / professionnels sont positives dans le sens où les échanges vont permettre à l’équipe d’adapter sa pratique et ses positionnements vis à vis de l’enfant. Cependant, il faut préciser que toute relation peut conduire à des situations conflictuelles, difficiles à gérer.

    Ainsi, il est essentiel pour moi de définir ce que représente la famille, notamment dans ce qu’elle apporte à l’enfant. Avant d’aborder la question des fonctions de la famille, il est important de définir ce terme, car il englobe diverses acceptions : Tout d’abord, la famille est un ensemble de personnes formé par le père, la mère et les enfants, c’est aussi l’ensemble de toutes les personnes ayant un lien de parenté par le sang ou par alliance (c’est à dire, une succession d’individus qui descendent les uns des autres, de génération en génération). Enfin, la famille peut également être l’ensemble des enfants issus d’un mariage. En analysant ces données, je remarque que c’est l’enfant qui définit la famille : il peut alors y avoir famille sans couple (famille monoparentale, par exemple) et couple sans famille, donc sans enfant(s). La notion de descendance a alors une valeur très forte. Nous sommes actuellement dans un contexte de mutations sociales, avec l’apparition de nouvelles structures familiales (familles monoparentales, recomposées, homoparentales…) qui conduisent à une centration sur l’enfant : les parents veulent ce qu’il y a de mieux pour leur enfant et sont prêts à en avoir moins pour y parvenir.

    De plus, cela est aussi accentué par la multiplication d’ouvrages à visée éducative, destinés aux parents désireux d’acquérir des connaissances. Dans cette optique, la famille constituerait selon moi, une institution du fait de son caractère durable : par exemple, dans le cas où deux personnes qui un enfant divorcent, on peut dire que le couple conjugal est désormais dissout, par contre le couple parental continue d’exister en raison de la présence de l’enfant. La famille semble avoir pour fonction de répondre à une série de besoins (protection, sécurité physique et affective, alimentation, sommeil, hygiène et santé) et de relations essentielles pour le devenir de l’enfant et de son développement psychique. Ainsi la relation parents / enfants reste le noyau principal de la constitution de la personnalité de l’enfant. De plus, la famille est le premier lieu social où vit l’enfant : c’est le premier relais entre celui-ci et son environnement. L’enfant se socialise par le biais des relations avec son proche entourage (c’est une socialisation intra-familiale ou primaire). L’enfant va ainsi être initié aux premières règles de vie sociale qu’il pourra s’approprier et réutiliser, notamment à l’école. La famille permettrait à l’enfant d’entrer dans le culturel, en organisant son système de valeurs et les comportements en accord avec son appartenance culturelle : la familles serait un lieu de transmissions, celles-ci pourraient alors se mettre en place grâce au langage (verbal et corporel). Depuis une vingtaine d’années, certains professionnels de la petite enfance par le biais d’institutions comme la crèche envisagent la famille de façon négative, en la jugeant « démissionnaire ». Ainsi, elles dénoncent les parents qui se déchargeraient de l’éducation de leur(s) enfant(s) en la confiant à des professionnels de la petite enfance. Les familles auraient perdu de leurs fonctions sociales, de leur autorité, la vie familiale serait beaucoup moins investie.

    Il est cependant important de ne pas généraliser ce type d’interprétation. En tant que travailleur social, je pense qu’il est essentiel de me demander : quelles sont les réelles motivations du placement de l’enfant dans un lieu d’accueil comme la crèche ou la halte-garderie ? En effet, j’ai pu constater que la raison essentielle est liée au travail des parents ; le placement est soit un choix : le travail constitue un épanouissement personnel et ceci est d’autant plus visible avec l’accroissement du travail des femmes ; soit une obligation dans le but d’obtenir des revenus plus conséquents afin d’améliorer les conditions de vie. Cependant, j’ai aussi remarqué que les parents ressentent le besoin d’avoir du temps pour eux (loisirs, détente), ils peuvent alors bénéficier des services de la halte-garderie quelques heures par jour. Mais, bien que ces lieux aient été créés dans cette optique, il arrive que les professionnels fassent des remarques jugeantes, notamment à propos des mères « qui abandonnent leur enfant », comme j’ai pu le constater lors de mon deuxième stage de découverte. C’est donc dans ce contexte que les politiques sociales et les travailleurs sociaux, moi y compris, tendent à redonner une place aux parents au sein des institutions (et pas seulement à l’école), en partant du fait que le parent est le premier éducateur de son enfant, et que c’est tout d’abord à la maison que l’enfant va faire les premiers apprentissages.

    Ainsi, il est primordial d’admettre que des personnes, autres que la famille, interviennent dans l’éducation de l’enfant, mais à des niveaux différents, par conséquent un travail en partenariat est nécessaire, afin qu’il y ait une cohérence entre ce que l’enfant va entendre et faire à la maison et dans le lieu d’accueil. Ainsi, il est possible de se demander comment, en tant qu’éducatrice de jeunes enfants, je vais intervenir dans la mise en place d’un partenariat entre les parents et les professionnels dans le cadre de l’éducation d’un enfant, notamment au sein d’une crèche parentale ; comment, en lien avec une équipe professionnelle, je vais tirer partie des situations que le partenariat génère, comment je vais intervenir afin de le favoriser et de le réguler. C’est pourquoi, après avoir présenter les spécificités des structures parentales en matière de relations parents / professionnels, je donnerai une vision (subjective) de ce que représente le partenariat ; puis, j’expliciterai mon intervention en relation avec l’investissement parental et enfin, avec l’éventualité d’un partenariat dans tout lieu d’accueil petite enfance.

    CONCLUSION

    Ah, le partenariat, quelle idée saugrenue !... Pas si insensée que cela si je considère la logique d’intervention qui se créée. L’enfant n’est pas tout seul dans le contexte de l’accueil collectif, car lorsque je prends en charge des enfants, je prends aussi en charge son environnement socioculturel. Et quel environnement plus significatif et signifiant pour l’enfant que sa famille. C’est le premier lieu qu’il connaît, où il fait les premiers apprentissages, où ses sentiments et émotions s’expriment pour la première fois. Alors comment ne pas tenir compte de cette entité si riche d’un point de vue relationnel et culturel. Ainsi, j’ai le désir de reconnaître les parents en tant que premiers éducateurs de leur enfant car c’est avant tout grâce à l’univers familial que le nourrisson, puis le jeune enfant, acquiert sa personnalité, son autonomie. C’est grâce à ses parents qu’un enfant vient au monde.

    C’est pourquoi, l’éducatrice de jeunes enfants que je suis ne peut pas occulter les parents de la question de l’accueil dans les structures petite enfance. Au contraire, ils ont dans ma démarche professionnelle une place importante car je les considère comme de véritables partenaires éducatifs, dans le sens où je ne peux pas et je ne veux pas intervenir seule dans l’éducation de l’enfant. En effet, je tiens particulièrement à la mise en place d’une cohérence éducative afin qu’il y ait du lien entre les désirs parentaux en matière d’éducation et les actions éducatives que je mets en place avec l’équipe professionnelle. C’est pour cette raison que mon identité professionnelle est basé sur des outils pédagogiques et relationnels spécifiques : l’observation, l’écoute, et la parole. Dans ma pratique, ils représentent des moyens d’apprendre davantage sur l’enfant, sur sa famille, sur ce qu’ils vivent ; et ainsi de mettre à profit ces connaissances dans le but de proposer aux parents et à l’enfant un accueil individualisé, plus personnalisé. Pourquoi solliciter parents et enfants afin qu’ils « s’adaptent » à telle structure ? Pour moi, c’est le lieu qui doit tenter de s’adapter, en tenant compte des réalités institutionnelles, et ainsi le rythme, les habitudes de l’enfant tendraient à être respectés. Ceci me semble d’autant plus cohérent que l’enfant qui intègre une crèche, par exemple, a une vie à l’extérieur et celle-ci mérite que je m’y intéresse. Dans le partenariat, je considère que les parents sont complètement intégrés au travail en équipe et au projet pédagogique.

    Mon rôle consiste alors à tout mettre en œuvre afin que les échanges se fassent dans un cadre professionnel. Pour cela, je suis en mesure de favoriser le partenariat lorsque celui-ci ne se fait pas automatiquement, en sollicitant les parents, en les interrogeant sur leur pratique personnelle sans être intrusive, en leur apportant mon soutien moral, un accompagnement dans leur expérience de la parentalité. L’enfant aussi a une place essentielle dans le partenariat car il est l’enjeu des échanges, c’est pour lui que parents et professionnels s’affairent. C’est avant tout pour lui et sa famille que je remets en question ma pratique professionnelle, pour être sans cesse logique et cohérente avec les situations qui évoluent. La cohérence vient alors de ma capacité à tenir compte des évolutions, qu’elles soient sociétales (politiques par exemple) ou inhérentes aux individus.

    Ainsi, mon identité professionnelle repose sur cette complémentarité éducative, sur des échanges, une communication entre les enfants, les parents et l’équipe professionnelle. Car, pour moi, la cohérence vient de ce que chacun peut apprendre des autres et surtout de l’usage qui en est fait. Mais la question que je me pose désormais est de savoir si ce partenariat tant désiré et si la reconnaissance de la place des parents dans l’éducation ne tiennent pas qu’aux ambitions du travailleur social que je suis ? Qu’adviendra t-il de la parole des parents dans les changements législatifs et politiques ? Ne tendraient-ils pas à les comparer à de simples « consommateurs » qui « utiliseraient un service » sans se soucier de leurs désirs ? Et la question la plus importante : quelle place aura l’enfant dans cette société ?

     


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  • article issu de : https://www.analysedespratiques.com

    L’analyse des pratiques professionnelles en crèche, plus qu’un droit : un besoin

    ejae crèche

    Exercer en crèche ou dans tout autre établissement d’accueil du jeune enfant, suppose aux professionnels de faire preuve d’une grande responsabilité à l’égard du public accueilli. En effet, ils sont garants de la sécurité physique, affective et psychologique de l’enfant. Parents et équipe pluridisciplinaire doivent œuvrer de concert pour assurer l’épanouissement de l’enfant au quotidien. Aussi, L’analyse de pratiques professionnelles ne serait-elle pas un outil adéquat pour poser, penser et réguler l’ensemble des interactions vécues au sein d’une structure d’accueil pour jeune enfant ?

    Le recours à l’analyse des pratiques en crèche.

    Véritable outil institutionnel, l’analyse de la pratique n’est pas systématique dans les structures de la petite enfance. Lorsqu’elle est mise en place, elle est pourtant approuvée par les responsables d’établissements et le personnel.

    Une séance d’APP est un espace de parole dédié aux professionnels pour leur permettre de s’exprimer sur leur pratique. Ainsi, la mise en réflexion collective a pour objectif global de dégager des axes de résolutions de situations sources de problèmes.

    Spécifiquement, l’APP a pour but de :

    • Permettre une compréhension face à des problématiques vécues avec les enfants ou les parents.
    • Apporter un soutien dans la gestion de conflits entre membres de l’équipe.
    • Professionnaliser ses pratiques en renforçant sa capacité d’analyse des situations.
    • Se confronter à d’autres modalités d’intervention.
    • Favoriser la dynamique de groupe inhérent au travail en équipe.
    • Renforcer son identité professionnelle.

    Ce dispositif offre un cadre bienveillant, visant à libérer la parole plus facilement. La démarche implique une participation active des personnes dans un état d’esprit d’entraide, d’écoute et de bienveillance.

     Une nécessité non-négligeable pour l’ensemble des professionnels.

    Les EAJE en crèche offrent les services d’une équipe pluridisciplinaire. On y trouve des postes de directeurs, auxiliaires de puériculture, éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices ou encore infirmiers. Ces métiers, dits de l’humain, dotent les individus de formations, qui participent à la prise de recul sur la pratique. Néanmoins, certains membres du personnel sont moins armés pour élaborer des stratégies de régulation émotionnelle.

    Ainsi, le recours à des espaces facilitant la mise en mots de situations à forte charge émotionnelle s’avère nécessaire. En outre, cela participe à créer une culture professionnelle commune en construisant une cohérence d’équipe élaborée par l’échange, le débat et la confrontation d’idées.

    L’intérêt d’un intervenant extérieur.

    Le choix du professionnel en Analyse de la Pratiques se fera par le responsable de l’établissement. De sa connaissance globale de l’EAJE, des spécificités du public accueilli, de la dynamique d’équipe, il sera à même de définir les besoins de son équipe. Faire intervenir un psychologue ou un professionnel d’expérience particulièrement formé à cet exercice est un gage du bon fonctionnement de l’analyse de pratique.

    À la différence d’autres outils institutionnels, l’APP permet de décentrer sa pratique à l’aide du regard extérieur et neutre de l’animateur de séance. C’est à ce niveau que la tierce personne apporte une certaine sécurité pour se sentir légitime d’intervenir, sans que cela soit perçu comme un jugement.

     Le contexte particulier du Covid-19 en crèche.

    Tout comme de nombreux secteurs sanitaire et social, celui de la petite enfance n’a pas été épargné par la pandémie du Covid-19. Les équipes de direction et le personnel de terrain ont dû constamment s’adapter aux directives gouvernementales successives.

    Le contexte particulier de la crise sanitaire a mis en lumière une recrudescence de déclarations d’Informations Préoccupantes dans les structures accueillant les jeunes enfants. En effet, le premier confinement a eu pour conséquence la fermeture de certains établissements. Cela a favorisé l’isolement et le repli sur la cellule familiale. Dans des contextes familiaux empreints de conflits et de violence, les professionnels de la petite enfance ont été confrontés à des enfants en souffrance sur le plan physique et psychique. Autant de facteurs qui légitiment le besoin d’un temps régulier entre membres de l’équipe.

    Le 5 février 2021, ont été apportés des ajustements au décret sur la réforme des modes d’accueil (loi ASAP – Accélération et Simplification de l’Action Publique). Il était question, entre autres, des temps d’analyses de pratiques professionnelles proposés aux « membres de l’équipe de l’établissement chargés de l’encadrement des enfants ». En matière de temps alloués à ce dispositif, il est prévu que « chaque professionnel bénéficie d’au moins 6 heures annuelles dont 2 heures par quadrimestre » ; le gestionnaire étant libre de la forme et du rythme de ces temps de concertation.

    Espérons, vous avoir convaincu du bien-fondé de séances régulières d’analyse de pratiques professionnelles, au sein des établissements accueillant le jeune enfant.

    Un Article de Stéphanie LE FRIEC Rédactrice, spécialisée dans le secteur médico-social

    Crédit photo : Image par LRCL de Pixabay

     


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  • exemple d'un projet éducatif, seine saint denis

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