• votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire
  • « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête »

     « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête »
    Le titre en allemand : « Vom maulwurf, der wissen wollte, wer ihm auf dem kopf gemacht hat » A obtenu le prix Sorcières de l'album en 1994.

    L’éditeur : Milan (en France)

    L’année d’édition :
    -1989 en Allemagne
    -1993 en France, réédition en 1999 et sorti du livre en petit format en 2000

    L’auteur et l’illustrateur :
    Werner Holzwarth (auteur) & Wolf Erlbruch (illustrateur)
    Adapté de l’allemand par Royenn Destouches et Gérard Moncomble


    Le type de livre : Album de randonnée

    • Définition d’album : C’est pour aider les enfants à comprendre la vie, en écho aux préoccupations de la vie quotidienne. Les albums ne servent en rien le développement des apprentissages fondamentaux, l’enfant s’en servira comme moyen pour pouvoir pen-ser sa vie, ses souffrances et par la même grandir.
    • Définition du récit en randonnée : Nous appelons récit en randonnée, des récits qui représentent une situation initiale et une situation finale, et entre les deux, des rencontres cumulables, permutables, supprimables ou emboîtées.

    Résumé :

    C’est l’histoire d’une petite taupe qui reçoit un « caca » sur sa tête et qui part à la recherche du coupable. Elle va demander à tous les animaux qu’elle rencontre si c’est lui qui lui à fait sur la tête. Elle rencontre ainsi le pigeon qui lui dit que non et lui montre comment il fait ; puis c’est le tour du cheval, du lièvre, de la chèvre, de la vache et du cochon. Elle fini par rencontrer les mouches et leur demande de l’aider à savoir qui lui avait fait sur la tête. Elles vont renifler le « caca » et affirment rapidement que c’est un chien. Cette fois la petite taupe sait que le coupable est Jean-Henri le chien du boucher. Elle va donc se venger en lui faisant « caca » sur la tête, puis elle retourne sous terre là où personne ne peut lui faire sur la tête.

    Le thème :

    • Le « caca » : Il permet de démystifier cette notion chez le jeune enfant et offre une opportunité de parler de ce sujet angoissant pour lui. Je parle ici de l’enfant aux alentours de 2 ans ; car celui-ci considère que ces selles font parties de lui même (c’est le stade anal selon Freud), il lui est donc difficile au départ de se séparer, de voir partir une partie de lui. C’est aussi un moment de plaisir, et l’enfant s’exerce et acquiert la maîtrise et l’emprise. Cela recoupe aussi les 2 sous périodes de Karl Abraham : la phase anale expulsive (plaisir à expulser et surtout à faire mal, détruire et agresser, salir) et la phase masochiste anale rétentive (plaisir à garder, retenir et s’attaquer soi même). Ce thème touche l’affect de l’enfant, ce livre lui permet donc de verbaliser à sa façon, d’aborder sous un autre angle ce sujet et de le relier à sa personne à l’aide de son imagination et grâce à sa capacité d’identification. Cela nous ramène au rôle de l’album précédemment défini.

    Les sous-thèmes :

    • Les animaux : L’enfant découvre leur représentation imagée et scatologique, et il peut leur donner un nom. En dehors de la lecture les ani-maux permettent d’ouvrir un dialogue, d’instaurer un autre échange que la base même du livre et son histoire, tout comme le « caca » dans le thème principale.
    • La propreté : L’ enfant est amené de manière indirect à faire le rapprochement avec lui même. Il peut alors faire le lien avec les toilettes, car il se rend compte que « ce n’est pas bien de faire caca n’importe où », que les animaux doivent le faire par terre et non sur la tête d’un autre et pour lui ce sont les toilettes.

    La structure du texte :    

    Le texte comprend deux parties narratives et des dialogues. Les deux parties narratives sont :

    • la narration qui donne le contexte du récit qui est écrit avec les mêmes caractères que ceux du dialogue ;
    • la narration qui se trouve entre parenthèse et en plus petits caractères fait le lien image et texte en commentant ce qui se passe (descriptions, sentiments, sous-entendus).

    De plus le texte est constitué d’une partie initiale (qui a fait sur la tête de la petite taupe), de rencontre, de la découverte de la vérité, de la chute (vengeance) et de la situation finale (retour sous terre).

    Le langage utilisé :

    C’est un langage courant, familier ; un bon français simple et concis. Les mots sont simples et donnent le ton du récit.

    Le style :

    Il s’agit d’un récit entrecoupé de narration et de dialogues. Les mots sont simples, le tout donne le ton du récit. Le temps du récit : -le passé simple pour la narration ; -le présent pour les dialogues.

    Les phrases :

    Elles sont construites de manières à donner le rythme du récit. Elles sont longues et ponctuées légèrement pour susciter l’attente, suivi d’une phrase courte pour entrer dans l’action à la première page et pour la partie entre parenthèse, malgré tout les phra-ses de narration restent plus longue que celles du dialogues. Les phrases du dialogues sont brèves, ponctuées en fonction du sentiment à faire passer (interrogation, exclamation).

    Le rythme :

    Celui-ci est donné par quatre axes :

    1. la syntaxe des phrases (confère ci-dessus) ;
    2. la structure du texte ;
    3. la structure répétitive des rencontres ; 
    4. le catalyseur des rencontres qui est toujours la même question : « Est-ce toi qui m’a fait sur la tête ? ».

    Les répétitions :

    Il y a la répétions des rencontres et surtout de la question qui revient jusqu’au cochon inclus (confère le catalyseur). Mais on peut parler aussi de répétition car dans chaque échange il est question de « caca », mais là en plus de celui qui est sur la tête de la taupe, il s’agit d’aborder la relation à celui-ci de chaque animal.

    La typographie :

    Les caractères sont de tailles uniformes avec malgré tout majuscule et minuscule différenciées. Les deux seuls différences de caractères sont une question de taille. La police du dialogue et de la narration du récit sont la même, mais sont différentes de la police de la narration entre parenthèse qui est environ deux fois plus petite. Ceci est un indicateur pour l’adulte car il lui permet de mettre en place l’intonation appropriée qui produit des effets sur l’enfant. La deuxième différence concerne le mot chien dit par les mouches quand elles identifient le « caca », la police est doublé. Cela donne un effet rien qu’avec le regard (sans lire) le texte est parlant.

    Le rapport texte/image :

    Sobriété et exactitude des dessins qui correspondent exactement au texte, sans fioritures accrocheuses. Le lien texte image est encore plus marqué par la disposition sur la double page : sur la première quand la petite taupe pause la question nous voyons la tête de l’animal, et sur la deuxième quand l’animal répond nous voyons son postérieur.
    Les couleurs rappellent toujours la « crotte », collent à la réalité même si elles sont toujours un peu plus foncées (ce qui nous ramène à la première observation). De plus les proportions, les dimensions et les formes sont respectées entre les différents personnages et leurs excréments. Par exemple, la petite taupe est bien plus petite que la vache, elle doit lever haut la tête pour lui parler ; ou bien lorsque la petite taupe fait caca sur la tête du chien, la crotte fait toute petite sur le haut du crâne du chien.
    Il n’y a rien de spécifique au niveau du touché, car ce n’est pas le but du livre. Même si a mon avis le toucher du papier apporte une sensation particulière.
    L’image est donc lisible et parle d’elle même. Cet album aurait pu être un imagier. Le texte apporte donc une dimension plus complexe, mais néanmoins remarquable. Il me semble qu’il y a un rapport de qualité enter le texte et l’image.

     


    votre commentaire
  • collection 1001 bb de chez eres

    collection 1001 bb de chez eres

    collection 1001 bb de chez eres

    collection 1001 bb de chez eres

    collection 1001 bb de chez eres


    1 commentaire

  • votre commentaire