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  •  article issu de : http://www.bioseptyl.fr/

    Les dents chez l’enfant, étape par étape

    Avant les premières dents

    L’arrivée des premières dents constitue toujours un événement. Si ce moment n’est pas toujours facile pour l’enfant et pour les parents, il existe des gestes simples pour soulager les gencives, protéger les premières dents de lait et les futures dents définitives.

    C’est en moyenne entre l’âge de cinq mois et d’un an qu’apparaît la première dent : à l’âge de trois ans, la bouche de votre enfant en comptera 20. Ce processus nécessite donc un soin quotidien et un suivi spécifique.

    Aux premiers signes de la poussée dentaire, il s’agit d’aider bébé à soulager la douleur et de commencer à installer le soin des premières dents. La prévention commence en effet, dès le plus jeune âge.


    Ainsi l’UFSBD recommande-t-elle, dès les premiers signes de poussée dentaire, le massage des gencives à l’aide d’une brosse à dents dotée d’une tête en élastomère. Adaptée aux plus petits, cette brosse à dents soulage bébé et stimule les gencives. Bébé ne demande d’ailleurs que ça, c’est l’âge où ils mordillent tout ! 

    Pour aider à soulager la douleur de la poussé dentaire, consultez ces quelques conseils.

    La poussée dentaire

    Le biofilm buccal se développe dès l’apparition de la première dent. Pour cette raison, il est important d’installer le geste brossage le plus tôt possible dans les habitudes et de nettoyer délicatement les petites dents de lait avec une brosse adaptée humide.

    Afin de prendre soin des dents de vos enfants tout en respectant leurs spécificités, il est recommandé de recourir à une brosse à dents de petite taille qui leur soit adaptée. Ces brosses à dents spécifiques permettent à bébé d’apprendre pas à pas l’hygiène bucco-dentaire.

     Le principe est simple : la première brosse, dont la tête peut être mordillée sans risque, stimule et soulage les gencives avant même l’apparition des premières dents. Par la suite, une autre brosse à dents doit être utilisée : souple, petite et fine, elle masse les gencives, nettoie les premières dents et familiarise bébé avec le geste du brossage. Ainsi est-il possible, dès les premiers signes de poussée dentaire, de prévenir l’apparition de problèmes bucco-dentaires.

     Pour plus d’informations sur la poussé dentaire, consultez la fiche technique de l’UFSBD.

    Evolution- croissance dents de lait

     Ce schéma est à titre indicatif. Chaque numéro correspond à l’ordre de poussée, mais chaque bambin est particulier et le rythme peut être modifié.

     Dents de lait et premières dents définitives

    Même si elles sont temporaires, les dents de lait nécessitent tout de même un traitement et un suivi quotidiens : une bonne hygiène bucco-dentaire pendant l’enfance garantit des dents d’adultes saines et fortes. Les dents de lait ne sont pas à l’abri des caries bien au contraire, il n’est donc jamais trop tôt pour sensibiliser l’enfant.

    Entre 3 et 12 ans, les dents de lait sont peu à peu remplacées par les dents définitives : les quatre « dents de 6 ans » poussent à leur tour au fond sans remplacer de dents de lait, bientôt suivies par les quatre « dents de 12 ans ». Ces évolutions successives impliquent donc des produits et un brossage appropriés.

     De 3 à 6 ans, les enfants doivent soigner leurs dents de lait à l’aide d’un brossage simple et efficace. Afin de favoriser le soin des molaires définitives, une brosse à dents adaptée est recommandée : sa petite taille et sa souplesse permettent d’atteindre les dents du fond et de respecter l’émail de la denture.

     À partir de 9 ans, un soin spécifique doit être apporté aux nouvelles dents définitives. Le brossage horizontal cède donc sa place à un mouvement de rotation qui nettoie dents et gencives. Pour pallier le manque de douceur des gestes des enfants de cet âge, il est également recommandé d’utiliser une brosse à dents adaptée à leurs gestes brusques, qui respecte leurs gencives tout en assurant un brossage de qualité.

     

    Pour tout savoir sur les dents de lait (de 0 à 6 ans), consultez la fiche technique de l’UFSBD.

    Pour connaître la meilleure technique de brossage à chaque âge de l’enfant, consultez la fiche technique de l’UFSBD.

     Le Fluor : du bon usage et du bon dosage

    Le fluor est un minéral que l’on trouve naturellement dans toutes les sources d’eau, y compris les océans, les rivières et les lacs. Le fluor est également ajouté à l’eau dans les dentifrices et les bains de bouche. Chez les nourrissons et les tout-petits qui ne reçoivent pas une quantité suffisante de fluor, un risque accru de carie dentaire peut exister puisque le fluor contribue à rendre l’émail des dents plus résistant à la carie. Il participe également à la réparation d’émail affaibli.


    Le sel de table fluoré, les dentifrices, l’eau et les comprimés sont autant de sources d’apport. Cependant, le surdosage pendant plusieurs mois ou années (supérieur à 1.5mg/kg chez l’enfant et 0.1mg/kg chez le nourrisson) peut provoquer la fluorose qui se caractérise par l’aspect tacheté de l’émail dentaire. Il convient donc de prêter attention aux quantités de fluor contenues dans les ingrédients utilisés :

    • Le sel fluoré représente le plus gros apport alimentaire de fluor : 250 mg/kg de fluorures sous formes de fluorures de potassium.
    • La teneur maximale autorisée dans les eaux de distribution fixée par une directive européenne est de 1.5 mg/l : 85% de la population française vit dans des communes où la teneur en fluor de l’eau de distribution est inférieure ou égale à 0.30mg/l.
    • Les eaux minérales embouteillées contiennent des quantités variables de fluor allant de moins 0.1 mg à 9 mg/l. LANSM a fixé une valeur limite en fluor dans les eaux minérales embouteillées en-dessous de laquelle les nourrissons et les enfants peuvent consommer de l’eau minérale sans apparition de fluorose. Sur l’étiquetage de ces eaux minérales figurent la mention « convient pour la préparation des aliments des nourrissons ».

     Conseils, trucs et astuces

    Les gestes pour aider à soulager la douleur de la poussée dentaire 
     

    Lors de l’éruption dentaire, il est conseillé́ d’utiliser un anneau de dentition et de le mettre au réfrigérateur mais pas au congélateur : en effet, le froid est un excellent antidouleur. Vous pouvez aussi masser la gencive de bébé́ avec un doigt propre et un baume spécifique pour le soulager. Par contre, il ne faut pas frotter la gencive avec du pain dur ou un sucre, vous augmenteriez le risque de caries. En cas de fièvre liée aux poussées dentaires, donnez un médicament contre la fièvre selon une dose adaptée au poids et à l’âge de l’enfant.

    Pour plus d’informations sur les dents de Bébé, consultez la fiche technique de l’UFSBD.

    Les consignes de sécurité pour le brossage de dents des enfants

    En tant que parent, vous savez qu’il faut toujours surveiller ce que vos enfants mettent dans leur bouche. Les brosses à dents bébé de Bioseptyl sont sécurisées et font l’objet de contrôles qualité rigoureux, toutefois le geste du brossage est à surveiller dans tous les cas. Pour la gamme Enfants, veuillez suivre les consignes de sécurité suivantes :

    • Jusque vers 7 ans : la brosse à dents est à utiliser toujours sous le contrôle d’un adulte, jusqu’à ce que les bons gestes soient acquis.
    • Pour les brosses à dents Mordillage / Massage et 12-24 mois, utilisez toujours la bague de sécurité qui est fournie.
    • Pour les brosses Mordillage / Massage (de 3 à 12 mois), il faut changer le produit tous les 2 mois, par souci d’hygiène et de sécurité. Soyez attentifs au moindre signe de fragilité ou de détérioration, auquel cas il faut changer la brosse.
    • Examinez la tête de la brosse à dents chaque fois avant utilisation.
    • Pour les brosses à dents au-delà de 12 mois, veillez à ce que l’enfant ne mâche pas la tête : la brosse n’est pas adaptée à cet usage et cela contribue à une détérioration rapide.

    Et dans tous les cas, être attentif à la brosse à dents ainsi qu’au brossage aide votre enfant à apprendre l’importance des bons gestes ! N’hésitez pas à consulter les méthodes de brossage recommandées par l’UFSBD.

    À quel âge mon enfant doit-il commencer à se brosser les dents ? À quel âge puis-je emmener mon enfant chez le dentiste ?

    Dès l’apparition de la première dent, en moyenne aux alentours de l’âge de six mois, il faut essuyer la surface de cette dent avec une compresse imbibée d’eau ou une brosse à dent adaptée une fois par jour, afin d’éliminer la plaque dentaire et éviter ainsi l’apparition de caries . À partir de l’âge 2 ans, les dents de l’enfant peuvent être brossées, deux fois par jour, avec un dentifrice adapté à l’âge et à l’aide d’une brosse à dents souple dotée d’une petite tête, et adaptée à la taille de la bouche du tout-petit.

    Dès que la première dent de votre enfant apparaît, il est temps de planifier une visite chez le dentiste. L’UFSBD recommande que la première visite dentaire ait lieu dans les six mois qui suivent l’apparition de la première dent, et au plus tard avant le premier anniversaire de l’enfant. N’attendez pas qu’il ait commencé l’école ou qu’il ait mal. Enseignez lui au plus vite les bonnes règles d’hygiène bucco-dentaire pour conserver une bouche en bonne santé.

    Bien que l’objectif de la première visite soit principalement l’examen de la bouche de votre enfant ainsi que le contrôle du développement de sa mâchoire et de ses dents, il s’agit aussi de mettre votre enfant  à l’aise face au dentiste. Pour en savoir sur la première visite, cliquez ici.

     Pour que mon enfant se brosse les dents tous les soirs
    Comment faire du brossage une partie de plaisir pour Junior(e) ? Pour que les enfants ne rechignent plus devant ce moment indispensable à leur bonne hygiène bucco-dentaire, voici quelques astuces :

    Premièrement, la présence d’un adulte aux côtés de l’enfant est la meilleure motivation pour qu’il se lave les dents. L’adulte peut ainsi contrôler son geste et vérifier qu’il nettoie bien les grosses dents du fond, et il est ainsi plus facile de l’encourager à poursuivre son brossage durant les deux minutes recommandées.

    Pour ces deux minutes, plusieurs possibilités : un joli sablier à poser dans la salle de bain, pour que l’enfant commence son brossage dès le retournement du sablier et ne s’arrête qu’une fois tout le sable écoulé…  Il y a également l’option « chanson », comme trouver un morceau de musique qui dure approximativement 2 minutes. Attention toutefois aux chorégraphies hasardeuses… Veillez à toujours être présent au moment du brossage pour assurer la sécurité de l’enfant.
    L’option « brossage de dents + histoire avant de dormir, tout en un », où après avoir nommé chaque dent (Pompom, Hari, Chouchou, la Dent-Telle, Prési-dent, Pru-dent, Tri-dent…),  l’adulte raconte l’histoire de tout ce petit monde le temps du brossage.

    La clé réside dans le fait de rendre ce moment amusant pour l’enfant : de la petite histoire au concours de grimaces après le brossage, faites place à votre imagination !

    Pour que mon enfant aille chez le dentiste sans avoir peur  

    Bien que l’objectif de la première visite soit principalement l’examen de la bouche de votre enfant ainsi que le contrôle du développement de sa mâchoire et de ses dents, il s’agit aussi de mettre votre enfant  à l’aise face au dentiste.

    Au cours de cette visite, le dentiste sera amené à :

    • Vérifier s’il y a des blessures, des caries ou d’autres problèmes.
    • Déterminer si votre enfant présente un risque particulier de développer des caries.
    • Nettoyer les dents de votre enfant et lui donner des conseils pour son hygiène.
    • Discuter de sa dentition, de l’usage éventuelle de la sucette ou du suçage du pouce.
    • Déterminer les traitements, si nécessaire, et planifier la prochaine visite.

    Avant la visite :

    • Pensez à prendre rendez-vous plutôt le matin : c’est à ce moment-là de la journée que l’enfant est plus coopératif et à l’écoute.
    • N’utilisez jamais une visite chez le dentiste comme une punition ou une menace.
    • Parlez avec votre enfant de sa visite chez le dentiste.

    Pendant la visite :

    Quand on sait que certains adultes n’aiment pas les rendez-vous chez le dentiste, il n’y a rien d’étonnant à ce que les enfants les craignent un peu aussi. Pour éviter les crises d’angoisses et les drames dans le cabinet, voici plusieurs techniques :

    • Sauf indication contraire du dentiste, la présence d’un jouet ou d’une peluche aide à rassurer l’enfant. Il se sent ainsi moins seul sur le siège, c’est l’effet magique « doudou ».
    • Le dentiste joue un grand rôle car celui-ci doit expliquer ce qu’il va entreprendre: des propos simples suffisent à apaiser les quelques craintes qui pourraient demeurer.
    • Le plus important, et le plus impactant pour l’enfant, c’est avant tout l’attitude de son entourage par rapport au dentiste : veillez à ne pas exprimer votre propre angoisse.
    • Donner l’exemple est essentiel, c’est pourquoi, dans la mesure du possible, on peut prendre un rendez-vous en même temps que celui pour l’enfant, et on y va ensemble. Et comme on est super courageux et convaincant, l’enfant est plus à même d’être apaisé.

     Enfin, pour poser les choses dans des termes simples et compréhensibles, on peut expliquer que l’enfant a de la chance que quelqu’un s’occupe de ses dents, mais aussi que la petite souris sera bien plus ravie si elle a des dents saines à récolter ! 

    Pour que mon enfant ne panique plus lorsque ses dents bougent puis tombent 
     

    Une dent qui se met à bouger, la première fois, ça surprend. 

    Le jour où votre enfant vient vous voir avec une dent qui bouge, vous pouvez immédiatement expliquer qu’elle va tomber et être remplacée par une dent définitive, plus résistante et qui restera en place s’il en prend soin.

    Vous pouvez également lui dire qu’il peut s’amuser à bouger la dent en question avec sa langue – et ainsi vous gratifier de superbes grimaces. Non seulement il est important qu’il se rende compte que ça ne fait pas mal, mais il se familiarise avec cette sensation en vue des autres dents de lait qui se mettront bientôt à bouger.

    Et puis, la perte des dents signifie qu’il grandit, et les enfants aiment plutôt ça, au contraire des parents…

    Enfin, l’histoire de la petite souris a un sens rituel qui, en tant que tel, est fort utile. Il aide l’enfant à dépasser la sensation de perte – sans compter  la compensation qui aide, bien sûr, grandement.

     

    Mon enfant suce son pouce ; quelles peuvent-être les conséquences sur ses dents ? La tétine est-elle une solution alternative ?

    Le fait de sucer le pouce entraîne une traction des dents et de l’os du palais vers l’avant et donc un décalage des dents dans le sens horizontal. La tétine vient s’interposer entre les dents du haut et celles du bas, créant un espace dans le sens vertical. Les tétines dites « physiologiques » ont quant à elles tendance à atténuer le phénomène de déformation osseuse, mais le trouble dentaire existe toujours.

    Néanmoins, la succion d’une tétine ou de son pouce par un enfant est souvent nécessaire à son bon développement psychologique et il ne s’agit pas de l’en empêcher.

    Pour en savoir plus : consultez les fiches conseils de l’UFSBD à destination des parents.

    Ce contenu a été élaboré en collaboration avec l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire.

     


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    Repères :

    Selon Christine Schuhl :

    Repères : une petite figurine, une action qui se répète toujours de la même manière, un espace aménagé dans une logique définie et constante.

     Le repère est ce qui permet de se retrouver dans un environnement, dans une pratique professionnelle, dans une relation à l'autre.

     Lors d'un échange par exemple, la succession des gestes, des positions permet au bébé de mémoriser ce qui se passe pour pouvoir plus tard les anticiper.

     Les repères sont vitaux pour les petits enfants, ils le rassurent et l'aide à se construire.

     Tous les plus petits détails qui composent sa vie en collectivité lui servent de repères. A partir du moment où ce détail se répète, il devient un repère.

     


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  • article issu de : http://www.oveo.org/

    Eléments de réflexion sur la question :
    Faut-il prendre ou non les bébés dans les bras lorsqu’ils pleurent ?

    Par Peggy Millez, membre de l’OVEO

    Cette question que se posent tous les parents divise. Il y a, d’une part, ceux qui pensent que prendre régulièrement dans les bras un bébé qui pleure et dont les besoins primaires sont satisfaits lui donne de mauvaises habitudes, qu’il va devenir un « bébé à bras ». Et il y a ceux qui répondent : ne laissez jamais votre bébé seul quand il pleure ; la majorité des professionnels de la petite enfance donnent aujourd’hui ce conseil. La réponse à apporter à ce petit être est en réalité plus subtile et plus nuancée, et surtout, la question devrait être : comment accompagner un bébé lorsqu’il nous appelle ?

    Pourquoi ne faut-il pas laisser son enfant seul, voire le rejeter lorsqu’il pleure/crie ?

    Si votre conjoint rentre de son travail en larmes parce qu’il a échoué dans un dossier, lui déclareriez-vous : « Tu as un toit, un emploi, une famille, alors, ne te plains et va te calmer tout seul » ? Cette réponse est évidemment inappropriée et ne l’aidera pas à s’apaiser ; tout comme votre conjoint, le petit enfant peut avoir de grandes préoccupations qui ne sont pas d’ordre matériel, il n’y a pas que la faim, la soif et les couches sales qui peuvent créer du désarroi !

    Que se passe-t-il si vous laissez votre petit seul dans son désarroi régulièrement ? Il comprend qu’il ne peut pas compter sur vous lorsqu’il a mal ; il comprend qu’on ne doit pas se préoccuper de la souffrance des autres ; il apprend qu’il ne mérite pas d’attention.

    Au contraire, si vous cherchez à l’accompagner, vous montrez à votre enfant :

    • qu’il est digne d’attention et d’amour (ce qui ne peut que renforcer son estime de lui-même),
    • qu’il est normal de répondre quand quelqu’un nous appelle.

    On ne le dira jamais assez, l’enfant apprend par imitation, son comportement est bien souvent le miroir des adultes qui ont pris soin de lui :

     Répondre avec empathie contribue à apprendre l’empathie à l’enfant.
    Répondre par le rejet contribue à lui apprendre à rejeter.
    Rester indifférent contribue à lui apprendre à être indifférent aux autres.

    Comment accompagner son bébé quand il crie/pleure ?

    Si on ne perçoit aucune raison évidente aux pleurs de son bébé, l’idéal est de le prendre doucement dans ses bras, ne pas essayer tout une série de techniques (le changement risque de l’angoisser encore plus), lui parler calmement, lui montrer de l’empathie. On peut aussi « partager avec lui », « chercher avec lui », s’interroger avec lui sur ce qui ne va pas, sur ce qui le met dans cet état (voir L’Eveil de votre enfant, de Chantal de Truchis). Au fil de son développement, on enrichira sa manière de répondre aux pleurs et de les apaiser : simple présence à quelques pas qui permet de rassurer tout en vaquant à ses occupations, mise en place de repères qui ne soient pas que corporels (un doudou, chantonner dans la pièce à côté…), mise en place d’un rituel pour le coucher, etc.

     Il ne faudrait cependant pas culpabiliser parce qu’on ne répond pas toujours aux cris de son enfant. Il existe effectivement des situations particulières qui demandent une intervention différente, en voici quelques-unes :

    • Le bébé qui se fâche parce qu’il rencontre une difficulté dans son jeu tout en continuant ses efforts pour parvenir à son but. Ici, il faut bien voir que l’enfant n’appelle pas l’adulte, il ne fait que manifester ses émotions, laissons-le alors continuer son jeu et trouver sa solution tant qu’il cherche et ne fait pas appel à nous, ou alors, adressons-lui un sourire pour lui montrer qu’on a confiance en sa capacité à s’apaiser seul.
    • Le parent qui est à bout de forces : si un adulte se sent excédé par les cris d’un bébé, ne peut plus lui répondre, alors il faut, dans le meilleur des cas, qu’il passe le relais à quelqu’un et, si ce n’est pas possible, poser l’enfant dans son lit, ne surtout pas le secouer pout tenter de faire cesser ses pleurs, s’écarter pour retrouver son calme pour revenir ensuite parler doucement à son bébé et le prendre contre soi, lui expliquer comme il était difficile de le voir pleurer en se sentant impuissant.
    • Le petit enfant qui pleure parce qu’il s’est fait mal : si un enfant vient de faire une chute et pleure par exemple, nous pouvons être envahi par la crainte et l’envie que les pleurs cessent, ce qui nous pousse à prendre l’enfant dans nos bras aussitôt. Pourtant, est-il vraiment agréable, quand on s’est fait mal, d’être ainsi saisi ? Ne serait-il pas préférable de simplement venir auprès de l’enfant, lui dire quelques mots et le laisser nous montrer si on peut quelque chose pour lui ?
    • L’adulte est occupé avec un enfant au moment où la détresse d’un autre petit se fait sentir : il est plus important pour chacun des enfants de vivre de vrais moments individuels avec l’adulte sans que ceux-ci soient susceptibles d’être à chaque fois interrompus, pour ne pas générer de l’inquiétude ou du mal-être chez ces enfants et ainsi accroître le problème plutôt que de l’apaiser. Aussi, il est souvent préférable de terminer la relation entreprise avec le premier pour aller vers le second ensuite. Ceci est bien entendu à adapter au contexte, à l’âge des enfants. Il ne s’agit pas non plus de refuser de vivre des moments partagés avec les deux enfants (comme dans le cas du co-allaitement et co-portage de jumeaux).
    • L’enfant qui pleure parce qu’il est épuisé (et seulement parce qu’il est épuisé) : un enfant épuisé parce qu’il n’a pas pu dormir lors de la précédente sieste, par exemple, crie ou pleure pour nous dire à quel point il a besoin de trouver le sommeil. Lui répondre en lui donnant tout ce dont il a besoin pour dormir (quelques paroles apaisantes suivi du calme, son lit, son doudou, etc.) l’aidera souvent bien plus que de le garder dans nos bras et lui parler (être passé de bras en bras et inondé de paroles peut être mal vécu dans cette situation). Si son problème concerne uniquement sa fatigue, il trouvera très rapidement le sommeil, sinon, il ne faut pas hésiter à aller le rechercher.

    Pour le sommeil de son enfant, on veillera également à ne pas confondre un véritable appel au cours de la nuit avec les petits bruits que fait tout bébé entre deux phases de sommeil (y répondre peut « déranger » l’enfant, le réveiller véritablement).

    Mais alors, qu’est-ce qui rend les enfants « pots de colle », « incapables » de se prendre en charge et de jouer paisiblement, sans pleurer ou se plaindre ?

     Le bébé est un individu à part entière, avec lequel il faut composer sans abuser de sa dépendance. C’est en effet sa grande dépendance qui nous incite à ne pas voir les désirs du bébé et à agir parfois égoïstement vis-à-vis de lui : combien de bébés installés au sol paisiblement, en train de jouer ou de rêver, soulève-t-on et prend-on dans les bras simplement parce qu’on a envie de leur faire un câlin, parce qu’ils sont bien mignons ?

     Il ne s’agit pas de mener sa vie uniquement en fonction de son bébé, il s’agit de respecter quand c’est possible ses projets (oui, les bébés forment déjà des projets, aussi futiles que ceux-ci nous paraissent, faire des efforts pendant dix minutes pour tenter de passer un petit bâton dans un anneau n’est pas une mince affaire quand on a quelques mois et mérite du respect), de lui laisser la possibilité de rester concentré sans être interrompu sans cesse parce qu’un adulte a des désirs différents des siens. L’enfant dont on respecte le jeu ne devient pas un enfant tout-puissant, pensez à tous les moments quotidiens dont vous décidez seuls : c’est vous qui décidez quand on change sa couche, quand il prend son bain, quel sera son mode de garde, etc.

     Par ailleurs, si régulièrement nous le prenons dans nos bras, si nous le dérangeons pour lui expliquer à quoi ou comment il devrait jouer, si nous prenons sa main pour le faire jouer selon notre idée, nous lui faisons croire que nous lui sommes indispensables, qu’il ne peut rien faire sans notre aide, que son activité propre a peu de valeur. Et plus tard nous nous demandons au sujet de cet enfant : mais pourquoi est-il si collant ? Pourquoi se plaint-il dès qu’il échoue lors d’un jeu ? Pourquoi ne prend-il pas d’initiatives ?

    Il ne faut donc rien chercher à lui enseigner tant qu’il est petit, que ce soit concernant ses jeux ou son développement moteur (extrait de L’Eveil de votre enfant de Chantal de Truchis). En effet, tout comme il est important de ne pas déranger pour son plaisir un bébé qui rêve ou qui joue, il est primordial de respecter le développement moteur du bébé ; celui-ci a en effet un impact très important sur le développement de la personnalité (cf. Se mouvoir en liberté dès le premier âge et les diverses recherches d’Emmi Pikler). Ainsi, si nous voulons décider à la place d’un bébé qu’il est temps pour lui de s’asseoir, de se mettre debout, nous pouvons effectivement l’asseoir ou le mettre debout, il s’exécutera, cependant il aura surtout appris encore une fois qu’il dépend de l’adulte, qu’il ne doit pas écouter ses sensations. Le bébé a en lui les capacités de se développer par lui-même s’il est comblé affectivement, si on respecte ses jeux, s’il est libre de se mouvoir et que des jouets adaptés à ses possibilités sont à sa disposition, le bébé apprendra seul à se retourner sur le ventre, à ramper, etc. et aura la fierté d’avoir réussi seul, se sentira compétent, ce qui a un rôle important dans la construction de l’estime de soi et le développement de l’autonomie.

     Notre société de consommation réussit à faire croire à la plupart des parents que certains articles de puériculture sont indispensables à l’éveil du bébé, or, parmi ceux-ci, certains sont néfastes au développement du sentiment de compétence et de l’estime de soi. Un des exemples les plus frappants est celui du transat : les commerçants ont réussi à imposer cet objet comme étant indispensable pour l’éveil du bébé ; or, attaché régulièrement dans un transat, le bébé fait l’expérience douloureuse qu’il est incapable de suivre lui même un objet qui roule, ce qui le met dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’adulte qui doit lui ramener l’objet, les mouvements de ses pieds et de ses mains sont considérablement réduits (même chez un bébé d’un mois), le torse du bébé ne peut se mouvoir à sa guise. On trouvera de précieuses pistes sur la place du développement moteur pour la capacité à devenir autonome1, à développer l’estime de soi et le sentiment de compétence dans l’ouvrage de Chantal de Truchis, L’Eveil de votre enfant (éd. Albin Michel).

    L’autonomie ne s’acquiert pas en étant laissé seul quand on pleure, mais en étant respecté et accompagné avec empathie comme le proposent notamment Jesper Juul et aussi Chantal de Truchis, chacun sous un angle à la fois proche et différent.


     1. L’autonomie est considérée ici comme « la joie de faire seul » telle que la définit Judith Falk dans Les Fondements d’une vraie autonomie chez le jeune enfant (document multimédia édité par l'association Pikler Loczy de France, 2008) et non pas comme le simple fait de se débrouiller sans aide parce que l’adulte est pressé que l’enfant grandisse.

    Une vidéo indispensable à voir par les parents et par tous ceux qui s'occupent de jeunes enfants : Le monde caché des bébés, reportage à la "bougeothèque" de Lambersart (Nord).


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    Dans vos bras, il apprend la motricité. Par Monique Busquet Psychomotricienne

    Que voulons-nous pour les bébés et les enfants? Qu’est-ce que la société attend de ses enfants, les adultes de demain? Qu’ils soient sages, tranquilles, calmes, « bien élevés », polis, obéissants, silencieux ?  Ou (et) qu’ils soient aussi inventifs, débrouillards, dynamiques, créatifs?

    Alors que proposons-nous à ces bébés que nous accueillons? Leur proposons-nous d’être « immobiles » dans des relax, transats,  et autres cosy ou bien « mobiles » dans nos bras et sur un tapis?
    Prendre un bébé dans les bras, ce n’est pas lui donner de mauvaises habitudes mais c'est au contraire lui donner une base pour qu’il puisse être actif.
    C’est le rassurer, le sécuriser. C’est lui assurer qu’il est un être important, qu’il a de la valeur ! C’est lui indiquer qu’il compte pour nous  et qu’il peut compter sur nous. C’est aussi lui donner des sensations dans son corps.
    Dans les bras d’un adulte, le bébé est soutenu, il peut tourner la tête, la redresser,  bouger les bras, se lover et se blottir ou au contraire se redresser, regarder tout autour de lui. Il peut vous découvrir avec ses mains, ou s’accrocher. L’adulte attentionné s’ajuste aussi à ses mouvements, il perçoit si le bébé est à l’aise, détendu ou crispé. Ce sont d’infimes accordages qui permettent à chacun d’être confortable et de communiquer finement. Dans les bras, l’enfant reçoit donc des informations qui viennent nourrir son  sens du mouvement.* Elles lui permettent de découvrir son corps, d’expérimenter du mouvement.
    Un bébé qui passe de nombreuses heures dans un cosy, aura surtout l’expérience de l’immobilité, de la passivité. Il regardera autour de lui, pourra jouer avec ses mains mais il risque d’être moins tonique. Il aura  peu l’occasion de redresser sa tête, de se servir de ses bras pour s’appuyer, de bouger son bassin. Il sera ensuite moins à l’aise sur un tapis, ayant imprimé dans son corps surtout une sensation d’immobilité dans une enveloppe rigide. Il aura moins envie d’aller chercher le mouvement. Il pourra même avoir peur de ces sensations inconnues.
    Un bébé qui aura été suffisamment porté, sera d’autant plus actif, installé sur un tapis, à plat dos. Dans la sécurité et le plaisir, il continuera à explorer ses possibilités de mouvement, il cherchera comment bouger, de plus en plus, de mieux en mieux selon sa maturation neurologique et ses expériences. Il découvrira le plaisir de jouer avec son corps, d’abord en votre présence sur le tapis. Si vous êtes assis à côté de lui, à sa hauteur, il investit ce lieu, cette position comme source de confort, de plaisir. Vous pourrez alors vous éloigner de lui, pour de courts moments d’abord, sans qu’il s’inquiète.
    Sur le tapis, il regardera sur les côtés, il cherchera à attraper des jouets, à remuer ses jambes, il se tournera et progressivement, commencera à se déplacer en rampant et pourra explorer l’espace, à son rythme, avec prudence et en toute sécurité.
    Le mouvement, ce n’est pas de l’agitation, c’est la vie.

    * l’équilibration dans l’oreille interne et la « proprioception » dans les différentes parties de son corps.

     


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    Catherine Gueguen, pédiatre : "Arrêtons de dire aux petits "t'es pas gentil" !"

     

    Catherine Gueguen , pédiatre formée à l’haptonomie et à la Communication Non Violente (CNV), a fait découvrir au grand public, grâce à deux livres à la fois accessibles et savants *, les notions de bienveillance, d’empathie . Elle explique ici ce que nous apprennent les dernières découvertes des neurosciences affectives et sociales sur le jeune enfant et le développement de son cerveau. Son souhait : que les professionnels de la petite enfance s’en inspirent pour revoir leurs pratiques

     

    Les Pros de la Petite Enfance : Pédiatre, vous vous êtes formée à l’haptonomie, puis vous avez découvert les neurosciences affectives et sociales. Cela a été une révélation ?
    Catherine Gueguen : Les neurosciences affectives et sociales m’ont donné, moi qui ai pratiqué la pédiatrie pendant plus de trente ans, une autre vision de l’enfant. Elles constituent un apport considérable dans la connaissance du développement de l’être humain. Et surtout maintenant on sait exactement ce qu’il faudrait faire pour que l’enfant se développe bien. Ce n’est plus une question d’intuition, c’est le début de la connaissance scientifique.

    Et que sait-on vraiment ?
    On sait que le cerveau est beaucoup plus vulnérable et fragile  que ce que l’on pensait. Et que durant les deux premières années de la vie d’un enfant, il est aussi très malléable. Tout ce qu’on vit s’imprime très profondément dans le cerveau du bébé. Tout ce qu’on dit, tout ce qu’on fait est important. C’est pourquoi les métiers de la petite enfance sont si importants. Rien de ce que font les professionnels n’est anodin. Ils jouent un rôle fondamental le développement de l’être humain.

    Qu’est ce qui favorise un bon développement du cerveau ?
    A chaque fois qu’on a une attitude empathique (sentir et comprendre des émotions de l’autre) et bienveillante (c’est être empathique), qu’on est soutenant, encourageant, cela permet au cerveau de se développer. Cela touche le cortex préfrontal qui nous permet d’être différent des grands singes, cela fait développer des circuits cérébraux qui vont permettre à l’enfant, progressivement, de savoir gérer ses émotions.

    C’est pour cela que vous pensez que les professionnels doivent materner les bébés ?
    Materner, c’est prendre soin, consoler, rassurer. Materner cela favorise la maturation du cortex préfrontal, la sécrétion d’hormones et molécules qui permettent le développement du cerveau. Et en plus cela génère la sécrétion d’ocytocine. C’est un cercle vertueux. Oui les professionnelles de la petite enfance doivent materner. Cela fait du bien à tout le monde, à elles comme au bébé. Le bébé a besoin de se sentir aimé et en sécurité. Intuitivement on le savait, aujourd’hui c’est confirmé par la science.
    Cela a été extraordinaire de constater que ce qui rendait les gens heureux est confirmé par la science !

    Vous dites aussi que les professionnels doivent comprendre que jusqu’à 3 ans un enfant ne peut pas gérer ses émotions et que ses comportements quels qu’ils soient ne peuvent être assimilés à des provocations ?
    Entre la naissance et trois ans un enfant  ne peut pas gérer ses émotions. Ce pas qu’il ne veut pas ou ne sait pas. Il ne peut pas. Le tout-petit ne provoque pas l’adulte. Son cerveau émotionnel et archaïque domine pendant la petite enfance. Donc l’enfant est dominé par ses émotions. Quand il est triste, il est immensément triste, quand il a peur, ce sont d’immenses paniques, quand il est en colère ,il est très en colère. Les professionnels doivent savoir que l’enfant, quand il est en proie à des tempêtes émotionnelles, ne le fait pas exprès. Il souffre. Si l’adulte ne le rassure pas, ne le console pas, ne l’apaise pas, le cerveau de l’enfant se stresse et secrète des molécules de stress toxiques pour le cerveau du tout-petit.

    Comment consoler un enfant en pleine tourmente émotionnelle ?
    Tout enfant qui pleure doit être écouté et entendu. Pour le consoler, il faut d’abord savoir nommer les émotions de l’enfant. Et  pour cela le professionnel doit être connecté avec ses propres émotions. Ensuite, l’apaiser ne veut pas dire céder, mais expliquer avec des phrases courtes et simples.
    Cela demande énormément d’attention, de soins, de maternage.
    Les professionnels de la petite enfance travaillent avec la période la plus compliquée pour l’adulte et pour l’enfant. C’est déstabilisant et difficile les trois premières années de la vie. C’est le cerveau émotionnel qui est en action. Le cerveau supérieur va venir ensuite le réguler. Et plus les professionnels maternent, plus le cortex préfrontal va maturer (vers 5/6 ans).

    Que se passe- t il si on ne sait pas faire face aux émotions du tout petit ?
    Quand on ne répond pas aux besoins émotionnels de l’enfant, cela génère du stress et des troubles du comportement (agitation, anxiété, déprime) et cela fabrique des adultes qui ne sauront jamais gérer leurs émotions.

     Les neurosciences expliquent-elles vraiment tous les comportements des jeunes enfants ?
    Elles en expliquent beaucoup. Par exemple pourquoi vers un an-18 mois certains mordent ou tapent ? Cela s’explique par la domination du cerveau archaïque, celui que nous avons en commun avec les reptiles et les poissons. Il est là pour notre survie. Quand les besoins fondamentaux d’un tout-petit  ne sont pas satisfaits, quand il ne se sent pas en sécurité, son cerveau archaïque va se mettre en action : et le bébé va taper, mordre, fuir ou attaquer.
    Le punir, lui dire qu’il est méchant c’est de la maltraitance émotionnelle, je voudrais ne plus entendre « t’es méchant, t’es vilain, t’es pas gentil ! ». Toutes les paroles dévalorisantes, la critique, la honte, le rejet, l’isolation … c’est trop fréquent tant chez les professionnels comme chez les parents d’ailleurs.

    Un bébé en mord un autre … Que faut–il faire alors ?
    Certainement pas le punir ! Les punitions c’est terrible pour le cerveau des petits c’est le contraire de ce qu’il faut faire. Des études récentes montrent que cela abîme la partie du cerveau qui nous rend pleinement humain ! Il faut que les professionnels prennent conscience qu’il ne faut vraiment plus utiliser ces mots-là. Et cela s’apprend notamment par la Communication non violente (CNV) Un enfant mord, on ne le punit pas. On rappelle juste la règle : on ne mord pas. Punir ce serait montrer que seuls les rapports de force permettent de régler les conflits.

    Les neurosciences affectives et sociales, la CNV … tout ça ne fait pas partie des formations des professionnels de la petite enfance, vous le regrettez ?
    Oui je pense que tous les pros devraient être formés à la relation. Parce qu’avoir une attitude  bienveillante cela permet de développer les compétences relationnelles et émotionnelles de l’enfant mais aussi de développer ses capacités intellectuelles. Et même son sens moral.
    Par ailleurs, je pense que les adultes doivent se comporter comme de vrais adultes. Comme ils veulent que les enfants se comportent. Grâce à ces neurones miroirs, l’enfant va imiter l’adulte qu’il a devant lui.

    *Pour une enfance heureuse et Vivre heureux avec son enfant publiés chez Robert Laffont.


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    Communication Non-Violente : une méthode en 4 temps

    Élaborée par le psychologue Marshall Rosenberg dans les années 70, la Communication Non-Violente est un concept reposant sur la bienveillance et l’empathie. C’est une méthode de communication en 4 étapes, fondées sur l’écoute et l’expression des besoins, permettent à chaque individu de maintenir un dialogue ouvert dans un contexte personnel ou professionnel.

    Partant du postulat que les êtres humains partagent les mêmes besoins fondamentaux et possèdent tous une capacité naturelle à se montrer bienveillant, Marshall Rosenberg a élaboré dans les années 70 un concept pour communiquer sans violence : la Communication Non-Violente (CNV). Elle repose sur l’écoute de soi-même et des autres afin de prendre en compte et d’exprimer les sentiments de chacun. L’empathie est une dimension centrale de la méthode CNV.

    Observation, Sentiment, Besoin, Demande
    Conçue en 4 étapes connues sous l’acronyme OSBD (pour observation, sentiment, besoin, demande).
    • La première étape consiste à observer et décrire une situation de manière objective et sans jugement. Ainsi, l’observateur ne dira pas « tu es en retard » mais « nous avions rendez-vous à 13h, il est 13h30 ». Une telle formulation évite à l’autre interlocuteur de se sentir agressé.
    • La deuxième étape est centrée sur les sentiments : il s’agit de formuler ce que l’on ressent véritablement face à une situation.
    • Vient ensuite l’expression du besoin tel que la sécurité, l’intimité, la distraction, le repos ou encore l’autonomie. Pour Marshall Rosenberg, les besoins sont universels à tous les êtres humains. Ce point commun permet une meilleure compréhension et acceptation de l’autre. L’enjeu est ici d’identifier le besoin caché derrière le sentiment.
    • Enfin, la dernière étape propose de formuler une action concrète, précise, réalisable et satisfaisant toutes les parties. Le dialogue, maintenu ainsi ouvert, favorise la coopération pour apporter une solution.
    Gestion des émotions et des conflits
    Le processus valorise la création d’un lien entre les individus, sa préservation étant considérée comme plus importante que le résultat obtenu. « La CNV offre une autre grille de lecture pour une situation, résume Maylis Boyé, formatrice en management et communication bienveillante. La prise de recul intervient à chaque étape : on observe ce que l’on vit et ce que vit l’autre, on s’interroge, on écoute, on énonce une demande claire et en phase avec son besoin. La méthode facilite une prise de conscience de la façon dont nous communiquons. A terme, on retrouve notre capacité naturelle d’écoute bienveillante. » Au quotidien, la CNV se traduit par une meilleure gestion du stress, des émotions, des conflits. Et rappelle une notion fondamentale : pour respecter les autres, il importe en premier lieu de se connaître, d’avoir une conscience de soi, de construire une relation apaisée et de qualité avec soi-même.

    La grande famille de la communication sans violence

    La « Communication Non-Violente » est une marque déposée, certifiant l’appartenance au courant de Marshall Rosenberg (à sa méthode et à ses outils). Dans sa lignée, d’autres concepts sont apparus tels que la communication consciente, la communication bienveillante ou la communication empathique. « Ces approches dérivent toutes du travail du psychologue américain Carl Rogers, précise la psychothérapeute Isabelle Filliozat. Leur point commun avec la CNV est l’intention de développer une communication sans violence. »

     

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    La Communication Non-Violente : au service de l’enfance

    Depuis quelques années, des études scientifiques tentent de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau d’un individu lorsqu’il éprouve des émotions et des sentiments. Le résultat de ces recherches vient étayer l’idée que l’empathie favorise le développement du cerveau. La connexion aux autres et aux émotions étant au cœur de la Communication Non-Violente, son application par les professionnels de l’enfance revêt un enjeu d’importance.

    Les recherches récentes en neurosciences affectives et sociales le confirment : l’empathie participe au bon développement du cerveau des enfants. Forts de cet argument, les défenseurs de la Communication Non-Violente (CNV) plaident pour une application quotidienne de la méthode, notamment par les professionnels de la petite enfance.

    A l’écoute des besoins de chacun
    Cela se traduit d’abord par la prise en compte de ses besoins en tant qu’adulte. « Un travail d’auto-empathie et d’empathie accroit la qualité de la relation à soi et aux autres, souligne Catherine Guéguen, pédiatre formée en CNV. Quand les professionnels parviennent à se connecter à leurs émotions, ils comprennent mieux celles des enfants. » Et peuvent leur proposer une présence et une écoute de qualité. « Souvent, nos habitudes dans la relation avec les enfants ne sont pas en cohérence avec nos intentions éducatives bienveillantes, remarque Catherine Schmider, coordonnatrice de l’association Déclic - CNV & Education. La CNV est une approche pour vivre concrètement ces intentions, par une meilleure compréhension du fonctionnement de l’être humain et de ce qui l’épanouit. »

    Déconstruire les a priori
    Souhaitant développer une pédagogie respectueuse de l’adulte comme de l’enfant, Soizick Declercq a inclut la CNV dans sa structure. Responsable de la micro-crèche L’arbre à papillons à Bouaye (Loire Atlantique), elle témoigne : « Nous avons ainsi créé une ambiance apaisée avec des enfants qui se sentent écoutés dans leurs besoins et en confiance. » Pour apprendre à communiquer autrement, les professionnels sont invités à abandonner les paroles blessantes et à s’éloigner de leurs a priori. « Dans les premières années de sa vie, l’enfant n’est pas dans la confrontation ou le caprice, insiste Isabelle Filliozat, psychothérapeute.** En respectant les capacités du cerveau des enfants, la CNV  permet aux professionnels de ne plus se sentir « attaqués » par leurs comportements. »

    Une autorité respectueuse
    Grâce à la CNV, ils accueillent au contraire avec bienveillance toutes les situations. Soizick Declercq prend ainsi l’exemple d’un enfant qui mord un camarade : « je ne suis pas dans la réaction ou la punition. Je prends le temps de l’observation et de l’échange avec chaque enfant : je les aide à nommer leurs sentiments, les raisons de leurs gestes, leurs besoins. L’enfant mordeur peut ainsi m’expliquer qu’il jouait tranquillement avec une poupée que l’autre a voulu lui prendre ; il s’est alors senti en colère et a mordu. Je vais lui expliquer que moi, l’adulte, je suis le garant de la sécurité et du bien-être de tous. La morsure allant à l’encontre de ce bien-être, elle est donc interdite. La CNV n’empêche pas de fixer des limites ! » L’autorité s’exprime alors de façon respectueuse, les conflits sont vécus de manière constructive, le principe de coopération est incarné.

    *auteure de J’ai tout essayé et Les chemins de la joie.


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    Il mord souvent les autres

    Les morsures entre enfants, sujet n°1 des réunions d’équipes, sont particulièrement récurrentes dans le milieu collectif entre 6 mois et 2 ans. Pour autant, elles laissent toujours les adultes démunis, professionnels comme parents. Comment accompagner ces enfants qualifiés (trop souvent) de « mordeurs » par les équipes ? Pourquoi un enfant mord ?  
    Ce n’est pas de la violence
    Ni la morsure, ni les griffures, ni les coups ne sont des actes de violence, ni de méchanceté. Un jeune enfant n’a pas l’intention ni la compréhension de faire mal à l’autre ! Ces manifestations peuvent avoir différentes origines. Ces conduites peuvent être la manifestation d’une pulsion, d’une excitation positive comme négative. Cela peut être une manière pour l’enfant de se décharger d’une frustration, mais aussi de communiquer avec un autre enfant.

    Il découvre le monde par la bouche
    Si la morsure est aussi récurrente, c’est en partie parce que la bouche est pour l’enfant un organe de découverte du monde qui l’entoure, un peu comme une troisième main. 

    Il ne peut contrôler ses pulsions
    Il ne faut pas oublier qu’un jeune enfant n’est pas encore en capacité d’inhiber ses pulsions, ni ses émotions, et encore moins de les raisonner. Certaines parties de son cerveau ne sont pas assez matures pour cela, notamment la partie frontale. A ce titre, sachez qu’un cerveau n’est pas pleinement mature avant l’âge de… 25 ans !

    C’est son moyen d’expression
    Plus la parole va se développer, moins l’enfant aura besoin de mordre pour s’exprimer ou entrer en communication. Cela dit, en cas de grande frustration, l’enfant s’exprime avec l’outil qu’il maîtrise le plus : son corps ! En effet, bien souvent quand il est empreint à une émotion forte, il sollicite spontanément sa main, sa bouche ou son pied, et non de la parole comme on pourrait l’espérer. 

    Il a besoin d’attention
    Il faut savoir que de nombreux comportements « inadaptés » du jeune enfant en section, comme à la maison, sont le résultat d’un manque d’attention ou de contenance de la part de l’adulte. C’est en partie pour cette raison qu’un enfant se comporte souvent différemment quand un adulte lui accorde toute son attention, à l’occasion d’une observation soutenue et individualisée. 

    Une phase temporaire.
    Cette phase de « morsures » est temporaire. Elle peut durer quelques jours comme quelques mois. Celle-ci dépend de nombreux facteurs, dont le développement de l’enfant, sa vie à la maison mais aussi et surtout, de votre propre manière d’accompagner l’enfant et le groupe durant la journée. La collectivité peut être une source de stress importante pour les très jeunes enfants, d’autant plus s’ils sont nombreux à se déplacer dans un même espace et si les professionnels sont eux-mêmes stressés.

    Comment réagir ? 
    Sur le plan individuel 
    Consolez l’enfant qui a été mordu. Prodiguez les soins habituels à l’enfant qui a été mordu, frappé ou griffé tout mettant des mots sur ses émotions : « Tu pleures car tu as sans doute mal et peut-être même as-tu été surpris(e). C’est normal, tout est arrivé si vite. Je vais maintenant m’occuper de la petite marque sur ton bras ». 

    Puis, prenez le temps d’accompagner l’enfant qui a mordu. Inutile de le gronder, de l’isoler ou de le forcer à dire pardon. D’autant plus que l’enfant n’est pas encore intellectuellement en mesure de comprendre qu’il a fait mal à l’autre (il ne le sera pas avant 4 ans environ, âge auquel il parvient à se décentrer). Rappelez-lui la règle d’or de la vie en collectivité : « tu n’as pas le droit de faire du mal à l’autre tout comme personne n’a le droit de te faire du mal ». Pourquoi ne pas lui montrer les larmes perler sur le visage de l’enfant, ne serait-ce que pour le sensibiliser à l’émotion qui a été induite par cette morsure.     

    Attention à bien conserver une posture ferme mais bienveillante quand l’enfant transgresse. Elever la voix ou être nerveuse et agressive ne peut que cultiver la frustration et la tension de l’enfant. Alors que l’enfant a justement besoin d’être apaisé. Si vous sentez la moutarde vous monter au nez, passez le relais ! Rappelez-vous que la douceur reste le meilleur antidote de la frustration. 

    Gardez en tête que son comportement reste une réaction à un besoin. Votre objectif numéro 1 va donc être de traiter la cause de cette manifestation d’agressivité (c’est-à-dire de répondre aux besoins de l’enfant) plutôt que la conséquence. Dès que le comportement se présente, prenez le temps de vous poser cette question : « que se passe-t-il ? De quoi l’enfant a-t-il besoin ? » 

    Anticipez ! Bien souvent, les enfants nous adressent des signes précurseurs d’inconfort ou de nervosité avant de se mettre à mordre ou à taper un autre enfant. Soyons donc vigilants.  Lorsque vous sentez que l’enfant devient trop excité, trop tendu, trop agité, n’hésitez pas à lui proposer une nouvelle stimulation pour capter son attention et/ ou lui proposer un câlin réconfortant (à condition que vous soyez vous-même détendu !). 

    Proposer régulièrement à l’enfant de le prendre dans vos bras. Le contact physique bienveillant avec l’adulte permet de l’apaiser, par la sécrétion naturelle et spontanée de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Cet anti-stress naturel va favoriser un sentiment de bien-être chez l’enfant. 

    Lui accorder une attention visuelle positive et souriante (contenance visuelle). Un rapport chaleureux et individuel avec l’adulte permet de ressourcer l’enfant.   

    N’hésitez pas à lui confier des petites missions quand vous le sentez trop nerveux : celles-ci vont capter son attention, cultiver une estime positive de lui-même, d’autant plus si vous l’encouragez et le félicitez à la fin !

    Attention de ne pas stigmatiser l’enfant ! Cultiver un nouveau regard sur l’enfant peut avoir tendance à engendrer, de sa part, un nouveau comportement. C’est sans doute en partie pour cette raison qu’au lendemain des réunions d’équipe, il arrive que l’enfant change spontanément de comportement ! 

    Réaliser une observation fine de l’enfant dans différents contextes (en repas, en jeu libre, en activité dirigée, à l’accueil, en sieste…) vous permettra d’adopter un regard nuancé et objectif sur cet enfant.  

    Privilégiez le «Stop !» plutôt que le «Non!». Tous deux ne provoquent pas la même réaction chez l’adulte, et chez l’enfant. Le «Stop» vient stopper un comportement tandis que le «Non» vient instaurer un rapport de force, et ainsi une dynamique plus agressive. 

    Sur le plan collectif 
    Séparer les enfants reste la règle d’or de la collectivité. Plus le nombre d’enfants dans un même espace est important, plus le risque de morsures et d’autres manifestations d’agressivité s’accroît. Dès que possible, sélectionnez un petit groupe d’enfants et invitez-les à explorer la salle de motricité ou une activité, en dehors de la section. 

    Jouez au détective et prenez bien le temps d’analyser le contexte précis, quand un enfant mord, tape, griffe : combien y a-t-il d’enfants dans la pièce ? Combien d’adultes ? Les adultes sont-ils posés au sol, debout ou en mouvement ? Sont-ils réunis dans un même coin ou répartis dans la section ? Un point important : l’ambiance est-elle rassurante ou au contraire source de stress ? En fonction de vos observations, repensez l’environnement. L’environnement influence considérablement les comportements des enfants.


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    Théorie de l’attachement : qu'en sait-on aujourd'hui ?

    La théorie de l’attachement, conceptualisée par Bowlby, a été amplement prouvée par ses successeurs. De Mary Ainsworth à Geneviève Appell, tour d’horizon de quelques recherches universitaires et applications des principes de l’attachement.

    « On devrait en réalité parler des principes de l’attachement puisque la théorie de Bowlby a été scientifiquement prouvée » assure Yvane Wiart*. Cette psychologue spécialiste de l’attachement est formelle : depuis les années 50, les découvertes du psychiatre n’ont pas évolué mais ont été simplement confirmées.

    Du paradigme de la situation étrange à la représentation de soi, d'autrui et du monde
    Une collaboratrice de Bowlby, Mary Ainsworth, a ainsi étudié dans les années 60 le comportement d'enfants d’environ 12 mois lorsqu’ils retrouvaient leur mère après une courte séparation. « On appelle cela le paradigme de la situation étrange, précise Yvane Wiart. Les enfants, placés en condition de stress, réagissent de différentes manières au retour de leur parent. » Les travaux d'Ainsworth ont permis de vérifier expérimentalement les 3 grands types d’attachement repérés par Bowlby : « secure » lorsque l’enfant est heureux de retrouver sa mère, « anxieux » lorsqu’il pleure beaucoup en la voyant, « évitant » lorsqu’il ne réagit pas à son retour.
    Dans les années 90, son élève Mary Main a étudié l'intériorisation des schémas d'attachement : le passage du comportemental aux représentations mentales liées à l’attachement. « Elle a élaboré des outils d'évaluation des représentations de soi, d'autrui et du monde, typiques de chaque style d'attachement » explique Yvane Wiart. Main a notamment mis au point l’Adult Attachment Interview, qui permet de faire émerger ces représentations chez l'adulte. Elle a ainsi pu vérifier qu’un individu demeurait « secure », « anxieux » ou « évitant » au cours de sa vie et qu'il tendait à reproduire ce style relationnel avec son enfant.

    Étude en structures d’accueil pour enfant
    Aux côtés de Mary Ainsworth et de Mary Main, de nombreux autres chercheurs se sont penchés sur l’attachement. Certains ont particulièrement étudié ses applications dans les établissements d’accueil pour jeunes enfants. Dans un orphelinat, Emmy Pickler a ainsi développé le principe de « référentes », c’est-à-dire qu’un même groupe d’adultes s’occupe systématiquement des mêmes enfants. L’objectif était d’accroître la confiance et le sentiment de sécurité. À sa suite, Myriam David et Geneviève Appell ont analysé les effets de la séparation parent-enfant afin d’améliorer notamment l’accueil en crèche. « Myriam David a notamment a été l’une des premières personnes à parler de l'attachement en France, précise Marie Noëlle de Theux-Heymans, psychologue formée en théorie de l’attachement. Elle a participé à l'ouverture de plusieurs institutions dans les années 70, centrées sur la relation parent-enfant, et elle a eu un rôle actif dans la formation des assistantes maternelles durant les années 80. » Toutes ces expérimentations servent aujourd’hui de socle aux établissements d’accueil de jeunes enfants pour favoriser un attachement plus « secure ».

    * Auteur de « L'attachement, un instinct oublié » (2011, éd. Albin Michel)
    Pour en savoir plus : https://www.cairn.info/revue-dialogue-2007-1-page-7.htm


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    Le professionnel de l’enfance, une figure d’attachement

    L’arrivée dans un établissement d’accueil provoque de l’anxiété chez le jeune enfant. Restaurer son sentiment de sécurité implique de développer une figure d’attachement de substitution ; et pour y parvenir, les professionnels peuvent appliquer différentes méthodes.

    L’entrée d’un enfant dans un établissement d’accueil est toujours un moment délicat. Protestation, pleurs, agrippement : la séparation avec les parents provoque un sentiment d’insécurité chez l’enfant, ses figures d’attachement habituelles s’éloignant de lui. « Cela nous amène à réfléchir aux repères éducatifs à développer en crèche pour que les enfants expérimentent des relations les plus sécures et les plus organisées possibles » commente Marie Noëlle de Theux-Heymans, psychologue et formatrice. Afin d’assurer le développement affectif des tous petits, les professionnels de l’enfance peuvent accompagner cette étape en favorisant l’attachement à une nouvelle figure : la référence.
    Toute personne prenant soin d’un enfant de manière régulière peut devenir une figure d’attachement. « Nous avons mis en place un système de référence pour contribuer à la sécurité affective des enfants mais aussi rassurer les parents qui bénéficient d’un interlocuteur privilégié » explique Agnès Robert, coordinatrice du service petite enfance de la ville de Gisors.

    Accompagner la séparation
    Pour favoriser la naissance de liens d’attachement entre un enfant et un professionnel, une période d’adaptation progressive est nécessaire. « À Boule de gomme par exemple, l’une des structures que je coordonne, une référente accueille l’enfant et le parent pendant la période d’adaptation. Cela permet d’instaurer une relation de confiance entre tout le monde » souligne Agnès Robert. Ces moments, partagés à 3, s’allongent au fur et à mesure pendant 1 ou 2 semaines avant que l’enfant soit véritablement prêt pour une longue séparation. « Il est important que l’enfant sente qu'il est confié, indique Marie Noëlle de Theux-Heymans. Il faut également respecter son rythme pour passer des bras de la figure d'attachement principale à ceux de la figure d'attachement de substitution. »
    L’objectif est de signifier à l’enfant qu’une personne lui porte de l’intérêt, est capable de le rassurer et est disponible pour l’accompagner vers les autres. « À Boule de gomme, les enfants sont répartis dans un groupe après l’adaptation : celui des petits/moyens et celui des grands, précise Agnès Robert. Deux référentes sont associés à chaque groupe afin de proposer aux enfants deux figures d’attachement qui se relaient tout au long de la journée. Elles sont présentes à des moments privilégiés tels que la sieste, le change, le repas.»

    S’adapter à l’enfant
    Agnès Pommier de Santi a également mis en place un système de référence pour les enfants âgés de 2 ans à l’école maternelle Basse Convention, située à Toulon. Professeur des écoles et doctorante en science de l’éducation, elle intervient depuis 3 ans dans cette structure : « Parfois, une semaine d’adaptation ne suffit pas pour que l’enfant se sente en sécurité et se console de la séparation avec le parent. Dans ce cas, nous nous adaptons à travers un protocole d’accueil particulier, étendu à 3 semaines. »
    Après l’adaptation, la réponse au besoin d’attachement se poursuit. « Nous fonctionnons en binôme de référentes, précise Agnès Pommier de Santi. Et pour nous assurer une disponibilité constante pour les enfants, nous avons développé un partenariat avec le centre social de la ville. De septembre à décembre, une animatrice nous a ainsi rejointes pour nous permettre d’être davantage présente auprès des enfants les plus en difficulté par rapport à la séparation avec leurs parents. »
    Si le système de référence diffère selon les structures, la prise de conscience du besoin d’attachement tend à se généraliser. De quoi permettre à l’enfant de se développer avec un sentiment de sécurité.
     


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    A quel âge les petits aiment-ils, vraiment, se déguiser ?

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    Le costume de pirate ou de fée offert à votre enfant semble bien plus l’effrayer que lui faire plaisir ! Que représente, dans son développement psychologique, cette peur de se déguiser ? A quel âge disparaît-elle ? Les réponses de Sophie Marinopoulos, psychologue et psychanalyste.

     Pourquoi certains enfants manifestent-ils vers 3 ou 4 ans une peur vis-à-vis des déguisements ?

    S.M. : Pour accepter de revêtir un costume, un enfant doit être tout à fait sûr de qui il est, il doit bien connaître son identité de petit garçon ou de petite fille. Si sa construction identitaire n'est pas encore bien assise, s'il manque un peu de maturité, il risque de vivre le déguisement comme une attaque insupportable. Comment s'inventer des identités nouvelles quand on n'est pas encore assuré de la sienne ?

    Cette panoplie de Zorro ou de Superman le terrorise car elle l'oblige à “changer de peau” donc à se perdre lui-même : pour lui, il y a confusion entre les habits et ce qu'il est. Même si l'on est très déçu d'avoir passé des heures à confectionner ce costume qu'il a tant réclamé et qu'il refuse aujourd'hui obstinément d'enfiler, il serait très maladroit de le forcer. On peut lui proposer de lui dessiner un nez rouge ou de mettre un chapeau : des éléments discrets qu'il ne ressentira pas comme dangereux.

    En revanche, les enfants qui ont dépassé ce stade de la peur semblent tirer beaucoup de plaisir à se déguiser, non ?

    S.M. : En effet, c'est une expérience merveilleuse quand on a la maturité nécessaire ! Il s'agit du jeu symbolique par excellence. Grâce aux costumes dans lesquels il se glisse, l'enfant peut devenir un roi, un policier, un voleur, une princesse et ainsi tester divers rôles et places. Une petite fille qui se déguise en empruntant les chaussures à talons et le collier de sa maman s'identifie pour un temps à celle qui a le droit d'interdire et de “commander” à la maison. Une expérience qui peut l'aider à mieux supporter l'autorité.

    On est là dans le registre des jeux de “faire semblant”, avec ou sans déguisement d’ailleurs. Pourquoi les enfants les apprécient-ils tant ?

    S.M. : Vers 5 ans, un enfant peut en effet consacrer de longs moments à ces jeux de fiction où son imaginaire prend le pouvoir. “Alors je ferais semblant d'être perdu et toi tu serais un méchant qui veut m'attraper.” Il invente des scénarios incroyables, détourne les objets, transformant son lit en bateau ou son bureau en cabane !

    En créant ces mondes dont il est le maître, un enfant tente de dominer les peurs et les angoisses qui jalonnent sa croissance psychique depuis sa naissance. Ça fait peur de subir l'autorité des parents et d'entendre des paroles qui ne sont plus aussi douces que quand il était bébé ; ça fait peur de découvrir qu'on est un petit garçon ou une petite fille, donc qu'on est comme un des parents mais pas comme l'autre !

    Le 27 février 2014 Sophie Marinopoulos, propos recueillis par Isabelle Gravillon pour le Cahier parents de Pomme d'Api (février 2013)

     


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  • article issu de : http://www.formeduc.ca

    Se déguiser, c’est pas juste enfiler un costume!

    Se déguiser, c’est pas juste enfiler un costume !

    Parmi tous les préparatifs de la fête de l’Halloween, la recherche du déguisement est sans aucun doute la tâche la plus ardue, car se déguiser, c’est bien plus qu’enfiler un costume.

    Quand l’enfant se déguise, il se métamorphose et devient la personne qu’il souhaiterait être. Le garçon timide adopte tout à coup l’attitude téméraire du héros qu’il personnifie et la petite fille se comporte comme la princesse de son film favori. L’épée au laser permet de combattre les méchants et la baguette magique a le pouvoir de transformer le monde au gré de ses fantaisies.

    Au-delà du jeu, se déguiser peut aussi être une démarche salutaire. Pour un enfant victime d’intimidation, le déguisement permet de masquer la fragilité et donne, l’espace d’un instant, l’illusion d’être plus fort, doté de pouvoirs exceptionnels et d’être libéré de la dépendance de son tyran. La fête d’Halloween peut donc procurer à certains enfants une occasion de se rassurer face à leurs faiblesses et de faire une « pause mentale », propice au développement de la résilience.

    Le soir de l’Halloween, si un enfant victime d’intimidation se présentait à votre porte, vous seriez difficilement en mesure de le reconnaître. Mais il existe une façon toute simple de rappeler aux jeunes que de l’aide est disponible pour eux, en distribuant avec les friandises un feuillet d’information tel que celui proposé par la Croix-Rouge :   http://www.croixrouge.ca/

    Pourquoi nos chers petits aiment-ils tant se déguiser ?


    Se sentir en contrôle

    Si l’enfant adore se travestir, c’est d’abord pour se sentir en contrôle. En endossant le rôle de policier/policière, roi/reine ou de Superman/Wonderwoman le temps d’un jeu, il s’offre le pouvoir de contrôler un monde sur lequel il a souvent peu d’emprise. Tout comme les super héros qu’il affectionne, il souhaite expérimenter le courage, la force, la renommée, et la persévérance.

    Anticiper l’avenir

    À mesure qu’il grandit, l’enfant se transforme. Son corps s’allonge, sa physionomie change, son identité sexuelle se précise et ses mouvements se raffinent. L’enfant a besoin d’apprivoiser toutes ces transformations. Lorsque le petit garçon revêt le costume de pompier, il se rassure sur son état de garçon. Avec ses talons hauts, la petite fille cherche à imiter sa mère. L’enfant peut même enfiler un costume habituellement porté par l’autre sexe pour tenter de comprendre et apprivoiser l’identité sexuelle de l’autre. Comme le petit garçon qui veut mettre du vernis à ongles ou la petite fille qui veut être le papa dans le jeu de rôle.

     Cacher ses faiblesses

    Le déguisement cache souvent les premiers complexes. Le garçon qui se sent peu sûr de lui retrouve de l’assurance et devient un aventurier sous sa cape de Zorro. La jeune fille qui se trouve un peu potelée cache ses rondeurs sous une robe de magicienne. Le déguisement permet de s’inventer une autre vie dans laquelle on ne laisse voir que ce qu’on veut mettre en évidence.

    Le plaisir d’être quelqu’un d’autre

    Les superhéros ont ceci d’enviable : ils mènent une double vie. C’est la paresse d’Alice qui l’entraîne dans ce rêve complètement fou dans lequel elle aura à confronter une méchante reine, et Superman cache en réalité un simple journaliste. L’enfant qui se déguise est excité à l’idée de berner les autres. Il joue au plus fort et au plus malin. Lorsqu’il est déguisé, l’enfant peut briser les conventions (rester calme, bien se tenir) et se laisser aller à crier, bondir ou emprunter un vocabulaire qui n’est pas le sien, et le tout, avec l’approbation des autres.

    À quel âge le goût du déguisement se présente-t-il ?

    Les bébés ne sont pas intéressés par le déguisement. Ce n’est que vers 3 ans, période pendant laquelle le jeu de rôle prend de plus en plus de place dans les activités de l’enfant, que celui-ci commence à vouloir changer de peau. Les premiers déguisements consistent à enfiler les bottes de papa ou les lunettes de soleil de maman. Puis le déguisement se raffine : l’enfant voudra revêtir les costumes « prêts à porter » du coin de jeu de rôle (comme le costume de pompier ou la robe de princesse), pour ensuite en venir à inventer ses propres déguisements, comme le doudou qu’il transforme en cape ou le plat de crème glacée qu’il place sur sa tête comme un chapeau en guise de pièce d’armure.

    N’oublions pas : la fonction première du déguisement est de s’amuser! Il faut laisser l’enfant libre de choisir le costume qu’il souhaite porter. Si l’enfant décide de porter un costume de « méchant » par exemple, c’est qu’il a peut-être besoin d’apprivoiser et d’exorciser ses peurs. Le choix du déguisement est symbolique : il permet à l’enfant de s’attribuer les qualités dont il a besoin à une période précise de sa vie pour se développer.


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  • article issu de : http://ram-issoirecommunaute63.overblog.com

    Les jeunes enfants, le déguisement, le maquillage...

    Se déguiser, se maquiller, cela ne va pas de soi pour un jeune enfant.

    Jusqu'à 3 ans, et même plus tard pour certains enfants, l'identité n'est pas définitivement constituée. Pour cette raison, il est extrêmement compliqué pour l'enfant, de se retrouver "transformé" en quelqu'un (ou quelque chose) d'autre. Certains ne supporteront pas de se voir ainsi dans le miroir, auront peur, pleureront, voudront quitter immédiatement le costume, etc.

    Et d'autant plus si c'est l'adulte qui a déguisé l'enfant, sans prendre le temps de lui expliquer, d'avoir son adhésion et de lui montrer.

      Il en est de même pour le maquillage : lapins, tigres et autres pirates risquent d'avoir des réactions surprenantes en se découvrant dans la glace...

      Alors, cela veut-il dire que l'on bannit déguisement et maquillage ?

    Non, mais il convient de d'avoir en tête quelques règles de prudence, et de porter une attention particulière au respect de l'enfant.

      Avant 2 ans, le déguisement n'a pas de sens pour l'enfant. Il le subit, plus qu'il n'y prend part. En tout cas, ce n'est pas source de plaisir pour lui, ou si ça l'est, c'est davantage parce que cela fait plaisir à l'adulte ("je suis content parce que tu es content".)

    De plus, si l'on considère que l'enfant est une personne, qu'il a un corps qui lui appartient, et dont il a la maitrise, il est important de lui permettre de choisir son déguisement et de lui proposer un miroir.

    Avec de jeunes enfants,mieux vaut commencer par des déguisements très simples, (qui ne couvrent pas tout le corps ou le visage : pas de masque ou de combinaison "intégrale"...), ou des accessoires : chapeaux, lunettes, chaussures.

    Ils prendront beaucoup de plaisir à essayer, enlever remettre, se regarder, se faire admirer, faire essayer à l'adulte, etc !

      Concernant le maquillage, c'est un peu différent, beaucoup d'enfants apprécient de 's'écrire" ou de se "dessiner" dessus, sur le visage, les mains, les bras, les jambes ! A condition que cela soit de leur propre initiative.( Et rappelons-nous que tous les enfants n'aiment pas...)

    Ce qui est important, c'est qu'ils puissent le faire devant un miroir, cela les aide à prendre conscience de ce qu'ils font (relation de cause à effet), des différentes parties de leurs visages, choix des couleurs, sensations sur la peau, etc.

    D'autre part, dans le miroir, tout est inversé, alors les enfants tatonnent, cherchent, doivent avoir une maitrise différente de leurs gestes.

      L'adulte qui accompagne cette activité, va mettre des mots dessus (nommer les parties du visages, les couleurs, etc), et éviter qu'elle ne déborde (attention aux vêtements, au sol; etc)

      Si c'est l'adulte qui maquille l'enfant (avec son accord), il doit le faire aussi devant le miroir, afin que l'enfant suive sa "transformation". Cependant, comme pour les déguisements, il est souhaitable d'en rester à des choses simples pour de très jeunes enfants. Parfois, "un nez rouge et deux traits sous les yeux", comme dit la chanson, suffisent largement à cet âge.

    Choisir un maquillage de qualité professionnelle, penser à protéger les vêtements, douceur des gestes sur le visage : la peau des tout-petits est beaucoup plus sensible que la notre...

    Lorsque toutes les conditions sont réunies, ces activités sont sources de plaisir et d'expérimentations intéressantes, et vont venir enrichir les propositions faites aux enfants.

    Ensuite, en grandissant, elles seront, pour ces derniers, des occasions très appréciées de devenir quelqu'un d'autre, de stimuler l'imaginaire, en un mot, de jouer !


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  • article issu de : http://www.lagranderecre.fr/dossier-deguisement

    Déguisements et jeux de rôles pour se mettre dans la peau d'un autre

    Les enfants adorent se déguiser et imiter les grands, créant à l’aide d’accessoires les personnages qu’ils aiment ou ceux qu’ils aspirent à devenir. Mais se déguiser n’est pas qu'un simple jeu, cela permet aussi à l’enfant d’en apprendre plus sur lui.

    Le déguisement, à quoi ça sert ?

     

    C’est en effet une activité qui permet aux enfants de grandir, au même titre que beaucoup d'autres jeux. Une fois revêtu son déguisement, un enfant apprend mieux à « faire semblant » et développe ainsi son imagination. Le fait de se déguiser est également, en soi, l'occasion de progresser : en enfilant un costume ou en se maquillant, l’enfant se voit changer d'apparence et prend conscience qu'il reste la même personne.

     

    Les enfants aiment se déguiser à partir de l’âge de trois ans, âge où ils sont en mesure d’imiter un animal en faisant son cri et en adoptant son attitude, ou d’imiter une personne (de faire comme maman, comme papa, comme son grand frère, etc.). Par ailleurs, le déguisement est apprécié par les enfants plus âgés et cela tout particulièrement de 4 à 7 ans. C’est ce qu’on appelle l’âge du jeu de rôle, l’âge où on s’approprie le monde dans lequel nous évoluons en le reproduisant dans les jeux en jouant à être pompier, à être vétérinaire, à être ambulancier, à être professeur, à être caissière ou encore un aventurier ou un super héros. De 8 à 12 ans c’est l’âge du déguisement dans un contexte de spectacle, de théâtre, de mise en scène.

     

    Les accessoires : indispensables au déguisement

     

    Les adultes pensent souvent que les enfants ont besoin de superbes costumes pour s’amuser. Ce sont pourtant les accessoires qui revêtent le plus d’importance. En effet, des ailes et une baguette magique suffisent pour se transformer en fée, un chapeau de cow-boy et des pistolets pour se transformer en redoutable justicier du Far West, une cape pour devenir un vampire ou un super héros... Bref, le plus important dans un costume, c'est d’offrir une diversité d’accessoires pouvant permettre à l’enfant de jouer un personnage. En cas de costume complet, veillez à ce que la taille du costume soit adaptée au corps de l'enfant : s'il est serré dedans il ne pourra pas jouer à son aise et voudra rapidement se changer. Il est préférable que l'enfant puisse lui-même retirer son déguisement, il vaut donc mieux éviter les fermetures éclair dans le dos

     

     

     

     

     

    Déguisement et jeux de rôles 

     

    Le jeu de rôle est favorisé par la présence de costumes et de déguisements. De 4 à 7 ans les enfants adorent les jeux de rôles, aiment jouer à être un personnage et peuvent passer des heures à jouer à la maman et au bébé, au médecin et au malade, au client et à la caissière. Ils reproduisent la société qui les entoure ou s’inspirent de leurs histoires préférées. À partir d'un conte, d'une histoire palpitante, votre enfant développe ses scénarios et endosse le costume du super héros. Cela lui permet de stimuler ses capacités d'observation et créatrices. Tout naturellement l’enfant prend le relais du héros de l’histoire pour se lancer dans des aventures imaginaires. Ces moments de jeux vont l’amener à vivre, « en faisant semblant », des quantités de situations nouvelles. Elles éveilleront son imagination et favoriseront la construction de sa personnalité.

     

    Et pour les tout-petits ?

     

    Votre tout-petit ne reconnaît son image dans un miroir que vers l'âge de 24 mois. C'est seulement à ce moment-là qu'il pourra vraiment s'amuser en voyant son apparence modifiée.

     

    Pour initier votre tout-petit aux joies du déguisement, procédez par étapes. Si vous voulez lui faire plaisir, il faut lui apprendre, pas à pas, à se transformer. Et ce, toujours devant un miroir : il doit se voir changer d'apparence. Au début, une petite tâche faite sur son nez avec le rouge à lèvres de Maman ou bien quelques traits au crayon noir sur ses joues suffiront à le maquiller en clown ou en chat. Pour minimiser les risques d'allergie, vérifiez la qualité des produits en faisant un test dans le pli du coude de l'enfant la veille ou l'avant-veille.

     

    Au niveau des accessoires, en règle générale, les tout-petits n'apprécient pas les masques. Ils transpirent dessous et ont parfois du mal à respirer à leur aise, par contre vous pouvez par exemple leur mettre un chapeau sur la tête, pour eux, c'est déjà une transformation considérable.

     


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  • article issu de : https://www.idkids.fr/

    En quoi se déguisent-ils et pourquoi ?

     

    En quoi se déguisent-ils et pourquoi ? Les enfants aiment se créer un personnage

     

    Se transformer l’espace d’un instant en princesse ou chevalier… c’est le rêve de tout enfant ! Les ludothèques proposent aux enfants toute une panoplie d’objets et de costumes qui vont leur permettre de s’imaginer docteur, cow-boy ou infirmière. Précisions avec Sophie Penchinat, ludothécaire à Issy-les-Moulineaux.

     

    Des déguisements pour enrichir son jeu
    Les déguisements font partie des jeux symboliques. Les enfants vont se créer un personnage et inventer des scénarios pour faire vivre ce personnage. Les jeux de faire semblant regroupent des objets variés : du mobilier de jeu (la cuisine, la marchande...), des objets de jeu (dînette, poupées, chariot médical, outils du mécanicien...) et les déguisements. Dans cette catégorie, on trouve les vêtements, chaussures, masques, chapeaux, sacs... mais aussi d'autres jouets, comme les épées et boucliers par exemple. Les déguisements vont permettre aux enfants d'enrichir leurs scénarios de jeu.

     

    Jouer et se déguiser
     Les enfants se déguisent avec plaisir et pour différentes raisons, ce qui amène des séquences de jeux diverses. On se déguise pour jouer à la marchande, au docteur ou aux chevaliers... On se déguise aussi pour se montrer aux parents, aux autres adultes, aux copains. À la ludothèque il n'est pas rare d'assister à un « défilé » de mode ou de carnaval. On se déguise pour rire, pour se moquer, pour faire une blague, pour faire peur...

     

      Jouer à se faire peur

    Pendant la période d'Halloween, les ludothécaires ont mis à la disposition du public, une sélection de déguisements sur le thème des monstres, des vampires et des sorcières : masques, capes, chapeaux et balai de sorcières... Les enfants ont pris un malin plaisir à se déguiser en essayant de ne pas être reconnaissables et ainsi pouvoir jouer à faire peur et à se faire peur! 

    Se déguiser pour être un autre
    Un jour, Clément (7 ans), a enfilé la tenue de docteur. Il a pris le chariot médical, qu'il a préalablement rempli de divers instruments médicaux : stéthoscope, seringue, thermomètre, ciseau, pansements... Il s'est ensuite baladé dans la ludothèque à la recherche d'éventuel patient malade. Dans ce cas, le déguisement participe à la création d'un personnage, il aide à rentrer dans son rôle. Comme les autres accessoires, il alimente le jeu de faire semblant de l'enfant, et pas uniquement pour se montrer.

     

    Des déguisements de filles… pour les garçons et inversement
    En matière de déguisement, quels sont les classiques ? Les belles robes de princesse pour les filles et les chevaliers armés jusqu'aux dents pour les garçons, oui certes, mais pas uniquement !

    Il n'est pas rare de voir des garçons s'habiller avec de belles robes, pour déclencher l'hilarité générale, pour prouver qu'on peut le faire... Lors de l'accueil d'une classe de CM1, deux garçons se sont déguisés avec de magnifiques robes de princesses ! Il n'ont d'abord pas osé se montrer devant tout le monde, mais certains de leurs camarades les ont vu et ont fait passer le mot, déclanchant alors l'hilarité de la classe entière (y compris la maîtresse). Rejoints par d'autres enfants, ils se sont alors lancés dans une parodie de défilé de mode, qui a eu un vif succès.

    De la même manière, les filles n'hésitent pas à enfiler des vêtements de policiers, de pompiers, de chevaliers et de jouer une bataille, une course poursuite, un acte héroïque... 

     

    Par Sophie Penchinat, Ludothécaire


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  • article issu de : http://www.grainedecurieux.fr/

    Les déguisements : laisser libre cours à leur créativité !

    Par Gaëlle , Maman d’Ugo, 6 ans, et de Maxime, 3 ans

    « Maman, maman, devine qui je suis ! » Qui n’a jamais joué à devenir quelqu’un d’autre, souvent un personnage de livre ou de dessin animé ? Le domicile de Gaëlle, maman d’Ugo, 6 ans, et de Maxime, 3 ans, est devenu un théâtre permanent depuis qu’ils ont découvert les joies du déguisement.

    Quand le chevalier surgit…

    Il s’est passé longtemps avant que la folie des déguisements n’envahisse notre appartement ! Je ne crois pas que ce soit une question de fille ou garçon, mais plutôt de parents. Preuve en est que chez des amies plus intéressées, les enfants en ont déjà des caisses et des caisses. Je ne suis pas une grande actrice, et forcément, nos achats de jouets et jeux sont faits d’abord en fonction de NOS centres d’intérêts. Avant que nos chers enfants ne s’affirment et réclament ce qu’ils veulent, EUX ! Chacun ses moyens pour faire passer le message. A la maison, il a été clair et net. Un jour, j’appelle Ugo, mon fils aîné, âgé alors d’environ 5 ans, pour le bain. Et là, surprise ! Mon fils avait disparu ! A sa place est sorti de la chambre un effrayant… hum, comment pourrais-je dire ?... chevalier ??? Il m’a été présenté comme tel en tout cas. Je vous brosse le tableau : un seau de plage sur la tête et un tuyau d’aspirateur brandi comme une arme dans les mains… Mouais, il faut avoir de l’imagination. Mais peu importe, le mouvement était lancé et ne s’est jamais essoufflé depuis.

    Un équipement de base qui s’étoffe…

    Voyons, voyons, que recèle notre coffre aux trésors… Dans les déguisements que nous avons achetés, je regarde vite fait : un fantôme d’halloween, une citrouille, un Capitaine Crochet (avec le chapeau, l’épée, le bandeau pour l’œil et tout et tout), un vampire, un masque de Batman et sa cape, un Spiderman et deux masques. J’ai la chance de vivre dans un endroit où les déguisements et accessoires sont bon marché. Et en plus je récupère tout ! Y compris ce qu’ils fabriquent à l’école pour les différentes fêtes (au lieu de ranger tout cela dans des boîtes à souvenir, ça fait gagner une place incroyable !) : une tortue, un lion, un chien, un dinosaure… 

    Je suis à l’écoute de leurs intérêts du moment (nouveaux héros…) et je trouve un ou deux trucs en rapport avec leurs personnages préférés. Pas besoin d’investir dans des costumes trop coûteux, d’autant plus que mes deux ouragans ne sont pas encore très délicats avec leurs affaires… 

      Des accessoires mis à leur disposition…

    Ils en réclameront certainement plus dans l’avenir (les anniversaires déguisés, les fêtes d’Halloween et autres se multiplient, et avec eux l’envie d’avoir le plus beau costume), mais pour l’instant nous avons peu de déguisements complets. J’ai plutôt décidé de laisser libre cours à leur créativité et à leur imagination en leur proposant plein de petits accessoires qu’ils assortissent à leur envie, sans entendre « mais non, ça ne va pas avec le costume » : un bataillon d’épées, des masques de leurs héros, d’animaux, des chapeaux, des couronnes, des lunettes avec nez de clown, une étoile de shérif, des serre-têtes lumineux ou d’animaux, et même des équipements sportifs type protection de roller (super en armures), lunettes de natation... et la liste continue.

      Un show permanent et des personnages qui changent au fil des moisJ’ai tout mélangé dans un coffre qui est à leur disposition dès qu’ils ont envie. Très souvent, on rentre de l’école avec un copain, une copine, et là tout le monde fonce dans la chambre après le goûter, et je les vois sortir dans quatre, cinq tenues différentes, tous fiers de m’improviser un spectacle déguisé. Trop mignons !!! Bien mieux que la télé ! Les super héros avaient la cote auprès d’Ugo et les animaux auprès de Maxime, aujourd’hui j’assiste à bon nombre de batailles, je sens une forte demande de déguisement de chevalier (mieux qu’un seau de plage, bien sûr). Je vois leurs intérêts changer au fil des mois, comme pour les jeux. Le meilleur costume ? Facile. Ugo a surgi un jour dans le salon en pantalon court noir avec des bottes de pluie, un serre-tête « oreilles de chat » et le masque de chat qui va avec, un chapeau de pirate et une épée : « maman, je suis le… chat botté » !!!

    Par Gaëlle , Maman d’Ugo, 6 ans, et de Maxime, 3 ans


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