• article issu de : http://www.inrs.fr

    Métiers de la petite enfance

    Prévenir les risques à domicile comme en établissement

    Les professionnels de l’accueil et de la garde des jeunes enfants sont exposés principalement aux risques liés aux manutentions manuelles et à la charge émotionnelle. Que l’activité s’exerce au domicile ou en établissement, l’employeur, qu’il soit parent ou responsable de structure, doit identifier les risques auxquels les travailleurs sont exposés et prendre les mesures pour préserver leur santé et leur sécurité au travail.

    Des activités variées auprès d’enfants en bas-âge qui s’effectuent en établissement ou au domicile des parents
    local dédié aux équipements et produits d’entretien et de nettoyage dans une crèche

    Auxiliaires de puériculture dans une crèche préparant le goûter des enfants dans des plateaux individuels

    Auxiliaires de puériculture dans une crèche préparant le goûter des enfants dans des plateaux individuels

    Marchepied à hauteur de lavabos pour les enfants dans une école maternelle

    Marchepied à hauteur de lavabos pour les enfants dans une école maternelle

    Lits équipés d’une barrière manipulable d’une main et ajustable en hauteur dans une crèche

    http://www.inrs.fr/.imaging/stk/accueil/editorialGrandeImage/dms/inrs/img/metiers-secteurs/sante/petite-enfance/2014_027_004.jpg/document/2014_027_004.jpg

    Table à langer dans une crèche, avec un système d’escalier escamotable qui permet à l’enfant, accompagné d’un membre du personnel, de monter lui-même

    Table à langer dans une crèche, avec un système d’escalier escamotable qui permet à l’enfant, accompagné d’un membre du personnel, de monter lui-mêmeNettoyage de vitres dans une crèche à l’aide de lingettes microfibres

    Nettoyage de vitres dans une crèche à l’aide de lingettes microfibres  

    Les modalités d’accueil et de garde d’enfants en bas-âge sont variées : en établissement (crèche, école maternelle, jardin d’enfants), au domicile des parents (garde d’enfants) ou chez l’assistante maternelle.

    Les enfants de moins de 3 ans, quand ils ne sont pas gardés par leurs parents, sont confiés principalement à une assistante maternelle (plus de 300 000). Les établissements d’accueil du jeune enfant (plus de 10 000 EAJE) constituent le deuxième mode de garde.

    Les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont semblables, que l’activité soit réalisée en structure ou à domicile. Cela implique que la prévention des risques professionnels ne doit pas être négligée lorsque les enfants sont gardés à domicile.

    Principaux risques professionnels

    A domicile comme en établissement d’accueil collectif, les métiers de la petite enfance sont majoritairement exposés aux accidents du travail et maladies professionnelles liés aux manutentions manuelles (porter les enfants, transférer du mobilier / des objets) et aux contraintes posturales (se baisser pour se mettre à la hauteur de l’enfant).

    Répartition des accidents du travail dans les métiers de la petite enfance

    • Manutention manuelle (près de 60 % des accidents du travail)
    • Chutes de plain-pied ou de hauteur (près de 40 % des accidents du travail)

    D’autres risques ne sont pas à négliger, comme le risque infectieux, le bruit ou les risques psychosociaux : le stress (lié à la responsabilité de veiller sur l’enfant confié et aux relations avec les parents parfois difficiles voire violentes), la charge émotionnelle du travail avec les enfants (juguler un attachement excessif, réprimer une exaspération…).

    Pour les gardes d’enfants et assistantes maternelles travaillant au domicile, l’isolement peut participer à cette fragilisation émotionnelle.

    Prévenir les risques

    Pour les structures, la mise en œuvre des mesures de prévention relève de la responsabilité de l’employeur, en concertation avec l’ensemble des travailleurs de l’établissement. Ces mesures seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été intégrées dès la conception ou la rénovation des locaux (notamment pour réduire le bruit), ou lors de l’acquisition de nouveaux équipements.

    Principales mesures de prévention dans les métiers de la petite enfance

    • Ranger tout ce qui peut être à l’origine d’une chute comme les jouets, tapis…
    • Essuyer le sol en cas d’éclaboussures (eau, boisson, repas…)
    • Ne pas porter l’enfant pour encourager son développement et préserver le dos du personnel
    • Investir dans des équipements favorisant l’autonomie de l’enfant (marchepied pour accéder à l’évier, au lit, au plan de change, rehausseur ou chaise haute pour les repas…)
    • Prévenir le risque infectieux avec des règles d’hygiène élémentaires pour les mains, les locaux et le linge souillé (vomissures, selles…)
    • Prévenir le risque chimique pour le personnel et les enfants en privilégiant par exemple des produits d’entretien naturels et en les tenants à l’écart des enfants

    La personne qui travaille au domicile de l’enfant ne doit pas hésiter à alerter et solliciter les parents employeurs sur les risques auxquels elle est exposée, étant précisé que les mesures de prévention mises en œuvre profiteront à l’enfant gardé ainsi qu’à l’ensemble des occupants de la maison.


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  • article issu de : https://www.acepp.asso.fr

    L’intergénération, pour vivre ensemble dans les territoires

     

    L’Acepp a participé au travail sur la question des relations intergénérationnelles sur les territoires ruraux avec le CELAVAR (Coordination associative de développement durable des territoires ruraux). L’Arppe en Berry Acepp 18 a été le lieu des projets et a présenté les ateliers parents-enfants organisés à la maison de retraite de Massay avec les tout-petits et les résidents...

    En novembre 2013, l’ensemble de la mutualisation des réflexions et des pratiques ont été présentés. Il en ressort une brochure et un web-document dans lesquels on peut retrouver les réflexions de Claudine Attias Donfut sur les enjeux des relations intergénérationnelles dans le monde d’aujourd’hui, la présentation des projets du réseau Acepp et les autres…

    Télécharger la brochure
    La lire en ligne
    Découvrez le web-document

     

    VIVRE ENSEMBLE L’INTERGÉNÉRATION DANS LES TERRITOIRES

     

    Claire Gougeon
    Chargée de développement secteur rural à l’Acepp

     

    À l’Acepp, le vivre ensemble passe aussi par la relation des plus jeunes avec nos aînés qu’ils soient seniors ou plus âgés en perte d’autonomie, encore chez eux ou résidents d’un établissement. Des projets de rencontres se construisent, vivent, se renouvellent.

     

     

    Depuis 2012, année « du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle », l’Acepp participe à un groupe de réflexion animé par Celavar (coordination associative du développement durable des territoires ruraux – www.celavar.org), l’occasion pour elle de mettre en lumière ses expériences de terrains souvent chargées en émotion à l’heure où de nombreuses familles peuvent compter jusqu’à cinq générations et où la question de l’accueil des enfants et des personnes âgées est au cœur des préoccupations.

     

    Moment festif, goûter, création de jardin, lecture, exposition photos, atelier manuels, jeux de société, pâtisserie, enregistrement d’un CD, concert, psychomotricité… autant d’exemples témoignent de la diversité des actions menées par le réseau Acepp dans le cadre de rencontres entre les enfants et les aînés.

     

    La proximité géographique, une opportunité

     

    La problématique du déplacement est importante pour les enfants comme pour les ainés. De fait, en milieu rural, la proximité facilite bien les choses. Comment ne pas se rencontrer lorsqu’une crèche se situe près d’un lieu d’hébergement (maison de retraite, foyers logement…) et parfois, dans les mêmes locaux ? C’est le cas pour les Oisillons du Ravatel (69), à la Balancelle (38), aux Mésanges (29)…

     

    La rencontre ne s’improvise pas

     

    Si lors de l’organisation des rencontres il n’est pas question de fixer des objectifs précis, cela n’en demande pas moins une préparation attentive afin de respecter les rythmes, les envies et les spécificités liées aux âges et à la santé. La collaboration entre les professionnels des deux structures (une animatrice, une psychomotricienne de la maison de retraite, une éducatrice de jeunes enfants de la crèche ou de l’atelier parents-enfants) est capitale au bon déroulement des activités comme en témoigne la crèche Pain d’épices (63). La préparation s’impose également quand il s’agit de mener des actions avec des jeunes retraités pour des temps de lecture ou des sorties « poussettes », comme à la crèche de Gourdon (46), afin que chacun trouve la place qui lui convienne.

     

    Plaisir et partage avant toute chose

     

    Ces rencontres sont voulues comme des actes gratuits, basés sur le volontariat et discutés avec les familles. Il s’agit de prendre le temps de s’apprivoiser. Les personnes âgées apprécient souvent la spontanéité des petits. À leur contact, certains vont donner beaucoup d’eux-mêmes en accomplissant des gestes qui leur sont parfois devenus difficiles. D’autres, au contraire, préféreront observer cette vie qui pétille, les enfants qui grandissent… Pour les enfants, ces moments sont l’occasion de jeux, d’ouverture au monde et de construction de relations privilégiées.

     

    Et la place des grands-parents ?

     

    Mais l’intergénération, c’est aussi s’appuyer sur les grands-parents qui, souvent disponibles, constituent un maillon essentiel de la solidarité familiale et tiennent une place toute particulière dans l’éducation de leurs petits-enfants. Dans certaines crèches, ils sont largement accueillis. Ils peuvent ainsi participer aux réflexions, permanences, repas, sorties et moments festifs. L’ensemble des actions intergénérationnelles menées dans notre réseau participent au décloisonnement et à la transmission. Elles s’inscrivent pleinement dans une logique d’animation du territoire.

     

     

     

    QUELQUES EXPÉRIENCES GLANÉES EN PASSANT PAR LES CRÈCHES ET FÉDÉRATIONS DE L’ACEPP :

     

     

     

     

     

     

    Rhône : Les Oisillons du Ravatel à l’Arbresle,
    Quand l’intergénérationnel croise le handicap

     


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  • article issu de : https://www.ameli.fr

     Lavage de nez : désobstruction rhinopharyngée

    Chez le nourrisson et le petit enfant, le lavage de nez est essentiel pour réduire l’encombrement nasal. Celui-ci peut être fréquent, car il accompagne de nombreuses infections (rhinopharyngite, otite, bronchiolite, etc.)

    Nettoyer le nez d’un nourrisson de moins de six mois

    Il existe différentes manières de nettoyer le nez, en fonction de l’âge de l’enfant. Sachez aussi que ce geste est indolore, même s’il peut se révéler désagréable.

    Avant de commencer, lavez-vous les mains et munissez-vous de dosettes de sérum physiologique à usage unique. En effet, l’utilisation d’eau minérale ou du robinet est déconseillée, car ces eaux ne sont pas suffisamment salées et peuvent contenir des germes.

    Ensuite, procédez en cinq étapes :

    1. Allongez votre bébé sur le dos ou sur le côté, et maintenez impérativement sa tête sur le côté. Cela est très important, pour éviter les risques de "fausse route" (passage involontaire de sérum dans les voies respiratoires). Si nécessaire, faites-vous aider pour maintenir votre enfant dans cette position.
    2. Placez doucement l’embout de la dosette à l’entrée de la narine située le plus haut, par rapport à la position de votre bébé.
    3. En appuyant sur la dosette, introduisez entièrement son contenu dans la narine. En même temps, fermez la bouche de votre enfant, afin que le sérum ressorte par l’autre narine avec les sécrétions nasales.
    4. Attendez que votre bébé ait dégluti correctement.
    5. Essuyez son nez à l'aide d'un mouchoir jetable.

    Répétez cette opération pour l'autre narine :

    • en utilisant une autre dosette ;
    • en couchant votre bébé et en lui tournant la tête de l’autre côté.
    Le lavage de nez est préférable à l’utilisation d’un mouche-bébé

    Un mouche-bébé est un appareil employé pour aspirer les mucosités, fluidifiées auparavant avec du sérum physiologique. Toutefois, ce système est reconnu comme moins efficace que le lavage de nez, car il débouche moins bien.

    Laver le nez d’un bébé à partir de six mois

    Après l’âge de six mois, les lavages de nez avec des dosettes de sérum physiologique sont toujours aussi bénéfiques. Procédez de la même façon que pour un nourrisson plus jeune.

    Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi utiliser un pulvérisateur contenant une solution de nettoyage ; les solutions salines (contenant du sel), par exemple à base d’eau de mer sont adaptées au petit enfant. Sachez que l’emploi de sprays ou solutions nasales contenant des vasoconstricteurs est proscrite avant l’âge de 15 ans. En effet, avant cet âge, ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires graves.

    Si vous employez un spray, appliquez les conseils suivants :

    • réalisez des pulvérisations sans pression trop forte ;
    • nettoyez l’embout du flacon à l’eau chaude après utilisation, et réservez le flacon à l’usage personnel de votre enfant.

    Par ailleurs, quel que soit le produit choisi, laver le nez d’un enfant de cet âge peut se révéler difficile lorsque celui-ci bouge beaucoup. Si vous êtes seul(e), vous pouvez maintenir votre bébé selon la technique suivante :

    • Asseyez-vous sur un lit, jambes allongées.
    • Placez votre enfant entre vos jambes, en positionnant sa tête au niveau de vos cuisses et ses bras sous vos cuisses.
    • Tournez la tête de votre bébé sur le côté, puis nettoyez son nez comme indiqué plus haut.
    Quelle position pour laver le nez de bébé ?

    Avant de nettoyer le nez de mon bébé, je l’allonge et je place sa tête sur le côté.

    Le nettoyage de nez lorsque l’enfant sait se moucher

    Quand votre enfant est capable de se moucher, vous pouvez toujours lui laver le nez avec du sérum physiologique ou une solution à pulvériser (sans vasoconstricteurs). À partir de ce moment, le lavage est facilité, car l’enfant peut participer activement à l’évacuation des mucosités en se mouchant.

    Procédez selon les étapes suivantes :

    • Demandez à votre enfant de s’asseoir et d’incliner sa tête sur le côté.
    • Introduisez l’embout de la dosette ou du spray dans sa narine la plus haute, par rapport à sa position. Effectuez alors une
    • de sérum physiologique, ou une pulvérisation courte.
    • Dites à votre enfant de se moucher fort.
    • Répétez l’opération dans son autre narine, après lui avoir demandé de pencher la tête de l’autre côté.
    • Demandez-lui à nouveau de se moucher fort.

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  • article issu de : https://www.espacesoignant.com

    Lavage de nez : désobstruction rhinopharyngée

     

    1. Définition

     

    La désobstruction rhinopharyngée (DRP) est un lavage de nez qui consiste à instiller du sérum dans les narines pour évacuer les sécrétions nasales.

     

    2. Objectifs

     

    • Evacuer le mucus nasal
    • Faciliter la respiration nasale

     

    3. Matériel nécessaire

     

    • Compresses non stériles ou coton ou mouchoirs
    • Dosettes de sérum salé isotonique à 0,9 % (sérum physiologique – Chlorure de sodium à 0,9% (NaCl 0,9%))
    • Gants non stériles à usage unique si sécrétions importantes
    • Matelas à langer

     

    • Réniforme nettoyé et désinfecté ou à usage unique non stérile
    • Sacs à élimination des déchets :
      • Sac à élimination des déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM)

     

    • Nécessaire à l'hygiène des mains :
      • Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des mains par frictions
    • Solution détergente-désinfectante et chiffonnette

     

    4. Procédure

     

    4.1 Préparation du matériel

     

    • Nettoyer et désinfecter le plan de travail

     

    • Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des mains par frictions

     

    • Regrouper et disposer l'ensemble du matériel nécessaire :
      • Vérifier les dates de péremption
      • Vérifier l'intégrité des emballages

     

    4.2 Préparation de l'enfant

     

    • Informer l'enfant sur les modalités du soin
    • Installer l'enfant sur le matelas à langer

     

    Il faut constamment mettre une main sur le nourrisson durant toute la durée du soin afin de le maintenir pour éviter une chute. En cas de besoin de se déplacer, il faut prendre l'enfant avec soi, et ne jamais le laisser seul.

     

    4.3 Réalisation

     

    • Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des mains par frictions
    • Enfiler des gants à usage unique non stériles en cas de sécrétions importantes

     

    • Allonger l'enfant sur le dos
    • Tourner la tête de l'enfant sur le côté : faire reposer la joue sur le matelas à langer
    • Maintenir la tête de l'enfant avec la paume d'une main
    • Avec l'autre main, introduire délicament l'embout de la dosette dans la narine supérieure de l'enfant
    • Appuyer sur la dosette pour instiller du sérum dans la narine supérieure
    • Le sérum ressort par la narine inférieure
    • Redresser l'enfant pour qu'il déglutisse
    • Essuyer le nez
    • Renouveller la procédure pour la seconde narine

     

    4.4 Finalisation

     

    • Jeter les déchets
    • Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
    • Nettoyer et désinfecter le plan de travail
    • Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des mains par frictions

     

    • Notifications dans le dossier de suivi de l'enfant:
      • Date et heure du soin
      • Réactions de l'enfant
      • Réactions anormales, complications, incidents, accidents

     

    5. Complications - Incidents - Accidents

     

    • Enfant non coopérant
    • Sécrétions trop abondantes
    • Lésion nasale

     

    6. Surveillance

     

    • Surveillance de la respiration
    • Surveillance de la qualité et de la quantité des sécrétions

     

    Mise à jour le 27/12/2016

     

    Morgan PITTE
    Infirmier
    Rédaction EspaceSoignant.com

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  • article issu de : http://www.pediatre-online.fr

    Lavages de nez chez les enfants

    Le nez ne se lave pas au Karcher ! Faut-il revenir ici sur le nez, les rhumes et leurs traitements aujourd’hui ? A en juger par ce que vivent les petits enfants soumis aux cruels lavages de nez infligés par ceux qui appliquent à la lettre les notices d’emploi de certains sérums physiologiques : oui !

    STOP ! Il faut absolument cesser de noyer les bébés dans le sérum physiologique injecté en excès (10 ml) dans les narines ! Je dis bien: en excès!

    Ce traitement de choc est beaucoup trop violent et inutile la plupart du temps !

    Comment?

    Il court partout une méthode énergique qui consiste à coucher l’enfant sur le côté et à lui injecter 10 ml de sérum physiologique dans une narine jusqu’à obtenir qu’il ressorte par l’autre narine ! Ceci tient de la torture ! C’est le supplice de l’eau !

    .

    Pourquoi ?

    1. Le nez est petit chez les bébés et ses narines étroites. Il ne respire que par le nez et non par la bouche, même si elle est ouverte. Si l’on bouche les narines d’un nouveau-né il étouffe! Si l’on injecte du liquide en quantité dans les narines il se noie car il inhale le liquide dans ses bronches et doit tousser fort pour survivre…

    2. Le petit nourrisson est malhabile avec sa déglutition comme avec ses mains. Si du liquide arrive dans le naso-pharynx, il passe dans la trachée; l’enfant tousse et avale de travers : ce qu’on appelle une fausse route. Faudrait-il agresser autant le bébé pour laver son nez ?

    3. Le nez est un organe fragile. A la frontière entre l’extérieur et l’intérieur il joue son rôle de filtre, d’humidificateur de l’air inspiré, et aussi d’organe de l’olfaction. Il protège les bronches et les poumons des microbes et des impuretés, il est revêtu d’un épithélium sensible, semblable à celui de l’ensemble de l’arbre respiratoire. Il abrite les cornets. Ces cornets sont de fragiles petits replis cartilagineux en forme d’auvent protégeant l’entrée des futurs sinus maxillaires (qui ne s’ouvriront que bien plus tard, 3 ans pour les maxillaires, 6 ans pour les frontaux). Ils font saillie dans la fosse nasale et seront irrités par tout corps solide introduit dans le nez.

    De plus la cloison nasale, recouverte de vaisseaux sanguins saigne très facilement dés qu’on vient au contact. Raisons de plus pour n’introduire dans le nez aucun corps solide. Nous-mêmes, néonatologistes, avons réduit depuis longtemps les aspirations nasales des nouveaux nés aux seuls cas où c’est nécessaire évitant ainsi des spasmes laryngés néonatal! Car en effet il y a une zone reflexogène qui, si on l’agresse trop, peut provoquer un blocage momentané de la respiration.

    4. Le nez est proche du cerveau. Les nerfs de l’olfaction traversent la lame criblée de l’ethmoïde venant directement du rhinencéphale sus-jacent. Les réactions aux gestes intempestifs dans les narines peuvent entraîner des réflexes de défenses et des réactions vagales ainsi que des spasmes laryngés. Il n’y a qu’à observer le comportement « affolé » des bébés soumis aux lavages de nez excessifs.

    5. Le nez enfin est un orifice du corps. Il est excessivement sensible. Toute intrusion est mal venue, quelque soit l’orifice. L’enfant dés la naissance réagit très mal à tout geste intrusif qu’il ressent comme une agression. Quelles séquelles le bébé en gardera-t-il dans son subconscient?

    J’affirme que l’on doit respecter TOUS les orifices des bébés : pas de nettoyage d’oreille, ni de suppo (sauf si nécessaire), ni de thermomètre rectal de manière intempestive, ni d’écouvillonnage des narines, ni de grand lavage de nez, ni d’intrusion forcée de la cuiller dans la bouche !

    Les Anglais nous regardent de haut, nous les français qui mettons des suppos sans arrêt aux enfants ! Les pédiatres en regardant les oreilles observent les dégâts que font les cotons-tiges, surtout s’ils sont maniés par un obsessionnel de la propreté ! Le thermomètre à infra rouges frontal de bonne marque ( par exemple visiofocus mais je ne cherche pas à faire de publicité) que l’on dirige sur le front est largement suffisant dès l’âge de 3 mois. Le conduit auditif se nettoie tout seul en sortant le cérumen que l’on cueille à la sortie avec le doigt coiffé d’un papier. Avant un an, le thermomètre rectal peut être utilisé de manière prudente et espacée.

    Quels risques ?

    On sait bien que le nez filtre l’air, retient les microbes, causes d’otites ou de bronchites. Plus que le nez, les végétations sont en cause. Les végétations sont des organes de défense situés en arrière du nez, les germes s’y trouvent piégés et peuvent entraîner leur gonflement. Elles se mettent alors à distribuer des microbes et à obstruer les trompes d’Eustache, source d’otites aigues ou d’otites séro-muqueuses.

    Le nez est volontiers porteur de germes, les même justement que l’on retrouve dans l’oreille : pneumocoque, haemophilus influenzae…D’où l’idée tenace de laver le nez !

    Les nez bouchés ou enrhumés obligent à respirer par la bouche, ce que les petits ne savent pas faire. Il faut donc prendre au sérieux les rhinites purulentes des nouveau-nés en les traitant, faute de quoi les risques respiratoires sont réels. Mais surtout pas de grand lavage de nez !

    Pour les plus grands (1 an et plus) la respiration buccale est possible (par effacement de la langue) et l’enfant se débrouille mieux en cas de rhume car il apprend à se moucher ou à renifler.

    Le nez, rappelons-le, coule tantôt en avant, imposant le mouchage doux dans du papier. Tantôt en arrière, provoquant la toux grasse, espacée toutes les 2 ou 3 heures, à prédominance nocturne et matinale : la fameuse « toux du rhume » bien connue des parents d’enfants en crèche. Cette toux est sans gravité et ne se traite pas. Tout au plus ui donner du sirop d’agave, ça marche bien.

    Il y a deux sortes d’enfant (et d’adultes), ceux qui respirent spontanément par le nez (bouche fermée) et ceux qui respirent naturellement par la bouche (bouche entr’ouverte). Il n’y a aucune raison d’imposer tel ou tel mode respiratoire, les deux modes étant possibles et sans danger. Evitons les rééducations contraignantes que certains proposent inutilement.

    Que faire alors ? Cela dépend de l’âge.

    1. Chez le bébé de moins de 6 mois : Faire des instillations douces de sérum pulvérisé (fines gouttelettes qui ressemblent à une nébulisation) dans les narines, une narine à la fois, en laissant du temps à l’enfant entre les 2 narines, pour se dégager et reprendre sa respiration! Ou bien quelques gouttes de sérum physio dans une narine du bébé couché sur le dos. Puis après un moment, même chose dans l’autre narine. Le laisser reprendre son souffle en le penchant en avant à chaque fois.

    2. Entre 6 et 12 mois : Les lavages de nez avec un pulvérisateur sont possibles et utiles. 2 ou 3 fois par jour en gardant de la douceur et sans forte pression.

    3. Au-delà de 12 mois l’enfant commence à apprendre à souffler en se mouchant dans du papier. Il prend de l’âge et de la force pour renifler et se dégager le nez spontanément. Les lavages de nez deviennent de moins en moins utiles.

    4. Humidifier l’atmosphère : l’air est beaucoup trop sec dans les chambres chauffées. Ouvrir en grand les fenêtres pour aérer : ceci est essentiel ! l’air extérieur frais et humide étant beaucoup plus favorable que l’air intérieur, l’idéal est de sortir l’enfant. Une sortie vaut tous les lavages de nez ! Un humidificateur branché sur le courant est une bonne option (avec réservoir d’eau). L’idéal est d’avoir un taux de saturation dans sa chambre compris entre 55 et 65%.

    5. Eviter sirop et suppo incongrus et inutiles sauf cas particuliers. Eventuellement on peut utiliser les balsamiques, quelques gouttes aux huiles essentielles (attention certaines ne peuvent être utilisées avant l’âge de 12 ans, faites vous conseiller) sur le drap du lit, ou les diffuser dans l’air avec un humidificateur.

    6. Les antibiotiques sont rarement nécessaires en cas de rhinite purulente.

    7. Par contre ils s’imposent en cas d’otite aigue avec douleur et fièvre, ou lors des poussées douloureuses d’otite séro-muqueuse. Le pédiatre ou l’ORL choisira le médicament adapté et associera parfois la cortisone en traitement court, qui apporte souvent une belle et rapide amélioration des douleurs et de l’audition.

    8. L’opération des végétations (adénoïdectomie) est indiquée si les otites se répètent plus de 4 fois de suite, ou s’il existe un syndrome d’apnée du sommeil, ou si l’otite séro-muqueuse entraîne une hypoacousie prolongée (baisse de l’audition). Dans ce dernier cas la pose d’aérateurs trans-tympanique sera envisagée avec l’ORL.

    Gardons à l’esprit que les notices d’emploi des dosettes de sérum physiologiques ne font pas loi, qu’il faut raison garder et que seul importe le respect du nez des bébés, mais aussi des enfants plus grands. Votre enfant vous en sera reconnaissant !

    Docteur Alain Brochard, pédiatre. 2010

    .

    Les 3 livres écrits par le Docteur Arnault Pfersdorff, fondateur de pediatre-online, édités chez Hachette-Famille
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    • « Mon enfant ne dort pas- 7 solutions » Hachette Famille 64 pages 5,95€ Disponible ICI
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    C’est désormais 3 livres du Dr Pfersdorff pédiatre, qui sont édités chez Hachette et distribués dans toutes les librairies de France, mais aussi Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada. Ils s’adressent aux parents. Egalement sur Amazon, Fnac, BNF, etc.


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    L’héritage de Françoise Dolto : l’enfant est une personne

    Son savoir de psychanalyste, dont le génie a été de repousser les limites de l’intervention psychanalytique au premier jour de la vie de l’enfant, ses intuitions thérapeutiques, son travail pédagogique en direction des parents comme des professionnels, son combat en faveur de la « cause des enfants » font de Françoise Dolto (1908-1988) un repère incontournable dans l’approche de la petite enfance.

     

    Un des principaux apports de Françoise Dolto fut de reconnaître l’enfant, dès son plus jeune âge, comme sujet de lui-même, dans le droit-fil de la psychanalyse qui considère le patient comme le sujet de ses désirs inconscients. « Notre rôle de psychanalyste, disait-elle, n’est pas de désirer quelque chose pour quelqu’un mais d’être celui grâce auquel il peut advenir à son désir. »

     

    Médecin, ayant mené une cure analytique, elle écoutait donc des sujets à part entière, considérant que les enfants de un an disposent, à leur manière, d’une pleine intelligence des choses. Ce faisant, elle les sortait de leur statut social d’infans, étymologiquement celui qui n’a pas droit à la parole. « C’est un scandale pour l’adulte, disait-elle encore, que l’être humain à l’état d’enfance soit son égal. »

     

    Pour Freud, le rêve, mais aussi tout symptôme pathologique, est un langage à déchiffrer. Pour Françoise Dolto, l’être humain est un être de langage, avant même qu’il ne sache parler. Dans le ventre de sa mère, chez le fœtus, la fonction symbolique est déjà à l’œuvre. Cette certitude lui permit d’écouter et d’entendre ce qui « fait sens » par le corps du bébé.

     

    A son grand étonnement, elle découvrit qu’une parole adressée à un nourrisson qui ne parle pas encore peut avoir des effets thérapeutiques. C’est pourquoi elle a toujours proposé aux parents de parler à l’enfant de tout ce qui le concerne, de « parler vrai », dès sa naissance. Car le pire pour un être humain est ce qui reste privé de sens : ce qui n’est pas passé dans le langage.

     

    Pour Françoise Dolto, la conception est une rencontre à trois et pas seulement à deux : « Seul chaque enfant se donne vie par son désir de vivre. » Le fait que l’embryon vive et que la mère ne « fausse couche » pas atteste le fait qu’il y a désir partagé de vie. Dès sa conception, le fœtus est donc un être humain en devenir. Il est en communication inconsciente avec la mère. Les états émotionnels de celle-ci, comme les événements qui surviennent, marquent sa vie psychique. Une mère qui « oublie » qu’elle est enceinte peut accoucher d’un enfant qui se révélera psychotique.

     

    Aider l’enfant à grandir

     

    Françoise Dolto décrit le développement de l’enfant comme une suite de « castrations » : ombilicale avec la naissance, orale avec le sevrage, anale avec la marche et l’apprentissage de la propreté. Chaque fois, l’enfant doit se séparer d’un monde pour s’ouvrir à un nouveau monde. Chacune de ces castrations est une sorte d’épreuve dont l’enfant sort grandi et humanisé. La responsabilité des parents est de l’aider à les franchir avec succès.

     

    Avec la coupure du cordon ombilical, le bébé renonce à l’état fusionnel avec la mère et gagne le monde aérien. L’allaitement ou le biberon ne représentent pas que la satisfaction d’un besoin alimentaire, car le nourrisson est également un être de désirs, c’est un moment de corps à corps et de communication. C’est pourquoi « il faut castrer la langue du téton pour que l’enfant puisse parler », déclare Françoise Dolto. En renonçant au sein et au lait, le bébé renonce à nouveau à un état fusionnel avec sa mère. Avec la distance et la libération de la bouche, il acquiert la possibilité de parler. A cette époque, plus encore qu’à aucune autre, la mère doit apporter à l’enfant un bain de langage.

     

    Avec la marche, l’enfant s’éloigne de sa mère pour découvrir l’espace. Encore faut-il qu’il ne soit pas bridé dans cette première autonomie. L’apprentissage de la propreté doit se faire lorsque l’enfant a acquis le contrôle musculaire suffisant, et non à un âge préétabli et sous la contrainte. A cette période, les parents commencent à poser des interdits pour sauvegarder l’enfant et lui enseigner la première loi : celle de ne pas nuire à autrui et de ne pas tuer. S’ils le font de façon sadique, c’est-à-dire seulement oppressive, ils n’apprennent pas à l’enfant à transformer ses impulsions agressives en désirs socialisés. Tout au long de la vie, ces impulsions seulement refoulées se déchargeront à la moindre occasion, avec une cruauté qui sera restée infantile.

     

    La différence des sexes

     

    La découverte de la différence des sexes représente une perte pour tout enfant : le garçon comprend qu’il ne portera pas d’enfant comme sa maman, et la fille qu’elle ne dispose pas de cet appendice qu’elle convoite dans un premier temps. C’est l’âge (environ trois ans) où l’enfant cherche à savoir « comment on fait les bébés ». Là encore la parole des parents est essentielle pour intégrer ce qu’est la sexualité, plaisir compris. L’enfant apprend que ses parents ont été eux-mêmes engendrés selon l’ordre des générations auquel tous les humains sont soumis, et qu’il appartient à une lignée.

     

    C’est à cette époque que le père prend toute son importance avec la découverte de son rôle procréateur. Est-ce à dire que l’enfant vit jusque-là dans le matriarcat ? Pour Françoise Dolto, le père existe dès la procréation. Il existe d’abord par la mère : il est celui qui la mobilise et la détourne de l’enfant, lequel fait alors l’expérience douloureuse et nécessaire qu’il n’est pas tout pour elle. A trois ans, tout est en place pour que l’enfant aborde, bien ou mal, le fameux complexe d’Œdipe, qui permettra au garçon et à la fille de sortir du cercle familial et d’entrer dans la société.

     

    Quel est l’héritage de Françoise Dolto ? Ce qu’elle avançait il y a cinquante ans, et qui paraissait alors scandaleux ou absurde, est passé dans les mœurs. Si elle n’a pas souhaité faire école, son enseignement s’est pourtant diffusé auprès de tous les soignants et éducateurs de la petite enfance, notamment grâce au travail de pédagogie auquel elle se consacra personnellement à la fin de sa vie. Elle n’a eu de cesse également de toucher le grand public, à travers une production éditoriale abondante ou des interventions en direct à la radio dans les années 70. Elle a su, enfin, rendre la psychanalyse vivante et accessible, cherchant à offrir aux parents la possibilité d’élaborer leur propre pratique dans le respect, l’écoute et la confiance accordés à l’enfant.

     

    Jean-Claude Liaudet Psychanalyste et psychosociologue

     

    Repères bibliographiques

    Françoise Dolto, aujourd’hui présente. Actes du colloque de l’Unesco , 14-17 janvier 1999, éd. Gallimard, Paris, 2000.
    Dolto expliquée aux parents, de Jean-Claude Liaudet, éd. L’Archipel, Paris, 1998. Traductions : A criança explicada aos pais [Segundo Dolto], éd. Pergaminho, Cascais (Portugal), 2000 ; Dolto para padres, Plaza & Janès editores, Barcelona (Espagne), 2000.
    Le bébé est une personne, de Bernard Martino, éd. Balland, Paris, 1985.


     

    De Françoise Dolto :

    La Difficulté de vivre, éd. Gallimard, Paris, 1995.
    Tout est langage, éd. Gallimard, Paris, 1995.
    Lorsque l’enfant paraît, éd. du Seuil, Paris, 1990.
    Autoportrait d’une psychanalyste, éd. du Seuil, Paris, 1989.
    La Cause des enfants, éd. Robert Laffont, Paris, 1985.

     


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    L’alimentation en crèche : vers une prévention des troubles alimentaires

    Crèche emploi

    Dès le plus jeune âge, certains troubles alimentaires peuvent être visibles au sein des crèches. Le refus alimentaire, l’anorexie, ou d’autres troubles alimentaires, mettent en avant l’importance de la relation entre le professionnel et l’enfant pour prévenir ces comportements.

    Le rôle éducatif du professionnel

    Entre 18 et 24 mois l’enfant développe certaines compétences qui contribuent à son autonomie. Il est alors nécessaire pour le professionnel de participer à son éducation alimentaire en lui faisant par exemple découvrir de nouvelles saveurs.

    Le professionnel ne remplace pas le rôle des parents mais le complète.

    C’est pourquoi le rôle des parents est également crucial dans le comportement alimentaire des enfants puisque, entre 18 et 24 mois, l’enfant peut s’opposer à l’adulte par le biais de l’alimentation, en refusant de prendre son repas par exemple.

    Il est donc conseillé aux professionnels d’accompagner les parents pour mettre en place un bon équilibre alimentaire auprès de leur enfant, et réduire alors certaines inquiétudes de la part des parents.

    Le rôle de la puéricultrice

    Grâce à son encadrement, la puéricultrice a pour rôle d’accompagner les professionnels et de favoriser le travail en équipe.

    Elle peut organiser les temps de rencontre au sein de l’équipe de manière à communiquer autour d’une réflexion commune sur les troubles alimentaires, et permet de faire émerger les solutions émises par les professionnels.

    Les différents troubles alimentaires en crèche

    - Les enfants « petits mangeurs » consomment des aliments variés mais en petites quantités. Ce comportement pouvant se réitérer pendant plusieurs années, nécessite une attention particulière de manière à le soigner le plus tôt possible.

    L’anorexie commune précoce ou d’opposition : représente une forme de refus alimentaire. Elle doit être diagnostiquée rapidement mais désigne l’anorexie la moins grave chez l’enfant. Effectivement, elle se traduit par une sélection de l’aliment par l’enfant ou un refus alimentaire en fonction du professionnel qui l’encadre lors du repas.

    L’évitement et le refus alimentaires ou la néophobie : désigne le refus de tout aliment nouveau. La diversification alimentaire est alors difficile.

    Source : Cahiers de la puéricultrice, Revue N°276 – Avril 2014

    Consultez notre article sur « le guide pratique à destination des élus et professionnels : bien manger en crèche »

    Consultez un article sur les troubles alimentaires chez le jeune enfant


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    Comment aborder les repas avec bienveillance et dépasser les conflits au sujet de la nourriture ?

     

     

    Aborder les repas avec bienveillance et dépasser les conflits au sujet de la nourriture

     

    enfant ne mange pas

     

    Mon enfant ne mange pas… des traditions à remettre en question !

     

    Notre éducation nous apprend souvent à passer outre nos signaux internes pour nous fier à des critères externes : manger à telle heure, éviter de manger à telle autre, manger ceci à telle heure et cela à telle autre, commencer par ceci et finir par cela, finir son assiette, considérer que tel aliment est une récompense et que manger tel autre en mérite une… Il est important pour manger en fonction de ses besoins de remettre en question certains critères pourtant considérés comme immuables. –  Catherine Dumonteil Kremer

     

    Catherine Gueguen demande quant à elle :

     

    Pourquoi pense-t-on qu’un enfant serait moins capable qu’un adulte de se réguler face à la nourriture, de savoir ce dont il a envie, ce dont il a besoin, ce qu’il aime ou n’aime pas ?

    Pourquoi se comporte-t-on avec un enfant avec dureté, avec moins de respect qu’avec un adulte ?

    Ne pas aimer un aliment n’est ni bien ni mal. C’est un fait.

     

    Se mettre au clair avec nos peurs et nos croyances au sujet de la nourriture

     

    Quand les repas sont source de conflits, on gagnerait à prendre un temps de recul pour tenter de clarifier ce qui se passe en nous lors des repas.

     

    Quelles émotions désagréables est-ce que je ressens ?

     

    Suis-je inquiet(e) ? A quel sujet ?

     

    Ai-je peur pour mon enfant, pour sa santé ? ai-je peur du regard des autres, que mon enfant soit mal élevé ?

     

    Y a-t-il de l’impuissance ? de la colère ? de la tristesse ?

     

    Ai-je l’impression d’être dépassé(e) par la responsabilité d’élever un enfant ? Est-ce que je culpabilise ?

     

    Est-ce que les repas me renvoient à ma propre enfance et font remonter des souvenirs désagréables ?

     

    Est-ce que je considère que c’est la responsabilité d’un bon parent que de bien nourrir son enfant ? est-ce que je me considère comme un mauvais parent ? est-ce que j’en rends mon enfant responsable ?

     

    Est-ce que j’ai peur que mon enfant ne sache pas s’intégrer dans un groupe (à la crèche, à l’école…) s’il ne mange pas « correctement » ?

     

    Qu’est-ce que signifient les repas pour moi : une contrainte, un devoir, un plaisir, un moment de tentation ?

     

    Une fois ces émotions et ces croyances clarifiées et mises en mot, on pourrait se mettre au clair sur nos besoins et nos souhaits.

     

    Qu’est-ce que je désire au moment des repas ?

     

    Qu’est-ce que je souhaite à long terme pour mon enfant ?

     

    Comment agir pour satisfaire ses besoins ?

     

    Est-ce que ma manière actuelle de réagir participe à mes objectifs à court et long terme pour mon enfant ?

     

    Faire preuve d’empathie envers l’enfant

     

    Faire preuve d’empathie envers l’enfant au moment des repas signifie se mettre à sa place, accueillir ses émotions et reconnaître ses goûts. Mais nous devons commencer par nous connecter à nos propres émotions et les exprimer sans violence à l’enfant. Par exemple :

     

    Je suis inquiet(e) quand je vois que tu ne manges pas. J’ai peur que…

     

    Le fait de verbaliser nos émotions a un effet apaisant et ouvre la voie vers la connexion avec l’enfant.

     

    C’est rigolo de toucher la nourriture. Bientôt, tu arriveras à manger comme nous avec une fourchette.

     

    Tu voudrais que je te laisse manger à ta faim ?

     

    Tu aimerais que je sois plus doux(ce) avec toi ?

     

    Tu es fâché(e) ? énervé(e) ? Tu aimerais pouvoir (toucher la nourriture/ manger avec les doigts/ te lever de table…) ?

     

    Serais-tu d’accord pour… ?

     

    Comprendre le développement des enfants et leurs besoins

     

    L’enfant, comme l’adulte, n’aime pas manger seul. Il aime participer, se sentir membre de la famille. Si lors des repas, les parents sont heureux de manger avec leurs enfants, dans le plaisir de partager un bon moment, manger sera un plaisir.

     

    Beaucoup de jeunes enfants ont peu de réserves de sucre et ont de véritables hypoglycémies qui modifient leur humeur. Leur donner un aliment sain (fruit ou légume frais, compote, fruits secs…) en attendant le repas fait remonter le taux de sucre dans le sang.

     

    Les jeunes enfants touchent la nourriture et aiment jouer avec (surtout quand ils n’ont plus faim) : cette phase de découverte et d’exploration dure peu, il faut juste un peu de patience.

     

    La phase de néophobie alimentaire passe d’autant plus facilement que les parents restent calmes et confiants. Quand les parents acceptent patiemment les goûts de l’enfant, ses préférences, tout en l’incitant avec bienveillance à goûter les aliments nouveaux, l’enfant diversifiera naturellement sa nourriture en grandissant.

     

    L’obligation de rester à table, sans bouger et sans se lever, est presque mission impossible pour les enfants. Au restaurant, emporter de quoi distraire et occuper les enfants évitera les conflits et les agitations.

     

    conflit repas

    Source : Vivre heureux avec son enfant (C. Gueguen)

     

    Pour les tout-petits : le besoin de se nourrir avant tout

     

    Une alimentation à la demande (allaitement et/ou biberon)

     

    Catherine Dumonteil-Kremer écrit : « Un bambin qui a commencé sa vie avec un nourrissage à la demande la poursuivra tout naturellement avec une alimentation qu’il approchera à petits pas. »

     

    Elle continue : « Nos enfants ont la chance de posséder des systèmes de régulation en parfait état de marche, ce qui n’est parfois plus notre cas […]. D’autre part, les sensations et les perceptions olfactives et gustatives sont très différentes d’un individu à l’autre. C’est ce qu’on appelle le goût, qui se forme, certes, mais pas sous la contrainte. »

     

    Elle conclut : « Un bambin dont on a écouté les besoins alimentaires n’a pas de problème avec le sentiment de satiété. Il sait manger quand il a faim et s’arrêter quand son corps le lui demande. […] Votre responsabilité consiste à lui procurer des aliments sains, en fonction de votre philosophie alimentaire. »

     

    La diversification menée par l’enfant

     

    La diversification alimentaire choisie par l’enfant (ou Diversification Menée par l’Enfant – DME) évite la contrainte et le conflit autour de la nourriture.

     

    Les jeunes enfants s’emparent des aliments qu’ils ont envie de prendre; ils les mâchonnent et les goûtent plus ou moins selon leur âge. Avec la DME, les enfants diversifient leur alimentation à leur rythme.

    >>>Pour aller plus loin sur la DME : Qu’est-ce que la DME (diversification menée par l’enfant) ?

     

    dme diversification menée par l'enfant

     

     

     

    Avec les plus grands :  10 propositions pour que les repas se passent bien

     

    1.Faire confiance et laisser l’enfant manger à sa faim

     

    Vis-à-vis de la nourriture, l’enfant est comme un adulte. Certains jours, nous avons très faim, d’autres moins. Accepter qu’un enfant mange moins ou plus certains jours, n’ait pas faim ou au contraire très faim, est important pour son équilibre.

     

    Catherine Gueguen témoigne de son expérience de pédiatre : elle a constaté que lorsque les parents respectent totalement l’appétit de leurs enfants depuis la naissance, les laissent manger la quantité qu’ils désirent, sans intervenir, sans faire de commentaires, sans jamais les forcer ni les restreindre, les enfants ont un poids dans les courbes normales.

     

    2.Aider l’enfant à se connaître, à être à l’écoute de son corps, connecté à ses sensations de faim et de satiété

     

    Forcer un enfant à manger plus qu’il n’en a réellement besoin n’apporte que larmes et conflits et risque de conduire à des troubles alimentaires plus tard.

     

    Catherine Gueguen écrit :

     

    Quand l’adulte intervient en ne respectant ni la faim ni la satiété de l’enfant, il l’empêche d’être à l’écoute de ses propres besoins. L’enfant est dépossédé de lui-même, de son corps. On ne lui donne pas le temps, les moyens d’identifier ce qu’il ressent, ce que lui dit son corps. Il ne sait plus s’il a faim, s’il est rassasié car l’adulte lui assène : « C’est moi qui sais si tu as faim ou non, ce n’est pas toi. »

     

    3.Être patient

     

    L’enfant a tout à apprendre :

     

    • manger avec des couverts
    • connaître les codes culturels et sociaux lors des repas
    • découvrir de nouveaux aliments

     

    Tout se passera bien si cela reste un moment de plaisir.

     

    4.Éveiller la curiosité

     

    De manière simple et naturelle, les enfants seront plus enclins à manger ce qu’ils ont contribué à préparer.

     

    Il approchera avec infiniment moins de réticence des plats qu’ils a manipulés, flairés et peut-être même déjà goûtés, dans un contexte souvent ludique.

     

    Par ailleurs, les petits aiment beaucoup voir pousser les plantes et les cueillir. On pourra également les laisser cueillir et goûter les fruits et légumes crus.

     

    5.Proposer un aliment aimé en même temps qu’un aliment nouveau

     

    Catherine Dumonteil-Kremer conseille de proposer en même temps des aliments que l’enfant aime déjà et des aliments nouveaux… et surtout de ne pas se décourager au premier rejet.

     

    6.Goûter en même temps que l’enfant

     

    Prendre une bouchée de ce que nous avons préparé avant de servir l’enfant prédispose favorablement son premier contact avec l’aliment et augmente les chances d’acceptation. Nous gagnerions donc à goûter préalablement un nouvel aliment devant les enfants.

     

    7.Assurer un contexte chaleureux et sécurisant

     

    Manger fait partie du plaisir d’être en vie ! Des parents qui dégustent leur repas avec un plaisir évident crée un climat positif. Marie Tezé, sociologue, affirme que le repas comble autant les besoins affectifs que biologiques des enfants :

     

    Pouvoir échanger de la nourriture et des paroles avec les personnes aimées dans un climat de confiance semble être le plus important dans le ressenti du repas par les enfants.

     

    8.Proposer et laisser disposer

     

    Haïm Ginott explique qu’on peut demander à l’enfant dans sa deuxième année s’il veut un demi-verre ou un verre entier de jus de fruits. A quatre ans, on peut donner le choix entre une pomme ou une demie-pomme.

     

    Le message que l’on transmet à l’enfant est qu’il est responsable d’une partie des affaires qui le concernent personnellement.

     

    Manger relève clairement du champ de responsabilité de l’enfant. – Haïm Ginott

     

    Catherine Dumonteil-Kremer va même jusqu’à dire que les enfants peuvent bien se nourrir avec des restes de repas froids s’ils n’ont pas faim aux heures de repas, manger des pâtes au petit-déjeuner ou bien manger le fromage après le dessert s’ils ont encore faim.

     

    9.Offrir des choix

     

    Une étude scientifique a démontré que lorsqu’on propose plus de choix en matière de fruits et légumes au cours d’un repas, les enfants ont tendance à en choisir plus. La revue Equation Nutrition l’explique ainsi :

     

    Pourquoi les enfants choisissent-ils plus de légumes si on leur en propose deux au lieu d’un ? Une explication peut être la « norme de consommation »: si on donne le choix entre plusieurs aliments différents, les enfants se serviront au moins une bouchée de chacun.

     

    Ainsi,  offrir plusieurs choix de légumes au cours d’un repas aux enfants pourrait être une stratégie simple et efficace pour les encourager à en consommer plus et avoir des repas plus sains.

     

    10.Manger les fruits et légumes sous diverses formes

     

    Faire l’apologie du « fait maison » peut être dangereux car cela peut être un frein pour certaines familles : commencer par manger des fruits et légumes surgelés ou en boîte, c’est déjà manger des fruits et légumes !

     

    Montrer à l’enfant qu’on peut faire une soupe aussi bien à partir d’une boîte toute prête, qu’à partir de légumes surgelés pré-découpés ou encore de légumes frais, c’est apprendre aux enfant que c’est facile de manger des fruits et légumes, qu’on peut manger des fruits et légumes même quand on est pressé, qu’on n’a pas envie de se lancer dans une grande préparation ou qu’on est mauvais en cuisine.

     

    Les fruits et légumes peuvent aussi être consommés crus : c’est assez évident pour les fruits, moins pour les légumes. Proposer des sticks de carottes, des bouquets de choux fleurs, des épis de maïs, des tomates cerises à manger avec les doigts peut être un moyen de se rapprocher de l’esprit « snacking » que les enfants adorent.

     

    La présentation, ça compte ! Pourquoi ne pas essayer de proposer des fruits et légumes sous forme de mandalas, de personnages, d’objets rigolos, d’animaux, de frites de légumes ?

     

     

     

    enfant ne mange pas

    Source : Vivre heureux avec son enfant (C. Gueguen)

    Conseil lecture pour aller plus loin avec les plus petits :

     

     

    Mon enfant ne mange pas (éditions Leche League) de Carlos Gonzalez

     

    mon enfant ne mange oas


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    Les enjeux psycho socio culturels autour du repas des enfants

    Compte rendu de la réunion débat :

    Les enjeux psycho socio culturels autour du repas des enfants

    Animé par : Mme Durant Gassien anthropo-nutritionniste
    Mardi 10 décembre 2013

    Prologue :

    Cette réunion a pour but de favoriser les échanges d’expériences et d’idées et se veut être interactive avec l’auditoire présent.

    Sont entre autres présents des professionnels de la petite enfance (responsable de relais assistantes maternelles, psychologue, personnel de halte garderie, personnel de crèche, assistantes maternelles…) et des parents, grands parents….

    Mme Durant Gassien explique que l’anthropologie de l’alimentation permet de déterminer et d’analyser tous les déterminants sociaux culturels liés à l’alimentation.

    Lors de cette réunion, il sera question principalement des enfants.

    Sont définies plusieurs questions que l’auditoire se pose, questions et cas particuliers auxquels Mme DG tentera de répondre :

    • Un enfant de 2 ans n’aime manger que de la viande : que faire
    • Refus alimentaire d’un enfant après une grosse rhinopharyngite
    • Problème de satiété pour un enfant qui ne sait pas s’arrêter de manger si on ne lui dit pas
    • Quels enjeux du côté des parents-le chantage
    • Manger pour se remplir : ce qui se joue
    • Enfant qui a été gavé à la naissance et qui n’éprouve plus aucun plaisir à manger
    • Enfant de 15 mois qui adore le piment et l’harissa

     

    But de la réunion : traiter de « qu’est ce que c’est qu’être mangeur ? », d’où viennent nos goûts et nos dégoûts ?

     

    Débat :

    1/ Les goûts et dégoûts

     Tout être humain est unique par rapport à l’alimentation, il n’ y a aucune notion de normalité valable

     « Pour qu’un aliment soit bon à manger, il doit être bon à penser » Lévy Strauss

     

    Exemple de goûts et dégoûts parmis l’assemblée :

    Goûts

    • chocolat (enfant privé petit, goût agréable, notion de réconfort)
    • réglisse (drogue, besoin depuis l’enfance)
    • beurre salé
    • crêpes
    • pain (rassasiant)

     

    Dégoûts :

    • foie (odeur, texture)
    • langue de bœuf  forcé petit à en manger)
    • café (odeur, goût, amertume)
    • cervelle (partie de l’animal)
    • morue
    • blanc d’œuf pas cuit

     La construction des goûts et dégoûts est individuelle, psychoaffective et culturelle :
    Les goûts et dégoûts dépendent beaucoup de la culture, ce sont en effet toujours les autres qui sont barbares et qui mangent des aliments bizarres.

    Il faut intégrer que l’on se nourrit autant de symboles que de nutriments.

    D’un point de vue individuel et psychosensoriel, nous avons tous une appétence particulière. Cependant, d’après les psychologues du goût, il y a une appétence universelle pour le sucré. L’amertume, elle, serait universellement rejetée ( peut être à cause d’une sorte de mémoire préhistorique qui indiquerait que ce qui est amer est potentiellement dangereux pour la santé).
    Le problème est que les légumes sont justement les aliments les plus amers de tous.

    Il y a cependant une différence dans la perception des sens et des goûts selon les personnes, et ce même à l’âge adulte : certains aliments un peu amers pour certains seront juste impossible à avaler pour d’autres (par exemple le yaourt nature sans sucre), certains trouveront bon ce que d’autres trouvent beaucoup trop sucré.

    2/L’enfant et le repas

    Chaque enfant a sa propre et unique personnalité de mangeur : c’est scientifiquement prouvé !

    C’est pourquoi il faut absolument éviter de mettre les enfants en concurrence au sujet des repas car ils ont forcément des enjeux différents autour de l’alimentation. In utero déjà à 4 mois, des goûts et dégoûts apparaissent, il y a déjà in utero des préférences.
    De plus, il y a tellement d’affectif qui entre en jeu dans le repas et cet enjeu affectif est encore très individuel selon l’enfant, le parent…

    « Considérez l’enfant comme votre invité » Brazelton

    Il y a beaucoup de traumas alimentaires dus à des forçages alimentaires pendant l’enfance, il faut se dire qu’un aliment mis de force dans la bouche peut être apparenté à une sorte de « viol », il y a introduction forcée de quelque chose dans le corps :

    Ce qui est primordial au moment du repas est de transmettre du positif !

    Le repas, c’est se « nous » « rire »

    3/ Exemples de conduite à tenir ou à éviter avec les enfants : quand et quoi les laisser faire ?

    Pas de compétition et de concurrence au moment du repas : éviter les « regarde comme lui il mange bien » ou «  qui va finir en premier ? » (se mettre à la place de celui qui finit toujours dernier juste parce qu’il ne peut pas faire autrement)

    Un enfant qui mange avec ses doigts, cela lui permet d’appréhender l’aliment : penser à la jouissance que peut éprouver un enfant en mangeant un fruit dont le jus lui coule partout !

    Il faut savoir que tous les bébés du monde rejettent l’acide et l’amer. Puis les enfants ont une période de néophobie alimentaire, ou peur du nouveau. Cela est normal, cette période commence vers 2 ans et peut aller jusqu’à parfois 10 ans. La tranche d’âge principalement concerné par la néophobie alimentaire est de 3 à 7 ans.
    Il faut alors accepter cela et voir à proposer plusieurs autres fois l’aliment et sous la même forme  exemple : chou fleur présenté plusieurs fois sous forme de gratin).

    De plus, il faut se dire qu’il est complètement incohérent pour l’enfant de lui demander de manger quelque chose que nous même on ne mange pas.

    Priver un enfant de dessert est le meilleur moyen de renforcer son goût et son attirance pour le sucré.

    Les enfants sont aussi naturellement attirés par le gras, le sucre et le mou (vive les hamburgers pour çà !), il y a donc besoin d’une éducation en douceur pour les aliments qui demandent plus de mastication.

     

    Notion importante : la satiété sensorielle

    Certains enfants, à peine un bout de viande mangé et quelques cuillérées de purée avalées veulent déjà passer au dessert : ce ne sont pas des enfants forcément difficiles, mais ils ont besoin de changer d’aliment pour déclencher de nouveau l’appétit. C’est çà la satiété sensorielle :
    L’enfant a en effet eu assez de ce goût et de cette texture et a besoin de passer à la suite pour pouvoir continuer de manger.
    Il ne faut pas être rigide : certains enfants peuvent commencer par le yaourt, cela ne veut pas dire qu’ils ne mangeront pas le reste. Certains si ils commencent par le dessert ne mangeront plus rien, d’autres pas du tout, cela est très individuel c’est en fonction de chaque enfant.
    De même, que tout soit servi en même temps, ou que tout soit sur le plateau est jouissif pour un enfant : il aborde le repas plus calmement car il a déjà l’assurance qu’il aura sa dose de sucré. Il est plus zen.

    Il faut savoir qu’il y a moins d’enjeux affectifs autour du repas quand l’enfant est gardé que lorsqu’il mange avec les parents.
    L’idéal est qu’il y ait un accompagnement du repas personnalisé très individuel chez les parents et chez une assistante maternelle. Cela reste malheureusement un peu plus compliqué en collectivité.

    4/ Déculpabiliser

    Tout d’abord, il faut se demander, si l’enfant ne mange pas, pour qui cela est le plus inconfortable : pour lui ou pour soi ?

    Le repas, sa composition, sont avant tout très liés à la culture

    La viande chez les garçons est extrêmement valorisée dans presque toutes les cultures.

    Diversifier à tout prix, c’est très occidental !

    On est pas une mauvaise mère parce qu’on a fait 3 fois le même dîner dans la semaine. Si un plat est nutritionnellement complet, pourquoi changer ? Cela dépend uniquement de facteurs socio culturels.
    De même, pour certaines, être une bonne mère, c’est faire du « fait maison », c’est encore personnel et cela dépend des générations.

    Sur le grand affichage de photos dans la salle, on peut voir ce qui est mangé selon les pays et cultures : on relativise alors l’idée de diversité alimentaire.

    Le concept « entrée, plat, dessert » est très français, dans beaucoup de pays, le repas est composé d’un plat unique.
    De même, le laitage au cours du repas est un construit culturel très français, il faut savoir que la moitié de la population mondiale est allergique au lactose. Il y a des alternatives pour avoir des apports en calcium comme les amandes ou le sésame.

    En France, il y a franchement une culture alimentaire qui est en plus marquée par les régions et les produits régionaux, le sexe (les hommes et les femmes n’ont pas du tout en France le même rapport à l’alimentation, les hommes sont dans un modèle énergétique et les femmes dans un modèle nutritionnel).

    A noter : il y a  sûrement plus d’allergies chez les cultures où l’alimentation est très diversifiée.

    Le principal est de faire du repas un espace d’autonomie et de liberté où l’on peut laisser l’enfant jouer et découvrir la nourriture.

    5/ Exemples de nos petites phrases au moment du repas : l’auditoire se prête au jeu, réfléchir à ce qui met une pression, à ce qu’il faut éviter

    « Mâche ! »

    « Avale ! » (plus tôt que « recrache »)

    « Cà va être froid »

    « Bon appétit »

    « Plus que 3 cuillères »

    « C’est bien, tu as tout mangé »

    « Tu vas bien grandir »

    « Tu vas devenir fort comme papa »

    « Tu vas partir au lit sans manger »

    « Tu vas pas faire ta chochotte »(peur de la viande)

    « Tu sortiras de table quand tu auras fini »(beaucoup d’adultes ont des problèmes d’alimentation à cause de cette phrase)

    « 1 cuillère pour maman, 1 cuillère pour papa » (non, toutes les cuillères pour soi)

    « Tu es méchant parce que tu ne manges pas »

    « Tu manges comme un cochon »(se retrouve souvent chez les filles ou femmes à troubles alimentaires plus tard, elles ont eu des remarques de ce genre petites)

    « Regarde comme il mange bien »

    « Qui va finir en premier »

    A méditer…

    (Compte rendu rédigé par Aurélie SCHMAUTZ, assistante maternelle à Villepreux,  pour l’association Le Tourbillon)


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  • articles issus de : Métiers de la petite enfance, mai 2010 de Jacqueline Gassier, puéricultrice et professeur STMS

    Intérêt des activités motrices

     

    (source: Métiers de la petite enfance, mai 2010 de Jacqueline Gassier, puéricultrice et professeur STMS))


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