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  • article issu de : http://www.tepp.be/bebeblog

    Le jeu symbolique

    trousse-de-secours-bebe

    Le jeu symbolique commence à se développer chez l’enfant entre 12 mois et 3 ans . Il est appelé jeu d’imitation, de « faire semblant », « de fiction », de « faire comme si « . Ce type de jeu aide le  jeune enfant qui apprend ainsi à comprendre la vie qui l’entoure et lui permet de se construire tout en s’amusant.
    D’où l’ importance pour les enfants de ne pas passer trop de leur temps libre devant les écrans de télévision et d’ordinateurs, il faut jouer la vie dans les petits jeux symboliques du quotidien, pour mieux se comprendre, mieux se sociabiliser, développer sa créativité et s’exprimer plus harmonieusement. 

    Babies playing with toys indoors at a daycare.

    Le jeu symbolique apparaît lorsque l’enfant commence à faire semblant d’exécuter une action de sa vie, en dehors de son contexte (semblant de dormir, de manger, etc.). L’imitation différée lui permet ensuite d’évoquer un modèle absent (action, mère, père, personnage, animal…). Dans ces jeux, l’enfant attribue différentes significations aux objets qui l’entourent.. Il invente aussi des événements imaginaires  en jouant des rôles fictifs ou réels qu’il imite.

    Le jeu symbolique permet à l’enfant d’exprimer ses émotions,  de développer son imagination et son langage. par ce moyen d ‘expression, qu’est le jeu symbolique, l’enfant se sécurise également. En prenant un couvercle de casserole comme volant de voiture, en faisant semblant d’être au téléphone ou en cuisinant un gâteau en pâte à modeler, voici quelques exemples de jeux symboliques dont les petits sont friands.

    jeu-symbolique

    En effet, pour se faire comprendre des autres enfants et des adultes , l’enfant doit communiquer. Il appréhende ainsi la réalité en l’imitant telle qu’il la perçoit.

    Cela permet ainsi à l’enfant de résoudre ses conflits internes pour une meilleure adaptation  au monde dans lequel il évolue. Il y développe une
    « conscience de l’autre » soutenue par le recours au langage.

    En prenant le temps, régulièrement, de jouer avec nos tout-petits « à faire comme si » , nous leur apprenons,  petit à petit, l’air de rien, à mieux trouver leur place dans notre monde qui deviendra un jour le leur.

     

     

    jeu-imitation-symbolique

    Le jeu symbolique permet à l’enfant d’assimiler les règles et les codes qui régissent le monde dans lequel il vit, en les intégrant dans les scénarios qu’il invente. Pour être en mesure de satisfaire ses besoins affectifs et intellectuels, l’enfant est obligé de s’adapter au monde physique et social dans lequel il vit.


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  • article issu de : https://lesprosdelapetiteenfance.fr

    Le jeu de construction : un jeu à la fois manuel et intellectuel

     

    Très simple en apparence, le jeu de construction est en réalité très complet. Il mobilise différentes compétences chez l’enfant et lui permet de nombreux apprentissages, tant moteurs qu’intellectuels. Zoom sur ce jeu d’antan toujours d’actualité avec Fabienne Agnès Levine, psycho-pédagogue. (1)

     

     

     

    Jeux -de-construction

    Les jeux de construction : l’occasion de faire de nombreux apprentissages
    A partir du moment où l’enfant va acquérir une certaine capacité de préhension, il va pouvoir prendre plaisir à jouer aux jeux de construction. Et cela va entrainer un certain nombre d’apprentissages.
    • L’habileté manuelle : que ce soit au niveau de la prise de l’objet ou du relâchement de ce dernier, l’enfant va entrainer l’habileté de ses mains. Il va d’ailleurs exercer la coordination de ses deux mains (il se saisit d’un objet avec une main pendant que l’autre réceptionne autre chose) pour arriver à un but.
    • La coordination entre l’œil et la main : « il n’y a pas de construction possible sans attention visuelle soutenue » rappelle Fabienne Agnès Levine. Pour que l’enfant assemble, superpose, agence de telle ou telle façon sa construction, sa vision doit être mobilisée par l’action qu’il est en train de faire. Il doit donc être en mesure de rester quelques secondes/minutes selon son âge sur l’action en question.Cela développe alors des aptitudes intellectuelles telles que la persévérance et l’attention. Et comme le fait remarquer Fabienne Agnès Levine : « on est passé ainsi de fonctions motrices à des fonctions mentales ». Et c’est bien là toute la richesse des jeux de construction.
    La prise d’initiatives : dans un jeu de construction, l’enfant est libre de faire ce qu’il veut. Il se laisse aussi guider par le hasard mais assez vite, un projet émerge. Il place trois cubes les uns à côté des autres et décide d’en empiler un quatrième... L’enfant prend alors des décisions en plaçant les éléments tel qu’il l’entend. Il exerce ainsi son pouvoir sur le monde et fait l’expérience de « sa puissance ». Il construit… et peut aussi tout détruire : « j’ai le pouvoir de faire et de défaire ». Quelle jubilation !
    • La conséquence de ses actes : l’enfant peut aussi faire l’expérience de la relation de cause à effet : « je suis allé trop vite en empilant mes cubes : tout dégringole ». Il va alors apprendre de ses actions, corriger sa façon de faire, perfectionner sa méthode, etc.
    • La créativité, l’imagination : à partir de 15/18 mois, l’enfant est capable d’avoir des représentations mentales. Il peut voir ainsi un train dans trois briques de Lego alignées. Les jeux de construction offrent alors la possibilité de stimuler la créativité et l’imaginaire à travers les constructions que les enfants vont créer et les histoires qu’ils vont inventer.

    A chaque âge ses jeux de construction
    A partir de 8 mois : à cet âge, Fabienne Agnès Levine préconise de donner un contenant à chacun des enfants avec quelques éléments de jeux de construction identiques et de les laisser s’adonner au transvasement. C’est un de leurs jeux favoris à cet âge ! « L’enfant va commencer à prendre des éléments, à les enlever, à les poser… et peu à peu il va s’apercevoir qu’ils vont ensemble, qu’ils peuvent par exemple s’empiler », explique t-elle.
    A partir d’un an : l’enfant a une préhension et un relâchement suffisamment précis à cet âge pour lui permettre de commencer à assembler des éléments. L’idéal pour les bébés ? Les cubes mous ou en tissu. Ils sont légers et peuvent donc facilement être soulevés et déplacés. De plus, certains modèles intègrent des textures différentes sur les faces des cubes. Et chez le bébé, le plaisir de toucher et de prendre vont ensemble. Ils seront donc ravis !
    A partir de 18 mois : l’enfant associe des images à ses constructions. Il voit alors des maisons, des bonshommes, des trains… Vous pouvez par exemple proposer des cubes avec des figurines (animaux, personnages) pour qu’ils inventent leurs premières histoires.
    A partir de 2 ans : « A ce stade, l’enfant a besoin d’un certain nombres d’éléments pour réaliser son projet : choix de formes, différentes couleurs… » explique Fabienne Agnès Levine. C’est l’âge où les barils de Duplo, Clipo, Lego prennent vie ! Il y a aussi les grosses briques en carton ou en plastique qui sont propices à la collaboration entre enfants. Ils jouent en effet rarement seuls avec ces gros éléments. Ensemble, ils construisent un mur, une caban

    Les jeux de construction à la crèche
    « Selon moi, les jeux de construction sont une catégorie de jeu qui mérite une réflexion d’équipe », explique Fabienne Agnès Levine. « Quels sont ceux dont vous disposez ? Où les ranger ? Souvent, j’observe qu’ils sont répartis un peu partout dans les crèches, selon la taille de la boite de rangement. Je propose alors aux équipes de dédier un espace dans lequel on rassemble tous les jeux de construction », poursuit-elle.
    Il est également intéressant de réfléchir à l’espace en question. Pour cela, une solution : « demandez aux enfants, observez-les », conseille la psycho-pédagogue. Jouent-ils plutôt assis ? Debout ? Sur un tapis ? Directement au sol ? « Le professionnel doit s’autoriser à essayer des solutions et à en tirer des conclusions », rappelle-t-elle. Certaines crèches optent pour une table très basse, sans chaise et cela fonctionne plutôt bien. D’autres encore ont investi dans une table avec un trou au milieu qui permet de ranger tous les éléments de construction. Tout est possible ! Pensez également à laisser au moins deux ou trois jeux de construction avec des modes d'assemblage différents en libre-accès aux enfants.
    Autre astuce : ranger à proximité de ces jeux des figurines, des petites voitures, pour que les enfants puissent mêler personnages et constructions et enrichir ainsi leur imaginaire et leur créativité.
    En crèche ou chez la nounou, chaque enfant aborde les jeux de construction selon son caractère. Et cela peut parfois être difficile à gérer pour les équipes… Quand le minutieux se confronte au destructeur, ça peut créer des (petits) drames ! Pour éviter au maximum ce genre de situations, « n’hésitez pas à intervenir », conseille Fabienne Agnès Levine. « Laissez deux enfants bâtisseurs construire ensemble une tour et dirigez ceux qui ont envie de brasser les cubes sans projet précis dans une autre partie de la salle de jeu. Sur invitation seulement des premiers, ils pourront les rejoindre et faire dégringoler le grand assemblage en toute complicité. »

    Découvrez notre selection de jeux de construction

    1. Auteur de "Une pédagogie du jeu avant 3 ans. Quelles activités en EAJE ? . Dunod

     


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  • article issu de : http://www.parents.fr/

    Les jeux de construction participent au développement des enfants

    Tout commence par 2-3 cubes. Votre bébé manipule, associe, réunit les éléments de ce puzzle, guidé essentiellement par le plaisir sensoriel des formes, des volumes et des couleurs. Les cubes développent la structuration dans l'espace et l'imagination. Vers 1 an, le petit peut empiler deux cubes l'un sur l'autre : c'est le début d'une grande carrière de bâtisseur. Il affine son habileté. Lorsqu'il commence à visualiser le monde en 3 dimensions, il se met à emboîter des briquettes type Lego ou Duplo.
    A 18 mois, votre enfant sait empiler jusqu'à 4 cubes. Il améliore petit à petit sa précision dans la manipulation des objets mais aussi sa connaissance de lui-même et de son corps, l'organisation de celui-ci dans l'espace. Certains y voient même des interprétations sexuées : les garçons privilégieraient la hauteur, les tours, autrement dit les symboles phalliques. Les petites filles préfèreraient construire en largeur.

    2-3 ans : votre enfant construit pour casser

    A cet âge, votre tout-petit crée le monde. Avec les jeux de construction, il est le centre du monde qu'il bâtit : quoi de plus excitant que d'élever une tour aussi haute que lui ? Peu à peu, il diversifie son art. Il associe désormais les éléments de plusieurs façons : il ne se contente plus d'empiler, il peut aussi aligner trois ou quatre cubes pour faire un train, par exemple. Il construit pour détruire. A peine le dernier cube posé, l'exploit est immédiatement détruit de ses propres mains, avec une sorte de rage qui le fait jubiler. C'est ce qui lui plaît aussi dans les jeux de construction : on fabrique, on casse et on recommence. L'agressivité est une énergie vitale dont l'enfant a besoin pour grandir : en cassant, il éprouve son pouvoir sur les choses, et se prouve que rien n'est définitif puisqu'on peut reconstruire. De quoi le rassurer.
    Ses facultés mentales lui permettent désormais d'élaborer des "projets" de construction. L'enfant construit notamment pour imiter ce qu'il voit autour de lui, ce que font les grands, un animal, une route ou une maison. Malheureusement, le résultat est souvent loin de ses espérances : il a alors besoin du regard et de l'aide de ses parents. Partager son jeu, le guider, c'est renouveler son intérêt et sa confiance en lui. Placez une brique chacun, à tour de rôle, mais ne construisez pas à sa place.

     

    Après 3 ans : les jeux de construction au service de l'imagination

    jeux construction bébé

    Dès qu'il maîtrise les techniques d'assemblage, l'apprenti bâtisseur met le jeu au service de son imagination. S'il construit une tour, ce n'est plus forcément pour réaliser une prouesse ou pour la détruire. C'est pour attaquer le château ennemi en plaçant des guerriers en haut de l'édifice. Avec ses Lego, mais aussi ses poupées et ses petites voitures, l'enfant se raconte des histoires de plus en plus élaborées. Pour les plus grands, les briques de petite taille permettent de réaliser des modèles réduits de vaisseaux ou une caserne de pompiers. A 4 ans, l'enfant construit pour enrichir son univers de jeu : plutôt que de lui offrir de nouveaux jeux, il est préférable de compléter sa collection pour permettre de nouvelles possibilités d'assemblage.


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    article issu de : http://naitreetgrandir.com/

    Les jeux de construction

    Les jeux de construction sont très riches en apprentissages et permettent à l’enfant de faire de multiples découvertes. Au début, l’enfant prend plaisir à empiler les blocs le plus haut possible, mais aussi à les faire tomber.

    L’enfant réussit d’abord à faire tomber une tour avant de pouvoir en construire une lui-même. La démolition peut être vue comme un jeu d’exercice de pouvoir : même s’il a du mal à construire la tour, il peut la détruire avec facilité. Il affirme ainsi sa domination sur des matériaux qu’il a de la difficulté à maîtriser.

    Quels cubes et à quel âge?

    Dès l’âge de 1 an, l’enfant peut s’amuser avec des cubes de bois. Au début, il est capable d’empiler 2 cubes l’un sur l’autre. Vers 2 ans, il peut en empiler 6 ou 7 et vers 3 ans, 9 ou 10. Par la suite, il aligne 3 ou 4 cubes pour faire un train, par exemple.

    Vers 18 mois à 2 ans, en plus des cubes de bois, l’enfant commence à s’intéresser aux gros blocs de plastique (de type Mega Bloks) qu’il tente d’imbriquer les uns dans les autres. Il aime aussi les cubes gigognes qui s’emboîtent les uns dans les autres et qui lui permettent d’expérimenter la notion de grosseur. Vers 2 ans ou 3 ans, il les retourne et les empile en allant du plus gros au plus petit pour faire une tour.

    Ensuite, l’enfant prend plaisir à jouer avec de petites briques de type Lego pour en faire des personnages, un mur, une maison… Les jeux de construction deviennent de plus en plus complexes et de plus en plus variés.

    De nombreux apprentissages

    Grâce aux jeux de construction, l’enfant développe :

    • ses habiletés motrices : il doit coordonner ses gestes pour empiler ou imbriquer les cubes et devient ainsi plus habile de ses mains;
    Pour réduire les risques d’étouffement, ne donnez pas de petites briques à un enfant de moins de 3 ans. Assurez-vous aussi qu’il n’a pas accès aux briques d’un enfant plus vieux.
    • sa compréhension des relations qui existent entre les objets dans l’espace : l’enfant assimile peu à peu des notions spatiales (dessus, dessous, devant, derrière…) à mesure qu’il manipule les pièces. Ainsi, il observe que les roues vont « sous » la voiture et que la porte se trouve sur la façade « avant » de la maison. Ces notions lui seront utiles lorsqu’il apprendra à écrire (ex. : l’accent aigu va « sur » le « e »; pour tracer un « p », le trait est vers le bas et pour un « b », vers le haut);
    • sa patience, sa réflexion et son sens de l’observation : pour réaliser un assemblage précis, par exemple, l’enfant doit planifier les étapes de sa construction. Il doit prévoir ce qui se produit avant telle chose et ce qui se produit après. Il comprend ainsi que les murs doivent être placés avant de poser le toit de la maison. Cette capacité d’établir un ordre dans ce qu’il fait sera importante lors de l’apprentissage de la lecture et des mathématiques;
    • sa créativité, en particulier avec les ensembles de cubes sans thématique.
    Avec ou sans modèles?
    Il existe des jeux de construction avec modèles et d’autre sans modèles. Aucun n’est meilleur que l’autre, ces 2 types de jeux développent simplement des habiletés différentes chez l’enfant. Lorsque l’enfant doit suivre un modèle, il apprend à planifier sa construction et à suivre des étapes dans un ordre logique. Pour leur part, les jeux qui n’offrent pas de modèles précis sont ceux qui développent le plus la créativité.

     

    Naitre et grandir.com

    Adaptation web : Équipe Naître et grandir
    Recherche et rédaction : Francine Ferland, ergothérapeute
    Avril 2013


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  • article issu de : http://www.psychologies.com

     

     

     


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  • article issu de : https://www.la-croix.com

    Le doudou, si précieux, si nécessaire

    Le doudou joue un rôle essentiel dans le développement de l’enfant, l’apaise, lui donne confiance, le rend créatif.

    Le doudou suit l’enfant partout, doux, rassurant… et pas toujours très propre !

    Le doudou suit l’enfant partout, doux, rassurant… et pas toujours très propre ! / Stephanie Tetu/Picturetank

    «Où est le doudou ? », « Tu as pris le doudou ? » « J’ai perdu le doudou ! » « Va chercher ton doudou ! » Aucun parent, aucun enfant, aucun professionnel de la petite enfance n’ignore de quoi il s’agit. Même si certains se ressemblent, les doudous sont tous différents. Tantôt une petite peluche à grandes oreilles ou à tête de nounours avec un corps tout mou, tantôt un foulard, un lange, un bouchon de laine, un vieux tee-shirt…

    « Des objets qui n’ont l’air de rien et sont faits pour n’avoir l’air de rien. Un doudou, ce n’est presque rien. Presque… », lançait la philosophe et romancière Catherine Clément en ouverture d’une conférence sur le doudou (1). Elle s’empressait toutefois de rappeler que le psychanalyste britannique Donald Winnicott (lire ci-dessous) avait réfléchi toute sa vie sur ce « presque rien » qu’il appelait « objet transitionnel », et, au-delà, sur les phénomènes transitionnels, à l’origine de toute création.

    L’objet transitionnel, une étape fondamentale du développement

    Ces objets variables, protéiformes, possèdent en tout cas au moins un point commun : ils sont doux, souples, malléables. Autrefois, ils n’étaient pas nommés parce que chacun se fabriquait son doudou. Un coin d’édredon dans la main, un drap entre les orteils… Son identification a contribué à le commercialiser et à lui attribuer une place de choix dans le trousseau du nouveau-né. Aujourd’hui, il est offert en cadeau de naissance. Le bébé peut en recevoir une dizaine dans son berceau ! Mais, au bout du compte, c’est lui qui choisit son doudou. L’objet ou l’espace transitionnel est une étape fondamentale de son développement.

    Au début de sa vie, l’enfant voit sa mère comme un prolongement de lui-même. Les soins qu’elle lui prodigue lui permettent de vivre l’illusion qu’il est le créateur du sein ou du biberon. Entre 4 et 8 mois, le bébé perçoit qu’il y a deux personnes distinctes, « moi et non-moi ». Il prend conscience de la présence ou de l’absence de sa mère. Ce passage, de l’état d’union à sa mère à l’état de relation avec elle, est représenté par un objet, dit transitionnel, parce qu’il permet, tel un pont, cette transition dynamique, ce mouvement psychique.

    C’est le début de l’autonomisation, de l’individuation de l’enfant. Ce dernier attribue au doudou un pouvoir magique qui lui permet d’accepter d’être séparé de sa mère, d’espérer son retour, d’avoir confiance en l’autre. Pour qu’il soit investi de la sorte, le doudou fera la transition entre la maison et la crèche, la maison et l’école.

    Ce précieux doudou, que l’enfant respire, renifle, suçote, mâchouille, tortille, est investi d’une odeur de maman, de maison, du premier attachement, qui est, selon Winnicott, « le souvenir d’une expérience heureuse ». Certes, l’objet n’est pas toujours très propre, surtout lorsque le tout-petit commence à le traîner partout. Souvent les parents acquièrent un doudou en plusieurs exemplaires, pour pouvoir laver « l’original » ou parer à une éventuelle disparition. Perdre le doudou vire parfois au drame. Et peut déclencher des mouvements de solidarité sur les réseaux sociaux (#doudouperdu), voire le recours à certains sites spécialisés dans la revente de modèles de marque (« Mille Doudou ») à des parents éplorés.

    Une spécificité occidentale

    En réalité, l’objet doudou importe moins que ce qu’en fait l’enfant. « L’adulte doit répondre à ses besoins, sans chercher à imposer de règles », estime Catherine Pierrat, psychologue. « Quand il est tout petit, le doudou est posé à côté de lui, il le prend ou pas. Jusqu’à l’âge de 3 ans, on laisse le doudou en libre accès, à portée de main. L’enfant le saisit quand il en a besoin. On le lui donne quand il est triste, pour le calmer, le réconforter, l’endormir. L’enfant le lâche de lui-même lorsqu’une activité détourne son attention », poursuit-elle.

    Pour autant, « le doudou n’est pas la réponse absolue », nuance Pierre Salesne, psychanalyste et directeur pédagogique d’un réseau national de crèches, la Maison Bleue. « Il ne s’agit pas de donner le doudou à son enfant puis de lui tourner le dos pour aller préparer le repas. Il faut aussi le regarder, l’écouter. Est-il content ? Mécontent ? On peut lui dire, par exemple : “Prends ton doudou, je reviens dans cinq minutes”. Mais il faut alors tenir parole. »

    Selon ce thérapeute, les parents ont besoin d’être éclairés sur les enjeux du doudou. Et aussi, parfois, de s’interroger sur leur propre attitude. Dans un contexte de fragilisation des liens, le doudou peut venir calmer l’angoisse de séparation des adultes. Un enfant de parents divorcés possède parfois deux doudous, l’un chez papa, l’autre chez maman.

    Dans ce cas, l’objet risque de représenter l’enfant qui n’est pas là. Il devient alors le doudou du parent. Pour répondre au besoin de son enfant – qui consiste à investir un objet –, mieux vaut laisser le doudou faire la navette entre ses deux maisons. Peu à peu, comme il s’est séparé de sa mère, l’enfant va se séparer de son doudou, se tourner vers l’action, gagner en autonomie.

    Il est par ailleurs frappant de noter que le doudou n’est pas un phénomène universel. Ainsi, Catherine Clément souligne la spécificité occidentale de cet objet. En Afrique, où les jeunes enfants sont en permanence portés sur le dos, tour à tour, des différentes femmes de leur entourage, il n’existe tout simplement pas. Selon l’hypothèse de la philosophe, le doudou viendrait combler dans nos pays le vide laissé par la disparation des rites initiatiques, de l’espace sacré.

    En complément  lire aussi :

    « Garder son doudou n’empêche pas de grandir »

    Le doudou, compagnon des enfants, relais des adultes

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    Winnicott, le « père » du doudou

    Le 30 mai 1951, à Londres, le britannique Donald W. Winnicott (1896-1971), pédiatre formé à la psychanalyste, présente un exposé sur les objets et les phénomènes transitionnels. Ses recherches sont nées dans le creuset des bombardements et des douleurs de la Seconde Guerre mondiale. Médecin engagé sous le Blitz, comme bon nombre de ses confrères, Winnicott s’occupait alors des enfants orphelins. Ses travaux ouvrent un champ de recherche et de réflexion aux conséquences fondamentales sur l’accompagnement du développement du jeune enfant. Winnicott voit dans cet « espace transitionnel » l’origine de la culture et de toute création. Son œuvre majeure, Jeu et réalité, est publiée, en France, en 1975. On peut le lire dans la collection « Folio Essais », Éd. Gallimard, 2015 (8,20 €).

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    Pistes

    Des livres

    Le Doudou du loup. Petit loup vit avec sa famille et son doudou préféré. Pour être un grand méchant loup, il doit apprendre à chasser les petits animaux. Or, ils ressemblent un peu trop à sa peluche adorée. Les Belles Histoires, Bayard Jeunesse, 5,20 €. Dès 3 ans.

    Mon doudou caché. Papa ou maman change de pièce, ils partent au travail, vont se coucher… Ce livre aide l’enfant à mieux accepter les moments de séparation. Éd. Milan, 12,90 €. Dès 3 ans.

    Le Mange-Doudous. Une espèce de monstre avale tous les doudous. L’un d’entre eux, le plus sale, va sauver la vie de tous les autres. Lutin Poche. Éd. École des loisirs, 5 €. Dès 3 ans.

    Un spectacle

    À la recherche du doudou perdu, conte initiatique de Pascal Sanvic. Compagnie Abricadabra. Péniche Antipode, face au 55 quai de Seine à Paris (19e). Loc. : 01.42.03.39.07. Dimanche 4 juin et lundi 5 juin, 11 heures. Dès 1 an et jusqu’à 5-6 ans.

    Un film en préparation

    Le Doudou, avec Kad Merad et Malik Bentalha. Une comédie écrite et réalisée par Julien Hervé et Philippe Mechelen. Michel a perdu le doudou de sa fille à l’aéroport de Roissy. Il dépose un avis de recherche avec une récompense.

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    Voir la vidéo des Maternelles

     

     

    (1) « Le doudou », conférence de Catherine Clément. Université populaire du quai Branly, Paris, 15 avril 2015.


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  • article issu de : http://monde-de-libellules.overblog.com/doudou

    Le doudou

    1. Introduction

    Le doudou, c’est un objet des plus communs dans le monde de l’enfance. Presque chaque enfant a le sien qu’il promène partout ou presque selon les règles qui lui sont imposées. Il se présente souvent sous la forme de peluche ou de bout de tissu. La plus part d’entre nous, adulte, gardons, dans le fond de nos armoires, ou dans un coin du grenier, le doudou de notre enfance.

    Pourtant on continue, bien souvent, de regarder cet objet comme une simple peluche qui peut réconforter l’enfant. Pourtant l’attachement, qui lie l’enfant avec l’objet, est très fort causant des chagrins impressionnants quand il s’en retrouve séparer. Cela explique pourquoi certains adultes conservent leur doudou précieusement.

    La question que je me suis posé est née lors d’une garde pendant la sieste d’un groupe d’enfant de deux-trois ans. En regardant les enfants endormis je me rendis compte que certains avaient serré tout contre eux leur doudou, par contre pour d’autre le doudou était plus éloigné, presque négliger, d’autre encore n’en avait tout simplement pas.

    Je me suis alors demander : qu’est ce exactement ce doudou ? D’ailleurs, si certains semblent en avoir plus besoin que d’autre, y a-t-il une raison à cela ? Je me suis même demandé si les enfants qui n’avaient apparemment pas de doudou, en avait plutôt un « invisible ». Je me suis aussi demandé si il y avait un « âge » pour le doudou ? Toutes ces questions, j’essayerais d’y répondre dans la première partie de mon travail.

    Par la suite, je vais m’intéresser à la place qu’a le doudou dans les crèches où j’ai travaillé. Quelle est la place que nous lui laissons ? Quelles sont les règles qui ont été posées pour gérer cet objet ? Devrions nous lui laisser une place plus, ou au contraire moins, importante ? En finalité, que devient le doudou à la crèche ? Est-il une aide ou un fardeau ?

    Dans la deuxième partie de ce dossier, je vais me concentrer sur ma pratique, sur ce que j’ai observé lors de mon stage. Sur la façon dont les règles au sujet des doudous influencent les enfants, ou alors, sur l’importance du doudou pour certains enfants ? Je vais donc observer les enfants et essayer de trouver des explications en faisant des liens avec la partie théorique de ce dossier. Il se peut que cela soulève de nouvelles questions, souligne des zones d’ombre.

    Pour réaliser un dossier, le plus complet possible, j’ai donc fait de nombreuses recherches sur internet. Celles-ci n’ont pas toujours été très concluantes, puisque bien souvent je découvrais l’avis d’une personne ne se fondant presque uniquement sur son expérience avec ses enfants. J’ai néanmoins découvert des éléments intéressants, ainsi que quelques réflexions intéressantes. J’ai aussi recherché des livres sur le sujet. J’ai, pour complété, mon dossier questionner certains collègues et éducateurs des structures communales.

    2. Le doudou ou l’objet transitionnel

    Pour mieux comprendre l’enfant et son comportement face à cet objet, il faut d’abords savoir ce qu’il représente, à quoi il est utilisé et pourquoi. Il faut donc connaître l’objet avant de se permettre d’aller plus loin.

    2.1 Définition et rôle

    Le premier a parlé d’objet transitionnel est Donald Winnicott : psychologue de renom, connu pour avoir révolutionné les cures des nourrissons et jeunes enfants.

    Le doudou n’a pas la main mise sur l’enfant. Il est classé dans une catégorie plus grande qu’est l’objet transitionnel, il en est néanmoins l’un des principals acteurs de cette catégorie. Les doudous sont donc des objets transitionnels au même titre que les lolettes, par exemple. Sauf si on pense que la lolette, comme les autres objets transitionnels, sont le doudou de l’enfant. Dans ce cas, doudou et objet transitionnel devienne de simple synonyme.

    Il commence par parler de l’illusion dans laquelle les nourrissons vivent leur premier mois. Une période de leur vie où l’enfant ne connaît pas la limite entre son corps et ce qui l’entour. Ses seules angoisses viennent de ses besoins physiologiques. Ils sont très rapidement comblés par la mère et cela donne au bébé une « illusion d'omnipotence » . Pourtant petit à petit la mère ne pourra plus répondre aussi bien aux besoins de l’enfant et qui plus est, celui-ci se rendra compte qu’il ne fait pas partie d’elle, entre son 4ième mois et le 12ième. C’est à ce moment que l’objet transitionnel fait son entrée dans la vie du nourrisson.[1]

    L’enfant doit faire une transition. Il doit se séparer de sa mère, son monde : il n’est plus omnipotent. Cette transition se fait par un objet, d’où son nom objet transitionnel. Ce doudou devient une sorte extension de sa mère, sans en faire partie, pas plus qu’il ne fait partie de l’enfant, et permet à l’enfant de vivre sans elle. C’est donc le premier attachement que l’enfant crée, autre que de celui à la mère.

    Part la suite, l’objet transitionnel se « transforme » pour ne plus être seulement un substitut à la mère, mais devient un objet le rattachant à son milieu de sureté (il est présent auparavant au travers de la mère) : l’espace transitionnel, comme l’a appelé Donald Winnicott. C’est un point d’ancrage pour l’enfant, il a besoin de ce milieu stable pour avancer, d’avoir cet objet qui le relie à ce milieu. L’espace transitionnel est un mélange entre le lieu de vie, la relation avec les parents (en particulier selon la forme de l’attachement à la mère) et l’environnement émmotionnel de l’enfant.

    Parfois l’objet transitionnel n’est pas strictement le bout de tissu que l’enfant porte partout, mais l’odeur que celui-ci transporte ; il sent comme sa maman ou sa maison. C’est le cas surtout chez les nourrissons pour qui la vue n’est pas l’un des sens primordials, contrairement à l’odorat qui est vraiment bien développer à cette âge. Cela rassure l’enfant et c’est pourquoi certains psychologues pensent qu’il n’est pas bon de laver cet objet : cela casserait la valeur de l’objet.

    Il ne semble pas exister de lien particulier entre tous les objets transitionnels que l’enfant choisit, certains avance qu’il y a une ressemblance dans la texture : douce et dans la capacité à retenir les odeurs de l’objet. Ce qui explique en partie ce nom commun de doudou : « redoublement infantile du mot « doux » (que l'enfant choisirait et pour ses évocations signifiées - « objet doux » - et pour sa formation à partir d'un mot monosyllabique). »[2]

    Il faut néanmoins se méfier, puisqu’il existe un autre objet que l’objet transitionnel que l’enfant pourra porter avec lui une grande partie du temps. C’est l’objet précurseur. Renata Gaddini le désigne comme étant un objet qui donne l’impression à l’enfant d’être un tout, d’être avec sa mère. Il est un sorte de protection contre l’angoisse de morcellement : lié à la perte du moi : ayant déjà dû se séparer du monde, la peur de ce défaire encore apparaît. C’est avant tout un objet de plaisir et peut, sans pour autant être automatique, devenir par la suite un objet transitionnel.

    Ce qu’il faut donc bien comprendre, c’est que l’objet précurseur est un objet dirigé vers les début de la sexualité de l’enfant. C’est un objet de plaisir : il sert à procurer une sensation agréable, contrairement à l’objet transitionnel qui amène du réconfort.

    2.2 Son utilité

    Le doudou est donc un objet rassurant pour l’enfant. Une éducatrice m’a confié : « c’est le premier meilleur ami de l’enfant »[3]. Mais dans les faits, c’est bien plus complexe que cela. C’est un mur contre l’angoisse que peut connaître l’enfant.

    Il permet donc à l’enfant de lutter contre ses angoisses et à faire face à l’inconnu par la suite. Il leur permet d’avoir un sentiment de contrôle sur ce qu’ils sont en train de vivre. « Winnicott précise surtout qu'il s'agit d'une protection contre l'angoisse de type dépressif, soit l'angoisse, justement, de perdre l'objet ».[4] Il précisait même que c’était en premier cas l’angoisse de perdre l’objet de l’attachement maternel.

    Le doudou est né d’une transition : du passage à un monde où tout est lui, à celui où il a des limites, en évitant un choc trop important. Il permet ensuite à vivre toutes les transitions : par exemple, le passage de la maison à la crèche ou celui entre sa chambre éclairée à sa chambre plongée dans le noir pour la sieste. Il atténue l’angoisse de perdre l’endroit qu’il connaît habituellement.

    Concrètement, il fait le lien entre l’enfant et le monde extérieur.

    2.3 Population concernée

    On vit apparemment avec des doudous, autant les enfants que les adultes. Tous ont besoin d’un petit objet pour se rassurer, même si chez l’adulte, ce n’est plus un peluche ou un bout de tissu. La plupart ont des grigris, des portes-bonheurs, certains parlent même de la cigarette comme un doudou pour adulte.[5]

    D’un autre coté, on donne dès le plus jeune âge aux enfants une peluche ou un mouchoir en tissu qui est trop souvent proclamé doudou par les parents. L’enfant le choisit bien souvent comme doudou plus tard puisqu’il y est habitué, qu’il porte l’odeur de sa mère, ainsi que la sienne et de ce qui l’entoure, et qu’il est assez souvent à sa disposition.

    Il apparaît chez l’enfant de façon plus concrète au environ de l’âge de 4 mois au moment du sevrage puisque c’est à ce moment qu’arrive la désillusion, comme l’appelle Winnicott, où l’enfant se rend compte qu’il ne crée pas le sein et que sa mère ne fait pas partie de lui.

    Le personnel travaillant en crèche, tout comme les psychologues, s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas d’âge précis pour l’abandon du doudou. Certains affirment même qu’une fois le premier doudou abandonné on continue d’avoir des doudous sous forme de grigri, de porte bonheur, voir même la cigarette (la partie psychique de l’addiction y serait, en partie, dû) ou les téléphones portables.

    Il est observé que la plupart des enfants abandonnent leur doudou au environ de 6 ans, mais cela reste un travail de deuil difficile et certains enfants auront plus de difficulté à s’en séparer que d’autre. Par contre, il est déconseillé aux parents d’intervenir en retirant à l’enfant son doudou. L’enfant finira par l’abandonner de lui-même et lui prendre est plus un acte traumatisant pour lui qu’autre chose, puisqu’il voit ça comme une punition, sans raison autre que son âge.[6]

    Bref, le doudou est l’objet de l’enfance de tout occidental et souvent on trouve surprenant, voir étrange qu’un enfant n’en possède pas. Il n’est pas étonnant d’entendre de la part d’un nouvel employé dans une crèche ; « ah bon, Léonore n’a pas de doudou ? »

    Pourtant certains affirment que tous les enfants possèdent un doudou, même si il n’est pas visible ou repéré par l’adulte. Premièrement, il faut bien comprendre ce qu’ils entendent pas visible, puisque comme l’a souligné une aide-éducatrice ; « il pourrait s’agir d’un ami/doudou imaginaire ».[7]

    Les adeptes de cette idée précisent que c’est plus généralement les parents qui sont les doudous puisqu’ils sont assez, voir trop, présent pour l’enfant ou alors qu’il s’agit, par exemple, d’une mèche des cheveux de l’enfant, de ces vêtements qui sentent comme la mère (même produit ménager).

    Il y a une autre possibilité. Winnicott souligne l’importance de l'espace transitionnel, dans la présence de l’objet transitionnel. Si il n’y a pas d’espace transitionnel[8], le doudou n’existe pas puisqu’il ne représente rien.[9]

    Par exemple, dans le cas d’un enfant retiré à ses parents (peu importe la raison) et placé dans un centre d’accueil. Il n’est pas rare que l’enfant rejette son doudou. Il ne le garde plus pour dormir, ne se sert pas contre et se contente de le laisser dans un coin. Au fur à mesure du temps, l’espace transitionnel va réapparaitre pour l’enfant, même celui-ci sera le centre d’accueil et plus son domicile. L’enfant réinvestira, alors, l’objet transitionnel ou un choisira un nouveau. Celui-ci aura retrouver son utilité.

    Le doudou est donc un très bon indicateur sur le ressenti de l’enfant. Il apparaît donc possible que l’enfant n’ait pas de doudou de façon temporaire, lors de transition trop grande pour lui.

    a. Une particularité occidentale ?

    Pourtant les occidentaux oublient malheureusement, bien souvent, le reste du monde. Si on trouve des doudous dans toutes l’Europe, l’Amérique du Nord, ils sont beaucoup plus rare en Asie et en Amérique du Sud. Quant à l'Afrique et au Moyen-Orient, ils sont quasiment inexistant.

    On se demande, alors, pourquoi un objet, qui a une telle importance selon la plupart des psychologues, n’existe presque pas sur d’autres continents. On pourrait y voir une grande différence de mode de vie, qui fait que les humains vivant dans ces zones pensent ne faire qu’un avec ce et ceux qui les entourent. Même si c’est la base de certaines religions, on ne peut pas se permettre d’oser penser un instant que certains humains ne passent pas certains stades de l’évolution humaine de la formation du moi. La réponse semble plutôt être qu’il y a d’autres façons de passer cette épreuve que d’adopter un doudou.

    Observons, en survole, la façon dont on s’occupe des nouveaux nés en Afrique. La mère passe une grande partie de son temps avec son enfant contre elle : plusieurs techniques, tel que celle de l'écharpe, permettent à la mère d’avoir les mains libres et ainsi faire autre chose tout en portant le nourrisson. La mère nourrit longtemps son enfant. La mère dort souvent avec son enfant et lors qu’elle souhaite être plus libre, elle confie l’enfant à d’autres membres de la famille.

    Apparemment cette façon de faire, permet à l’enfant de faire petit à petit la transition entre le moi et le non-moi. Il y n’a pas un choc comme dans la société occidentale où entre l’enfant et la mère une distance est assez rapidement mise. Il n’y a donc pas besoin d’atténuer le choc par un objet. Il semble aussi que plus le sevrage est tardif, moins l’enfant semble prendre de doudou. Les proches feraient donc office de doudou pour l’enfant dans ce cas.

    b. Tout le monde a un doudou ?

    Certains enfants n’auraient, semble-t-il, pas de doudou. Certains le réfute et affirme qu’il suffit de chercher dans la façon d’être de l’enfant pour le trouver (Cheveux, vêtements, etc…). D’autres pensent tout simplement que certains enfants sont assez fort (peut-être est-ce une question de résilience ? ) pour lutter contre leur angoisse et donc n’ont pas besoin de passer par une interface pour ne pas entrer en dépression. Par contre, je n'ai pu trouver d’explication sur ces différences entre les enfants.

    Il y a une autre situation où certaines personnes ont mis en doute l’existence de doudou chez l’enfant. C’est lorsqu’il y a un handicap. Non physique, mais psychique. Il est vrai qu’on voit rarement des personnes handicapées avec un doudou.

    J’ai donc posé la question à un éducateur spécialisé. Il a connu dans sa carrière plusieurs personnes, dans la plupart des cas d’autiste, de trisomie 21 ou encore de retard mental, qui possèdaient des doudous ou du moins un objet y ressemblant.

    Il se trouve en fait que les autistes utilisent des objets ressemblant à des doudous, mais en inversant leur utilité. Il ne s’agit pas d’objet transitionnel, mais plutôt un objet autistique. Il ne lui sert pas à entrer en contact avec le monde extérieur, mais plutôt à rester enfermer dans le sien. [10] Il est aussi possible que cela soit un doudou qui ne trouve pas d’aboutissant puisqu’il n’aiderait pas assez pour passer la transition.

    Dans celui des trisomiques, il s’agit en quelque sort d’un retard mental. La personne a donc l’âge mental d’un enfant et donc ses besoins et ses comportements. Dès lors, il n’y a pas d’obstacle à avoir un doudou, puisqu’elle fait le même travail de transition qu’un enfant « normal », mais avec quelques années de retard. Par contre, l’évolution pouvant être lente, voir inexistante, chez ses personnes, il est possible qu’elle n’abandonne jamais leur doudou : la transition ne se finissant jamais vraiment.

    En finalité, les personnes handicapées peuvent avoir des doudous (autant durant leur enfance que plus tard), sauf dans le cas où la personne serait rester au stade de l’illusion (qui disparaît au environ du 4ième mois) ou dans celui d’un refus de la réalité, de l'extérieur, catégorique.

    2.4 La place des doudous en crèche

    Le doudou prend une place assez importante dans la vie des enfants. Les crèches doivent donc s’adapter à cette place, tout en ne se laissant pas dévorer par celui-ci : premièrement pour des questions d’hygiène (surtout à table où tissu et nourriture font mauvais ménage), puis d’un vu pratique (un enfant ne peut pas jouer de la même manière avec son doudou dans les mains) et finalement parce que la crèche est un lieu d'apprentissage et l’enfant doit donc apprendre à ne plus à utiliser d’objet pour lutter contre ses angoisses.

    Il est important que les règles soient les mêmes pour tout le personnel pour donner des repères clairs aux enfants. Il est aussi important qu’on respecte l’enfant dans le sens où si il demande cet objet, il puisse l’avoir : bien sur, il faut quand même parfois essayer d’en discuter avec l’enfant pour lui faire comprendre que ce n’est pas le bon moment pour avoir son doudou.

    a. Le doudou dans les structures d’accueil préscolaire (où j'ai travaillé)

    Les structures d’accueil préscolaire ont décidé d’accorder une place assez importante aux doudous. Connaissant son importance lors des transition, il est même présent lors d’intégration, puisque cela va être le repère de l’enfant le temps qu’il prenne ses marques.

    Il est néanmoins pas présent tout au long de la journée. L’enfant peut garder un moment son doudou lors de l’accueil pour s’habituer au nouveau milieu, mais aussi lors de chagrin, des siestes, voir des temps calmes.

    Il y a d’autres moments où il n’est pas accepté, comme durant les repas ou lors d’activités. Ce n’est pas pour autant que leur précieux amis doivent leur être arracher. Nous nous devons de faire preuve de pédagogie et d’expliquer à l’enfant qu’il ne peut garder son doudou pour faire tel ou tel chose. Il est même mieux si l’enfant range lui même son doudou dans son cassier : c’est ainsi son choix de se séparer de son doudou.

    L’enfant devrait arriver à se passer de son doudou tout au long de la journée, mais son cassier n’est jamais loin et si cela vient trop long ou dur pour l’enfant, cela ne pose aucun problème de le laisser prendre. Le doudou est à la disposition de l’enfant.

    Ces règles s’accordent assez bien avec mes recherches et laisse assez de place au doudou. Je pense que lui laisser plus de place empêcherait l’enfant de s’épanouir à la crèche, ainsi que chez eux.

    Je comprends tout à fait l’impossibilité, premièrement hygiénique, puis pratique (l’enfant doit, par exemple, tenir son doudou donc ne mange qu’avec une main) de prendre un doudou à la table. C’est les mêmes difficultés pratiques qui sont aussi rencontré lors d’activité, de plus les activités doivent aider l’enfant à évoluer et à s’ouvrir ce qu’ils ne peuvent pas forcément faire avec une peluche sous le bras.

    3. Observations

    3.1 L’importance du doudou

    Nous l’avons vu tout au long de ce dossier, le doudou est important pour l’enfant et il est très simple de l’observer dans la pratique. Prenons quelques exemples que j’ai observé et vécu.

    Nous nous trouvons à la relaxation juste avant le repas de midi. Les enfants sont couchés sur des grands matelas dans une salle à la lumière tamisé et une radio laisse s’échapper une musique calme. Les enfants ont tous pu prendre leur doudou.

    Un petit garçon de deux ans et demi a de la peine à rester coucher tranquillement. Il bouge dans tous les sens. Il attrape le doudou de sa voisine qui se met immédiatement à pleurer. Je suis alors intervenu pour qu’il redonne le doudou. Il le fait, continue d’être agiter et recommence. Je lui ai a nouveau demandé de rendre le doudou à la petite fille. J’ai décidé de m’asseoir à côté de lui pour éviter qu’il ne recommence et essayer de le calmer un petit peu. Après une discussion avec l’enfant, je comprends qu’il prenait le doudou parce que son doudou à lui devait rester à la maison, mais qu’il a de la peine à s’en passer. Je lui ai proposé une peluche de la crèche puisque apparemment il souhaitait encore avoir un doudou. Ce petit garçon c’est alors calmé et a pu finir la relaxation tranquillement. Par la suite ce garçon a demandé le doudou de la crèche pour la relaxation et la sieste pendant plusieurs semaines, puis petit à petit a arrêté et c’est comporté plus calmement.

    Apparemment dans ce cas, l’enfant n’était pas totalement prêt à laisser son doudou à la maison et n’arrivait pas à affronter l’angoisse, que lui procurait ces moments de calme, seul. Il a dû créer un autre objet transitionnel pour quelque temps, un doudou de la crèche, comme il l’appelait.

    Un autre cas plus récent est celui d’une petite fille qui, le matin avant le déjeuner, n’arrivait pas à laisser son doudou aux adultes pour prendre ce premier repas. Elle pleurait, réclamait son mouton en peluche durant le déjeuner. Nous avons alors remarqué que si on accompagnait la petite fille et qu’elle rangeait son doudou elle-même, elle vivait plus facilement la séparation. Elle savait alors où était rangé ce mouton et pouvait lui dire au revoir, on pouvait aussi mieux lui expliquer qu’elle reverrait son doudou à la sieste juste après.

    Cela démontre encore une fois l’importance du doudou, mais aussi de l’enfant. C’est l’enfant qui décide qui vit l’attachement à cet objet. Certains enfants ont plus de peine avec la séparation que d’autres, certains jours plus que d’autre. Il ne faut donc pas croire que toutes les objets transitionnels fonctionnent de la même façon, puisqu’on touche à l’attachement de l’enfant à l’objet et qu’il peut être vécu de manière très différente selon l’enfant.

    La même petite fille a, par exemple, un jour, abandonné son doudou presque dès son arrivée en voyant joué un de ses camarades. Elle a lâché la peluche et est allé s’amuser avec l’autre petit garçon.

    La transition n’a pas eu besoin de passer par l’objet, puisqu’elle s’est faite par l’envie d’aller jouer. Les transitions ne se font, à première vue, pas toutes de la même façon et ne nécessite pas toujours un objet transitionnel.

    3.2 Un indicatif de bonheur ?

    Quand on étudie un peu Winnicott, on comprend que le doudou est lié à l’espace transitionnel. On peut découvrir beaucoup de chose sur les enfants par leur doudou, mais principalement sur si il possède un espace transitionnel.

    J’ai pu observé un enfant d’environ 18 mois qui n’avait apparemment pas de doudou. J’ai essayé de déceler un objet transitionnel caché ; les vêtements ou une mèche de cheveux. Mais je n’ai remarqué aucun attachement particulier. Léonard[11] ne se touchait pas les cheveux de façon régulière lors des moments de transition et pas plus au niveau de ces vêtements.

    Je me suis alors questionné sur les raisons de cette absence. Est-ce normal ? D’où cela pouvait-il bien venir ? J’ai alors trouvé plusieurs hypothèses possible basée sur ce que j’ai découvert lors de mes recherches. Bien sur cela reste des hypothèses auxquels, il manque certains éléments pour être confirmer.

    Ce garçon ayant des origines étrangères peut-être a-t-il été bénéficié de soin d’une autre culture qui lui on permit d’évoluer sans avoir besoin d’un objet transitionnel ? Ne connaissant pas l’origine précise de l’enfant, je ne peux pas le lier à une culture où les doudous sont rare. Il est donc possible que l’absence d’objet transitionnel soit originaire de cela.

    Il est possible aussi que Léonard n’ait pas un espace transitionnel stable (parents en rupture, déménagements fréquents, violence familiale, etc...). Il rejette donc la présence d’un objet transitionnel puisqu’il n’a pas de lien, que l’objet ne représente rien. Il n’aurait dans ce cas pas la base pour lutter contre ses angoisses ce qui peut le pousser à demander plus d’attention (souvent en faisant des bêtises) ou alors à se renfermer sur lui.

    Il est encore possible, mais assez peu probable à mes yeux, vu le comportement de Léonard, qu’il soit victime d’une maladie ou d’un retard mental qui l’empêche d’avoir un développement « normal » ou qui le détourne de la réalité et que l’absence de doudou soit un des indicateurs de ce problème.

    Léonard n’a peut-être tout simplement pas de problème. Il n’a peut-être simplement pas besoin de doudou pour passer les transitions. Il est peut-être assez fort psychologiquement pour affronter ses angoisses.

    On ne peut pas tirer de conclusion clair, puisque cela reste bien évidemment des hypothèse et sont de simples indication. Il faudrait d’autres éléments concordants avec ces hypothèses pour dire clairement que cet enfant a un problème.

    3.3 Objet transitionnel ou objet précurseur

    Hanna[12] , 18 mois environ, arrive tous les matins avec son petit éléphant en peluche. Elle le tient avec une main et garde presque toujours une partie de celui-ci dans la bouche. Elle le suce, le mordit. Elle le range difficilement dans le cassier, malgré les multiples tentatives du personnel. Lorsqu’elle a son doudou Hanna ne participe pas tellement aux jeu, elle s’occupe plus de son doudou.

    J’ai observé quelques instants cette enfant et j’ai assez rapidement fait un lien avec certains éléments théoriques de mon dossier.

    Les règles de la crèche étant claires à ce sujet, le doudou doit parfois rester dans le cassier, Hanna a donc vécu de grandes frustrations lorsque à plusieurs reprise nous avons dû le lui retirer. Mais justement elle ne me semble pas triste de se séparer de ce compagnon, mais véritablement frustrer (Elle réagit en crisant. C’est une grande colère et non un chagrin).

    Ce genre de frustration vient de la perte d’un plaisir plutôt que d’une séparation (même si parfois les deux se mélangent).

    Il est alors peut-être possible que cette petite Hanna possède pour l’instant une peluche qui lui sert d’objet précurseur et non d’un objet transitionnel. Même si on les appelle plus communément doudou, il reste un différence dans l’ouverture à l'extérieur qu’engage ces objets. Il faut donc agir différemment selon les cas.

    Dans notre structure, nous avons décidé de le limité de la même manière que l’objet transitionnel. Par contre, nous essayons de ne pas laisser cet objet à la disponibilité de l’enfant et de ne lui donner que si il le demande. Si il ne le demande pas, c’est donc qu’il n’en a pas besoin.

    4. Conclusion

    Le doudou, un objet transitionnel ? Oui derrière ces airs de jolie peluche, de vieux bouts de tissus sales, se cache un véritable miracle créer par les enfants. L’humain cache souvent son génie dans des petits objets tout bête et c’est ce que fait l’enfant. Il s’empêche de nombreuses angoisses avec un simple doudou.

    Un objet transitionnel qui aide à vivre. A faire, comme son nom l’indique, les transitions entre différentes situations et lieux. Il est en lien direct avec le monde de l’enfant. Il est le reflet apparent de l’espace transitionnel : un lieu, une situation que l’enfant connaît et prend comme base sûre pour évoluer.

    Le doudou est donc un objet transitionnel, mais pas seulement, il peut aussi servir d’objet précurseur qui est un objet de plaisir.

    On se rend compte qu’il y a encore une grande zone de mystère qui entoure cet objet, puisque de nombreux enfants à travers le monde n’en possède pas. Même si cela peut être un indicateur de handicap mental ou le signal d’une instabilité dans son espace transitionnel, on ne peut affirmer que tous les enfants auront à un moment où un autre un doudou.

    Nous avons aussi parlé de la place que doit se faire cet objet dans les crèches et celle qu’on lui laisse actuellement. La façon de penser ayant beaucoup évolué durant les cinquante dernières années, c’est une des choses qui a été de plus en plus accepter et penser. Il n’y donc pas beaucoup à redire à ce sujet.

    Par contre de nouvelles interrogations sont nées en cours d’écriture, plus profondes, mais sans beaucoup de réponses. Cela pousse à se questionné sur l’éducation et notre société.

    On n’en vient à se demander si un enfant qui a besoin d’un doudou deviendra un adulte qui aura aussi besoin d’objet transitionnel. On peut se poser des questions sur les raisons de cette séparation plus brusque, chez les occidentaux, entre la mère et l’enfant qui fait naître se besoin de doudou ? N’est-il pas dangereux de dire le doudou normal chez l’enfant pour ceux qui n’en possède pas ? Ne créons nous pas encore plus de différence qu’il n’y en a déjà ? Ne peut-on pas se satisfaire de penser qu’un enfant utilisera les outils qu’il a besoin pour vivre heureux ? Si le doudou est notre premier meilleur ami, ne doit-on pas vivre aussi les moments heureux avec lui ?

    J’ai vraiment apprécié faire ce dossier, il m’a fait découvrir que les doudous n’étaient pas seulement un objet, mais quelque chose de bien plus complexe d’un point de vu humain et psychologique. J’ai pu trouvé des explications à des observations faites au paravant. Tout comme j’ai pu asseoir ma théorie avec certaines observations. Malheureusement, comme la plupart des mes réflexions sur l’éducation actuelle, je finis souvent pas en revenir à mes grandes peurs concernant une surprotection des enfants, dont la bulle, une fois adolescent éclate, ce qui conduit, selon moi, à de nombreux problèmes (dépression, suicide, comportement dangereux, etc…).

    J’ai compris que les enfants étaient bien plus ingénieux qu’on pouvait le penser et use de nombreuses techniques pour avancer. J’ai aussi prit plus profondément conscience de l’importance d’objet de ce genre chez les enfants puisqu’on ne se rend pas forcément compte une fois adulte que des choses banales sont importante pour les autres.

    J’ai ouvert les yeux sur les réflexions qui sont faites (ou pas, d’ailleurs) dans les métiers du social. On ne se contente pas juste d’être là et de s’occuper de cela, mais on pose une réflexion derrière chaque action et chaque règle.

    J’aimerais terminer en remerciant toutes les personnes qui m’ont aidée dans mes réflexions, tous mes collègues qui ont acceptés de répondre à mes questions. J’aimerais aussi particulièrement remercier les structures communales d’accueil préscolaire et leur responsable pour m’avoir permis de travailler, ainsi que d’observer les enfants.

    [1] Objet transitionnel, http://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_transitionnel, 04. 04.13

    [2] Doudou (peluche), http://fr.wikipedia.org/wiki/Doudou_%28peluche%29, 13.05.13

    [3] Annexe N°1 (non disponible ici)

    [4] Objet transitionnel, http://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_transitionnel, 04. 04.13

    [5] PUECH Véronique et al., Doudou or not doudou ?. Paris : Ramsay, 2006

    [6] LEBRETON Nathalie, Le Doudou : objet transitionnel, Doudou auclairdelalune.fr, 11.05.13

    [7] Annexes N°2 (non disponible ici)

    [9] PUECH Véronique et al., Doudou or not doudou ?. Paris : Ramsay, 2006

    [10] HOCHMANN Jacques, Histoire de l’autisme. Paris : Odile Jacob, 2009, p.p. 342-343

    [11] Nom d’emprunt

    [12] Nom d’emprunt

    5. Bibliographie

    Livres

    HOCHMANN Jacques, Histoire de l’autisme. Paris : Odile Jacob, 2009, p.p. 342-343

    PUECH Véronique et al., Doudou or not doudou ?. Paris : Ramsay, 2006

    Sites internet

    Cygler Marine, La science des doudous, http://www.mondeo.fr/, 20.05.13

    Lebreton Nathalie, Le Doudou : objet transitionnel, Doudou auclairdelalune.fr, 11.05.13

    Objet transitionnel, http://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_transitionnel, 04. 04.13

    Doudou (peluche), http://fr.wikipedia.org/wiki/Doudou_%28peluche%29, 13.05.13

    Phénomène transitionnel, http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8ne_transitionnel, 14.05.13

     

     


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    Le doudou, votre bébé et la crèche !

    Le doudou tient une place très particulière auprès des petits : il les aide à mieux vivre séparations et transitions et fait notamment le lien entre la maison et la crèche. Voilà pourquoi on peut friser le drame quand on le perd ou l’oublie !

    Le doudou c’est un ours, un lapin, un chien en peluche… ou un bout de tissu de préférence bien mâchouillé et un peu sale… En général c’est le bébé qui choisit. Vous avez beau, pour faire plaisir à Mamie Jeanne, essayer de lui fourguer le petit chat en peluche qu’elle a choisi avec amour, il est tout à fait possible que votre Lucien jette son dévolu sur la tortue multicolore que votre collègue de bureau lui a offerte. C’est comme ça, vous n’avez aucun pouvoir sur le choix « définitif » du doudou !

    Un peu de théorie : quelle est la fonction du doudou ? C’est Donald Winnicott, pédiatre-psychiatre-psychanalyste britannique qui, dans les années 50, a mis en lumière la fonction d’objet transitionnel. Il a expliqué que cet objet — le doudou en l’occurrence — permettait à l’enfant de faire le pont entre sa relation « primitive » au sein maternel, et le monde extérieur. En clair : l’objet transitionnel sert à rassurer le bébé lorsque ses parents, et notamment sa mère, ne sont pas là.

    Certains enfants n’ont pas de doudou …. Et ce n’est pas grave ! Ils n’ont juste pas besoin de cet objet pour se rassurer ou se sentir en sécurité. Donc pas panique si votre petite Elodie n’a pas de préférence pour une de ces peluches.

    Doudous bienvenus à la crèche ! Vu le rôle et la fonction du doudou, il est normal qu’il soit non seulement accepté à la crèche, mais en plus souhaité ! Lors de l’inscription on a du vous le dire : n’oubliez pas le doudou cela aidera à l’adaptation de votre bébé. Pendant longtemps dans les crèches, on accueillait l’enfant et le doudou, on rangeait soigneusement le koala ou l’éléphant dans le casier de son propriétaire et on ne le sortait qu’au moment de la sieste. Aujourd’hui la plupart des établissements mettent le doudou « en libre-service ». L’enfant le prend quand il en ressent le besoin. Dns les moments de fatigue, de chagrin ou de vague à l’âme. Et pour aller faire la sieste.

    Faut-il plusieurs « doudous » ? Vu sa fonction on aurait tendance à répondre non. Et pourtant certaines crèches demandent un doudou spécifique pour la crèche : l’enfant le trouve à son arrivée mais l’y laisse quand il repart chez lui. Motif invoqué : moins de risques de pertes, d’oublis, donc de drames. Certains parents achètent le même doudou en plusieurs exemplaires … petit subterfuge qui finalement là aussi va à l’encontre du doudou tel que le concevait Winnicott : l’odeur de la maman et de la maison est l’un de ses attributs. Il faut par mesure d’hygiène laver le doudou, mais pas trop souvent et toujours prévenir l’enfant. Néanmoins, en cas de perte définitive de l’original, c’est une solution appréciable. Ce qu’il faut éviter : avoir plusieurs doudous identiques en circulation en même temps !

    Un doudou pour la vie ? Quand va-t-il lâcher son doudou ? La question inquiète parfois les parents (pas autant que celle de l’abandon de la tétine mais presque …). L’enfant peut garder son doudou longtemps (voyez certains ados), mais il n’en usera qu’avec modération : pour s’endormir, en cas de très très gros chagrin


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