• article issu de : http://www.famille-epanouie.fr

    Les dernières années, de nombreux parents ont remis au goût du jour une pratique ancestrale (et encore pratiquée dans de nombreux pays du monde): l’emmaillotage. Les premières traces retrouvées sur le fait d’emmailloter bébé remontent à l’antiquité. Cette pratique est-elle cependant sans risque? Est-il justifié d’emmailloter bébé? C’est ce que nous allons éclaircir ci-dessous.

    Nous n’avions pas emmailloté Arthur, mais pour Gaspard, nous nous sommes posés la question. Nous avons ainsi mené une recherche poussée afin d’en connaître les bienfaits mais aussi les risques (car oui il y en a). Nous partageons avec vous les résultats de notre travail et ainsi notre choix d’emmailloter Gaspard.

     

    Emmailloter un bébé permet à l’enfant de s’endormir sereinement et de dormir dans un état de calme et d’apaisement. C’est une méthode à utiliser uniquement lorsque bébé dort. En dehors des temps de sommeil, il est important de laisser bébé libre de ces mouvements.

     

    4 bonnes raisons d’emmailloter bébé

     

    1. Emmailloter bébé pour diminuer les réveils liés au réflexe de Moro

     

    Le réflexe de Moro est l’un des réflexes archaïques du nourrisson, il a donc toute son importance dans le développement du nourrisson. Ce réflexe se manifeste par un brusque mouvement des bras vers le haut de la tête et provoque un sursaut. Le problème c’est qu’il est bien souvent à l’origine des réveils en sursaut du bébé qui se sent alors tomber dans le vide.

     

    Le fait d’emmailloter bébé va lui « bloquer » les bras le long du corps, il ne sera donc plus réveillé par ce brusque sursaut.

     

    2. Emmailloter bébé pour le contenir

     

    Emmailloter bébé lui permet de retrouver des sensations qu’il a connu dans l’utérus de sa maman :

     

    – la chaleur
    – l’enveloppement
    – le fait d’être contenu

     

    Ces sensations bien connues vont l’apaiser et le sécuriser, ce qui va lui permettre d’être beaucoup plus calme et serein.

     

    3. Emmailloter bébé pour atténuer ses coliques

     

    La légère pression qu’exerce le tissu sur le ventre de bébé et le fait d’être bien enveloppé vont permettre de diminuer les maux de ventres appelés « coliques ». Le bébé emmailloté a donc tendance à se tortiller beaucoup moins.

     

    4. Revenir aux méthodes naturelles

     

    Depuis la nuit des temps les peuples du monde entier ont cherché à emmailloter leur bébé pour les maintenir au chaud, les contenir, les apaiser, les endormir. Et cette méthode naturelle a fonctionné sur des centaines de générations pour la simple et bonne raison que bien contenu, bébé ne ressent plus la sensation troublante du « vide » autour de lui. Il retrouve ses repères rapidement et s’apaise.

     

    emmaillotage

     

    Les risques liés à l’emmaillotage

     

    Nous vous proposons donc un petit tour de la question afin de lever le voile sur des croyances plus ou moins fondées et rappeler les règles fondamentales pour emmailloter son bébé en toute sécurité.

     

    Nous tenons à préciser que nous n’avons pas trouvé d’études scientifique établissant réellement les risques invoqués ci-dessous.

     

    1. La luxation de la hanche

     

    Le fait de serrer une couverture autour du corps de l’enfant et de lui empêcher les jambes de bouger favoriserait les luxations des hanches, entraînant alors un risque de boitement lors de l’apprentissage de la marche.

     

    Pour agir en toute sécurité il est conseillé de ne pas trop serrer les jambes de l’enfant, vous pouvez d’ailleurs, selon les modèles de couverture, opter pour laisser les jambes de bébé complètement libres (choix que nous avons fait). De plus, il est important d’emmailloter bébé uniquement pendant ces temps de sommeil, c’est à dire qu’il faut le laisser libre de tous ces mouvements lors de ces périodes d’éveil.

     

    2. Une température corporelle trop élevée

     

    Le fait d’emmailloter bébé lui donnerait chaud, et même trop chaud, ce qui serait alors dangereux.

     

    Pour éviter le risque de chaleur trop importante, il est important de prendre en compte le fait que le bébé emmailloté est sous une couverture. Il est inutile de trop couvrir le bébé, il faut aussi prendre en compte la température de la pièce dans laquelle il se trouve.

     

    Pour Gaspard qui est né début juillet par un temps très chaud, nous avons commencé à l’emmailloter avec un body uniquement.

     

    3. La suffocation

     

    Ce risque serait lié au fait que la couverture se desserre et viennent alors se poser sur le visage du bébé emmailloté et entraîne la suffocation.

     

    Ce risque est extrêmement limité dans la mesure ou l’on utilise une couverture spéciale dédiée à l’emmaillotage du bébé.

     

    Donc pour agir en toute sécurité, nous préconisons d’utiliser une couverture vendue exclusivement dans le but d’emmailloter bébé et d’y installer son enfant en suivant à la lettre les instructions fournies sur la notice d’utilisation de la couverture. Pour encore plus de sécurité, nous pouvons vous recommander une utilisation de ce type de couverture uniquement pour les siestes (choix que nous avons fait, car Gaspard dort avec nous la nuit).

     

    De plus, dès que l’enfant peut se retourner tout seul, il faut arrêter d’utiliser la couverture d’emmaillotage (soit entre 4 et 6 mois selon les enfants).

     

    emmaillotageGaspard emmailloté dans sa couverture

     

    D’une manière générale, le but n’est pas de « saucissonner » son bébé dans sa couverture d’emmaillotage, mais plutôt de l’y installer afin qu’il s’y sente maintenu, contenu, enveloppé et bien au chaud.

    Découvrez ma méthode pour endormir mes enfants:
    - rapidement et dans le calme. Fini les crises au moment du coucher
    - sans réveils noctunes. Fini les yeux qui piquent au réveil
    - n'importe où chez des amis ou la famille. Vous allez retrouver des soirées calmes

    Je vous présente ma méthode en cliquant sur ce lien


    votre commentaire
  • article issu de : https://www.histoire-image.org

    L'emmaillotement

    Date de publication : Novembre 2008
     
    Contexte historique
    L’action de l’assistance publique

    La France de la fin du XIXe siècle est marquée par une grande fragilité de la petite enfance, une mortalité très élevée, des maladies, des épidémies et des malformations qui vont de pair avec des pratiques aux vertus censément prophylactiques. Le corps vulnérable d’un nouveau-né, source d’attentions et d’inquiétudes, est au centre de pratiques religieuses, de rites symboliques et de sacrements religieux. Lors de l’Exposition universelle de 1889, madame A. Landrin, inspectrice générale des Services de l’enfance au ministère de l’Intérieur, a organisé une exposition qui, outre de nombreux instruments de puériculture, présentait trente-huit mannequins de poupons emmaillotés. Réalisée dans un souci à la fois ethnographique et sanitaire, cette collection illustrait les divers types d’emmaillotement observés dans les hôpitaux de l’Assistance publique, où étaient recueillis de nombreux enfants. Elle montre de curieux spécimens : des bébés emmaillotés dans une peau de mouton ou enveloppés dans des édredons. Ces pratiques ont longtemps persisté dans les campagnes.

    Au même titre que la nutrition ou la toilette, la manière de vêtir un bébé se fait dans un souci de protection tant physique que symbolique, et son emmaillotement, usage très répandu depuis l’Antiquité, matérialise cette préoccupation. Comme dans un cocon, le bébé est protégé du froid, et l’immobilité dans laquelle il est ainsi maintenu facilite sa surveillance. Son corps est pris du cou aux chevilles. Une longue et étroite bande d’étoffe nommée « maillot » maintient les bras le long du corps et les jambes tendues dans le prolongement du tronc. Il est ordinairement entendu que la crasse protège, que les croûtes de lait ne doivent pas être touchées et que deux ou trois bonnets superposés assurent à la tête du bébé une bonne défense, en dépit de la présence de nombreux poux.
     
    Analyse des images
    Bébé en camisole

    Si elle présente des variations, la layette du nourrisson se compose toujours des mêmes éléments : un ou plusieurs bonnets, portés jusqu’à un âge avancé, protègent sa tête. Il est habillé d’une chemise, d’une brassière, d’une couche et d’un lange, puis emmailloté dans diverses étoffes. Son cou est ceint d’un mouchoir. Son bonnet de baptême est une pièce du costume particulièrement investie de symboles de providence. Il porte aussi de nombreuses amulettes : médailles cousues au bonnet, peau de taupe contre les convulsions, collier de grains d’ambre, de coquillages, de dents de loup…

    Le premier exemple vient du Vaucluse. Le poupon porte un bonnet en tissu molletonné blanc, une brassière et une couche en toile blanche, une brassière en tissu imprimé. Autour du cou, il a un collier, à peine visible, de dix-huit perles d’os ou d’ivoire. Il porte une pointe en tissu imprimé à fond bleu et à motifs rouges, un carré de laine marron servant de lange et une bande en toile grise entourant le corps du bas jusqu’au buste. Fait remarquable, ses bras sont libres.

    Le deuxième mannequin vient de la Creuse et porte un bonnet blanc à pois bleus, une chemise en toile blanche, une brassière en tissu brun à pois jaunes et bleus doublé d’un tissu gris, un autre tissu en toile blanche, un carré en laine marron bordé d’un galon bleu, tissu servant de lange et une bande noire pour tenir le lange. La bande noire assure également l’immobilisation des bras et des jambes.

    Enfin, le troisième exemple de poupon vient des Ardennes avec trois bonnets superposés : un en flanelle blanche, un deuxième en tissu molletonné blanc à bordure noire et un troisième en fine toile blanche. Il porte un tissu en toile blanche fine, une couche en grosse toile blanche, une bande de tissu molletonné pour tenir l’ensemble et un carré en lainage kaki. Tout son corps est maintenu prisonnier.
     
    Interprétation
    Coutumes versus médecins

    Aux yeux des mères, l’emmaillotement est garant de chaleur, de protection, et assure une pression rassurante pour le bébé. Il a d’autres fins : ainsi entravé, le bébé est facile à garder pour peu qu’il soit accroché à un clou, comme cela se pratiquait dans certaines régions du Poitou, ou encore suspendu dans un sac au Pays basque. Le corps médical s’insurge contre cette coutume qu’il juge aberrante, barbare et malsaine. Elle est contraire au bon développement musculaire, et l’immobilisation des jambes, dès la naissance et des heures durant, aggrave les luxations congénitales des hanches. Malgré les recommandations des médecins, l’emmaillotement perdure. Cette pratique se trouve au sein d’un paradoxe très prégnant dans la société française du XIXe siècle, qui à la fois encense les mœurs et coutumes locales, et les vilipende au nom du nécessaire progrès national.
     
    Bibliographie
    Françoise LOUX, Le Jeune Enfant et son corps dans la médecine traditionnelle, Paris, Flammarion, 1978.
    Nourrice ou crèche - Histoire de l’enfant gardé au XIXe siècle, catalogue de l’exposition du musée du château Saint-Jean, 4 juillet-12 octobre 1998, Nogent-le-Rotrou, 1998.
    Rapports du jury international - Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, présentés par Alfred Picard, ministère du Commerce, de l’Industrie et des Colonies – Rapport de la classe 64 de A.
    Proust, Paris, Imprimerie nationale, 1892.

    votre commentaire

  • votre commentaire
  •  

    Article issu de : http://naitreetgrandir.com

    L’emmaillotage consiste à envelopper le bébé dans une couverture pour limiter ses mouvements. Cette sensation d’enveloppement rappelle la vie dans le ventre de la mère. Elle sécurise et calme le bébé, ce qui diminuerait ses pleurs. L’emmaillotage est d’ailleurs souvent utilisé pour les bébés prématurés ou malades en raison de son effet calmant et rassurant. Mais même un bébé en bonne santé peut profiter du réconfort apporté par cette pratique.

    Emmailloter un bébé pourrait aussi l’aider à s’endormir plus facilement et le faire dormir plus longtemps. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’emmaillotage prévient les sursauts qui surviennent souvent durant le sommeil des bébés et qui les réveillent.

    Quand l’emmailloter?

    L’emmaillotage rappelle la vie dans le ventre de la mère et calme le bébé. Cette pratique peut l’aider à s’endormir et à diminuer ses pleurs.

    L’emmaillotage est généralement utilisé lorsqu’un bébé a besoin d’être calmé parce qu’il est en crise, irrité ou très agité. Il faut d’abord vérifier que son inconfort n’est pas dû à la faim, à une couche mouillée, à une douleur physique (ex. : fesses irritées) ou à une infection (ex. : fièvre). Si ce n’est pas le cas, vous pouvez l’emmailloter pour le réconforter.

    S’il est bien, le bébé peut rester emmailloté ainsi 1 heure ou 2 sans problème et plusieurs fois par jour si nécessaire. Il n’existe pas vraiment de règle en ce qui concerne le nombre de fois qu’un bébé peut être emmailloté dans la journée, pourvu qu’il semble bien.

    Les précautions à prendre

    La majorité des bébés aiment être emmaillotés, mais si le vôtre ne semble pas apprécier cette pratique, pas la peine d’insister.

    Il est très important d’éviter d’emmailloter le bébé trop serré dans sa couverture. Cela pourrait mettre une pression trop grande sur les poumons et augmenterait la fréquence des infections respiratoires. Assurez-vous que vous pouvez mettre votre main entre sa couverture et sa poitrine. De plus, vérifiez que votre bébé emmailloté peut toujours bouger ses jambes dans la couverture. Un enveloppement trop serré aux jambes pourrait causer des problèmes de hanches.

    L’emmaillotage peut aussi faire monter la température corporelle du bébé, un des facteurs associés à la mort subite du nourrisson. Pour sa sécurité, il vaut mieux utiliser un tissu léger et vous assurer que votre bébé emmailloté n’a pas chaud. De plus, il est important de ne jamais coucher votre bébé sur le ventre, surtout s’il est emmailloté. Le risque de mort subite du nourrisson est 12 fois plus important ainsi couché. Enfin, l’emmaillotage n’est plus recommandé après 2 mois, car votre bébé bouge plus et risque davantage de se tourner seul sur le ventre.

     

    Naitre et grandir.com

    Révision scientifique : Dr Denis Leduc, professeur au Département de pédiatrie du Centre universitaire de santé McGill
    Recherche et rédaction : Équipe Naître et grandir
    Octobre 2015


    votre commentaire
  • Période de poussée dentaire


    votre commentaire