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  • article issu de : http://youya.over-blog.com/pages

    Piaget et Wallon, la fonction symbolique

    Sujet : D’après Piaget et Wallon, la fonction symbolique est importante dans l’accès à la représentation chez l’enfant entre 3 et 5 ans.

    En psychologie du développement, la théorie cognitivo-constructiviste de Piaget (1896-1980) se différencie de la perspective psycho-sociale du développement d’Henri Wallon (1879-1962). Si le premier dévoile une conception orthogénétique et linéaire du développement, le second s’appuie sur une perspective épigénétique et discontinue. Mais tous deux décrivent les transformations dans l’évolution du sujet sur base d’un découpage en stades et s’accordent sur l’intérêt de l’étude du développement aux différentes tranches d’âge comme instrument irremplaçable de compréhension de l’adulte. Selon eux la mise en place de la fonction symbolique permet l’accession progressive de  l’enfant  à un monde de représentations. On expliquera d’abord la mise en place de cette fonction sémiotique pour la définir (selon la terminologie piagétienne) ; on illustrera ensuite son importance à travers la conduite symbolique du jeu de fiction ; enfin on rendra compte de l’intérêt de cette fonction et de son analyse pour l’étude de la compréhension du développement de l’enfant de 3 à 5 ans.

     

    Il s’agit d’expliquer l’apparition de ces conduites symboliques qui témoignent d’un progrès cognitif décisif au sortir du stade purement sensori-moteur précédant les formes opératoires de la pensée. Il faut donc retracer la genèse de la fonction sémiotique pour expliquer la naissance de cette pensée représentative, qui introduit le sujet dans la période préopératoire de la représentation, où il est capable de représentation des réalités absentes et de combinaison des différents schèmes, ces entités abstraites de l’organisation d’une action.

    Le développement de cette fonction symbolique ou sémiotique est la capacité d’évoquer des objets ou des situations non perçues, au moyen de signes ou de symboles. Elle permet donc à l’enfant de se représenter des choses par le passage des schèmes sensori-moteur aux schèmes conceptuels. L’acquisition préalable de la permanence de l’objet (l’objet continue d’exister même une fois hors du champ perceptif) permet la sémiotisation : le sujet conserve une représentation mentale personnelle construite par rapport à son environnement.  

    Au stade précédent (0-2 ans), le sujet n’avait la faculté de trouver des réponses aux situations que par tâtonnements préalables. Désormais l’enfant dispose d’une capacité naissante à intérioriser l’action avant de l’effectuer. Il peut en quelque sorte « agir sans agir », le tâtonnement est « intériorisé ». Piaget nomme cette action intériorisée l’« intuition », action non réversible, transition nécessaire entre les actions purement sensori-motrices et les opérations du stade opératoire concret (de 7-8 à 11-12 ans). Le sujet se servira des schèmes sensori-moteurs déjà assimilés et les accommodera en fonction de ses nouvelles capacités mentales. Il devient donc capable de différencier un signifié absent (l’objet, le concept, ce qui est évoqué) et un signifiant (le moyen qui sert à le représenter, plus ou moins «arbitraire», tel un mot) ou un symbole (qui lui, est «motivé» individuellement ou socialement).

      Cette nouvelle faculté se marque dans l’apparition de conduites comme l’imitation différée, la pratique des jeux de fiction, le dessin symbolique, la pratique du langage (pratique sémiotique par excellence), etc. On s’intéressera aux jeux de fiction qui, dès la troisième année, mettent en valeur cette capacité de représentation.

    Grâce aux capacités de représentations, l’enfant peut reproduire symboliquement le réel, l’imiter ou le transformer. Les jeux ne sont plus uniquement fonctionnels, guidés par les schèmes sensori-moteurs. Le sujet accède désormais aux événements du passé et peut anticiper ceux de l’avenir : des enfants qui jouent à être «papa et maman» cherchent à reproduire les faits et gestes de leurs parents. Ils puisent dans leurs expériences personnelles pour retrouver les motifs intimes de ceux qu’ils imitent, faute d’en avoir la véritable connaissance. Les signifiants sont donc construits par l’enfant, qui alterne entre fiction et observation. En chargeant les objets d’une signification, il construit sa représentation fictive, où le symbole est une comparaison entre un élément donné et un imaginé. Ainsi, la dissociation entre signifiant et signifié est complète, et ils sont subjectivement liés.

    Sous la forme la plus primitive du jeu symbolique, l’enfant projette des schèmes symboliques en reproduisant un schème sensori-moteur hors contexte (et en absence de son objectif habituel) : par exemple, dans la conduite du « faire semblant de dormir ». Par la suite, ces schèmes sont empruntés à des modèles imités et projetés sur des objets nouveaux : une canne deviendra tour à tour une monture, une épée…Dans le symbole, l’objet actuel est assimilé à un schème antérieur sans rapport objectif avec lui. Le jeu devient une assimilation presque pure, c'est-à-dire une pensée orientée par le souci de la satisfaction individuelle : l’enfant métamorphose un objet en un autre, ou lui attribue des actions analogues aux siennes. Il assimile toute chose à toutes choses et toute chose au moi.

      Le jeu représentatif devient le lieu et le moyen d’exploration de la réalité, son moyen d’expression propre. Ceci nous permet de mettre en relief le caractère nécessaire du développement de cette fonction pour l’enfant de 3 à 5 ans : avant la construction du symbole, sa pensée intérieure est limitée car instable, insuffisamment mobile. La sémiotisation par l’intermédiaire du symbole concrétise et anime les choses, il est l’expression de la réalité infantile actuelle par laquelle le sujet associe le réel au moi. Le jeu symbolique et la représentation subjective n’est autre que la pensée égoïste à l’état pur, par le mécanisme d’assimilation égocentrique qui s’éloigne au maximum du « signe », jusqu'à ce que ce symbole, par sa nature à la fois accommodatrice et assimilatrice, converge vers le signe conceptuel. Ainsi l’étude de la fonction symbolique comme mécanisme commun aux différents systèmes de représentations et comme mécanisme individuel nécessaire à l’existence d’interactions de pensées entre individus, et donc à l’acquisition des significations collectives, permet de comprendre cette condition de la construction d’une pensée objective : il faut que l’assimilation du réel au système des notions adaptées soit en équilibre permanent avec l’accommodation de ces notions aux choses ainsi qu’à la pensée des autres sujets.

    Cette fonction prépare donc à la constitution des systèmes d’opération logique (réversibilité), de morale et spatio-temporelle. La réversibilité opératoire permettra la conservation des notions au travers des diverses fluctuations du réel. Grâce à l’étude de l’accès à la représentation et du déséquilibre de la pensée préopératoire, on comprend que cette fonction est une condition vitale de continuité et de développement ; par exemple le jeu symbolique remplit ces deux points de vue à la fois des signifiés (qui permet de revivre une expérience fugitive vécue et d’éprouver la satisfaction du moi) et des signifiants (qui offrent à l’enfant un langage personnel indispensable pour exprimer sa subjectivité). On le comprend, la pensée la plus adaptée et logique dont l’enfant soit capable est encore elle-même prélogique et égocentrique. Enfin, la représentation que l’enfant se fait du réel peut aussi avoir une fonction compensatoire ou liquidatrice ; il se représente la réalité et la remanie, la corrige, liquide fictivement ses expériences pénibles en dehors de leur cadre inquiétant.

      Ainsi, le développement de la fonction sémiotique est primordial entre 3 et 5 ans pour l’accès à la représentation ; l’utilisation des schèmes représentatifs est une condition nécessaire à la continuité de son développement : elle prépare à l’entrée dans le stade des opérations concrètes. L’illustration d’une conduite symbolique à travers le jeu a permis de montrer que c’est l’équilibre progressif entre assimilation des choses à l’activité propre et l’accommodation de celle-ci à celle-là qui permettra d’aboutir à la réversibilité caractérisant les actions intériorisées comme celles de la raison ; et que la destinée normale du schème est d’aboutir au concept, puisque les schèmes, en tant qu’instruments d’adaptation, sont des systèmes de rapport susceptibles d’abstraction et de généralisation progressive que seule l’assimilation généralisatrice conduira au concept. Mais comment pouvons-nous expliquer que l’emploi du symbole aboutit à la fiction et non pas à la croyance, quand il en est autrement pour le rêve ou le délire ?

    Bibliographie :

      PAUL A. OSTERRIETH, Introduction à la psychologie de l’enfant, Paris, Bruxelles De Boeck & Larcier s.a, 17ème édition, 1965, chap. 3.

      TOURETTE & GUIDETTI, Introduction à la psychologie du développement, Paris Armand Colin, 2ème édition, 2005, chap. 3, pp. 56-57 ; pp.104-106.

      H. WALLON, L’évolution psychologique de l’enfant, Paris, Armand Colin, 2ème édition, 1968, chap. 5, pp. 55-61 ; pp. 70-73.

      J. PIAGET, La formation du symbole chez l’enfant, Paris, Delachaux & Niestlé, 2ème édition, 1994 (identique à la 1ère édition, 1945), pp. 93-110.

     


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  • article issu de : http://histoiresdejouer.blogspot.fr

    Jouer à être, le temps du jeu symbolique.

     À quoi vous jouez ? On joue à être
    C’est avec Cécile, Sandrine, Benjamin,  et tous les cousins qui les ont suivis dans leurs aventures, que  j’ai découvert ce concept. Non pas ce jeu, car j’étais moi-même, enfant, toujours prête à revêtir un costume, jouer une saynète, inventer une histoire, faire semblant de, interpréter des personnages. Avec mes compagnons de jeu, nous avions différents noms de jeux, selon qu’on jouait au voyage, à la guerre ou à l’école, au spectacle ou au magasin. Mais nous ne savions pas que nous jouions à être.

    Ces jeux d’imitation, de rôle, de mise en scène, Piaget les désigne sous le nom de Jeux symboliques. Ce concept englobe à la fois les jeux de faire semblant, comme lorsque les enfants vous invitent dans leur « restaurant », et les jeux avec les petits univers, maisons de poupées, Playmobil ou ferme miniature.
    Pour lui, ce sont  essentiellement les jeux des enfants de 18 mois à 6 ans, cette tranche d’âge étant très souple bien entendu. Peu à peu, les jeux symboliques laissent la place à ce que Piaget appelle les jeux de règles  ou jeux de société. Je dis peu à peu car c’est souvent les petits accessoires qui  donnent envie de jouer, plus peut-être que la règle énoncée ou l’envie de gagner. On aime le Verger à cause des petits paniers à remplir de fruits en bois, le Cluedo à cause des personnages qui vont du bureau à la salle à manger, et des armes minuscules, et Risk parce qu’on déplace de petites armées sur la carte du monde. En grandissant, les joueurs, s’ils prennent encore plaisir à manipuler des pièces ou à contempler des cartes joliment illustrées, apprécient surtout les jeux organisés autour d’une règle fixe, fixée d’avance.

    Tandis que les règles, car il y a des règles, quand on joue à être, sont données au début de chaque jeu, énoncées en toutes lettres ou implicites, et peuvent être renouvelées, modifiées, à chaque jeu nouveau. Si par exemple on joue au Papa et à la Maman, le Papa ne peut pas cesser d’être un homme, ni la Maman une femme. Leurs rôles sont définis a priori, et souvent plus conventionnels qu’à la maison. On ne peut pas en changer sans briser le jeu. Mais il faudra à chaque jeu dire qui est le Papa et qui est la Maman.

    Les jeux de faire semblant peuvent se passer du langage, un enfant qui ne sait pas encore parler peut jouer à faire semblant de manger, faire semblant de nourrir son ours, faire semblant d’avoir peur quand moi je fais semblant de lui dévorer le pied (s’il n’avait pas compris que « c’est pour jouer » il ne tendrait pas son pied à nouveau vers moi pour que je le « mange » encore !). 
    Cependant plus l’enfant maîtrise le langage, plus riches sont ses jeux d’imagination. Les enfants manient tous, assez rapidement, la grammaire pour énoncer : « On serait des enfants abandonnés, on habiterait dans un château, tu serais un policier »… .Le conditionnel est le temps du jeu Symbolique. Ni passé ni futur, juste hors du temps et du réel.
    A quoi s’ajoute la distance du dire : « On dirait qu’on serait dans un vaisseau spatial ».  On va faire comme si parce qu’on l’a dit. C’est une histoire qu’on raconte.
    Jodie, qui a 3 ans mais déjà une grande culture, car elle est gourmande de littérature enfantine, commente ses jeux, ou les explique aux adultes en énonçant le titre de son jeu : « ça s’appelle : Le Père Noël va prendre son bain» ou « ça s’appelle : Babar cherche la bagarre » Il y a de quoi faire un florilège de tous ses titres de jeux, tant son imagination est débordante. Ce titre, comme le conditionnel, met une distance entre le joueur et son jeu. On sait bien que ce n’est pas vrai.
    Parfois, le jeu comme les peintures qui montrent un dessin dans un autre dessin, en abîme, devient un jeu dans le jeu, dans le jeu… La grand-mère de Jodie l’observe berçant tendrement un petit coussin cylindrique, le câlinant, lui parlant gentiment.. - Qui est-ce ? 
-C'est un bébé déguisé en caillou. Allez viens, mon petit.. "
    L’enfant, même très jeune, est capable de se regarder jouer et de jouer comme au second degré.
    J’en ai plusieurs fois vu la preuve avec des enfants qui faisaient semblant de dormir. Dans le jeu, cela donnait : « ça serait la nuit et je serais en train de dormir… Ron Pschitt, ron pschitt »… L’enfant  ferme très fort les yeux et imite la respiration de la personne endormie. En revanche,  s’il veut faire croire qu’il dort quand les parents viennent vérifier que tout le monde est couché, ils sait très bien tromper son monde : ni ronflements ni grimaces, un petit enfant tout détendu et parfaitement innocent ! Ainsi, lorsque revenant d’une journée à la campagne mes enfants voyaient la voiture approcher de la maison, ils « s’endormaient  profondément», pas de chance pour les parents obligés de les porter ensommeillés jusqu’à leur lit…  Ce n’est que quelques années plus tard qu’ils m’ont avoué qu’ils faisaient semblant. Le jeu, coquin mais tendre, était de se faire porter sans que les parents ne s’aperçoivent de la supercherie, et « ça » ne se jouait pas du tout de la même façon !


    Sur de nombreuses photos de moi petite fille, j’ai une poupée dans les bras.  Je ne suis pas en train de jouer à la poupée, la photo a plutôt été prise lors d’une promenade, d’un goûter dans le jardin,  d’une réunion de famille. On voit bien que je me séparais rarement de ma poupée du moment, mais comme une maman de son enfant. Avec ma poupée sous le bras, je pouvais aller au marché ou pousser des voitures. Une fois glissée dans mon personnage de maman, je pouvais jouer à autre chose, en même temps.
    Lorsque j’entrais ainsi dans mon rôle de petite maman, je ne crois pas que j’aurais répondu « Je joue à la poupée » si quelqu’un m’avait demandé « À quoi tu joues ? ». J’aurais même sans doute trouvé la question vraiment bizarre. Alors qu’à d’autres moments, je décidais de jouer à la poupée, j’installais leurs lits,  leurs jouets, je les grondais ou les consolais, je faisais la maîtresse. À Noël je leur faisais un arbre de Noël, avec des cadeaux, et je jouais aux poupées qui jouaient avec leurs cadeaux, leurs poupées… Jeu en abîme une fois encore.

    À la ludothèque, on voit souvent des enfants revêtir un costume, dès leur arrivée, et une fois habillés en princesse ou en pompier s’asseoir à table avec d’autres enfants pour partager un jeu de société. Ils ne sont pas vraiment « dans la peau de leur personnage » mais pas tout à fait eux-mêmes non plus, ils ont peut-être revêtu leur costume d’ enfant à la ludothèque, d’enfant qui est là pour jouer. Quand viendra l’heure de rentrer chez eux, ils changeront de tenue aussi naturellement et quitteront leur personnage en même temps qu’ils quitteront les lieux.

    Dans L’être et le néant, Sartre donne l’exemple du garçon de café qui "joue à être garçon de café". «  Il en a revêtu le costume, il en prend les attitudes, le langage. Il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les ­consommateurs d'un pas un peu trop vif, il s'incline avec un peu trop d'empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voilà qui revient, en essayant d'imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d'on ne sait quel automate, tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule [...]. Toute sa conduite nous semble un jeu [...]. Il joue, il s'amuse. Mais à quoi joue-t-il ? Il ne faut pas l'observer longtemps pour s'en rendre compte : il joue à être garçon de café. » Sans doute joue-t-il ce rôle, mais est-il en train de jouer, dirait-il qu’il joue ? Commence-t-il sa journée au conditionnel (Je serais garçon de café ?)

    De même les adolescents que nous montre Jacques Henriot, dans son film Le Jeu en miettes : « Ils jouent aux cartes. Et ils jouent à être des joueurs de cartes. ». On pourrait en dire autant de César et Panisse dans le Marius de Pagnol.  Mais diraient-ils : «C’est l’histoire d’une partie de carte », ou « ça s’appelle les joueurs de cartes » ?

    Si Jouer à être n’est pas l’apanage des petits enfants, il est clair que  les « grands », en tout cas, ne savent pas qu’ils jouent. Ils jouent à être, mais ils ne le font pas exprès ! 

     
    Les champions toutes catégories du jeu de faire semblant, par la liberté, l’imagination sans limite qu’ils mettent au jeu, et par la conscience qu’ils en ont, ce sont les jeunes enfants, qui, bien mieux que les adultes, semblent maîtriser les nuances entre le réel, l’imaginaire, le vrai, le faux et s’en jouer avec bonheur.

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  • article issu de : http://www.lapartdereve.fr

    Le jeu libre chez l’enfant

    Le jeu libre en crèche

    Pour un enfant le jeu fait partie du quotidien. En crèche ou à la maison, qu’il soit libre ou initié par un adulte, le jeu permet d’apprendre, de partager, de découvrir.

    Béatrice Di Maggio, Educateur de Jeunes Enfants au sein de la crèche Tétine et Doudou, à La Destrousse (13), nous explique en quoi le jeu libre est si important pour le développement de l’enfant.

     En quoi consiste le jeu libre ?

    Il peut consister en beaucoup de choses. Par exemple, en extérieur cela peut-être le fait de laisser l’enfant choisir son jouet : un vélo, une voiturette, un camion, etc. En intérieur cela passe par le fait d’aller jouer dans des coins aménagés à cet effet et mis à disposition de l’enfant : le coin poupées, le coin docteur, etc. Mais cela passe aussi par l’investissement de l’enfant dans les jeux qui sont à sa disposition, comme les petites voitures, les jeux de construction, etc.

    Quels sont les objectifs du jeu libre ?

    Les phases de jeu libre vont permettre à l’enfant d’apprendre l’autonomie et d’acquérir confiance en lui en prenant ses décisions.
    Lors des temps de jeu libre l’enfant fait le choix de son jeu, il lui donne le sens qu’il souhaite et laisse libre court à son imagination. Si par exemple il décide de placer sa théière de dinette sur un jeu de construction, il crée sa propre histoire, il faut le laisser faire ! C’est ainsi que se développe la créativité.
    En jouant de manière automne il est également confronté à des problèmes qu’il va apprendre à résoudre seul.
    Au-delà de l’autonomie et de la notion de confiance que cela apporte à l’enfant, ces temps de jeu libre vont aussi lui permettre de stimuler ses capacités et bien sur sa créativité.
    Il est cependant important de rester proche, dans le cas ou l’enfant souhaiterait interagir avec un adulte ou le questionner.


    Que mettez-vous en place au sein de la crèche pour favoriser ces jeux libres ?

    Au sein de la crèche nous aménageons des espaces dédiés : par exemple les incontournables que sont les coins cuisine, poupée, docteur et garage. La mise en place de ces « coins » permet à l’enfant de développer ce que Jean Piaget appelait « le jeu symbolique ». Ils apprennent notamment la socialisation et favorise le transfert. C’est à dire le fait de reproduire et d’expliquer ce qu’il se passe chez lui, au travers de ces jeux.
    Durant ces temps de jeu libre, l’adulte doit être présent de manière bienveillante et discrète. Il peut accompagner l’enfant si celui-ci le sollicite. Par exemple lorsqu’un enfant utilise ces jeux pour apprendre à désigner les objets, l’adulte peut l’aider à formuler les bons mots, le valoriser lorsque celui-ci se retrouve confronter à un problème.
    Bien évidemment si un enfant ne souhaite pas participer à un temps de jeu libre, alors nous lui proposons une autre forme d’activité.


    Dans la journée d’un enfant, combien de temps représente le jeu libre ?

    Lorsqu’il est en crèche tout va dépendre du fonctionnement de l’établissement. Au sein de Tétine et Doudou nous avons plusieurs périodes de temps libre, dont une notamment le matin, au moment de l’accueil. Les enfants arrivent chacun leur tour à partir de 7h30, nous pouvons leur proposer différents jeux ou les laisser choisir tout seul.
    Dans tous les cas, ces moments d’autonomie sont essentiels au bon développement de l’enfant, ils représentent donc une grande partie de la journée.


    Quels sont vos conseils aux parents ?

    Laisser l’enfant libre d’explorer l’endroit où ses jouets se trouvent (sa chambre, la salle de jeux, le salon, etc.). Ensuite il est important de scénariser autant que possible les coins jeux, c’est à dire de disposer les jouets de telle façon que l’enfant ait envie d’y jouer et s’y sente à l’aise.
    Il n’est pas nécessaire d’acheter beaucoup de jouets ou des jeux complexes, parfois un objet détourné peut suffire à stimuler l’imagination :
    ➢ Une feuille de papier peut par exemple servir de chapeau ou encore peut permettre à l’enfant de prendre du plaisir à la déchirer.
    ➢ Un carton peut devenir une cachette ou un jeu de construction.
    ➢ Le fameux trousseau de clés peut donner lieu à de longues minutes de jeu chez l’enfant.
    Par contre il est important de faire attention à la sécurité en portant un soin particulier aux matériaux des jouets choisis, mais aussi en étant à portée de l’enfant, tout simplement.



    Voici quelques informations complémentaires sur le développement cognitif de l’enfant.
    Ces deux périodes ont été définies théoriquement par Jean Piaget Philosophe et Psychologue suisse.

    De 0 à 2 ans – La période sensori-motrice :

    L’intelligence de l’enfant se développe à partir d’expériences concrètes. Les mouvements que l’enfant fait et les sensations qu’il éprouve régissent cette période de sa vie (il découvre que ce qu’il fait avec un objet produit un résultat particulier), il est donc important de pouvoir lui proposer des objets pour le « stimuler ». Attention à ne pas en faire trop non plus.

    De 2 à 6 ans – La période pré-opératoire :

    L’intelligence de l’enfant s’appuie sur une pensée concrète. L’acquisition progressive du langage favorise cette étape.
    A partir de deux ou trois ans, l’enfant développe ce qu’il est convenu d’appeler le « jeu symbolique », qui se construit en grande partie grâce aux coins-jeux.
    C’est le premier pas vers l’autonomie, l’enfant vit par le jeu différents rôles de vie, comme celui du parent dans le jeu de la poupée. Il développe également son attention et son langage.


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  • article issu de : http://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/fiches-activites/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-jouer-bebe

    Jouer avec bébé

    Nul besoin d’attendre que votre enfant soit plus vieux pour jouer avec lui. Vous pouvez jouer avec votre bébé et partager avec lui des activités agréables, qui peuvent même être utiles à son développement. Seule condition à respecter : tenir compte de ses capacités.

     

    De 0 à 3 mois

    Bébé découvre son environnement par la vue, l’audition, le toucher, l’odorat. Il peut garder en main un objet qu’on y dépose. Ce n’est pas volontaire puisqu’il s’agit du réflexe d’agrippement. Il voit à une distance d’environ 15 cm à 30 cm.

    Dans vos bras, bébé scrute avec attention vos yeux et votre bouche. Il est aussi fasciné par les contrastes. Une forme géométrique, dessinée avec un large pourtour noir sur un carton blanc, captera davantage son attention qu’un objet de couleur vive. Vers 2 mois, bébé joue avec ses mains.

    Activités

    • Le balancer doucement dans vos bras en soutenant sa tête. Il expérimente le mouvement de son corps dans l’espace et cela peut, à l’occasion, le consoler.
    • Faire le mouvement de pédalage avec les jambes de bébé durant le changement de couches. Cela lui permet d’enregistrer le mouvement et de sentir son corps en mouvement.
    • Lui faire des câlins, des caresses, des massages.
    • Lors du bain, faire couler de l’eau sur les différentes parties de son corps. Il apprend ainsi les limites de son corps.
    • Lui offrir un décor stimulant à regarder et à écouter (objets de couleurs contrastées (ex. : noir et blanc), brillants, qui bougent, qui font des sons).
    • Lui parler, chanter, lui sourire en le regardant dans les yeux, imiter ses expressions faciales et les sons qu’il fait. Cela stimule son intérêt pour le visage humain et l’incite à produire de nouveau des sons.

    De 3 à 6 mois

    Bébé contrôle mieux sa tête. Dans vos bras, il peut la tenir droite. Quand il est réveillé et sur le ventre, il peut relever la tête.

    Vers 4 mois, il s’appuie sur ses avant-bras. C’est aussi à cet âge qu’il tend les mains pour saisir un objet que vous lui présentez. Il essaie aussi d’attraper un objet déposé près de lui, en grattant la surface sur laquelle il repose.

    Les jouets deviennent importants pour lui. Vers 5 mois, il les porte souvent à sa bouche. Pendant cette période, votre enfant apprend à se tourner du ventre au dos.

    Activités

    • Placer votre enfant à plat ventre sur un tapis ou une couverture déposée sur le plancher, en période d’éveil. Il aura ainsi l’occasion de relever la tête et de renforcer les muscles de son cou et de son dos. Des jouets placés devant lui, ou encore un miroir incassable placé au mur, à sa hauteur, suscitent son attention.
    • Quand il réussit à relever la tête du sol, lorsqu’il est couché sur le ventre, l’inciter à regarder un jouet placé sur le côté ou au-dessus de sa tête. Cela le poussera peut-être à se retourner sur le dos pour la première fois.
    • Mettre à sa portée des objets à saisir : hochets, jouets de dentition. Les objets qui bougent ou émettent des sons captent davantage son intérêt.
    • L’asseoir sur vos genoux en soutenant le bas de son dos. Il développe ainsi le contrôle de son tronc, l’amenant peu à peu à se tenir en position assise.
    • Faire le clown en reproduisant des grimaces, en clignant des yeux, en gonflant les joues ou en imitant un bruit de moteur. Aucun bébé ne résiste à ces mimiques qui l’incitent à vous regarder.
    • Changer le ton de votre voix pour la rendre aiguë, comme celle d’un petit enfant, ou grave, comme celle du Père Noël. C’est une façon amusante de susciter la curiosité de bébé et de stimuler son audition.

    De 6 à 12 mois

    L’enfant développe un bon équilibre en position assise. Il apprend à se déplacer par ses propres moyens. Vers 7 mois, il commence à ramper et, vers 9 mois, à marcher à quatre pattes.

    Il est désormais capable de saisir des objets de différentes formes. Vers 8 mois, il distingue les personnes de son entourage des inconnus, envers lesquels il manifeste une certaine réserve. Vers 9 mois, il peut montrer une image du doigt. Vers 10 mois, il commence à imiter.

    Activités

    • Quand il est couché sur le dos, déposer des jouets à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Pour mieux les voir, votre enfant renversera la tête vers l’arrière et tendra le bras vers ces objets. Cela l’incite à se tourner sur le ventre.
    Le jouet idéal pour un bébé de 7 mois?
    Il s’agit d’un adulte couché par terre qui devient successivement une montagne à escalader, un mystère à explorer, un géant qui dort, mais qui risque de se réveiller en tout temps et de l’attraper, un partenaire pour faire des acrobaties...
    • Mettre à sa portée des objets de formes et de tailles différentes : blocs de bois, cylindres, objets ronds. En les saisissant, votre enfant apprend à adapter sa préhension à la forme des objets et à utiliser ses doigts de différentes façons.
    • Fournir à votre enfant un contenant rempli d’objets de différentes formes et grosseurs. Il prend plaisir à les sortir puis à les remettre dedans.
    • L’inviter à montrer une image du doigt dans un livre.
    • L’asseoir sur le sol, entre vos cuisses, et le balancer tout doucement de gauche à droite, puis vers l’avant. Ce jeu amène votre enfant à développer ses réactions de protection : il tend les mains pour éviter les chutes. Vous pouvez aussi l’asseoir sur vos genoux, lorsque vous êtes assis sur une chaise et le faire sautiller en le tenant sous les aisselles (s’il contrôle bien sa tête) ou par les mains (s’il contrôle aussi son tronc).
    • Quand il se déplace à 4 pattes, vous amuser à le poursuivre. Votre enfant sera ravi de vous voir sur le plancher avec lui.
    • Lui apprendre à vous imiter en faisant « bravo », en tapant des mains, ou « au revoir » d’une main.
    • Faire le jeu du « coucou ». Cacher votre visage derrière vos mains ou sous une couverture puis le faire réapparaître. Les enfants qui commencent à saisir le concept de permanence de l’objet (une chose continue d’exister même s’ils ne la voient plus) apprécient beaucoup ce jeu.
    • Chanter une même chanson sur différents rythmes successifs, ou chanter des chansons fort différentes : une douce ballade, suivie d’une mélodie endiablée. Cela permet de stimuler son audition.

     

    Naitre et grandir.com

         

     

    Références

    • FERLAND, Francine. Et si on jouait? Le jeu durant l’enfance et pour toute la vie (2e édition). Les Éditions du CHU Sainte-Justine, Montréal, 2005.
    • FERLAND, Francine. Le développement de l’enfant au quotidien : du berceau à l’école primaire. Les Éditions du CHU Sainte-Justine, Montréal, 2004.

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  •  article issu de : http://www.famille-epanouie.fr/activitesmontessori-1-2-ans/

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    Activités Montessori pour les enfants de 1 à 2 ans

    La pédagogie Montessori repose sur l’écoute et le respect du rythme de l’enfant. Il est préconisé d’adapter l’environnement à la taille de l’enfant afin que ses initiatives puissent trouver des issues favorables sans qu’un effort surhumain lui soit demandé. Il doit également avoir accès à son matériel afin qu’il puisse choisir l’activité à laquelle il souhaite s’adonner en toute autonomie et selon la période sensible qu’il traverse. Utilisées à bon escient, les activités Montessori ont l’avantage d’être parfaitement adaptées au développement de l’enfant.

    Parfois ces activités requièrent un matériel spécifique. Il s’agit d’un matériel Montessori alors considéré comme un outil de travail pour l’enfant. A travers cet article nous allons vous présenter des activités pouvant se pratiquer avec les objets du quotidien. Et oui, vous avez certainement du matériel Montessori pour pas cher à votre portée !

    Nous allons donc vous faire découvrir les activités adaptées aux enfants entre 12 et 24 mois, ce qu’elles apportent à l’enfant et surtout que vous aussi vous pouvez démarrer facilement la pédagogie Montessori à la maison.

    Les activités Montessori en fonction de l’âge de votre enfant

    Entre 1 et 2 ans votre enfant va beaucoup évoluer. Il va devenir de plus en plus demandeur de toutes sortes d’activités. Plus votre enfant grandit, plus il va affiner sa dextérité. Au fur et à mesure vous allez pouvoir réadapter sans cesse les activités et autre bricolage pour enfant que vous lui proposerez.

    Entre 12 et 16 mois

    L’enfant commence à pouvoir se concentrer plus ou moins longuement. Vous allez donc pouvoir lui proposer les activités suivantes :

    • Mettre des objets de même forme dans une boite avec un orifice à peine plus grand que les formes choisies.
    • Proposer des balles de tailles et de textures différentes
    • Secouer des boîtes de tailles et de formes différentes avec des garnitures différentes

    A cet âge le but est d’éveiller ses sens tel que le toucher et l’ouïe. L’enfant apprend énormément en touchant les matières et en écoutant les sons différents qui se produisent lorsqu’il secoue telle ou telle boîte. Il est également capable de faire rentrer une forme unique dans un trou légèrement plus grand, cette activité est intéressante au niveau de l’apprentissage de la permanence de l’objet, c’est à dire que l’enfant va comprendre que l’objet peut disparaître dans la boite mais qu’il va ensuite le retrouver à l’intérieur.

    Entre 17 et 20 mois

    L’enfant commence à affiner sa dextérité, les activités peuvent alors commencer à intégrer cette compétence :

    • Proposer des boites de tailles et de formes différentes avec chacune un couvercle adapté que l’enfant devra repositionner
    • Proposer un tableau en ardoise avec des craies afin que l’enfant apprenne à tenir un objet de petite taille entre son pouce et son index et s’en serve pour « écrire » sur le tableau et/ou l’ardoise.
    • Jouer avec des objets de textures différentes et commencer à lui faire reconnaître ces textures (doux/rugueux, chaud/froid,…)
    • Choisir plusieurs objets de couleurs différentes et demander à l’enfant de les regrouper par couleur identique
    • Enfiler de grosses perles sur une corde assez large

    A partir de cet âge, l’enfant va entrer dans une phase de grande sollicitation auprès de vous, il va souvent falloir faire preuve d’imagination afin de lui proposer des activités répondant à ses demandes. L’un des buts recherché par une activité Montessori est de permettre à l’enfant de se concentrer sur une tâche unique tout en lui permettant d’acquérir une notion.

    Entre 20 et 24 mois

    Votre enfant passe une grande étape vers ces 20 mois car il va commencer à s’exprimer verbalement. Au niveau de sa dextérité, elle s’affine considérablement, votre bébé est maintenant capable de manger certains aliments de manière autonome. Il faut continuer à lui proposer des activités adaptés à ces nouvelles compétences.

    • Proposer une grosse pince en plastique, des petits objets et deux bols. Le but étant que l’enfant fasse passer les petits objets d’un bol à l’autre à l’aide de la pince
    • Classer les objets par taille. Pour cela vous pouvez utiliser le principe des poupées russes ou bien classer les objets selon deux tailles : les petits d’un côté et les grands de l’autre
    • Jouer avec des vêtements à positionner sur votre séchoir à l’aide de pinces à linge
    • Enfiler des perles plus fines sur une corde plus fine également
    • Mettre à sa disposition un balai à sa taille et lui proposer de faire le ménage en même temps que vous
    • Participer aux rangements des couverts de cuisine dans les compartiments adaptés
    • Participer au dressage de la table
    • Jouer avec des lettres de formes, de tailles et de textures différentes et commencer à les regrouper par lettres identiques

    Il est impressionnant de constater tout ce dont l’enfant est capable de faire au terme de ces deux premières années. La motivation de votre enfant va s’accroitre davantage chaque mois. C’est pourquoi il est nécessaire de lui fournir la matière dont il a besoin pour étancher sa soif de découverte et d’apprentissage.

    Les bienfaits des activités Montessori

    Faire du « Montessori » chez soi c’est possible, nous venons de le voir. Maintenant, voyons les avantages et les bienfaits de ces activités pour votre enfant.

    L’intérêt que porte l’enfant aux objets du quotidien est immense. Il aime utiliser les mêmes objets que vous ainsi que tous les autres objets qui remplissent son quotidien.

    Voici une liste non exhaustive des bienfaits des activités Montessori:

    • Concrétisation de l’activité
    • Responsabilisation et implication de l’enfant
    • Développement de ces capacités cognitives
    • Engagement actif de l’enfant
    • Consolidation des acquis
    • Motivation endogène de l’enfant pour réaliser l’activité
    • Développement de la concentration
    • Travail avec les mains et le cerveau en même temps

    Plus l’enfant grandit, plus le panel d’activités va s’élargir en même temps. Par expérience, nous nous sommes rendus compte que ce que préfère Arthur avant tout, se sont les objets de notre quotidien. C’est pourquoi il est souvent inutile d’acheter tout un tas de jouets différents. Quelques jeux Montessori suffiront à votre enfant si vous lui faites faire des activités sensorielles en parallèle.


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