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    Comment mesurer la température chez le bébé et l’enfant

    9 mars 2016 

    La fièvre est un mécanisme de défense important que notre corps met en évidence contre les virus ou les bactéries. Le corps crée de la chaleur supplémentaire afin que l’organisme étranger ne puisse pas survivre. Avoir de la fièvre vous aide à combattre la maladie.

     Si votre enfant ou bébé a de la fièvre  il est probablement utile de prendre sa température.

     Quel type de thermomètre est le meilleur ? Comment mesurer la température chez le bébé ?

     Voici ce que vous devez savoir pour prendre la température de votre enfant.

     

    Comment mesurer la température chez le bébé et l'enfant

     Quel est le thermomètre le plus efficace ?

     Un thermomètre à mercure en verre était l’outil de base dans la plupart des foyers et des cabinets de médecins pour mesurer la température du bébé, de l’enfant et même de l’adulte. Aujourd’hui, les thermomètres à mercure ne sont plus recommandés, car ils peuvent se briser et laisser le mercure s’évaporer et être inhalé. 

    Quels sont les choix des thermomètres qui existent actuellement :

    • Les thermomètres numériques. Ces thermomètres utilisent des capteurs de chaleur électroniques pour enregistrer la température du corps. Ils peuvent être utilisés dans le rectum (rectale), la bouche (voie orale) ou les aisselles (axillaire). Les températures mesurées au niveau des aisselles sont les moins précises des trois.
    • Les thermomètres auriculaires numériques (membrane tympanique). Ces thermomètres utilisent un rayon infrarouge pour mesurer la température à l’intérieur du conduit auditif. Gardez à l’esprit que le cérumen peut interférer avec la précision du degré de température obtenu.
    • Thermomètres de l’artère temporale. Ces thermomètres utilisent un scanner infrarouge pour mesurer la température de l’artère temporale au niveau du front. Ce type de thermomètre peut être utilisé même si un enfant dort.

    Les thermomètres de sucettes numériques et les bandes de fièvre ne sont pas recommandés.

    Conseils de sécurité

    Lisez attentivement les instructions qui accompagnent le thermomètre. Avant et après chaque utilisation, nettoyez le bout du thermomètre avec de l’alcool ou du savon et frottez avec l’eau tiède, puis rincez à l’eau froide. Si vous prévoyez d’utiliser un thermomètre numérique pour prendre une température rectale, achetez un autre thermomètre numérique pour une utilisation par voie orale. Étiquetez chaque thermomètre, et n’utilisez pas le même thermomètre dans les deux endroits.

    Pour la sécurité – et pour vous assurer de la bonne prise de la température – ne laissez jamais votre enfant sans surveillance pendant que vous mesurez sa température.

    Les lignes directrices selon l’âge

    Le meilleur type de thermomètre – ou le meilleur endroit pour insérer le thermomètre, dans certains cas – dépend de l’âge de votre enfant.

    • Naissance à 3 mois. Utilisez un thermomètre numérique pour prendre la température rectale. Une nouvelle recherche suggère que le thermomètre de l’artère temporale peut également fournir des lectures précises chez les nouveau-nés, il a le grand avantage de mesurer la température sans réveiller le bébé.
    • 3 mois à 4 ans. Dans ce groupe d’âge, vous pouvez utiliser un thermomètre numérique pour prendre une température rectale ou aux aisselles ou vous pouvez utiliser un thermomètre de l’artère temporale. Cependant, attendez que votre bébé soit âgé d’au moins 6 mois pour utiliser un thermomètre auriculaire numérique. Si vous utilisez un autre type de thermomètre pour prendre la température d’un jeune enfant et que vous êtes dans le doute, prenez la température rectale.
    • 4 ans et plus. à 4 ans, la plupart des enfants peuvent tenir un thermomètre numérique sous la langue pour le peu de temps qu’il faut pour obtenir une lecture de température orale. Vous pouvez également utiliser un thermomètre numérique pour prendre une température de l’aisselle, ou utiliser un thermomètre de l’artère temporale ou un thermomètre auriculaire numérique.

    Fièvre chez le bébé : Comment mesurer la température ?

    • La température rectale. Allumez le thermomètre numérique et lubrifiez le bout du thermomètre avec de la vaseline. Allongez votre bébé ou l’enfant sur ​​son dos, soulever ses cuisses, et insérez le thermomètre lubrifié 1/2 à 1 pouce (1,3 à 2,5 centimètres) dans le rectum. Ne jamais essayer de forcer le thermomètre passé toute résistance. Maintenez le thermomètre en place jusqu’à ce que vous entendez les signaux du thermomètre. Retirer le thermomètre et lisez le numéro qui s’affiche.
    • La température buccale. Allumez le thermomètre numérique. Placez le bout du thermomètre sous la langue de votre enfant vers l’arrière de la bouche et demandez à votre enfant de garder ses lèvres fermées. Retirez le thermomètre quand il signale qu’il a terminé la mesure et lisez le numéro. Si votre enfant vient de manger ou boire, attendez 15 minutes pour prendre sa température par la bouche.
    • Température aisselle. Allumez le thermomètre numérique. Lorsque vous placez le thermomètre sous l’aisselle de votre enfant, assurez-vous qu’il touche la peau – pas les vêtements. Tenez le thermomètre fermement en place jusqu’à ce que le thermomètre vous signale la fin de la mesure. Retirez le thermomètre et lisez le numéro.
    • Température de l’oreille. Allumez le thermomètre. Placez délicatement le thermomètre dans l’oreille de votre enfant. Suivez les instructions qui accompagnent le thermomètre pour vous assurer que vous insérez le thermomètre à la bonne distance dans le canal auditif. Tenez le thermomètre fermement en place jusqu’à ce que la prise de la température soit terminée. Retirez le thermomètre et lisez le numéro.
    • Température de l’artère temporale. Allumez le thermomètre. Balayer doucement le thermomètre sur le front de votre enfant. Retirer le thermomètre et le numéro s’affiche.

    Lorsque vous donnez la température au médecin de votre enfant, expliquez lui par quel moyen la température a été prise.

    En cas de fièvre chez le bébé ou l’enfant, quand consulter un médecin ?

    Votre enfant a de la fièvre, s’il ou elle :

    • A une température par voie rectale, de l’oreille ou de la température de l’artère temporale de (38 C) ou plus
    • A une température orale de (37,8 C) ou plus
    • A une température de l’aisselle de (37,2 C) ou plus

    Gardez à l’esprit que la température de l’aisselle peut ne pas être exacte. Si vous êtes dans le doute au sujet d’une lecture de la température de l’aisselle, utilisez une autre méthode pour confirmer les résultats.

    En général, communiquez avec le médecin de votre enfant si :

    • Votre enfant est plus jeune que l’âge de 3 mois et a une température rectale de (38 C) ou plus.
    • Votre enfant est âgé de 6 mois à 3 ans et a une température jusqu’à (38,9 C) et semble anormalement irritable, léthargique ou mal à l’aise, ou a une température supérieure  (38,9 C).
    • Votre enfant de 24 mois à 6 ans et a une température supérieure à  (38,9 C) qui dure plus d’une journée, mais ne montre pas d’autres signes. Si votre enfant a d’autres signes, comme un rhume, la toux ou la diarrhée, vous pouvez appeler le médecin  plus tôt en fonction de leur gravité.

     En attendant de contacter votre médecin, ne paniquez pas, allégez les vêtements que porte votre enfant, mettez le dans un bain dont la température est -2 degrés par rapport à sa température. Un enfant avec une température élevée a besoin de plus de liquide que d’habitude parce que la fièvre le fera suer, donc pensez à l’hydrater. Appelez votre médecin si la fièvre est accompagnée par d’autres symptômes.


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    Chantal Douaud, puéricultrice : « Rendre les choses prévisibles pour lui permettre d’être autonome »

    Chantal Douaud est puéricultrice, directrice de la crèche Popy à Lyon ; une structure multi-accueil associative de 41 berceaux qui propose, depuis sa création il y a plus de vingt ans, un projet pédagogique inspiré de l’approche d'Emi Pikler à Lóczy. L’équipe a su s’affranchir du mode de fonctionnement habituel des structures d’accueil collectif et s’organiser de manière à favoriser le respect de la motricité libre et de l’activité spontanée chez le jeune enfant.

     

    Les Pros de la Petite Enfance : l’Institut Lóczy était une pouponnière hongroise des années 50. Aujourd’hui, les structures d’accueil collectif à la française ne répondent pas aux mêmes contraintes, n’ont pas le même cadre. Peut-on vraiment concilier approche piklérienne et collectivité ? 
    Chantal Douaud : L’approche Pikler est tout à fait adaptée à nos Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE). Ce n’est pas une méthodologie à appliquer telle quelle mais un regard, une manière d’entrer en relation. La problématique d’une crèche, par opposition à une pouponnière, est dans la relation aux parents que les professionnels rencontrent quotidiennement et que les enfants retrouvent le soir. parents et professionnels ne portent pas toujours le même regard sur l’enfant. Mais l’on peut considérer que l’enfant est capable de faire la part des choses entre ces deux univers s’ils sont stables. D’ailleurs, l’Institut Pikler lui même devenu une crèche, se retrouve confronté à la même problématique. D’un établissement à un autre, nous n’avons pas exactement la même mise en pratique de l’approche d’Emmi Pikler. Toute l’équipe de Popy a été formée et se forme encore chaque mois. C’est un travail de longue haleine qui nourrit notre réflexion quotidienne autour de l’enfant.

    Comment conciliez-vous activité autonome des enfants et aménagement de l’espace ?
    A la crèche Popy, nous avons constitué des groupes d’enfants selon leurs âges : les petits, moyens et grands ce qui facilite les choses. Les nourrissons évoluent sur un tapis. Nous mettons à leur disposition des objets simples et des matériaux de toutes sortes, rangés par catégories au niveau du sol, plutôt que des jeux : il y a les objets en bois, métalliques ou bien plastiques, ceux qui sonnent, ceux qui sont brillants, d’autres mats, un objet petit et lourd, un autre plutôt volumineux et léger. Les jeux des moyens et des plus grands sont accessibles, rangés près du sol ou à mi-hauteur, hormis les objets qui pourraient présenter un danger ou qui sont mis à disposition sous la surveillance d’un adulte. Il y a également des recoins où se cacher, des petites marches où grimper, et des tables pour s’installer. Nous nous servons de barrières mobiles pour délimiter des espaces quand cela est nécessaire : pour protéger les temps de jeu de certains, ne pas laisser les bébés envahir le groupe des grands ou protéger les plus petits. Enfin, les lits sont installés en permanence dans la pièce de vie. Chaque enfant a son lit, son espace individuel, son petit coin à lui auquel il peut accéder quand il le souhaite. Le bruit ambiant les rassure et favorise même l’endormissement. Et si le plafond est très haut, un ciel de lit peut être très rassurant. On demande aux parents de nous donner des photos des proches de l’enfant, de son univers, pour afficher au dessus de son lit ou constituer un petit album photo à regarder avec lui.

    Comment s’expérimente la motricité libre à la crèche ?
    Nous laissons le plus possible l’enfant se déplacer seul et être actif dans les temps de soins. Des marches sont tirées pour lui permettre de monter sur la table à langer, on le laisse monter seul dans son lit etc. L’enfant n’est pas toujours d’accord pour coopérer mais le demande souvent ! Le couloir attenant à l’espace des bébés est en pente légère avec quatre marches. Une partie des marches est recouverte d’une pente en bois, glissante comme un toboggan. On peut voir des bébés d’à peine un an s’aventurer sur les marches ou sur la pente. Ils sentent le déséquilibre, aiment expérimenter au risque la première fois de se cogner. La fois suivante ils sauront refaire sans se faire mal. Le bébé est très compétent, le tout est de le laisser faire sous la surveillance rapprochée d’un adulte bien entendu, de ne pas chercher à tourner son corps pour lui montrer la marche à suivre … Les plus grands sont autorisés à monter sur les petites tables qui sont très stables et robustes. Lorsqu’il y a danger il y a quelques limites. Par exemple, nous avons des meubles « escaliers » sur lesquels les enfants sont autorisés à monter au premier voire au deuxième niveau, mais pas au-delà. 

    Certains enfants semblent pourtant avoir davantage besoin d’être stimulés pour progresser.
    Les enfants sont très curieux de nature. Au delà de toute pathologie, les plus lents dans leur développement sont souvent des enfants à qui l’on fait tout à la maison et sont rendus passifs. Certains apprécient qu’on leur laisse davantage d’autonomie d’autres non… Quant à l’enfant qui a été assis très tôt, avant d’être capable de le faire lui-même, il est comme coupé en deux : le buste très actif, les jambes comme bloquées. Il devient très dépendant de l’adulte. Pour qu’il retrouve une perception complète de lui-même, on va ré-allonger cet enfant là, petit à petit et en douceur. C’est un long travail qui demande patience et accompagnement.  

    Comment gérez vous le temps du repas, souvent agité ? 
    Les repas sont donnés dans un ordre prédéfini, à partir des informations données par les parents concernant le rythme habituel de chaque enfant. Les plus petits prennent leur repas sur les genoux d’un adulte tant qu’ils ne savent pas s’asseoir eux-mêmes. Nous utilisons des rehausseurs très bas, à quelques centimètres du sol, équipés d’une tablette. Ensuite, l’enfant pourra s’asseoir sur un tabouret, seul à table puis à une table de deux. Nous lui laissons la possibilité de se servir, de manger seul et de boire au verre dès un an. Le biberon est réservé au lait. 

    Comment préserver l’individualité de chaque enfant dans le collectif ?
    En ayant une personne référente auprès de chaque enfant. Il est donc essentiel d’embaucher du personnel à temps plein plutôt qu’à temps partiel. La référente connaît intimement l’enfant, elle a une position privilégiée pour l’observer, pour identifier ses besoins et rechercher la réponse qui sera parfaitement adaptée. Chaque enfant bénéficie plusieurs fois par jour de temps individuels, temps de jeu ou temps de soins, pendant lesquels il est seul avec l’adulte, et non pas avec deux ou trois autres enfants dans la salle de change par exemple. De la même façon lorsqu’on donne un biberon, le professionnel fait en sorte de rester en lien avec l’enfant qu’il nourrit sans se laisser distraire. Et si un autre pleure à côté, on le soutient à distance par un échange de regards brefs ou un sourire. Pour que les autres enfants du groupe acceptent cette relation avec l’autre, il faut qu’ils soient eux même assurés qu’ils auront la même attention de qualité quand viendra leur tour. Dans l’idéal, on essaie d’avoir une véritable continuité dans les soins : on se donne le temps de changer, nourrir et coucher un nourrisson dans une prise en charge assez longue et continue, mais avec les enfants d’âges intermédiaires ce n’est pas toujours réalisable … 

    Quelle est pour vous la clé d’un accueil respectueux de l’enfant ?
    Nous accordons beaucoup d’importance au langage, qui nous permet de décrire la journée, de communiquer nos projets, de mettre une parole sur ce que vit l’enfant, de lui donner des repères de temps, de lieux et de personnes en lui décrivant ce que l’on fait. On ne sait pas exactement à partir de quand l’enfant est en mesure de comprendre mais il nous le montre rapidement par ses gestes et sa capacité de collaboration. En lui expliquant comment vont se dérouler les choses, ce que l’on est en train de faire, on lui rend les choses prévisibles, on lui donne la possibilité de donner son accord ou son désaccord. L’enfant qui a entendu cette parole fiable et respectueuse sera progressivement capable d’attendre son tour ce qui est un pas vers l’autonomie.

    Comment favorisez vous les transmissions, le lien avec les parents ?
    Chaque enfant possède un carnet de liaison qui navigue entre la maison et la crèche. L’équipe et les parents peuvent le remplir à leur guise. Il vient compléter les temps d’échange du matin et du soir qui sont essentiels. Nous remplissons des fiches de rythme plus précises pour les nourrissons (siestes, veilles, repas, pleurs, …). Enfin pour donner plus de sécurité et de repères on ne prend plus les enfants de bras à bras. Lorsqu’on tend l’enfant pour qu’il soit pris dans les bras, on le maintient dans le vide, on l’éloigne de soi, on l’arrache … Ce sont les parents qui déposent leur enfant sur le tapis, quitte à ce qu’on le reprenne rapidement dans nos bras, si nécessaire, et vice versa le soir. De cette manière, les séparations se font beaucoup plus sereinement.

    Article rédigé par : Laurence Yème
     
    Modifié le 31 mai 2016

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