• L'importance du jeu

    Le jeu est fondamental pour le bien-être et le développement de tout enfant. Quand les enfants jouent, ils développent leurs habiletés sur plusieurs plans. Ils réfléchissent, résolvent des problèmes, s’expriment, bougent, coopèrent, font appel à leurs impressions et exercent leur conscience morale.

    Apprendre grâce au jeu

    Au cours des premières années de leur vie, les enfants explorent ou jouent en faisant les mêmes choses encore et encore.

    Les bébés, par exemple, vont saisir des blocs, les manipuler et les porter à leur bouche. Les tout-petits vont construire des tours avec leurs blocs simplement pour les faire tomber.

    Cet entraînement répété leur permet d’apprendre et de développer leur confiance en eux. Les enfants apprennent ce que sont les objets et ce qu’ils peuvent en faire. Ils commencent à comprendre leur univers.

    Pour les tout-petits, le jeu est une façon naturelle d’apprendre. Il se rapproche de la manière dont nous apprenons dans la vie de tous les jours. Au lieu d’intégrer un concept à la fois, comme on le fait en classe, les enfants doivent apprendre et utiliser plusieurs idées et objets en même temps.

    Jouer, c’est aussi joindre l’utile à l’agréable. Le jeu rend les enfants heureux ce qui facilite leur apprentissage et le rend même plus efficace.

    Jouer à faire semblant

    En grandissant, les enfants jouent à faire semblant et montrent ce qu’ils savent. Par exemple, quand ils portent un bloc à leur oreille et disent : « Allô! », ils montrent qu’un objet peut être un téléphone « pour rire » et qu’un téléphone sert à parler aux gens. Quand ils décident de construire un château ou un aéroport, ils doivent réfléchir à la manière de s’y prendre pour atteindre leur but. Ils doivent donc faire preuve de créativité et de capacité à résoudre les problèmes.

    Quand ils jouent à faire semblant, les enfants comprennent le monde en essayant des choses qu’ils ont apprises et qu’ils ont vues, et en réfléchissant à leurs impressions. Ils « font le tri » entre l’imagination et la réalité. Rien qu’en regardant votre petit jouer, vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur ce qu’il ressent et sur ce qu’il pense.

    À peu près au moment où ils commencent l’école, les enfants se mettent à jouer à des jeux régis par des règles, auxquelles ils doivent se plier. Cela les incite à se servir de stratégies, de logique et de leur jugement moral. Des jeux de table, comme le Jeu des serpents et échelles, les jeux de cartes et les sports d’équipe comportent tous des règles. Ils aident les enfants à apprendre à jouer à tour de rôle, à négocier, à résoudre des problèmes et à s’entendre avec les autres.

     

    Naitre et grandir.com

           Révision scientifique : Liane Comeau, Ph. D., consultante scientifique en petite enfance
          Traduction et adaptation : Équipe Naître et grandir
          Mise à jour : Août 2013


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    L'enfant qui mord

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    2. 1 à 3 ans /
    3. Comportement et discipline

     

    L'enfant qui mord

    De très nombreux enfants mordent, surtout avant l’âge de 3 ans. Malgré les apparences, les jeunes enfants n’ont pas l’intention de faire mal en mordant. Leur cerveau n’est pas encore assez développé pour comprendre les conséquences de leurs gestes. Ils agissent ainsi parce qu’ils manquent de vocabulaire pour s’exprimer et qu’ils n’arrivent pas à bien gérer leurs émotions.

    Voici ce qui peut parfois pousser un enfant à mordre :

    • il est en colère;
    • il veut reprendre un objet ou il convoite le jouet d’un autre;
    • il est fatigué;
    • il le fait pour s’amuser, sans mesurer sa force;
    • il vit un événement stressant (ex. : changement dans ses routines, déménagement, naissance d’un bébé);
    • il veut attirer l’attention des adultes;
    • il se défend;
    • il sait que c’est un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut;
    • il est dans un environnement qui ne lui convient pas (aucun endroit pour jouer seul ou une routine mal adaptée à son rythme à la garderie);
    • il a été témoin ou victime de gestes agressifs.
    Morsures et poussée dentaire
    Les bébés commencent à faire leurs dents entre 3 mois et 12 mois. Si votre tout-petit mord, c’est peut-être parce qu’il a une dent qui perce. Le fait de mordre ou d’exercer de la pression sur ses gencives soulage en partie son inconfort. Donnez-lui un anneau ou un jouet de dentition. N’attachez toutefois pas de jouet de dentition à son cou, parce qu’il pourrait s’étrangler.

    Comment intervenir

    Le meilleur moyen de faire en sorte que votre enfant cesse de mordre, c’est d’intervenir immédiatement après la morsure :

    • Restez calme, ne réagissez pas trop. Une réaction excessive peut encourager un enfant qui cherche à attirer l’attention à mordre davantage.
    • Prenez tout d’abord soin de l’enfant qui a été mordu et consolez-le. Si votre enfant a mordu pour attirer votre attention, il verra que ça ne fonctionne pas et sera moins porté à recommencer.
    • Évaluez la gravité de la blessure. Si la peau est déchirée, lavez la plaie à l’eau chaude et au savon. Appliquez une poche de glace ou un linge frais pour empêcher l’enflure.
    • Veillez à ce que personne ne rie ou ne traite le comportement de l’enfant qui a mordu comme un jeu.
    • Regardez ensuite l’enfant qui a mordu dans les yeux et dites-lui calmement, mais d’une voix ferme : « Je ne veux pas que tu mordes les gens. » Évitez les longues explications. Essayez de lui expliquer les conséquences de son geste avec des mots simples : « Regarde, tu lui as fait mal. Elle pleure. » Si son vocabulaire est encore très limité, dites-lui simplement : « On ne mord pas. »
    • Incitez l’enfant qui a mordu à « réparer son geste ». Demandez-lui d’aller chercher une débarbouillette pour l’appliquer sur la blessure ou un toutou pour consoler l’autre enfant, par exemple.
    • Si votre tout-petit est encore hors de lui, attendez qu’il se calme avec un objet de réconfort, comme sa doudou. Aidez-le ensuite à mettre des mots sur ce qu’il veut ou sur son émotion, par exemple : « Je veux le camion. », « Je suis fâché. » Revenez sur ce qui s’est passé en utilisant des phrases courtes : « Je comprends que tu es fâché, mais tu ne dois pas mordre. », « On demande avec des mots. »
    • Si votre tout-petit mord de nouveau, éloignez-le immédiatement des autres enfants. Dites-lui : « Tu ne pourras plus jouer avec les autres enfants si tu les mords. Cela fait mal. »

    À éviter

    • Ne demandez pas à votre enfant de faire un câlin à sa petite « victime » pour la réconforter. L’enfant mordu n’en a probablement pas envie.
    • N’exigez pas que votre tout-petit s’excuse, car il ne comprend pas ce mot. Il ne le ferait que pour vous faire plaisir.
    • Ne dites pas à votre enfant des phrases comme « Tu es méchant » ou « Tu es un bébé », car elles peuvent nuire à son estime de soi.
    • Ne mordez jamais votre enfant pour lui faire comprendre la douleur qu’il a causée. Cette mesure n’empêche généralement pas les tout-petits de mordre. Pire : votre enfant pourrait en déduire que ce comportement est acceptable. Lui rincer la bouche au savon est tout aussi inefficace.

    Comment empêcher un enfant de mordre à nouveau?

    • Essayez de comprendre ce qui l’a incité à agir ainsi en vous fiant aux signes qu’il vous donne. Demandez-vous : Qui? Quand? Où? Dans quel contexte? Posez aussi des questions aux personnes qui s’occupent de lui. Leurs réponses pourraient vous aider à agir sur la cause de son comportement. Sachez que les tout-petits tendent à se montrer plus agressifs quand ils sont fatigués, frustrés, surexcités, quand ils ont faim...
    • Soyez vigilant dans les jours qui suivent la morsure. Si vous sentez que votre enfant va mordre de nouveau, intervenez rapidement en redirigeant son attention ou en lui demandant de demeurer près de vous.
    • Valorisez votre enfant lorsqu’il pose un geste positif. Cela renforce ses bons comportements.
    • Aidez votre tout-petit à nommer ses sentiments. Par exemple, affichez des photos de personnes exprimant 3 émotions : colère, tristesse et joie. Montrez chaque émotion du doigt et expliquez ce qu’elles représentent. Si votre enfant est en colère, montrez-lui la photo du visage en colère et dites-lui : « Tu es fâché. »

    Tous les enfants finissent par apprendre à ne pas mordre, mais certains mettent plus de temps que d’autres. Faites preuve de patience et de fermeté, et soyez direct. Cependant, communiquez avec votre CLSC pour obtenir un avis si, après quelques mois, toutes vos stratégies demeurent inefficaces, si les morsures s’accompagnent d’autres comportements agressifs ou si votre enfant se fait mal à lui-même.

     

    Naitre et grandir.com

    Révision scientifique : Ghislaine Grand, professeure en techniques d’éducation à la petite enfance du Cégep du Vieux-Montréal
    Recherche et rédaction : Équipe Naître et grandir
    Mise à jour : Février 2014


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  • Les articles Famille & Relations de Magali Labarre : https://scribium.com/
     
    La morsure chez le petit enfant est souvent mal vécue par les adultes. Pourquoi l'enfant mord-t-il? Et comment faut il réagir?

    La morsure est fréquente lors de la deuxième année. Cependant elle n'a pas la même signification pour l'enfant selon son âge. La réaction des adultes est vive tant cette agression physique paraît violente aux parents. Pour l'enfant, il s'agit d'un comportement qu'il ne maîtrise pas toujours. Quel doit être le comportement de l'adulte face au petit mordeur?

    Signification de la morsure chez le jeune enfant

    Dans tous les cas, la morsure est une agression très pulsionnelle. Elle est observée chez des bébés dans deux cas de figures :

    1. lors des retrouvailles, le bébé mord sa mère ( le plus souvent). Le tout petit découvre le monde avec sa bouche; il s'agit de la période de l'oralité. En quelque sorte, le bébé dévore sa mère.
    2. lors des douleurs dentaires, le jeune enfant cherche à se soulager.

    Chez des enfants plus grands, la morsure a souvent lieu entre enfants, lors des jeux. Généralement, la morsure disparaît lorsque le jeune enfant arrive à s'exprimer avec des mots.

    Comportement de l'adulte face à la morsure

    Nombre d'adultes utilisent encore le vieil adage << oeil pour oeil, dent pour dent>>. Lorsque l'enfant mord, ils le mordent! Ou bien, le tapent et ce pour que l'enfant comprenne bien que cela fait mal de mordre! << Et ça fonctionne!>>, vous expliquent ils.

    Ce que l'enfant comprend, c'est que l'adulte, pour montrer au petit que cela fait mal de mordre, va lui-même utiliser une certaine forme de violence pour poser l'interdit. Réaction somme toute très contradictoire.

    Attitudes à adopter face à un petit enfant qui mord

    L'adulte doit garder son calme. Lorsque l'enfant mord, il est clair que cet enfant est en difficulté, soit parce qu'il a mal, soit parce qu'il n'arrive pas à gérer une situation. L'adulte doit expliquer fermement à cet enfant que mordre est interdit. Un ton ferme et une attitude réprobatrice suffisent à ce que le petit mordeur saisisse qu'il a mal agi.

    Dans les structures petite enfance, les professionnelles sont vigilantes à ce que les deux protagonistes soient pris en charge. Tandis que l'enfant agressé est consolé et soigné, un adulte rappelle l'interdit à celui qui a mordu. Ce dernier a très souvent besoin d'être contenu et rassuré physiquement par la professionnelle.

    La sanction est donc nécessaire. Mais, il n'y a en aucun cas besoin de faire mal à l'enfant pour qu'il comprenne. Poser des mots est important. Cependant, il est inutile d'utiliser des mots comme méchant, vilain... Le fait qu'un enfant morde ne veut en aucun cas signifier que cet enfant est méchant ou vilain.

    Pour plus d'informations sur la morsure chez le jeune enfant, voir les 'articles suivants : http://parentalite.typepad.com/ameliegahete/2006/02/la_morsure_pris.html

     


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  • article issu du blog : https://laptitesylvia.wordpress.com/

     

    Qu’est-ce que le sommeil ? 

    Le sommeil :  État physiologique périodique de l’organisme (notamment du système nerveux) pendant lequel la vigilance est suspendue et la réactivité aux stimulations amoindrie. (On distingue une phase de sommeil lent, profond et réparateur, et une phase de sommeil paradoxal, caractérisé par le rêve.)
    Besoin de dormir : Céder au sommeil.
    État d’inactivité provisoire ou d’activité ralentie de quelque chose : Une industrie qui sort du sommeil. Larousse

    Le sommeil a une importance fondamentale pour la santé. La nuit, le corps récupère, il favorise et stimule les apprentissages, la mémoire, il fabrique des anticorps pour lutter contre les infections et les maladies puis il stimule des hormones… 

    Le sommeil est nécessaire à la croissance de l’enfant et à la maturation de son système nerveux. En effet, c’est pendant ce temps que l’hormone de croissance est sécrétée, que la mémoire se construit et que s’organisent les informations acquises tout au long de la journée. 

    Wouah, c’est qu’on bosse la nuit !!!!

    Les enfants de moins de 3 ans ont besoin d’environ 12 heures de sommeil par nuit avec 1 sieste en début d’après-midi. Bien évidemment, ce temps varie d’un enfant à un autre voire d’un jour à l’autre. Le manque de sommeil est provoqué par des contraintes scolaires (écoles, garderies), des sorties tardives (week-end) de la part des parents, des cauchemars, des terreurs nocturnes ou autre. On dit alors, qu’ils accumulent une dette de sommeil.

    Pour que les enfants aient 12 heures de sommeil par nuit, ils devraient être couchés à 19h pour un levé à 7h. Or, vous et moi, savons que les enfants sont rarement couchés à 19h mais plutôt entre 20h et 21h soit une dette de sommeil d’environ 2h/3h par nuit. La sieste permet donc de combler le manque de sommeil de la nuit précédente… Bien évidemment, il est important que l’enfant soit couché tous les jours à la même heure, afin de ne pas avoir trop de dettes de sommeil… 

    La sieste, quand et combien de temps ? 

    « L’enfant à la sieste, peut dormir le temps qu’il veut, sans que cela porte préjudice au sommeil de la nuit … De même, qu’il est faux de croire que si l’on prive un enfant de la sieste, il s’endormira plus facilement le soir » …  

    Pas facile de s’y retrouver dans tout ça …

    Et bien, d’après mes recherches, tous sont d’accord pour dire que la sieste doit se faire tôt l’après-midi. Généralement, après le repas entre 12h30 et 13 heures et doit se terminer au plus tard à 15 heures/15 h 30. Elle ne doit pas durer plus d’un cycle. Je rappelle qu’un cycle dure en moyenne de 1h30 à 2h.

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    Une bonne sieste… Mais pas trop longue !!

    Il est nécessaire de respecter un temps de veille assez long entre la sieste et le moment du dodo. En effet, si l’enfant fait une sieste trop longue ou trop tardive, celle-ci serait néfaste sur la quantité et surtout sur la qualité du sommeil de la nuit qui suit. Et nous savons, qu’un bon sommeil de nuit est indispensable pour être en pleine possession de ses capacités et démarrer la journée dans de bonnes conditions.
    Une sieste trop longue, pourrait également retarder l’endormissent et provoquer une dette de sommeil supplémentaire.

    En tant que maman, je pense également au décalage que peut engendrer une longue sieste. Car qui dit longue sieste, dit goûter plus tard, donc dîner plus tard, se coucher et s’endormir plus tard.. Pour se réveiller à la même heure le lendemain matin… Là pour le coup, ce n’est pas le top !

    Les conséquences d’une dette de sommeil.

    Un enfant en manque de sommeil, se traduit par un changement brutal de son comportement. Il faut donc être vigilant à des signes tels que :

    • L’hyperexcitabilité,
    • l’irritabilité,
    • les colères,
    • l’intolérance à la frustration,
    • l’intolérance au changement,
    • les pleurs,
    • une humeur changeante.

    Plus le niveau de fatigue est élevé, plus il est difficile de s’endormir, cette règle se vérifie tant pour les jeunes que pour les adultes. Par ailleurs, un enfant que l’on empê­che de faire la sieste s’habitue à lutter contre les signes de fatigue et a plus de difficultés à s’abandonner aux bienfaits du sommeil. (Brigitte Langevin)

    La sieste a des vertus qui sont incontestables. Il est donc important que celle-ci soit mise en place dans de bonnes conditions et dans le respect du rythme de l’enfant.

    Mon accompagnement à la sieste en crèche.

    La sieste est pour moi un temps parfois difficile à gérer. Bizarrement, c’est toujours à ce moment, que choisissent les enfants pour mettre à rude épreuve ma patience…

    Bon nombre de fois où sur les réseaux sociaux, j’ai vu des appels à l’aide sur « comment gérer ce temps ».

    Après observations de l’équipe, nous avons discuté d’une nouvelle organisation de la sieste dans la section des grands. En effet, les enfants étant nombreux, ça génère beaucoup de bruit, car ils courent, crient, peuvent faire preuve d’agressivité envers les autres enfants et nous nous épuisons.
    La directrice a proposé de diviser le groupe en deux. Un groupe sur un tapis et le deuxième sur un autre tapis et chacune s’occupe d’un groupe. J’ai trouvé l’idée bonne… Le premier jour, j’ai pu observer que ça n’allait pas. En effet, le groupe était encore bruyant, courait dans tous les sens, etc. Il fallait donc réajuster.
    J’ai donc proposé une nouvelle organisation.

    En tant qu’éducatrice de jeunes enfants, comment j’accompagne les enfants à la sieste

    Le midi, pour l’accompagnement à la sieste, nous sommes 2 professionnelles. La section est composée de 2 dortoirs et chaque enfant a son lit et sa place fixe. Il y a très peu de « turn over » des lits. En effet, nous faisons en sorte de limiter les déplacements. Pour cette nouvelle organisation, j’ai proposé que chacune de nous accompagne un groupe d’enfants correspondant à un dortoir.

    Quand j’arrive dans le dortoir avec le groupe d’enfants, tout est prêt. En effet, j’ai en amont, préparer tout ce dont j’avais besoin (bacs pour les vêtements, doudous, tétines et livres). Pendant que j’aide les plus petits, les plus « autonomes » se déshabillent seuls. Une fois tout ce petit monde déshabillé, chacun prend son bac de vêtement et tout ensemble, nous allons dans la salle de bain les ranger. Pendant que je range les bacs, certains passent aux toilettes puis je mets les couches à ceux qui en ont besoin. Quand tout est rangé, nous retournons dans le dortoir et j’essaie au maximum de créer une ambiance calme et propice à la sieste (pénombre, musique calme, voix posée, etc … Puis j’invite les enfants à aller dans leur lit avec doudou et tétine et je m’installe pour lire plusieurs histoires et chacun s’endort à son rythme.

    Pour le réveil, la plupart du temps, je favorise le réveil spontané de l’enfant. Quand je vois que l’heure du goûter arrive, car oui, il y a quand même un timing à respecter et je pense (d’ailleurs, mes recherches l’ont « confirmée ») qu’une sieste trop longue n’est pas profitable à l’enfant, j’ouvre la porte du dortoir afin que les bruits lui parviennent et le sortent tout doucement du sommeil. De plus, pour qu’il prenne son goûter tranquillement, j’évite d’ouvrir la porte au dernier moment… Il est important, je pense, de lui laisser le temps d’émerger. En effet, je considère que le réveil ne doit pas être brutal mais progressif, pour ne pas « couper » une phase de sommeil importante.

    Le sommeil est un besoin physiologique vital et bien qu’il soit indispensable, je ne peux forcer un enfant à dormir. Eh oui, je suis désolée de vous le dire, mais le sommeil ne se commande pas à volonté … Oui, je sais, dommage !! Par contre, je peux lui proposer un temps de repos et faire en sorte que ce temps lui soit profitable.

    Mon bilan de cette nouvelle organisation

    Voici, ce que j’ai observé.

    • Une continuité de mon accompagnement à la sieste
    • Les enfants sont acteurs de leur sieste
    • Un groupe plus posé et plus calme
    • Un groupe plus à l’écoute
    • Les enfants s’endorment plus rapidement
    • Le sommeil est de qualité (réveil de bonne humeur, enfants plus posés)

    Et dire que dans notre société la sieste est « mal vue » … Je comprends pas pourquoi !

     


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  • Patience, patience!

    Un nouveau-né dort selon ses besoins, rarement pendant les heures qui nous conviennent!

    À la naissance, il ne fait aucune différence entre le jour et la nuit. Son sommeil se fractionne en périodes de 2 à 4 heures (de 2 heures environ s’il est allaité). Il ne se réveille que pour satisfaire ses besoins primaires, comme manger pour assouvir sa faim. Son horloge biologique, qui règle les périodes de son éveil et de son sommeil, n’est pas encore ajustée.

    La 1re semaine, le poupon peut dormir près de 20 heures sur 24. À l’âge de 1 mois, il dort de 16 heures à 20 heures environ sur 24. Vous remarquerez peut-être que sa période d’éveil est plus longue en fin de journée, entre 17 h et 22 h.

    Vous trouvez que votre bébé dort autant, sinon plus, le jour que la nuit? C’est normal! Contentez-vous de lui offrir le meilleur environnement possible pour qu’il apprenne à faire graduellement la différence entre le jour et la nuit. Vers 8 à 10 semaines, il commencera à les distinguer. Il espacera alors ses repas de nuit et boira davantage le jour.

    Jour et nuit : comment aider bébé à les différencier
    • Privilégiez le calme lorsque vous le nourrissez la nuit. Tamisez la lumière, essayez de ne pas lui parler et de le changer très délicatement dans son lit, uniquement si c’est nécessaire.
    • Les siestes peuvent être faites en dehors du lit et à la lumière les premières semaines. Dès que l’enfant commence à mieux différencier le jour et la nuit, les siestes gagnent à être faites dans son lit et à la pénombre, pour favoriser un sommeil long et récupérateur.

    Le soir, couchez-le sur le dos (voir syndrome de la mort subite du nourrisson), les pieds contre la base de son lit. Mettez-lui un pyjama chaud (selon la saison) et posez une couverture légère sur ses pieds. Une température plus fraîche favorise le sommeil. Le matelas sur lequel il dort doit être ferme, et la température de la pièce doit être de 20 °C ou 21°C (soit 68 °F ou 70 °F). Afin de prévenir les risques d’étouffement, ne laissez rien d’autre dans son lit : ni oreiller, ni toutou, ni édredon, ni contour de lit... Vous pouvez aussi l’envelopper dans une petite couverture de coton, selon la technique de l’emmaillotement. Demandez à un professionnel de la santé ou à un proche qui connaît cette technique de vous l’enseigner. Les premières semaines, l’emmaillotement aidera votre petit à se sentir en sécurité, comme lorsqu’il était dans l’utérus.

    Vous vous demandez où le coucher? Il n’y a pas de règles absolues. Les seules choses qui importent, c’est qu’il soit en sécurité et que tous les membres de la famille soient à l’aise. Idéalement, la couchette de bébé devrait être placée dans votre chambre les premières semaines de sa vie. Mais, si vous n’arrivez pas à dormir près de lui à cause des petits bruits qu’il fait, installez son lit dans sa chambre. Ne culpabilisez pas : votre sommeil est tout aussi important que le sien!

    Dormir avec son bébé : est-ce sûr ou non?
    La question fait l’objet d’un débat entre spécialistes. Certains déconseillent le « co-dodo »; d’autres insistent plutôt sur les règles à suivre pour dormir avec un bébé en toute sécurité. Les voici :
    • ne laissez jamais votre bébé seul dans un lit d’adulte;
    • choisissez un matelas ferme et plat; évitez les lits d’eau, les matelas pneumatiques et les autres « couchages » trop moelleux ou déformés;
    • ne mettez ni oreillers, ni douillettes, ni couvertures lourdes là où votre bébé est couché;
    • ne consommez pas d’alcool ni de drogues ni de médicaments qui pourraient altérer votre vigilance et votre capacité à vous réveiller;
    • ne dormez pas avec votre bébé si vous êtes extrêmement fatigué, car cela pourrait nuire à votre vigilance.
    • Toutefois, selon la Société canadienne de pédiatrie, « le lieu de sommeil le plus sécuritaire pour le nourrisson est sa propre couchette, installée dans la chambre de ses parents les 6 premiers mois. ». Pour en savoir plus voir syndrome de la mort subite du nourrisson.

    S’offrir du temps de répit

    Les premiers jours, voire les premières semaines suivant l’arrivée d’un bébé, on est excité d’accueillir ce petit être dans sa vie. Même si on ne dort que 4 heures par nuit, on se sent souvent très en forme. Mais attention! Parfois, dès la fin du 1er mois, on subit le contrecoup de ce manque de repos. On s’effondre de fatigue et on a parfois des moments de tristesse... Ce qu’il faut comprendre, c’est que s’occuper d’un nourrisson, ça exige l’adaptation de tous les membres de la famille, et ce n’est pas un sprint : c’est plutôt un parcours de longue haleine.

    Voici quelques trucs pour tenir le coup :

    • Dès que votre bébé dort, dormez aussi, que ce soit le matin, l’après-midi ou le soir.
    • Acceptez toute l’aide qu’on vous propose concernant le ménage, le lavage, la cuisine... Cela vous permettra de vous reposer un peu.
    • Si vous allaitez, votre conjoint peut amener votre bébé dans votre lit la nuit : ainsi, l’allaitement se fera au chaud, pendant que vous êtes allongée.
    • Associez le papa aux boires du bébé si vous ne pouvez allaiter. Il peut lui donner le biberon du soir ou celui du milieu de la nuit pour vous permettre de vous reposer.
    • Si votre enfant ne semble pas craindre les inconnus, profitez-en pour le faire garder 1 heure ou 2, le temps de vous offrir une pause.
    • Pendant la journée, afin de l’aider à intégrer les rythmes différents du jour et de la nuit, vous pouvez le faire dormir dans un autre lit que celui qu’il occupe la nuit, mais sans le couper des bruits de la maisonnée. Vous pouvez le mettre, par exemple, dans un petit berceau ou dans un lit portatif.

    Pour l’aider à dormir

    En matière de sommeil, chaque enfant est unique. Pour « faire ses nuits » et « tenir » 5 ou 6 heures d’affilée sans se nourrir, votre bébé doit pouvoir faire des réserves d’énergie. Il doit aussi régler son horloge biologique, c’est-à-dire les variations de température de son corps, son système cardiovasculaire et ses cycles hormonaux.

    De votre côté, vous pouvez l’aider à mieux dormir. Voici des méthodes qui ont fait leurs preuves :

    Des chiffres rassurants
    Chaque nouveau-né apprend à faire ses nuits à son rythme, tout comme il apprendra un jour à ramper et à marcher. Vous pouvez seulement l’aider.

    À l’âge de 2 mois (8 semaines), seul 1 bébé sur 4 fait « ses nuits », c’est-à-dire qu’il dort au moins 5 ou 6 heures de suite entre 11 h du soir et 8 h du matin. À 4 mois, 3 bébés sur 4 le font. Mais attention! il peut y avoir des retours en arrière! Par exemple, au moment des poussées de croissance (vers l’âge de 1 à 3 semaines, de 6 à 8 semaines, de 3 mois et de 6 mois), le bébé demande davantage à boire la nuit durant 2 à 3 jours.
    • Vérifiez son confort : veillez à ce que sa couche soit sèche, que la température de la pièce soit confortable (20 °C ou 21°C, soit 68 °F ou 70 °F), que le bruit de fond soit acceptable, qu’il porte des vêtements appropriés pour la saison, qu’il n’y ait pas de fumée (de cigarette ou autre).
    • Commencez à établir une petite routine avant le coucher. Faites les mêmes gestes à la même heure afin qu’il puisse reconnaître le moment de dormir et s’y préparer. Le nourrisson serait plus prêt à cela autour de 3 à 4 mois.
    • Habituez-le progressivement à s’endormir seul, sans le sein ni le biberon ni vos bras. Mettez-le au lit avant qu’il soit totalement endormi, après lui avoir fait écouter une petite berceuse et lui avoir souhaité bonne nuit.
    • Éviter que les périodes de sommeil soit toujours associées à un boire. Faites-le boire après la sieste, par exemple.
    • Souvenez-vous que tout ce qui lui rappelle sa vie utérine l’aide à se calmer : un doux bercement, de la chaleur, de la musique, la voix de ses parents, l’odeur maternelle, un porte-bébé ventral.
    • Emmaillotez-le (jusqu’à 2 mois environ), selon la technique de l’emmaillotement, dans une fine couverture qui lui rappellera sa vie utérine. Faites-le surtout s’il a un sommeil agité et qu’il dort mal ou se réveille fréquemment. Desserrer graduellement la couverture afin de favoriser le mouvement des mains vers la bouche ou la doudou. Avec le temps, ce comportement favorisera l’autonomie d’endormissement.
    • Essayez de le nourrir juste avant de vous coucher afin de profiter d’une nuit plus longue, surtout s’il a dormi toute la soirée.
    • Privilégiez le calme lorsque vous le nourrissez la nuit afin de l’aider à distinguer le rythme du jour de celui de la nuit. Tamisez la lumière, essayez de ne pas lui parler, changez-le très délicatement... Si sa couche vous paraît sèche, il n’est pas nécessaire de la changer. Ainsi, il retrouvera rapidement son sommeil. Le jour, au contraire, stimulez-le, emmenez-le au parc... Laissez les rideaux ouverts pendant ses siestes.
    Les réveils nocturnes : ce qu’il faut savoir
    Un nouveau-né passe par différents types de sommeil : somnolence (état entre la veille et le sommeil), sommeil calme, sommeil agité (dans ce cas, le visage est expressif, les yeux bougent sous les paupières).
    En général, pendant une période de sommeil qui dure de 2 à 3 heures, les phases de sommeil agité et de sommeil profond alternent de 2 à 3 fois dans le cas d’un bébé qui a bien mangé.
    Si son sommeil est agité, le poupon grimace, sourit et pleure parfois. C’est normal, inutile de le réveiller! Par contre, s’il est vraiment réveillé et s’il a faim, il s’agitera de tout son corps et il aura les yeux grands ouverts.

    3 à 6 mois

    haut

    Il fait ses nuits... ou presque!

    Autour de 3 mois, la plupart des petits commencent à faire leur nuit, c’est-à-dire dormir de 5 à 6 heures d’affilée. Et normalement, vers 4 mois, l’enfant dort de 14 à 15 heures sur 24, et ses nuits s’allongent : il commence à dormir de 8 à 9 heures de suite.

    Comme il pèse maintenant au moins 5 kg, il a assez de réserves d’énergie pour patienter entre ses boires, de plus en plus espacés. Il se sent aussi plus en confiance. Il peut se calmer lui-même, par exemple en suçant son pouce entre deux boires. De plus, son horloge biologique est ajustée.

    Le jour comme le soir, ses périodes d’éveil et de sommeil sont de plus en plus prévisibles. Jusqu’à 6 mois ou 9 mois, la plupart des bébés font trois siestes : une le matin, une l’après-midi et une en fin de journée.

    Ses signes de fatigue (pleurs, bâillements, frottement des paupières, perte d’intérêt pour les jouets et les personnes...) deviennent plus faciles à décoder. C’est donc la période idéale pour intégrer une routine du coucher : le petit est plus réceptif sur les plans biologique et psychologique.

    Si vous faites les mêmes gestes tous les jours, avant le coucher, il se préparera mieux au sommeil. Donnez-lui un bain, une tétée, des câlins... Choisissez ce que vous préférez!

    De 3 mois à 6 mois, l’enfant a des nuits plus longues et adopte un rythme de sommeil régulier, tant le jour que la nuit. Il devient facile de repérer ses signes de fatigue. C’est donc le moment d’intégrer une routine du coucher.

    Pour l’aider à dormir

    Votre bébé a déjà fait de belles nuits et acquis de bonnes habitudes? Attention, il se peut que ses nuits redeviennent courtes! Les causes : une poussée de croissance (vers 3 mois, notamment), un changement dans sa vie (voyage, déménagement, etc.), le besoin d’être rassuré par votre présence...

    Voici quelques conseils :

    • Suivez autant que possible la même routine avant le coucher : faites les mêmes gestes à la même heure. Votre bébé reconnaîtra les signes du dodo et s’y préparera. Choisissez, de préférence, des activités calmes avant de le mettre au lit en lui faisant prendre un bain par exemple.
    • Évitez de l’endormir systématiquement dans vos bras, au sein ou au biberon. Sinon, son endormissement risque de devenir dépendant de votre présence, particulièrement quand il se réveillera la nuit. Mettez-le au lit avant qu’il soit totalement endormi.
    • S’il se réveille la nuit et sil vous réclame, ce n’est pas forcément parce qu’il a faim. C’est peut-être à cause de « l’angoisse de la séparation », une peur qui commence parfois à se manifester dès l’âge de 6 mois ou simplement parce qu’il est dans un changement de cycle de sommeil. Le bébé a juste besoin d’être rassuré par votre présence. Si vous vous mettez à le nourrir en pleine nuit, vous risquez de l’y habituer. Même si cela permet généralement de le rendormir plus rapidement, mieux vaut éviter de le faire, car vous aurez du mal à modifier cette habitude par la suite. Allez plutôt le voir sans le prendre dans vos bras et parlez-lui doucement pour le rassurer. Vous pouvez lui donner un petit toutou (de la taille de votre main) ou une légère couverture qui sent votre odeur.

    6 à 12 mois

    haut

    Gros dodo, petites angoisses

    Après 6 mois, la plupart des bébés dorment de 8 à 12 heures par nuit. Vers 9 mois, la sieste du souper disparaît (parfois avant, si le maintien de cette sieste recule tard l’heure du coucher). Jusqu’à 18 mois, ils font en général 1 ou 2 siestes pendant la journée : une le matin, l’autre l’après-midi. Bref, ils dorment au total environ 15 heures sur 24.

    Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas quelques retours en arrière.

    • De 7 mois à 9 mois, l’enfant vit l’anxiété de la séparation, une étape normale de son développement. Il n’aime pas beaucoup être loin de vous. Alors, avant son coucher ou pendant la nuit, il a parfois besoin d’être rassuré, ne serait-ce qu’en entendant votre voix ou en recevant des caresses. Il apprendra graduellement à se rendormir seul.
    • Certains bébés de plus de 6 mois continuent à réclamer un boire la nuit, par exemple à 3 h ou à 4 h du matin. Sachez qu’ils n’en ont plus besoin pour leur développement physique. Pour leur faire perdre l’habitude d’avoir « faim » et pour qu’ils ne s’attendent plus à être nourris à ce moment, il n’y a qu’une méthode : c’est de réduire progressivement la dose de lait que vous leur donnez ou la durée de la tétée. Évitez de le nourrir systématiquement avant le dodo pour éviter l’association dodo et boire.

    Pour l’aider à dormir

    • Pour s’endormir, le bébé a besoin de se sentir en sécurité. Ça lui fait du bien de se retrouver dans un décor familier et rassurant (la porte de la chambre est entrouverte, une veilleuse est allumée...), avec des objets qu’il reconnaît (doudou, peluche, etc.). Des rites familiers (une petite histoire, un câlin, de la musique) contribuent aussi à l’apaiser.
    • Votre enfant se met à pleurer quand vous le couchez? Expliquez-lui que c’est l’heure du dodo. Répétez brièvement votre routine, puis sortez. Il recommence? Attendez quelques minutes à l’extérieur de la chambre, puis retournez le rassurer, avant de sortir de nouveau. Répétez le scénario tant qu’il le faudra, en allongeant le délai chaque fois un peu plus. Cependant, ne le laissez pas pleurer plus de 15 à 30 minutes à la fois. La persistance est la clé de la réussite de cette méthode qui peut-être appliquée également la nuit quand votre bébé se réveille. Toutefois, malgré une routine bien établie, de nombreux facteurs liés au développement et à la santé de votre bébé risquent de perturber son sommeil: poussée de croissance, angoisse de séparation, poussée dentaire, maladie, etc. Ne vous découragez pas. Une fois que la période de perturbation sera passée, recommencez patiemment votre routine. Tout reviendra dans l’ordre après quelques jours.
    • S’il se réveille pendant la nuit, rappelez-vous que ce n’est sans doute pas parce qu’il a faim, mais plutôt parce qu’il est entre deux phases de sommeil et qu’il cherche à se rendormir. Laissez-le pleurer quelques minutes pour voir s’il se rendort seul. Sinon, rassurez-le en lui parlant ou en le caressant. Le mieux est de ne pas le nourrir ni de le sortir du lit.
    • Enfin, s’il réclame à boire dès 5 h ou 6 h du matin sans se rendormir, il est inutile de le coucher plus tard la veille. Il est préférable de retarder un peu plus chaque fois le repas du matin.

     

    Naitre et grandir.com

          Révision scientifique : Evelyne Martello, infirmière clinicienne à la Clinique d’évaluation des troubles du sommeil
          de l’Hôpital Rivière-des-Prairies et auteure
          Recherche et rédaction : Équipe Naître et grandir
          Mise à jour : Octobre 2011


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  • Les enjeux de la coéducation

    Les enjeux de la coéducation

    Les parents sont et restent les premiers éducateurs de l’enfant.
    Les professionnels sont les garants de la qualité de l’accueil et les organisateurs de la vie quotidienne.

     

    Favoriser la coopération parents professionnel-le-s

     

    Un enfant grandit auprès de ses parents et de sa famille, dans un environnement de plus en plus large qui implique d’autres enfants, d’autres adultes dont des professionnels. Il est au croisement de différents modèles éducatifs (familiaux et professionnels, en particulier) qui peuvent paraître incompatibles ou être envisagés comme complémentaires. Connaître les pratiques familiales, chercher à les prendre en compte dans le lieu d’accueil permet d’assurer une continuité éducative entre les différents lieux de vie de l’enfant.
    La diversité des pratiques et des modèles introduits, s’ils sont en cohérence, participent alors à une construction identitaire de l’enfant qui intègre l’ouverture sur le monde tout en reconnaissant et valorisant la culture familiale.
    Si la collaboration entre parents et professionnels est importante pour l’enfant, elle reconnaît la place du parent dans le lieu d’accueil permettant et encourageant ainsi leur implication non seulement auprès de leur enfant mais également dans la vie collective du lieu d’accueil. Reconnus et valorisés par les professionnels, les parents oseront alors échanger entre eux et avec les professionnels, exprimer leurs attentes et ainsi trouver des réponses plus adaptées à leurs besoins.
    En écoutant les parents, en connaissant les pratiques familiales, les professionnels peuvent alors plus facilement intégrer ces pratiques dans le lieu d’accueil et ainsi assurer une prise en charge individualisée des enfants.

     

    Comment permettre la collaboration entre parents et professionnels ?

     

    Avant de pouvoir collaborer, parents et professionnels ont besoin de se connaître et pour cela d’échanger des informations. En effet pour exprimer leurs attentes, expliquer leurs pratiques familiales, les parents ont tout d’abord besoin de connaître le lieu d’accueil : son fonctionnement et les personnes qui y interviennent afin qu’une véritable rencontre puisse se faire
    L’échange d’informations, la transparence participent alors à la construction d’une confiance réciproque qui est le fondement de cette collaboration.
    C’est à cette condition que les parents pourront alors prendre dans le lieu d’accueil, une place auprès de leurs enfants et des professionnels, une place qu’ils auront choisie, qui aura été construite ensemble.
    La reconnaissance de leurs modèles éducatifs par les autres parents et les professionnels, de leur place rendue possible dans le lieu d’accueil, leur permet alors de prendre des responsabilités dans le fonctionnement de la vie quotidienne et dans celui de la vie associative.

     

    Qu’est-ce qu’apporte la collaboration parents professionnels

     

    En permettant l’implication des parents, le lieu d’accueil favorise les relations entre parents et donc le lien social. D’autre part, participer à la vie quotidienne et associative est pour eux une occasion de partager leur façon de faire, leurs difficultés mais aussi leurs ressources, et donc de permettre un échange de savoirs qui les valorisent et développent leurs compétences.
    Cette montée en compétences développée dans le lieu d’accueil s’élargit alors à la vie locale lorsque les parents s’investissent dans d’autres associations ou institutions telles que l’école, la vie de quartier ou de la commune.

     

    Michelle Clausier,
    coordinatrice et formatrice diversité et parentalité Acepp


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  • article très complet sur l'attachement... qui nous concerne directement page 48

     

     

     


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  • article issu de : http://apprendreaeduquer.fr/

    Les 8 besoins des enfants

    Dans son livre Papa, Maman, écoutez-moi vraiment, Jacques Salomé définit 8 besoins des enfants à partir de la pyramide des besoins de Maslow.

    Les 8 besoins des enfants selon Jacques Salomé

    1. Besoin de survie

    Les besoins de survie à la base de la pyramide sont des besoins vitaux primaires : manger, boire, dormir, éliminer les besoins naturels, respirer.

    2. Besoin de sécurité

    Le besoin de sécurité est comblé quand l’enfant est protégé, aimé, quand il est entendu et consulté, quand il peut se dire et être reçu.

    Les besoins de survie et de sécurité sont repris dans la déclaration des Droits de l’Enfants au niveau international :

    Droits de l'Enfant

    3. Besoin de socialisation

    Le besoin d’appartenance (cher également à Jane Nelsen dans son livre La discipline positive) revêt une importance capitale pour le bon développement des enfants, que ce soit appartenir à une famille, un milieu, une ethnie, un ensemble de croyances. Pour Jane Nelsen, le besoin d’appartenance consiste pour l’enfant à trouver sa place dans la famille, à l’école et dans la société.

    4. Besoin de reconnaissance

    L’enfant a besoin de participer à la vie de la famille, de se sentir utile au bon fonctionnement de la classe, de prendre part à la vie sociale. Il a besoin de faire avec mais aussi de faire seul.

    Jane Nelsen complète cette vision en affirmant que les enfants ont besoin de se sentir à la hauteur, de sentir que leur contribution personnelle a de l’importance, que leur présence est désirée et utile.

    5. Besoin de différenciation

    « Je suis unique et ce que j’éprouve m’appartient. » L’enfant a besoin que soit reconnus ses propres pensées, ses propre émotions, ses propres goûts, même s’ils sont différents de ceux de ses parents.

    6. Besoin d’évolution

    L’enfant a besoin qu’on reconnaisse que ce qui est bon pour lui à un moment donné peut ne plus suffire par la suite. L’enfant puis l’adolescent évolue, se développe, ses besoins suivent chaque étape de ce développement.

    7. Besoin d’individuation

    Les enfants ont besoin de relations dans le moment présent et personnalisées. Ils n’ont pas besoin de réponses valables pour tous, générales, les enfermant dans une uniformité. Ils ont besoin d’actualisation.

    8. Besoin de réunification

    L’enfant a besoin de sentir qu’il est un tout indivisible malgré ses apparentes contradictions ou oppositions. Il a besoin que ses parents lui disent qu’il est normal d’éprouver des sentiments conflictuels (par exemple, besoin d’autonomie en même temps que besoin de soins au moment de l’adolescence).


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  •  

    DC 2 actions éducatives en direction du jeune enfant

     

    •  L'EJE peut travailler avec des enfants de 0 à 7 ans.
    • Dans les situations il faut parler aussi bien du groupe des bébés que du groupe des grands.

    • Action éducative = réflexion, de quelle manière est réfléchie l'action, comment je l'a met en place pour y arriver.

    • Exemple : temps de jeux libres, activités dirigées, comment j'ai réfléchis cette action = cheminement de la pensée

    • action éducative = sens, réflexion, pourquoi, quel objectif, projet, sens de l'action, pourquoi cette activité... = objectif visé ...

    • activités en groupe ou individuelles.

    • Selon l'âge, projet pour l'enfant, individu que l'enfant représente dans un groupe, notion de prévention

    • accompagner, concevoir quelque chose pour l'enfant.

    • Faire un lien entre l'action et la compétence

     

     

    2.1 favoriser le développement global de l'enfant et viser son inscription sociale dans ses différents milieux de vie (école, loisirs, famille...).

    • L'enfant existe en dehors de l'institution, je dois connaître les éléments de sa vie, je lui propose les activités en conséquent.

    • Je dois expliquer mon cheminement pour chaque activité, pourquoi je l'ai choisi ou la fait, comment

    • je dois expliquer de quelle manière je m'adresse à l'enfant, comment je le regarde

    • je peux parler d'un groupe et/ou d'un seul enfant

      exemple : change différent pour chaque enfant ; promenade ; activités...

    • 1 même activité avec un même objectif, est abordé de façon différente avec chaque enfant

       

      2.1.1 savoir concevoir et mettre en œuvre un projet éducatif

    • connaître son projet d'établissement + social (péda et éducatif)

    • les objectifs doivent être en cohérence avec les missions de l'institution

    • savoir argumenter les missions

    • se fait sur une durée longue

     

     

    2.1.2 savoir proposer les conditions relationnelles et pédagogiques propres à favoriser la dynamique évolutive de l'enfant dans tous les aspects de son développement

    • conditions relationnelles et pédagogiques = mettre l'enfant dans une situation, un environnement = impact bénéfique sur son développement

    • être suffisamment responsable pour savoir quel environnement proposer à l'enfant = type de jeux, manière de proposer le jeu, = manière de faire cheminement pendant le jeu, pourquoi

    • conditions relationnelles = se mettre à sa hauteur

    • permettre à l'enfant de découvrir par soi même ou situation de maître/élève ou s'effacer pour laisser faire seul ou autoriser à expérimenter plusieurs fois

    • comment je me mets au service du jeune enfant et pourquoi c'est important que je le fasse de cette façon, manière

    • conditions pédagogiques = méthode (laisser expérimenter, laisser faire seul, cadre sécurisant pour expérimenter seul...

    • quelle méthode, est ce que je parle ou je me mets en retrait, pourquoi, qu'est ce que ça permet

    • développement cognitif + affectif + psychomoteur + sensoriel + émotionnel

    exemple : enfant très émotif, choix peinture, pinceau

     

    2.1.3 savoir conduire et aménager des espaces temps pour que les jeunes enfants puissent s'éveiller et expérimenter par le jeu, l'expression, les conduites motrices et les interactions

    • interaction = relations entre enfants ou enfants/adultes

    • quels sont les moments que je peux proposer à l'enfant pour lui permettre de s'éveiller

    • espace temps = tous les instants de vie en collectivité = transmission, rythme, temps libre, levée sieste, rituels …

     exemple : donner la possibilité à un enfant qui sent le besoin de s'isoler

     

    2.1.4 savoir utiliser les capacités d'observation et d'écoute pour analyser les situations éducatives, adapter les dispositifs et démarches pédagogiques

    • analyse de toutes les situations +++

    • pourquoi observer, écouter

    • savoir adapter, améliorer ses erreurs

     

    2.1.5 savoir individualiser les méthodes au sein d'un collectif

    chaque enfant a des besoins différents,, savoir adapter sa pratique selon les besoins

     

    2.1.6 savoir soutenir les processus d'autonomisation, d'acculturation et de socialisation de l'enfant

    •  processus : tout projet proposé = processus = 1 étape
    • processus socialisation = plusieurs années, agir sur une étape

    • savoir observer et proposer une projet, tous différent, partir de là ou est l'enfant

    • processus d'acculturation = manière dont vit l'enfant, comment l'enfant va faire avec ce que je lui propose

    • comprendre et accepter le ressenti de l'enfant

     

    2.1.7 savoir établir des relations personnalisées et distanciées en ayant conscience de l'impact de sa subjectivité

    •  relation personnalisée, individualisée
    • un enfant peut éveiller des sentiments + ou - , savoir se remettre en question, comment réagir

       

      2.2 concevoir et mettre en œuvre des actions de prévention sur les questions d'éducation, santé et d'exclusion sociale

    • attention à l'impact de sa subjectivité (personne n'est objectif)

    • distance, bienveillance, trouver la juste distance (= distance pro)

    • proposition particulière à un enfant

    • ne pas rentrer dans l'affect (pas de chouchou ou d'enfant mis à part)

    • indicateur souvent oublié dans les dossiers vae

    • utiliser soit une situation qui traite des 3 prévention, soit une situation pour chaque.

    • prévention : mettre en place une action pour éviter que quelque chose (de grave) ne vienne entraver le développement du jeune enfant.

    • Exemple : parcours psychomotricité 1 = prévention physique, développement psychomoteur ; expérience psycho 2 = connaître son corps 3 = confiance en soi 4 = estime de soi 5 = envie d'aller vers l'autre = prévention des risques 6 = exclusion sociale

    • prévention santé = médical, maltraitance, dentaire … observation +++

    • exclusion sociale = enfant en retrait, enfant qui ne joue pas, catalogué (étiquette, enfant catalogué...), en proposant certains jeux on peut exclure des enfants (ex voiture pas aux filles et poupée pas au garçon...)

    • réflexion sur les fêtes calendaires : fête des mères ou pères exclue certains enfants, argumenter pourquoi les fêtes ou non

       

     

    2.2.1 savoir assurer des actions préventives concertées en matière d'éducation à la santé et à la sécurité

    •  aménagement lieu de vie
    • action éducative = répétition dans le temps, quelque chose qui dure, se répète

     

    2.2.2 savoir réagir aux situations d'urgence (pratiquer les gestes d'urgence te les protocoles de 1er soin)

    • PSC1 +++

    • situation d'urgence, qui, quoi, quand, comment

    • cadre imposé par la loi

    • protocoles de soin

     

    2.2.3 savoir repérer les signes de maltraitance (familiale et/ou institutionnelle) et élaborer des réponses appropriées

    •  réponses appropriées = réponses selon protocoles, règles
    • observation +++, vigilance pendant les soins, quel indicateur, comment réagir, comment prévenir, qui prévenir, qui appeler, a qui en référer

    • maltraitance verbale/orale

     

     

     

     

     

     

    2.2.4 savoir mettre en place des pratiques éducatives d'hygiène

    lavage main, déshabillage, change, dents, hygiène alimentaire, se moucher, rendre l'enfant attentif à la propreté (ce que ça signifie pour lui).

     

    2.2.5 savoir mettre en place des protocoles d'hygiène, de sécurité et de 1er soin respectueux de chaque, ce que ça permet

    •  application des protocoles, en quoi c'est important, ce que ça apporte
    • en ai-je écrit ?

    • Parler à l'enfant +++

    • se laver les mais avant de chercher les enfants

    • réajuster les protocoles si nécessaire

     

     

     

     

    2.2.6 savoir repérer des situations d'exclusions sociale et élaborer des réponses appropriées

    •  voir plus haut exclusion
    • exemple : lavage mains, change, peinture (s'assurer que tous les enfants passent à l'atelier ou proposer autre activité)

    • planning des activités doit rester évolutifs, modifiables, selon les besoins des enfants

     


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  •  

    DC1 : ACCUEIL ET ACCOMPAGNEMENT DU JEUNE ENFANT ET SA FAMILLE (fonction2)

     

     

     

    ACCUEILLIR =

    ACCOMPAGNEMENT =

    Acueil :

    • de sa personne

    • ses habitudes

    • ses envies

    • sa culture

    • ses besoins

    • ses émotions

    • son rythme

    • ses parents

    • son comportement

    • son état de santé

    • son individualité

    ce que nous sommes en capacité d'accueillir

     

    l'accueil évolue, change

     

    compétence dc 1 :

    • disponibilité

    • être à l'écoute

    • observations

    • communication avec l'enfant et le parent

    • analyse de l'observation

    • humilité, énergie

    • accueillir sans jugement

    Ne peut s'adapter que par rapport à l'accueil de l'enfant

     

    accompagnement spécifique au regard de l'accueil de l'enfant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    détermine le comportement

     

    évolution de l'accompagnement

     

    1.1  Développer des pratiques adaptées d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant et de sa famille

     

    Comment prouver au jury la qualité d'accueil, quelles compétences ? = quels preuves d'écoute et d'humilité, disponibilité, ne pas auto décrété être …

     se mettre à la place du jury

    comment faire l'accueil, description +++, comment je reçois la famille, comment lui dire que je les ai compris. Au nom de quoi je le fais, au nom de quelle valeur professionnelle, qu'est ce qui guide mon action = indicateurs précis

    exemple : - fiche de poste, projet péda = cadre de ce que j'ai le droit de faire = valeurs de l'institution

     - on peut avoir des valeurs personnelles mais à justifier avec des valeurs professionnelles, objectifs, finalités

     textes de lois à étudier, 3 décrets (pour celles qui travaillent en eaje) + lois, à connaître du moment ou on les cite (ex taux encadrement)

     Tout ce qui est bien écrit et complet = peu d'interrogation orale.

     

    1.1.1 Savoir répondre aux besoins et/ou attentes des familles en matière d’accueil (repérer, orienter, organiser, mettre en œuvre).

    •  Organiser = matériel, lieu de vie
    • présentation unité de vie crèche

    • communication, présenter projet péda à chaque famille

    • repérer = recevoir attentes des familles sans jugement, argumenter, si problème par rapport aux attentes des parents, savoir argumenter (ex : un parent qui veut que son enfant aille au pot à 1an)

    • il faut savoir mesurer ses propos, leur fait comprendre que leur demande sont entendues (« j'ai bien compris votre demande » …) mais pas toujours réalisable, s'appuyer sur le projet péda, travail réflexion équipe, mettre les parents dans un processus de réflexion, ou adapter sa réponse aux familles = formulation différente d'une famille à l'autre.

    • Repérer = observation (à mettre +++ dans les écrits), savoir formuler des hypothèses de compréhension (ex : il est possible que …)

    • savoir repérer comment l'enfant se sépare de son parent = repère de ce qui se joue, liens qui les unissent

    • savoir utiliser des mots modérés dans les écrits, ne pas noter notre ressenti (pas de jugement, pas ce qui nous énerve ou ce qui nous plaît pas). Relever, noter juste nos observations et éventuellement des hypothèses.

    • Situation négative : savoir montrer comment je m'y prends pour gérer la situation, ce que je fais, comment et au nom de quoi, ce que je peux dire...

    • situation positive : façon de se placer, ritualiser, dire les choses, sécuriser

    • pendant les temps d'accueil, savoir prioriser

    • possibilité de faire une analyse de situation sur plusieurs semaines (évolution)

     

    1.1.2 Savoir établir avec chaque enfant une relation adaptée et appropriée en fonction de son développement, de son histoire et de son entourage familier

     Savoir créer une relation individuelle, savoir montrer que j'accueille chaque enfant et sa famille de façon différente, individuelle

     on peut expliquer 1 accompagnement en relatant des faits antérieurs (entretien, suivi, observation +++)

     indicateurs de situations = ce qui se joue pour l'enfant, créer des conditions d'accueil favorables

     Tenir compte de la particularité, de l'individualité, de la culture, de l'état de santé, des envies, du comportement, des habitudes... de l'enfant et sa famille

     

    1.1.3 Savoir créer les conditions d'un accueil adapté à chaque enfant en termes de confort, de sécurité, de médiation éducative et d'interactions dans le groupe

    •  Aménagement de l'espace = sécurité, affective et physique
    • l'espace influence le développement de l'enfant

    • aider l'enfant a trouver sa place dans le groupe = échanges entre enfants, entre adultes et enfants = l'eje en est garant

    • instaurer des règles de vie = comment on les met en place, comment on les fait vivre aux enfants (à prouver dans les écrits) = comment je me mets au service de la sécurité et du confort de l'enfant dans le groupe, qu'est ce que je mets en œuvre, comment j'y parviens

      exemple Loczy : motricité libre, individualisation au sein d'un groupe, peu d'intervention de l'adulte, l'enfant apprend par lui même, verbalisation +++, rituels = repères

    • expliquer les raisons de son choix, justifier

     

    1.1.4 Savoir assurer les soins de vie et l'accompagnement quotidien dans une relation privilégiée au jeune enfant

    •  Soins primaires = sommeil, alimentation, sécurité
    • accompagnement au quotidien = gestes faits tous les jours = chaque élément de la vie quotidienne mérite d'être réfléchi pour l'enfant

      exemple : comment je fais pour donner un repas à un enfant dans du bruit, comment je les accompagne...

    • aux douces violences

    • relation privilégiée = paroles = explications = verbalisation des actes

    • donner la réponse appropriée a un enfant

    • proposition différentes d'un enfant à l'autre

    • sa façon d'interagir même au sein un groupe avec une activité commune peut être différente d'un enfant à un autre

     

    1.1.5 Savoir agir dans le respect des règles éthiques

    •  rechercher la définitions de règle et éthique dans le dictionnaire (abuser du dictionnaire pour comprendre tous les termes)

     règle : lois, principes propres à une technique, une discipline ou un jeu

    éthique : valeurs qui peuvent être appliquées personnellement ou professionnellement

    •  = lois, protocoles, secrets professionnels, bienveillance
    • attention aux mots utilisés dans les écrits 

     exemple : agressif = défense                    violent = volontaire

     

    1.2. Reconnaître et faciliter au quotidien la fonction parentale

    • fonction parentale = rôle du parent

    • reconnaître quoi : éducation, valeurs, difficultés, besoins, expériences, manière de concevoir le fait d'être parent, leur représentation de parent

    • reconnaître et faciliter = identifier ce dont ont besoin les parents, ce qu'ils sont

    • accompagner en s'adaptant aux parents (ceux ne sont pas à eux de s'adapter)

    • partir de là où est le parent, ne pas le brusquer

    • observer +++

    • analyse ce que dit le parent, communiquer, chercher à savoir qui est le parent

    • demander la permission de faire sans juger la position du parent, sans juger sa fonction (ex : pouponnière, placement...)

    • écouter, rassurer ou conseiller si le parent le souhaite

    • orienter le parent, connaître les institutions successible de l'aider

     

    1.2.1 Savoir reconnaître à tout parent une place éducative

    • maintenir tout le temps un lien avec le parent

    • le parent continue d'exister par sa fonction

    • reconnaître une place éducative

    • être dans le même procédé que le parent

     

    1.2.2 Savoir définir, avec la famille, le projet d'accueil et d'accompagnement dans une démarche de co-éducation

    • co-éducation = construire une réponse ensemble = négociation = cheminer ensemble, essayer ensemble, se tromper ensemble...

    • co-éducation = amener le parent à réfléchir si les points de vue diffèrent

    • co-éducation = manière d'éduquer ensemble, façon de faire commune

     

    1.2.3 Savoir créer les conditions d'accueil et d'échange avec et entre les familles

    • échanges = communication = comment

    • identifier les besoins de la famille et de l'enfant

    • discussion, négociation

    • permettre à la famille de s'exprimer, mettre en place des ajustements

    • cheminer avec la famille = co-éduaction

    • projet = vers quoi on veut aller ensemble, quels objectifs pour l'enfant

    • comment je prévoie d'accompagner la famille

    • quel processus de négociation (ex : conférence, porte ouverte, déjeuner …)

    • attitude bienveillante, ouverte

     

    1.2.4 Savoir soutenir (faciliter, encourager, valoriser) chaque parent dans sa fonction d'éducation

    • savoir soutenir = faciliter, encourager, favoriser, valoriser

    • rien ne peut être dévalorisant

    • ne jamais sanctionné des manques chez le parent mais partir des compétences que j'aurai observer et valoriser

    • tous les parents = accompagnement individualisé

    • pas de comparaison entre les parents

    • comprendre sa réflexion, son vécu, gagner sa confiance

    1.3 Contribuer à une démarche de prévention précoce autour des premiers liens d'attachement

    Savoir repérer (observer et analyser) pour chaque enfant la dynamique des premiers liens
    Savoir accompagner chaque famille et enfant dans les processus de séparation et d'individuation
    Savoir élaborer avec la famille des solutions adaptées en cas de difficultés (ouverture, passage de relais,...)

    • dyade mère/enfant dans les premiers jours de la vie

    • liens d'attachement = relation de confiance entre l'enfant et son parent

    • observation +++ : regards vers son enfant, façon de porter son enfant, départs/retrouvailles, …

    • ex : un enfant qui pleure au départ de son parent, c'est normal, l'enfant est attaché à son parent, il faut le verbaliser au parent

    • savoir repérer si les difficultés sont grandes

    • trouver les meilleurs solutions pour l'enfant et son parent

    • anticiper ce qui peut être complexe ou problématique pour l'enfant et son parent = prévention précoce

    • rassurer, sécuriser le parent = prévention

    • difficulté au moment de la séparation d'avec son parent = normal

     

    exemple de dc 1 :

     accueil d'un enfant handicapée gérer les angoisses de la maman

    accueil d'un enfant qui ne joue qu'à des jeux électroniques conseiller le parent pour que l'enfant est d'autres activités et puisse ainsi profiter du temps d'accueil

    entretien mensuel avec une maman en pouponnière

    première adaptation en eaje

    les situations choisies peuvent aussi être positives


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  • projet monté dans le 66...


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  • Pour développer l’estime de soi et l’estime des autres, les enfants ont besoin de savoir que ce qu’ils pensent, ce qu’ils ressentent et ce qu’ils font est important.

    L’estime de soi de votre enfant dépend fortement de vous. Vos mots et vos actions, en tant que parent, ont d’ailleurs le pouvoir de la développer ou de l’amoindrir.

    Comment l’aider à se bâtir une solide estime de soi?

    La meilleure façon d’aider votre enfant à y parvenir, c’est de lui faire savoir qu’il est aimé. Vous pouvez contribuer à ce sentiment de différentes façons.

    • Soulignez ses nouvelles habiletés par des commentaires positifs. Cela peut le rendre encore plus fier d’une réussite dont il était déjà très fier.
    • Encouragez-le à affronter des situations nouvelles ou frustrantes. Accompagnez-le toutefois pour qu’il ne se sente pas dépassé. Assurez-vous aussi de le placer dans des situations où vous savez qu’il a de fortes chances de réussir.
    • Traitez-le avec respect. C’est l’un des meilleurs moyens d’apprendre à votre enfant à se respecter et à respecter les autres. Montrez-lui votre considération en écoutant attentivement ce qu’il dit et en le prenant au sérieux. Si vous n’êtes pas d’accord avec lui ou si vous n’aimez pas ce qu’il fait, parlez-lui en utilisant des phrases qui commencent par « J’ai l’impression que... » et « Je crois que... ». Pour ne pas avoir l’air de le critiquer et de le juger, évitez de commencer vos phrases par « Tu es... ».
    Un geste par jour
    Voici 30 gestes simples à poser au fil des jours qui aideront votre enfant à avoir une vision positive de lui-même : naitreetgrandir.com/estime-de-soi-fil-des-jours.pdf.
    • Enseignez à votre enfant à se sentir fier de ses points forts. Faites-lui toutefois comprendre qu’être fier de ses talents ne veut pas dire se sentir supérieur aux autres ou se montrer condescendant.
    • Apprenez-lui qu’il arrive à tout le monde de se tromper. Si vous avez commis une erreur, admettez-le. S’il a fait une erreur, expliquez-lui en quoi elle a posé problème, mais sans plus. En évitant d’humilier votre enfant lorsqu’il commet une erreur, vous préservez son estime de soi et l’assurance dont il a besoin pour réussir dans la vie.
    • Ayez des attentes adaptées à l’âge de votre tout-petit. Ne pensez pas qu’il se développera plus rapidement si vous le poussez beaucoup. Évitez toutefois de placer la barre trop basse. Vous lui enverriez alors le message qu’il n’est pas assez bon.

    Comportements à éviter

    Des études montrent que les parents nuisent à l’estime de soi de leur enfant quand :

    • ils ridiculisent leur tout-petit;
    • ils l’humilient ou le punissent parce qu’il n’a pas réussi quelque chose;
    • ils s’attendent à ce qu’il soit parfait ou à ce qu’il réussisse constamment;
    • ils ont toujours l’air de se désintéresser de lui.
    Des commentaires positifs tous les jours
    Nous avons malheureusement tous tendance à accorder plus d’attention à ce qui ne va pas qu’à ce qui va bien. Cela incite à lancer aux enfants des paroles exaspérées et critiques.
    Rappelez-vous que votre enfant fait toutefois plus de bien que de mal en une journée, et qu’il a besoin d’encouragements et de commentaires positifs. Essayez donc chaque jour de dire au moins 3 choses bienveillantes et constructives à votre enfant, et même à votre partenaire. N’oubliez pas que nous avons tous besoin de réactions positives de la part de ceux qui nous sont chers, peu importe notre âge.
    Prenez garde également à ne pas trop vous en demander en tant que parent : cela ne ferait que vous blesser dans votre propre estime de vous-même et vous inspirer à trop exiger de votre enfant.

     

    Naitre et grandir.com

    Révision scientifique : Liane Comeau, Ph. D., consultante scientifique en petite enfance
    Traduction et adaptation : Équipe Naître et grandir
    Mise à jour : Décembre 2013


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  • Présentation de la structure

    La structure est un établissement public départemental doté d’un conseil d’administration présidé par Monsieur le Président du Conseil Général.

    Il œuvre en direction de l’enfance et de l’adolescence. A ce titre, il accueille des mineurs de 0 à 18 ans confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance sur décision des autorités judiciaires.

    La mission relève des articles 375 et suivants du code civil.

    Il participe au dispositif global de la protection de l’enfance placé sous la compétence du Conseil Général depuis les lois de décentralisation.

    Il fonctionne en internat complet et prend en charge la totalité des besoins des enfants et des adolescents : gîte et couvert, habillement, santé, scolarité, loisirs et culture…

    Les trois principales missions de l'établissement sont :

    • L’accueil d’urgence

    Cet accueil s’effectue, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Les enfants sont confiés par le Directeur de l’Aide Sociale à l’Enfance sur délégation du Président du Conseil Général. L’objectif immédiat est d’apporter aux enfants, aux adolescents ou aux femmes accueillies, une sécurité matérielle, physique et affective. Les motifs de placement sont divers. Ils peuvent être inhérents à la difficulté de la famille à prendre en charge ses enfants, à des difficultés relationnelles des parents entre eux et/ou avec leur enfant, à une situation de précarité, à une dépendance à un quelconque produit. La durée des séjours varie de quelques jours à plusieurs mois, voire quelques années dans le contexte actuel.

    • L’observation et l'accompagnement

    L’observation porte sur l'adaptation et l'intégration des usagers dans un groupe, leur comportement, leur évolution et leur autonomie. Sont également pris en considération, les actes de la vie quotidienne, la participation aux activités, la relation avec les adultes et les autres jeunes, la scolarité, l'évolution de la problématique familiale et la santé. Ces éléments doivent permettre de cerner les potentialités et les souhaits de la personne hébergée pour l’accompagner au mieux dans la réalisation du projet ou de l’émergence de ce dernier.

    • L’orientation

    Elle est préparée par l'élaboration de projets individualisés (travail avec les familles, mise en place de projets scolaires ou professionnels...) avec le jeune, sa famille et l’ensemble des partenaires sociaux. Elle vise à proposer à la personne et à sa famille, en concertation étroite avec l'Aide Sociale à l'Enfance, des réponses spécifiques et adaptées.

     

    Public accueilli

    L’établissement est doté d’une capacité d’accueil de 341 places, réparties sur 7 services éducatifs, dont 2 à l’extérieur. Le groupe, dans lequel je travaille, se trouve dans un des deux services extériorisés. Il s’agit d’un foyer à part entière se trouvant dans une autre commune que le site principal accueillant les enfants de trois à dix-huit ans (63 places).

    Le groupe, où je suis, accueille au maximum 12 enfants âgés de trois à six ans. Un deuxième groupe accueille des enfants âgés de trois à six ans. Les autres groupes complètent le panel des âges accueillis par tranches d’âges (6/8, 9/12…). Mais, notre mission d’accueil d’urgence engendre régulièrement des dépassements d’effectifs qui rendent la vie en collectivité encore plus difficile à vivre pour les jeunes enfants accueillis. Il est encore assez facile de trouver la place pour un ou deux lits supplémentaires mais le temps lui ne se rallonge pas : c’est le même pour quatorze ou dix enfants. Au final, le sureffectif produit alors stress, précipitation (cf. la vie quotidienne).

    L’équipe professionnelle est composé (à ce jour) de 2 ES, 3 EJE et 1 AMP.

    Les placements sont très majoritairement judiciaires et quelques-uns administratifs. Les motifs les plus récurrents sont : carences éducatives, défaut d’hygiène, déscolarisation, parentalisation d’un enfant dans la fratrie, problèmes de santé des parents (alcoolisme, toxicomanie, troubles psychologiques voire psychiatriques). Ils sont généralement prononcés pour une durée initiale de six mois (parfois un an dans les situations difficiles) mais très souvent prolongés de six mois voire un an. La situation actuelle dans notre région fait que nous avons du mal à orienter les enfants vers d’autres structures (peu de structures accueillent des moins de six ans et nous avons une pénurie de familles d’accueil). Les placements se prolongent et il n’est pas rare d’accompagner des enfants pendant plus de deux ans.

     

    Accompagner

    S’il faut résumer le travail en internat en un mot, accompagner serait sûrement un des termes les plus adaptés.

    Il est difficile de vraiment dissocier le travail des uns et des autres, sachant que l’éducateur de jeunes enfants effectue les mêmes tâches que l’AMP, le ME ou l’ES. Seuls les savoirs, savoirs-faire et savoirs-êtres diffèrent.

    1. La vie quotidienne

    C’est la partie la plus volumineuse du travail. La tranche d’âge (3/6 ans) induit une charge de travail très importante du quotidien du lever au coucher.

    En période scolaire, le lever se fait à sept heures et il y a un peu plus d’une heure pour préparer les enfants qui vont généralement tous à l’école (sauf maladies, rendez-vous médicaux extérieurs, prise en charge en CMP, hôpital de jour, audiences, etc.). Il faut alors réveiller les enfants, faire prendre une douche aux enfants qui ont eu un « accident de nuit », accompagner le petit-déjeuner, leur faire brosser les dents, les débarbouiller, les habiller et les coiffer, les préparer pour partir à l’école (chaussures, blousons, sacs…). Pour cela, l’éducateur est aidé par un veilleur qui finit son service à 7h30 et une maîtresse de maison.

    Pendant le temps où les enfants sont à l’école, c’est le temps de faire les lits, aller chercher le linge à la lingerie, préparer les affaires pour le lendemain et faire un travail plus administratif (les rapports, assister aux synthèses, participer à des réunions…).

    Pendant le temps de midi, le retour des enfants pour le repas est minuté car il y a environ une heure et quart de présence sur la structure.

    La plupart des enfants retourne à l’école l’après-midi sauf les plus jeunes qui font la sieste au foyer. Même chose qu’en matinée, il y a du travail administratif à faire, des accompagnements à des rendez-vous, etc.

    Au retour de l’école, après un temps de jeux libres, vient le temps des toilettes avec les soins d’hygiène qui l’accompagne (traitement poux…).

    Après le repas, une courte veillée peut être proposée (histoire, petite séance télé ou vidéo). En général, les enfants sont couchés entre 20h et 20h30.

    Pendant les vacances scolaires, le rythme est plus tranquille, les échéances horaires n’étant pas présentes. Le lever est donc échelonné (même si souvent un enfant réveillé s’empresse de lever les autres…). Le matin, les tâches quotidiennes (lits, habillage…) sont faites avec l’enfant en fonction de son développement. L’autonomie des plus grands (5/6 ans) est favorisée pour s’occuper au mieux des plus petits (3/4 ans). L’après-midi, des activités sont proposées aux enfants en fonction des moyens disponibles (personnel, moyen de transport disponible, activités extérieures ouvertes…). Il est organisé de temps en temps des activités sur une journée entière avec l’ensemble de la structure ou seulement pour le groupe.

    Au cours de l’année, le groupe vit aussi au rythme des anniversaires des enfants qui sont fêtés comme il se doit. Ainsi, l’enfant se retrouve au centre de la soirée où cadeaux et gâteaux viennent embellir l’évènement. Quand c’est le cas, les fratries sont réunies pour donner à ce moment toute la dimension qu’il doit avoir. C’est un moment de joie partagé avec les éducateurs présents qui personnalisent à chaque fois ce temps de fête.

    L’année est rythmée d’activités à caractère plus événementiel : carnaval, fête de la musique, fête de fin d’année (pour ne citer que celles-là). Elles permettent d’entretenir les liens des différents groupes (à travers les fratries) ou de créer ces liens avec les enfants accueillis. Il n’est pas rare, en effet, d’avoir régulièrement la visite d’un adolescent sur le groupe des petits simplement pour dire bonjour et passer un peu de temps. Cet aspect de la structure est peut-être secondaire mais il permet d’établir une ambiance et de compléter de part et d’autre, des liens au sein de l’établissement.

    2. Les familles

    Le plus souvent, le premier contact se fait lors de l’admission. Parfois, il arrive qu’il n’ait lieu que lors d’une visite ou beaucoup plus tard car il n’y a pas de droits de visites honorés ou à l’inverse des droits d’hébergement avec un transport en taxi empêchent tout contact direct.

    Les rapports enfant/parents durant le séjour se font sous plusieurs modalités : téléphone, courrier (moins utilisé), droits de visite, droits d’hébergement. Le téléphone a l’avantage d’être rapide et direct mais il ne permet pas à l’enfant de rencontrer sa famille. Pour les petits de trois à six ans, cela ravivent parfois la séparation (surtout au début du placement) qu’il faut alors réexpliquer pour essayer de faire comprendre à l’enfant son intérêt. Les droits de visite peuvent se faire à l’établissement ou avec sortie à l’extérieur (tout dépend de la situation). Ils peuvent varier d’une heure à la journée avec une fréquence bi-hebdomadaire à mensuelle. Les droits d’hébergement se font généralement le week-end et lors des vacances. Là aussi, la fréquence est fonction de la situation. Dans certains cas, pour permettre de savoir comment se passe les retours au domicile ou pour apporter un soutien à la famille, l’hébergement peut avoir lieu du mardi au mercredi avec l’intervention d’un T.I.S.F.

    Les enfants sont confiés par le juge à l’A.S.E. qui ensuite demande l’admission au foyer. Par ce fait, tout ce qui concerne le suivi de la situation au niveau de la famille est confié au référent A.S.E. C’est lui qui gère le calendrier des visites, rencontre la famille, rencontre l’enfant pour l’avertir de l’évolution de sa situation. Ainsi, après les synthèses, il contacte les établissements susceptibles d’être l’orientation la plus adaptée et en fait part à la famille. Il fait le lien entre la famille et la structure (surtout quand celle-ci est peu présente au sein du foyer).

    Le travail de l’éducateur au sein du foyer avec la famille revêt dans ce contexte plusieurs aspects. Lors des visites, un éducateur, détaché de son groupe, est présent pour accueillir, observer les familles et s’assurer du bien-être de l’enfant. Au quotidien, il gère les appels téléphoniques, donne des nouvelles à la famille, la contacte pour des autorisations (sortie scolaire, activités) ou pour connaître la prochaine venue en visite. Il fait le lien entre l’enfant et sa famille.

    3. Les audiences

    Elles ont lieu systématiquement à la fin de chaque mesure et peuvent être demandées par l’A.S.E. si la situation le requiert.

    Le travail d’accompagnement de l’enfant (lorsqu’il est convoqué car le jeune enfant n’est pas obligatoirement entendu. L’audition est obligatoire pour l’enfant doué de discernement - Article 388-1 du code civil - ) prend alors un sens très fort : il s’agit de préparer l’audience, ce qui va s’y entendre, la décision qui risque d’être prise, la rencontre avec le ou les parents et la séparation qu’il faudra gérer…

    4. Les rendez-vous en extérieur

    Il s’agit des rendez-vous psychologiques, bilan fait au sein d’un C.M.P. ou d’un C.A.M.S.P., hospitalisation, visite médicale scolaire, rendez-vous médicaux.

    L’éducateur est l’adulte qui, au quotidien, est au plus près de l’enfant. A ce titre, il est le plus à même d’accompagner l’enfant dans ces divers rendez-vous. Il connaît l’enfant et son histoire, son développement, ses besoins, ses points forts et ses faiblesses. Il est aussi le plus légitime pour rassurer l’enfant dans ces environnements souvent inconnus. Pour les rendez-vous médicaux, ce sont les infirmières, en charge du dossier médical, qui accompagnent les enfants.

    5. Temps de réunion

    Plusieurs types de réunions viennent rythmer le temps de travail de l’éducateur.

    Les réunions sur les enfants : elles permettent de faire le point sur la situation et de proposer un projet de vie. Généralement, une situation est parcourue. Elles sont le lieu d’échange sur les observations faites par l’équipe pour affiner la vision de l’enfant et réfléchir sur les moyens que l’on peut mettre en place pour accompagner l’enfant durant son séjour. Le psychologue et l’infirmière se joignent à la réunion pour compléter les observations.

    Les réunions pour l’équipe : elles permettent à l’équipe éducative de faire le point sur l’actualité, l’organisation, les projets en cours ou à venir avec le chef de service.

    Les réunions de service : elles réunissent l’ensemble du personnel pour échanger sur des thèmes transversaux et communs à la structure.

    Les synthèses : elles réunissent l’ensemble des partenaires sociaux qui connaissent la situation (ASE, éducateur référent de l’enfant, psychologue, infirmière, mais aussi PMI, AS de secteur, TISF intervenant au domicile, CMP, CAMPS qui suivent la situation, instituteur) pour faire le point et proposer une orientation adaptée au projet de l’enfant.

    Le travail d’équipe

    Le foyer dispose de personnel d’encadrement, de personnel éducatif, de personnel médical et de personnel spécialiste (extérieur au foyer).

    NB :

    Tout ceci est un cadre de présentation générale.

    Evidemment, cela n’est pas figé. Il s’adapte en fonction des enfants accueillis et de leur développement (souvent en retard) et de l’évolution des enfants (avec leurs hauts et leurs bas).

     

    Bibliographie :

    Livres :

    • Berger M., 2005, Ces enfants qu’on sacrifie… au nom de la protection de l’enfance, Ed. Dunod, 167 pages
    • Manciaux M., Gabel M., Grodet D., Mignot C., Rouver M., 2002, Enfances en danger, Ed. Fleurus, collection « Psychopédagogie », nouvelle édition, 775 pages
    • Berger M., 1997, L'enfant et la souffrance de la séparation, Ed. Dunod, 176 pages
    • Verdier P., 1997, L'enfant en miettes. L'aide sociale à l'enfance : bilan et perspectives, Ed. Dunod, 4e édition, 174 pages

     

     


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  • Déterminer la fonction de l'éducateur de jeunes enfants dans une équipe pluriprofessionnelle au sein d’une structure d’accueil de la petite enfance .

    Le choix de cette recherche s’est fait à partir de divers constats.

    • Hormis les fiches de postes, et autres présentations succinctes de la fonction d’EJE en structure d’accueil de la petite enfance. Il n’existe pas de présentation plus détaillée de la mission de l’Educateur dans la prise en charge du jeune enfant. Or il peut être utile de pouvoir en disposer lorsque nous présentons les différentes structures ou le rôle de l’EJE aux stagiaires de tout cursus, ainsi qu’aux différents professionnels en contact avec le domaine de la petite enfance. Ce travail peut aussi être utile pour les parents usagers de nos services, pour les futurs EJE intéressés par un poste en structure municipale.
    • De plus, lors de ma formation à l’IFEN (Institut de Formation des Educateurs de Normandie situé au Havre), le message nous a été donné de « professionnaliser l’image de l’Educateur de Jeunes Enfants sur le terrain ». En effet, la profession d’Educateur de Jeunes Enfants souffrait d’une non reconnaissance du métier qu’est véritablement être EJE. Ceci étant dû en partie à un manque de lisibilité dans les actes de ces derniers en milieu professionnel. Un manque de lisibilité, tant au niveau des autres professionnels du domaine de la petite enfance, qu’au niveau des professionnels EJE qui ont eux mêmes des difficultés à définir leur propre fonction, et à la présenter au public au sens large du terme.

    Ce rapport une fois établi pourrait donc servir de base de travail pour définir la fonction de l’Educateur de Jeunes Enfants au sein de son équipe.

    Et en prolongement de cet acte, par une étude plus approfondie nous pourrions nous diriger vers une réflexion sur le rôle et les fonctions de chacun au sein des équipes pluriprofessionnelles du service petite enfance.

    • Enfin, c’est aussi une démarche personnelle. La présentation des objectifs effectuée chaque année est un moyen d’évaluer le travail réalisé par l’agent, mais aussi et surtout de qualifier l’évolution professionnelle et personnelle de ce dernier.

    Etant au début de ma carrière j’ai voulu donc, établir un état des lieux de mes premières prises de fonctions en tant qu’EJE au sein du service petite enfance de la Ville du Havre. Un état des lieux qui présente à la fois la situation dans laquelle je me suis retrouvé au début de ma carrière. Mais un état des lieux qui répond aussi à des objectifs déterminés par la collectivité, dans la mesure où il représente un travail personnel, mais aussi un recueil de données pour pouvoir mesurer par la suite l’évolution de ma carrière professionnelle, ainsi que l’évolution du métier par lui même.

    Détermination de la fonction de l’Educateur de Jeunes Enfants en crèche :

    Avant tout, il est important de déterminer à partir de quelles bases se définit la fonction de l’Educateur de Jeunes Enfants. Un professionnel EJE possède un cursus de formation de 27 mois, alternant stages pratiques et théorie. Cette formation devrait s’allonger à trois ans à partir de 2005.
    Au cours de cette formation, des connaissances théoriques sont acquises dans différents domaines tels que la psychologie du jeune enfant, le développement du jeune enfant, la santé, la pédiatrie, la psychologie sociale (comportement de l’individu seul ou en interaction avec le groupe).
    Des techniques particulières pour appréhender l’enfant, de manière optimum, nous sont aussi présentées comme : l’observation, l’écoute, la verbalisation et plus spécifiquement des démarches de réflexion pour mener des actions éducatives et aménager le temps que l’enfant passe en collectivité, ainsi que l’espace dans lequel il évolue, en fonction de son propre rythme et de ses propres besoins.

    La fonction de l’EJE en crèche va donc s’exercer auprès de l’enfant mais aussi auprès des différents éléments qui l’environnent, et tout particulièrement sa famille. Cette fonction s’exerce grâce à un savoir être, un savoir faire et un savoir « du pourquoi faire » propres à la profession (car acquis de manière générale lors de la formation), mais aussi de surcroît propres à chaque EJE.
    Je vais maintenant déterminer cette fonction par rapport à différents sujets précis.

    I. Par rapport aux enfants :

    Lors d’un accueil en collectivité une distinction doit être faite entre la prise en charge du groupe et la prise en charge de l’individu. De la qualité de la première découlera celle de la seconde, en sachant que cette relation peut se trouver inversée selon les situations. Par exemple, lorsque l’on travaille sur un groupe de bébés la prise en charge de l’individu prime sur celle du groupe. La notion de groupe se découvre petit à petit.

    La prise en charge du groupe :

    Elle nécessite avant tout une organisation précise de la journée. Le but de cette mise en oeuvre est de préserver un équilibre dans la dynamique du groupe afin de favoriser la gestion de ce dernier et de privilégier le confort des enfants. Ceci s’applique particulièrement chez les 18-36 mois.

    Spécialisé dans l’observation du comportement des individus au sein du groupe, et dans la connaissance de la constitution des rapports existant entre enfants, l’Educateur de Jeunes Enfants va savoir distinguer les besoins des enfants et se faire une idée de la dynamique du groupe ainsi que sur les facteurs qui la conditionnent.

    L’Educateur de Jeunes Enfants étant garant de la conservation d’une dynamique de groupe équilibrée, il va donc devoir agir pour préserver cet équilibre.

    Ses actions vont se révéler sur le terrain par un important travail d’animation c’est à dire créer et entretenir une mouvance, une dynamique positive entre les individus du groupe en proposant à des moments opportuns ou établis, des temps d’activités ou de jeux libres par petits groupes ou en groupe entier. Il va aussi influer sur la nature et le contenu des temps d’activités ou des temps de jeux, afin de privilégier l’harmonie de ce dernier.

    Rappelons que la prise en charge d’un groupe se base sur une surveillance et une vigilance accrues afin d’en assurer sa sécurité.

    La notion de groupe implique aussi qu’il faut prendre en compte tous les aspects de la vie en collectivité, c’est à dire établir des règles de vie à respecter. Enfin, pour le jeune enfant au sein d’un groupe, c’est aussi les prémices de la socialisation.

    Prise en charge de l’individu dans le groupe :

    Il faut savoir que la crèche peut être définie comme un environnement global dans lequel l’enfant va évoluer. Et il est nécessaire que ce dernier soit de qualité.

    Cet environnement est constitué d’un environnement spatial qui est la structure d’accueil dans son aspect matériel et dans l’espace qu’elle propose.

    Un environnement social et affectif qui est le groupe constitué par l’ensemble des enfants accueillis, plus l’équipe pédagogique constituée par les professionnels.

    L’éducateur agit sur ces trois facteurs (spatial, social, affectif) afin de proposer à l’enfant un environnement global optimum.

    • Pour optimiser l’environnement spatial de l’enfant :
      L’EJE aménage différents coins de jeux afin de favoriser la circulation des enfants d’un espace à un autre. Aménager l’espace, c’est aussi donner une ambiance chaleureuse, accueillante, sécurisante à l’endroit (décoration, « nid douillet ») et installer des coins dont les fonctions répondront à des besoins de l’enfant ( ex : jeux symboliques, coin bibliothèque, coin repos).
      Cet aménagement de l’espace ne doit pas être intempestif, il doit constituer pour l’enfant une base stable avec des repères spatiaux fixes et définis. Dans une même démarche, il est aussi important de donner à l’enfant des repères temporels fixes et facilement identifiables.
    • Pour optimiser l’environnement social de l’enfant :
      L’EJE agit directement sur la prise en charge du groupe. Plus le groupe sera stable avec une dynamique équilibré, plus cela constituera pour l’enfant un repère stable et sécurisant. D’où l’importance d’une prise en charge du groupe de qualité pour que celle de l’enfant le soit aussi.
    • Pour optimiser l’environnement affectif de l’enfant (qui s’intègre dans l’environnement social) :
      L’EJE va aider l’enfant à se créer des repères affectifs stables. Avec les autres enfants en l’invitant à faire connaissance avec eux, en favorisant son intégration.
      Avec les membres de l’équipe et lui même en proposant une présence bienveillante et sécurisante par des regards, des gestes, des postures, des paroles (notion de verbalisation) adaptées aux différentes situations (parfois difficiles) que l’enfant va rencontrer.
      Avec les adultes en général, en invitant à la rencontre, en le sécurisant.

    A partir de cet environnement qui constitue une base élémentaire de sécurisation et de bien être, l’enfant va pouvoir grâce à cela se développer sereinement.

    Le développement de l’enfant :

    Le développement de l’enfant peut lui aussi être abordé sur plusieurs angles d’approches. Tout d’abord un premier angle peut concerner « l’enfant et son corps », puis un deuxième concerner « l’enfant et sa personne ». Ces deux aspects de la construction de l’enfant se développent simultanément de manière confondue et ils sont complémentaires. L’objectif de l’Educateur est que le développement de l’enfant sur ces deux aspects soit le plus harmonieux possible.

    L’enfant et son corps :

    Toutes approches du développement de l’enfant ne peut se faire sans prendre en compte qu’il est indéniable que l’enfant possède un développement biologique, physique (moteur) et physiologique qui résulte d’une véritable maturation de l’organisme, et qu’il convient donc de prendre en considération dans toutes prises en charge de l’enfant. Les acquisitions motrices (le quatre pattes, la marche, …), l’acquisition de la propreté, l’acquisition du langage dépendent d’ailleurs fortement de cette maturation. Ce rythme biologique est propre à chacun, et on se doit de le respecter. Dans un même ordre d’idée nous devons respecter les besoins fondamentaux de l’enfant concernant son alimentation (rythme de repas, appétit), son sommeil (rythme de sommeil et de veille), son hygiène, sa sécurité et son confort.

    En plus de cela, l’enfant possède aussi un rythme d’acquisition et de capacité d’apprentissage qui dépendent de sa motivation à progresser, de son envie de découvrir et d’apprendre pour lui seul, mais aussi par rapport aux autres. Ce rythme est étroitement lié avec sa confiance en soi et son bien être. L’entourage de l’enfant y joue donc un rôle important.

    L’Educateur de Jeunes Enfants peut donc déjà dans un premier temps intervenir ici pour favoriser le développement de l’enfant.
    Concrètement cela s’applique par une verbalisation importante autour des actions de l’enfant de façon à l’accompagner dans ses démarches d’expérimentation et d’acquisition, en l’encourageant et en le valorisant ; en le motivant à chaque étape de progression ou derégression, d’échec ou de réussite afin qu’il conserve une certaine confiance en lui.

    Dans un second temps, l’EJE peut aussi aider au développement de l’enfant, en intervenant cette fois ci directement dans les domaines de développement liés au corps de l’enfant que sont le domaine moteur (déplacement, marche) et psychomoteur (motricité fine, jeu d’adresse), le domaine cognitif (langage, vocabulaire) et psychocognitif (communication, raisonnement).

    Pour cela l’EJE s’emploie à mettre en place des activités ou des jeux proposant une diversité de supports d’expérimentation adaptés aux besoins de l’enfant en terme d’expérience, de découverte, de soi, et de ses capacités.

    J’aborderai d’ailleurs, ici, la question de l’accueil de l’enfant possédant un handicap et de son intégration au sein d’une collectivité.
    Sa prise en charge se définira selon les mêmes termes qu’énoncés précédemment, et se déclinera à travers des démarches adaptées à l’enfant et à son handicap, et des activités spécifiques si besoin s’en ressent.

    Ces activités (« spécifiques » ou non) sont proposées en accord avec les différents stades d’apprentissages ou stades d’acquisitions dans les domaines de développement propres à chaque enfant. Le but étant que l’enfant possède un développement le plus harmonieux possible, c’est à dire qu’il existe un équilibre entre chacun de ces domaines.

    Cette harmonie dans le développement de l’enfant doit se jouer aussi de façon plus globale par rapport aux autres domaines de développement de l’individu, ceux plus proche de l’épanouissement personnel.

    L’enfant et sa personne:

    On se place ici dans une dimension beaucoup plus symbolique dans la prise en charge de l’enfant, mais au combien importante. L’enfant va découvrir peu à peu qu’il est un individu à part entière évoluant dans un environnement social. L’enfant est dans la découverte de son environnement social mais aussi dans la découverte de soi.

    La prise en charge de l’EJE va alors se caractériser par ce que l’on appelle la relation éducative. C’est en fait un lien que l’Educateur va entretenir avec l’enfant, qui consiste à traduire dans une symbolique, dans une représentation qui soit la plus compréhensible possible pour l’enfant, les faits, les situations, les expériences que l’enfant vit au quotidien afin que ce dernier puisse les comprendre et les assimiler. De ce fait, il peut ensuite identifier et définir les différents éléments qui constituent le sein de son environnement dans lequel ainsi éclairé et guidé il va pouvoir évoluer, grandir et découvrir.

    Cette relation éducative se construit dans l’échange avec l’enfant. Grâce à une dialectique basée sur le langage, les postures, les émotions, l’EJE va amener l’enfant à appréhender le monde qui l’entoure dans toute sa complexité. La relation éducative s’étend sur tous les domaines d’expérimentation et d’apprentissage qui concernent l’enfant dans ses différentes phases de développement telles que j’ai pu les déterminer précédemment. Et d’une façon plus générale au delà du domaine du jeune enfant, nous devrions pouvoir souhaiter qu’elle s’applique de cette manière aussi dans toutes démarches éducatives concernant l’enfant en général, l’adolescent ainsi que l’adulte. Que ce soit pour l’Educateur de Jeunes Enfants ou le professeur de lycée tout deux dans leur registre professionnel, ou que ce soit pour le parent qui lui aussi est un « adulte éducateur ».

    Par cette approche, en communiquant, en rassurant, en prenant en considération les besoins individuels de l’enfant, en tenant compte de sa parole, l’EJE va progressivement amener l’enfant à découvrir ses capacités, à se découvrir lui même, à aller vers les autres, à prendre confiance en lui. L’enfant va prendre conscience peu à peu qu’il est une personne à part entière avec une identité propre, et que l’ensemble de ses découvertes vont graviter autour de cette prise de conscience.

    L’éveil:

    Pour que l’enfant s’épanouisse au maximum, il faut aussi pouvoir prendre en compte le domaine de l’éveil de l’enfant. Favoriser l’éveil de l’enfant, c’est mettre en exergue son envie de découvrir, l’inviter à découvrir avec plaisir. C’est savoir le rendre curieux et l’intéresser à la découverte son environnement, tout en privilégiant son plaisir.

    Pour cela, l’Educateur de Jeunes Enfants dispose de différents outils pédagogiques (connaissances théoriques, observation, expérience) et va donc pouvoir proposer une variété de supports d’expérimentation sur le plan moteur, psychomoteur, cognitif. En diversifiant les supports de jeu, les jouets et les activités, le but du professionnel est de favoriser la découverte des sens et des éléments.

    A ce type d’éveil (que je pourrais qualifier d’ « éveil personnel ») s’ajoutent aussi l’éveil culturel et artistique qui alimentent la symbolisation et les facultés d’imagination du petit bout d’être humain qu’est un enfant.
    Pour ces derniers l’apport d’histoires, de comptines, de marionnettes sont bénéfiques, tout comme la sensibilisation à la musique et la manipulation d’instruments, l’écoute de différentes musiques du monde, l’observation de différentes images du monde (photos d’enfants africains, asiatiques).

    Nous voyons donc ici la fonction de l’EJE auprès du jeune enfant et du groupe d’enfants, mais sa tâche ne s’arrête pas là. L’EJE a aussi un rôle, au sein de son équipe, de dépistage et de prévention dans le domaine de la santé publique (problème d’audition, de vue, retards psychomoteurs, obésité, malnutrition …), dans le domaine du social (maltraitance, carences éducatives).

    En matière de dépistage, si sur le terrain professionnel à l’aide d’une observation détaillée, objective, sérieuse et réfléchie, l’EJE détecte une anormalité de ce genre avec son équipe, l’EJE peut alerter des professionnels spécialisés (psychologue, pédiatre) qui eux pourront juger de la valeur des faits constatés. Il peut aussi être envisageable d’orienter les parents vers ces mêmes spécialistes, dans quel cas cette décision devra être prise après une analyse et une réflexion sur les faits observés devant être sans faille.

    En matière de prévention la fonction de l’EJE s’attache principalement à véhiculer des informations. Des réunions peuvent être organisées avec l’aide d’une infirmière ou d’infirmières puéricultrices sur des thèmes donnés, la distribution de supports d’informations est aussi une action de prévention réalisée par l’Educateur de Jeunes Enfants.

    Enfin, l’EJE peut aussi agir en orientant certains parents vers d’autres domaines de prise en charge, vers d’autres professionnels (de l’éducation, de la santé, pour les loisirs…) soit suite à des observations effectuées sur le terrain, soit suite à des demandes directes faites par les parents eux mêmes.

    II. Par rapport aux parents :

    De mon avis personnel, je trouve que le lien avec les parents que l’on peut entretenir lors des temps d’accueil et de départ des enfants est d’une importance capitale pour la prise en charge de l’enfant, de part les différents échanges et transmissions d’informations qui s’y attèlent.

    Une bonne prise en charge de l’enfant consiste à prendre en considération ce qui environne l’enfant et donc nécessite que l’on s’intéresse particulièrement à son environnement familial.
    La prise en considération de l’environnement familial de l’enfant est de ce fait un facteur clé pour le développement de ce dernier. Pour le suivi de l’enfant et son développement personnel, il est donc primordial de favoriser ces temps d’échange avec les parents afin de dégager des informations sur l’enfant dans son domaine familial et de pouvoir faire le lien entre l’univers de la structure d’accueil et l’univers de la famille ; et ce pour deux aspects bien distincts.

    Du côté de l’Educateur :

    L’éducateur a accès à des informations qui sont périphériques à l’évolution de l’enfant, telle qu’il peut l’observer uniquement au sein de la crèche.

    C’est à dire qu’en plus de la représentation qu’il se fait de l’enfant de façon précise lorsque ce dernier est à la crèche (cette représentation, je le rappelle, reste bornée exclusivement à une observation de l’enfant à l’intérieur de la collectivité).
    L’éducateur peut se faire une représentation globale de l’enfant qu’il a en charge, en y ajoutant une représentation de ce même enfant quand il évolue à l’extérieur.
    Ainsi, il peut mieux détecter les besoins de l’enfant et y répondre de manière plus adaptée en réajustant ses actions vers l’enfant. De cette manière, l’éducateur optimise sa prise en charge et favorise au mieux le développement personnel de l’enfant.

    Si il multiplie ses temps d’échanges avec les parents il pourra être informé en temps réel sur les évolutions de l’enfant, et inversement il informera les parents de ce qu’il a pu observer. Il garantit ainsi un meilleur suivi de l’enfant.

    Du côté de l’enfant :

    Il va être valorisé par rapport au regard et à l’écoute de ses parents face aux propos de l’éducateur de jeunes enfants qui va relater les expériences, les réussites, les bons moments que cet enfant a vécu pendant sa journée à la crèche. L’enfant va se sentir ainsi considéré, ce qui est constructif pour sa personnalité et son développement personnel car cela va lui permettre entre autre de développer son estime de soi.

    Il sera aussi utile et constructif pour l’enfant de discuter avec lui et ses parents de ce qu’on a pu lui reprocher au cours de la journée. En fonction de la position de ses parents, l’enfant va « réagir » d’une certaine manière soit immédiatement, soit ultérieurement. Cette réaction sera plus ou moins visible, mais elle fera partie de son processus de construction. Les attitudes des parents face à telle ou telle situation constituent des repères, des références pour les enfants et ils se construisent en fonction de cela.
    En tant qu’« adulte-éducateur », par nos mots, nos actions, nos réactions face à l’enfant nous proposons nous aussi des repères, des références qui serviront à l’enfant pour se construire.

    C’est donc pour cela que le discours que l’on tient face à l’enfant doit être clair et adapté à l’enfant afin que ce dernier comprenne bien notre démarche, qu’il puisse se situer par rapport à ce discours, et qu’il puisse utiliser ce qui lui est dit .

    Nous le voyons donc, l’accueil des parents est un temps important dans la prise en charge de l’enfant. Mais il est tout aussi important pour la prise en charge des parents eux mêmes.

    L’accueil doit aussi se définir sur le temps que l’on passe avec les parents. Cet instant est à privilégier car il est porteur d’une multitude d’informations, de questionnements, d’angoisses de la part de ces derniers. Il faut alors pouvoir se donner les moyens d’être à l’écoute, d’entendre ce qui est dit mais aussi ce qui est moins audible.

    L’EJE a donc pour fonction de favoriser les échanges et l’écoute dans un soucis d’équité afin de donner une place au parent.
    Sa fonction réside dans la mise en place sur le terrain d’espaces de paroles formels et informels, où, par la verbalisation l’EJE va donner des conseils, aider les parents, les orienter, les informer.

    Le travail prioritaire étant de préserver d’une certaine façon l’« équilibre familial ». Car le fait de laisser son enfant pour une journée entière à d’autres adultes qui assureront sa prise en charge et une partie de son éducation, peut être vécu par les parents comme un manque. Pour ces parents, comme pour les parents simplement soucieux du bon développement de leurs enfants, il est important de pouvoir leur transmettre ce que leur enfant a vécu pendant la journée.
    Ce moment de transmission permet l’appropriation par les parents du temps que l’enfant a passé en crèche. Il facilite aussi l’intégration des parents dans la vie de la crèche. Ainsi nous proposons véritablement une place aux parents, car il est important de rappeler que les professionnels de la petite enfance ne sont pas là pour suppléer les parents dans l’éducation de leur enfant, dès l’instant où ce dernier passe les portes de la crèche. Le but de l’accueil des parents est bien de valoriser la notion de « co-éducation ».

    III. Par rapport à l’équipe :

    Au sein de son équipe (majoritairement constituée de plusieurs auxiliaires de puériculture et d’un ou d’une éducatrice de jeunes enfants, voire d’une infirmière), l’EJE à un rôle à jouer.

    Tout d’abord il tient une fonction de coordination. En exploitant et en valorisant la complémentarité des domaines de connaissances propres à chacun, l’Educateur de Jeunes Enfants veille à ce que les actions menées par l’ensemble de l’équipe soient cohérentes et qu’elles assurent une certaine continuité dans la prise en charge de l’enfant.
    Il invite les membres de l’équipe à participer à l’effort de mise en œuvre des orientations éducatives portées par l’EJE. Il peut animer des réunions. Il a aussi un rôle de médiation au sein de son équipe, comme dans le lien entretenue avec la hierarchie.

    Enfin sa fonction consiste aussi à favoriser le travail d’équipe. Grâce à une réflexion commune l’ensemble de l’équipe va définir les tâches de chacun dans la prise en charge individuelle du jeune enfant. L’EJE prend bien évidemment part à ce travail et ce au quotidien, dans les soins portés à l’enfant (les changes, le lavage des mains, la prise de repas), la surveillance de sieste.
    De part son cursus et donc de part ses connaissances spécifiques, il participe à la formation du personnel, au quotidien, sur le terrain, face à des situations précises, il peut faire partager ses connaissances et amener le dialogue sur les différentes façons d’agir auprès d’un enfant.
    Toujours par rapport à sa spécificité en terme de connaissances pédagogiques, il oriente l’élaboration du projet pédagogique, il mène la réflexion, fait des propositions. Avec pour objectif principal : l’amélioration de la prise en charge de l’enfant.

    IV. Par rapport à l’environnement professionnel :

    Il participe au choix des intervenants extérieurs (artistes, association, bénévoles). Il collabore à l’ouverture de la structure d’accueil vers d’autres partenaires (écoles, bibliothèque, ferme pédagogique,…).

    Mais il est surtout garant de la transmission d’une représentation claire et objective du rôle de l’EJE en crèche, afin que le grand public comme les professionnels plus avertis puissent connaître ce métier.
    Il a pour fonction de former les différents stagiaires qui fréquentent leur structure, en particulier ceux de la filière EJE. Et pour ce faire et pour tout le reste il se doit lui même de se former régulièrement et de s’informer sur l’évolution du monde de l’éducation.

     

    Auteur : sébastien PINET

     


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  • Document Suisse relatif aux compétences des EJE : Intégrer une équipe professionnelle, travail en équipe, champ professionnel...

    Relation à l'enfant : L'EJE a le devoir de :

    • Satisfaire les besoins fondamentaux de l'enfant
      dormir, manger, soigner
    • D'assistance et de sécurité
      respecter des normes de sécurité, repérer des signes résultant de négligeance ou de maltraitance
    • D'accueil
      s’adresser à l’enfant d’une manière accueillante et en manifestant une disponibilité par des paroles et des gestes appropriés
    • D'écoute
      être à son écoute dès son arrivée, à la réunion, lors du change, du jeu, des repas, de la sieste…bref en permanence…
    • De parole
      expliciter les gestes, mettre des mots sur les émotions, développer un langage approprié
    • De reconnaissance de l'enfant en tant qu'individu
      l’appeler par son prénom, se mettre à la hauteur de l’enfant, respecter ses choix (alimentation, jeux..), ses horaires (siestes, repas…)
    • De connaître et d'expliciter le développement socio-cognitif de l'enfant et l'accompagner en conséquence
      Connaître le stade de développement de l'enfant et lui proposer des activités en conséquence : des puzzles, dessin, bricolages, livres, dînette, duplos, instruments de musique, jouets avec textures différentes, jeux moteurs…
    • De sensibiliser l'enfant à son appartenance au groupe
      Apprendre le partage, la patience, l’écoute… lors de la réunion, des repas, du brossage des dents, du jeu…
    • De créer un climat sécurisant et stable
      Sécuriser l'enfant par un langage, des attitudes, des gestes appropriés, favoriser une stabilité dans le personnel tant sur la semaine qu'à long terme
    • De poser un cadre et des limites claires et motivées
      Poser un cadre de référence suivi par l'équipe éducative qui permet à l'enfant de se sentir sécurisé, montrer l'exemple et respecter l'enfant
    • D'observation de l'enfant
      Faire des observations journalières, entretiens bi-annuel avec les parents
    • De retransmission aux collègues
      Consulter le cahier d’information, le classeur d’information des enfants, au colloque, entre deux portes

     

    Relation à la famille : L'EJE s'engage, par des comportements et des attitudes adéquats, à :

     

    • Développer un partenariat avec la famille et les intervenants extérieurs
      Effectuer des observations sur l’enfant et les retransmettre lors d'entretien avec les parents, discussions lors des arrivées et départs

     

    • Accueillir chaque famille de manière individualisée en tenant compte de la collectivité et de ses règles
      Respecter les croyances religieuses, suivre les indications médicales, respecter les normes d'encadrement du Service de Protection de la Jeunesse de la part de l'institution. Les parents s'engagent à respecter les horaires d'ouverture et de fermeture

     

    • Sécuriser les parents grâce à un encadrement professionnel adéquat et établir une relation de confiance.
      Valoriser le premier accueil, ainsi que la période d'intégration. S’adresser aux parents d’une manière accueillante et en manifestant une disponibilité par des paroles et des gestes appropriés. Connaissance du règlement ainsi que du projet pédagogique.

     

    • Remettre en question ses attitudes et comportements envers les familles, les enfants, lors de colloques ou de supervisions
      Participer au colloque hebdomadaire et au colloque mensuel du soir, entretiens réguliers avec la directrice, suivre des cours de perfectionnements, des formations, des conférences…

     

    • Participer au règlement des conflits ou désaccords éventuels avec la famille et expliciter ses actions
      Préparer et conduire des entretiens avec les parents

    Restituer aux parents les informations ou observations faites par l'équipe
    Transmettre le déroulement de la journée aux parents, restituer les observations lors d'entretiens bi-annuel

     

    Intégration dans une équipe professionnelle

    • s’intégrer, être partie prenante du fonctionnement de l’équipe, situer les différentes fonctions
      connaître le fonctionnement de l’institution, du règlement, du projet pédagogique
    •  Mettre à disposition et partager ses savoirs et ses compétences, faire part de son point de vue
      discuter lors des colloques hebdomadaires et mensuels de situations diverses comme par exemple l’élaboration d’un projet pédagogique
    • Communiquer ses intentions, ses questions
      Exprimer, lors de colloques ou d’entretiens individuels ses questions, interrogations
    • Utiliser les remarques et les suggestions des collègues, demander et recevoir des conseils
    •  Solliciter les personnes ressources

    Travail en équipe

    • travail avec les stagiaires et étudiants
      accueillir les stagiaires, les intégrer dans l'équipe éducative, les encadrer par des entretiens bi-mensuels, collaborer avec l'école, rechercher des documents, préparer des bilans intermédiaires, et rédiger des rapports
    • Préparer, participer, voire animer des réunions composées du pourtour social du jeune enfant, et prendre des procèsverbaux
    • Faire circuler l’information, faire part de ses observations, remarques, suggestions à l’équipe de travail, échanger, confronter, négocier, débattre
      utiliser le cahier d’information, rédiger et lire les procès-verbaux des colloques, s’exprimer lors des colloques
    • Lors de colloques, identifier les situations-problèmes, les analyser et élaborer des hypothèses de compréhension et d’action
    • Collaborer au sein d’une équipe, faire des propositions, négocier et gérer les conflits
      être à l’écoute des autres, et ouvert à d’autre proposition, savoir se remettre en question

    Connaissances du champ professionnel

    • Situer l’institution dans un contexte politico-social
    • Connaître et différencier les organismes professionnels extérieurs avec lesquels des collaborations sont en cours
    • Chercher les ressources adéquates aux situations rencontrées
    • Tenir compte de la réalité de ses contraintes, avoir connaissances des enjeux politiques
    • Connaître et appliquer les concepts en pédagogie, psychologie, psychopathologie, sociologie
    • Planifier son programme de formation continue
    • Défendre la profession et les enjeux professionnels
    • Développer un esprit de recherche, élaborer de nouveaux outils professionnels

     


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  • Le décret n° 2000-762 introduit des réformes importantes sur le fonctionnement des établissements d'accueil des enfants âgés de moins de six ans : définition des types de structures, indication des capacités d'accueil maximales, qualification de l'encadrement, intégration des enfants handicapés dans les structures, etc.

    http://allocreche.fr/info/textes-de-loi/decret-2000-762-du-1-aout-2000

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000218271&fastPos=1&fastReqId=1402077441&categorieLien=id&oldAction=rechTexte

     

     

     

     

     


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  • psu

    Du nouveau pour la PSU

    Une circulaire N°2014-009 de la Cnaf, adressée aux directeurs des Caf du 26 mars 2014, remplace désormais celle du 29 juin 2011. Il y est précisé que dans le cadre de la convention d’objectifs et de gestion (COG) signée entre la Cnaf et l’État pour la période de 2013 à 2017 une harmonisation de l’application de la prestation de service unique (PSU) sur l’ensemble du territoire est effective depuis le 1er janvier 2014. Ces nouvelles modalités de financement de la PSU sont mises en place avec un effet financier incitatif pour les gestionnaires des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE). Rappelons que la PSU est une aide au fonctionnement versée aux EAJE correspondant à 66 % du prix de revient horaire d’un EAJE, dans la limite d’un plafond fixé par la Cnaf et déduction faite des participations familiales. La PSU prend désormais en compte les enfants jusqu’à leurs 5 ans révolus. Les EAJE bénéficiant de cette PSU doivent, entre autres, être accessibles à tous les petits, y compris ceux issus de familles défavorisées, c’est-à-dire ceux dont la participation familiale horaire est inférieure à 1 € de l’heure. A minima, 10 % d’enfants en situation de pauvreté doivent être présents dans l’EAJE. Notons que la circulaire rappelle qu’aucune condition d’activité professionnelle ou assimilée des parents ne doit être exigée dans un règlement de fonctionnement. À partir du 1er janvier 2014, les EAJE sont financés selon le niveau de service rendu. Ce qui signifie que pour les EAJE fournissant les repas et les couches, le montant de la PSU est revalorisé jusqu’à 5 % du prix plafond PSU par rapport au plafond de l’année précédente, alors que pour ceux ne fournissant pas les repas et les couches, la PSU demeure au prix plafond de 6,89 € sur l’ensemble de la période de 2013 à 2017. Autre critère de revalorisation du prix plafond : l’écart entre les heures facturées et les heures réalisées. La Cnaf a remarqué cet écart et souhaite y remédier, comme l’y a incité la Cour des comptes dans son rapport de novembre 2013. Ainsi le prix plafond de la PSU peut varier en 2014 de 6,89 € pour les moins bons élèves (pas de fourniture de repas ni de couches, et taux de facturation supérieur à 117 % du taux de présence réelle) à 7,23 € pour les meilleures élèves (fourniture des couches et des repas, et taux de facturation inférieur ou égal à 107 % du taux de présence réelle), avec des niveaux intermédiaires en fonction des prestations fournies. De plus trois heures de concertation par place et par an sont désormais prises en compte dans le calcul de la PSU. Ces heures ont pour objectif de financer une partie du travail des professionnels (rédaction des projets, réunions avec les familles, etc.) dont le calcul horaire de la PSU ne tenait pas compte jusque-là.


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  •  sans doute la meilleure vidéo que j'ai pu voir sur l'évolution de nos pratiques pro...

     

    sans doute la meilleure vidéo que j'ai pu voir sur l'évolution de nos pratiques pro...


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    De l'intérêt des comptines et autres chansonnettes pour nos enfants...

    Les origines des comptines, comme celles des contes populaires, sont très anciennes. Elles font partie de notre patrimoine ; certains ethnologues ont même pris pour habitude de les enregistrer, de les retranscrire, de les compiler.  Transmises de génération en génération, elles semblent, en apparence, bien anodines. Et pourtant... elles ont une véritable fonction auprès des tout-petits et des plus grands. Etymologiquement, une comptine est une "Formule  enfantine (parlée ou chantée) servant à désigner celui à qui sera attribué un rôle particulier dans un jeu" (dixit Le Petit Robert). Aujourd'hui, ce terme tend toutefois à désigner toutes les formulettes, chansonnettes, berceuses, jeux rythmés, etc. du patrimoine oral des enfants. Leurs fonctions sont larges et complexes. En voici quelques-unes...

    - Rôle ludique : En premier lieu, une comptine est source de plaisir immédiat :
                * Le plaisir d'être dans la relation avec un adulte, notamment. L'apprentissage des comptines commence ainsi, très jeune, dans les bras de papa ou maman.
    Un exemple ? Qui n'a pas apprécié en tant qu'enfant ou que parent la proximité physique impliquée par la comptine "A dada sur mon bidet" ?
                * Le plaisir de jouer avec les mots, avec les rimes, avec les sons :
    Un exemple ? "Do, ré, mi, La perdrix, Mi, fa, sol, Prend son vol, etc."
                * Le plaisir lié aux gestes : les gestes que l'on fait soi-même ou les gestes d'un adulte qui guide un tout petit dans un jeu de doigts.
    Un exemple ? "Celui-ci est la mère, (L' index se lève), Celui-ci est le père, (Le pouce se lève seul) ; Celui-ci prépare la soupe, (Le majeur), Celui-ci mange la soupe, (L'annulaire), Et que fait le petit ? (L'auriculaire), Il lèche le plat ! (Il caresse la paume de l'autre main)"

    - Rôle affectif, sécurisant, apaisant :
        
            * Apprendre une comptine est rassurant. Courte, elle ne présente guère de difficulté d'apprentissages pour les enfants, surtout que cet apprentissage est souvent effectué auprès d'une mère, d'une grand-mère, d'un enseignant, de pairs. 
    Un exemple ? "Un petit bonhomme, Assis sur une pomme, La pomme dégringole, Le petit bonhomme s'envole, Sur le toit de l'école."            
                * De plus, les thèmes évoqués par les comptines abordent des thématiques qui sont très proches des préoccupations des tout-petits.
    Un exemple ? De nombreuses berceuses dans le monde entier ont pour but de rassurer le nourrisson quant à l'absence momentanée de sa mère. Elles expliquent alors les raisons de son départ et insistent sur son retour imminent.

    - Rôle socialisant :
                * La comptine suit des règles précises. Elle propose à l'enfant un mode de participation, d'intégration au groupe facilement  applicable.  Voilà en partie pourquoi l'entrée en Petite section est bien souvent suivie de l'apprentissage d'une comptine, même plus que basique.
    Un exemple ?  "A la queue leu leu, mon petit chat est bleu" pour apprendre à se mettre en rang dès le premier jour ! 
               * Etre intégré aux groupes de pairs implique également la connaissance de comptines seulement transmises au moment de la récréation, parfois inventées depuis peu et souvent assez transgressives.
    Un exemple (pas trop transgressif !) ? "Ma grand-mère a trois cochons : un qui rit, un qui pète, un qui sent la savonnette."

    - Rôle essentiel dans l'apprentissage :
                 * Un ensemble de savoirs peut être en partie inculqué par le biais de la comptine : compter, les jours de la semaine, les mois de l'année, les parties du corps, etc.
    Un exemple ? La très célèbre "1 2 3, nous irons au bois, 4 5 6, cueillir des cerises, etc..."     
                 * Expression orale et capacités de communication : 
                           ° Les comptines permettent d'améliorer la prononciation et l'articulation de certains sons.
    Un exemple ? "L'âne, Brouti brouta, L'âne a brouté, Trotti trotta, L'âne a trotté, etc."
                           ° Les comptines permettent aussi  de repérer certaines sonorités de la langue, de distinguer certains sons entre eux (discrimination auditive), etc.
    Un exemple ?  Le bain de Petit Pierre : "Petit Pierre dans sa baignoire, Maman lui donne son bain, etc." permet d'effectuer la différenciation entre les sons /p/ et /b/.
                            ° Elles permettent enfin de développer le vocabulaire, le lexique de l'enfant ainsi que sa syntaxe de part la grande variété de structures syntaxiques présentées par les comptines.
    Un exemple ? "Quelle heure est-il ? Il est midi. Qui te l'a dit ? La petite souris. Où donc est-elle ?, etc." pour la construction de la phrase interrogative.
                  * Exercices de mémorisation : Les comptines font travailler la mémoire à tous les niveaux : auditif, gestuel, visuel.
    Un exemple ? "Trois p'tits chats, chapeau de paille, paillasson, etc." Il faut un sacré effort de mémorisation pour retenir l'ensemble de cette comptine !

     En plus de tout cela, les enseignants de maternelle utilisent aussi beaucoup les comptines :
    - pour rythmer la journée, la semaine afin que les enfants se construisent progressivement des repères temporels.
    - pour développer la créativité des enfants : une comptine est allongée à la manière de... 
    Un exemple ? "L'était une p'tite poule grise qu'allait pondre dans l'église..." Les enfants peuvent alors inventer d'autres lieux avec d'autres couleurs : "L'était une p'tite poule violette qu'allait pondre dans l'assiette" !


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    "Les bébés ont besoin de caresses, de lait…
    et d'histoires."

    Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre

     

    A la découverte du livre et des histoires...

     

    1 - Pourquoi donc lire des livres à des bébés ? (objectifs de l'activité)

     

    Lire des histoires aux bébés, c'est :

     

    • leur permettre de découvrir l'objet livre qui a une fonction différente de l'objet jouet.

    •  jouer avec les mots : rythmes, rimes, intonations et variations de la voix, répétitions etc.

    • un des premiers contacts avec l'imaginaire qui favorise chez l'enfant l'accès au langage, à la représentation etc.

    • transmettre à l'enfant par l'intermédiaire de la langue parlée, le plaisir d'écouter la langue écrite (transmission culturelle).

     

    Tout comme chanter une comptine aux tout-petits est un acte gratuit, qui n'a pas pour but de leur apprendre à chanter, les familiariser avec le livre n'a pas pour vocation immédiate de leur apprendre à lire ! C'est un plaisir que l'on transmet avant tout, un lien qui se crée entre l'adulte et le bébé, lien qui éveillera peut-être chez l'enfant devenu plus grand le désir d'apprendre à lire et celui de faire partager à son tour le contenu des récits merveilleux.*

     

    * pour plus d'informations à ce sujet consulter le livre de Marie BONNAFÉ
    Les livres, c'est bon pour les bébés coll. Pluriel, éd. Hachette Littératures, Paris, 2001

     

    Quels livres peut-on mettre à leur disposition ?

     

    S'il est plus facilement admis de proposer des livres "à toucher" aux bébés (découverte sensorielle), les lectures d'imagiers, de contes ou d'albums sont bien moins souvent pratiquées. Et pourtant tous ces genres présentent de nombreux intérêts :

     

    • les imagiers : les classiques (un objet / un mot) permettent à l'enfant de s'approprier le monde en nommant les choses. Les autres (illustrations sans écriture) offrent une quantité infinie de jeux entre la parole de l'adulte et celle de l'enfant (ou de ses gestes) : l'histoire, même si elle est toujours différente se construit sur des images identiques (continuité).

    • les contes : ces récits magiques par leur caractère universel enchantent les bébés aussi bien que les plus grands.

    • les albums en tout genre : comptines, bouts-rimés et poésies sont de formidables occasions de jouer avec les mots. Les histoires randonnées (à répétitions) offrent des récits dans lesquels l'enfant éprouve le sentiment de permanence, le plaisir de l'anticipation ainsi que celui de la nouveauté. D'autres types d'histoires répondent aux besoins des bébés : celles qui rassurent par la mise en scène d'un univers familier et l'expression de sentiments qu'ils peuvent partager, celles où le héros découvre le vaste monde (autonomie), ou bien celles qui sont particulièrement étranges (plaisir de l'inattendu)...

     

    2 - Comment lire à ces bébés ? (mise en œuvre de l'activité)

     

    ► Quand ? (le temps)

     

    L'objectif étant de familiariser le bébé avec le livre afin qu'il puisse s'en saisir librement, un accompagnement de l'adulte de manière progressive est primordial.

     

    Cette découverte peut se faire lors d'un temps dans la journée jugé opportun par l'adulte (en fonction du nombre d'enfants, de leur rythme, des siestes et repas etc.). Les enfants installés, l'adulte peut démarrer par la lecture "collective" d'un album, ritualisé par une formulette : sensibilisé au contenu de cet objet, l'enfant peut déjà repérer le début et la fin de l'histoire. Il peut s'en suivre un temps de manipulation libre des livres par les enfants.

     

    On peut se donner un temps de 15 à 30 minutes de durée moyenne de l'activité mais généralement, l'intérêt des enfants est le guide.

     

    Enfin, une lecture peut être réalisée de manière individuelle, lors de moments qui ré-activent la séparation et où l'attente est de mise : celle du parent le soir, goûter des autres enfants, etc.

     

    ► Où ? (l'espace)

     

    Aménager un endroit douillet (tapis, coussins, transats, U en mousse etc.), toujours le même, afin de constituer un repère pour les enfants. Les jouets sont enlevés de ce lieu même s'il n'est installé que temporairement afin de permettre aux enfants de différencier le livre de l'objet jouet.

     

    Pour un temps de lecture collective, l'adulte lecteur se place dos au mur : ceci invite l'enfant à porter son attention sur lui et évite que des mouvements derrière son dos ne viennent perturber l'activité. Les enfants sont invités à s'installer confortablement en petit demi-cercle afin d'être à la fois proche et à distance de la personne qui lit.

     

    Un temps de lecture individuelle répond plus particulièrement à une demande de l'enfant. Moment privilégié, la lecture peut se faire par exemple sur les genoux de l'adulte.

     

    ► Pour combien d'enfants ?

     

    Quel que soit le nombre d'enfants, l'adulte a une présence attentive. On peut néanmoins envisager le rapport « nombre d'enfants / nombre d'adultes » suivant :

     

    • pour une lecture collective, un petit nombre d'enfants est nécessaire afin que les adultes puissent les accompagner réellement dans leur découverte. 2 adultes pour 4 à 5 enfants maximum, sachant qu'un de ces adultes a pour tâche de lire l'histoire et que l'autre se charge de contenir le groupe d'enfants (il s'assoit d'ailleurs avec eux et peut en porter un sur ses genoux si un enfant en ressent le besoin…). Il en va de même pour un temps de manipulation libre.

    • pour un temps de découverte individuelle, répondant à un besoin exprimé par 1 enfant, la présence d'1 adulte auprès de lui est aussi nécessaire.

     

    ► Comment ? (le rôle de l'adulte)

     

    La présence de l'adulte est indispensable, grâce à des repères clairs, posés au préalable, il a une fonction essentielle d'initiation au rêve :

     

    • sélectionner des livres qui plaisent à l'adulte permet une transmission plus évidente du plaisir de lire.

    • proposer peu de livres à la fois mais divers dans leur contenu, leur forme, leurs illustrations, etc.

    • en temps de manipulation libre, observer l'enfant dans ses préférences. Ré-introduire à chaque fois des succès (continuité) et proposer en même temps quelques nouveautés (évolution de l'enfant et de ses intérêts).

    • se retenir de vouloir expliquer les mots compliqués : cela ne nous viendrait pas à l'esprit de s'arrêter de chanter une chanson pour leur en expliquer le sens… L'enfant saisi ce dont il a besoin à ce moment là, peu importe qu'il comprenne tout ou pas...

    • ne pas hésiter à re-lire une histoire surtout si c'est une demande des enfants : se répétant inlassablement, elle peut répondre à un besoin de continuité.

    • laisser l'enfant libre de ses mouvements : on peut au départ l'inviter à se mettre en demi-cercle avec les autres. Cependant s'il ne souhaite pas rester dans le groupe et qu'il ne dérange pas, laissons-le s'éloigner : ce n'est pas parce que le bébé fait autre chose qu'il ne se saisit pas de l'histoire racontée. L'observer dans ces moments peut même être intéressant.

    • accompagner l'enfant dans sa manipulation :

      • tant que l'enfant ne le dégrade pas, le laisser manipuler le livre comme il le souhaite même si ce n'est pas très conventionnel (tourner les pages en arrière, tenir le livre à l'envers etc.)

      • expliquer lorsque c'est nécessaire pourquoi on ne peut pas le détériorer : le livre doit pouvoir resservir une autre fois pour d'autres enfants ou pour eux-même (transmission culturelle).

      • si la mise en bouche (premier mode de découverte du bébé) a tendance à se prolonger, proposer à l'enfant un jouet à mâcher et pourquoi pas lui faire découvrir pendant ce temps le contenu de cet objet si savoureux…

      • si un accident de déchirure se produit malgré tout, réparer le livre en présence de l'enfant et pourquoi pas, le faire participer s'il est plus grand, toujours dans l'idée que le livre resservira une autre fois.

     

     

     


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     article issu de : http://blog.1001creches.com

     

     « AIDEZ-MOI A ME SÉPARER » 

     

     

    Comment soutenir enfant, parent et professionnel au moment de se dire au revoir ?

      Céline MENARD, Educatrice de Jeunes Enfants Février 2013

     

    Pour l’enfant de moins de trois ans, la vie en collectivité n’est pas un besoin. Ceux sont ses parents, qui, eux, ont besoin d’un mode de garde Et, ainsi, l’enfant est amené à se séparer de ses parents à un moment où il n’est pas encore prêt pour le faire.

     

    Le mode de garde choisi va avoir pour mission prendre le relais du parent tout le temps de son absence («Les établissements et les services d'accueil non permanent d'enfants apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale »). Une réflexion professionnelle est nécessaire pour pouvoir aider parents et enfant à vivre au mieux cette séparation.

     

    Décret du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans (Article 2).

     

    Introduction :

    Tout commence par une fusion, où la mère et l’enfant ne font qu’un, fusion indispensable, vitale même, dans laquelle l’enfant va puiser force et assurance pour partir à la conquête du monde et de la vie qui va se dérouler avec une succession de séparations : séparation du ventre maternel, séparation du sein, séparation d’un morceau de soi au moment de la propreté.Puis il lui faudra se séparer d’une nounou, d’une institutrice, d’une maison, d’un jouet, d’un proche….

     

    Chaque fois, l’enfant doit se séparer d’un monde pour pouvoir en conquérir un nouveau. Toute séparation est une expérience, voire une épreuve à travers laquelle il apprend qu’il lui est impossible de gagner s’il n’accepte pas de perdre, le plaisir de la conquête venant apaiser la douleur de la perte. 

     

    « La séparation est un processus psychique nécessaire à la construction de l’être humain, elle n’est pas synonyme de rupture. Se séparer, c’est franchir une étape supplémentaire entre la sécurité d’une dépendance affective rassurante et la crainte de la nouveauté, le désir de grandir».

     Marcel RUFO, Détache-moi ! Se séparer pour grandir

     

     Comment comprendre les réactions de l’enfant au moment où il doit quitter son parent ?

     Comment accompagner au mieux le parent ?

     Comment le professionnel accueille toutes ces émotions en jeu ?

    Quels enjeux pour l’enfant ?

     Qu’exprime l’enfant au moment où il dit au revoir à son parent ?

    •  L’angoisse d’abandon :

    Pour une majorité d’entre eux, les enfants vivent la séparation d’avec leur parent pour la première fois à la crèche, à l’extérieur du cercle familial.

    Le tout petit est très centré sur lui-même et il lui est impossible de concevoir que son parent ait d’autres activités à remplir. Sa principale inquiétude est de savoir s’il reviendra bien le chercher à la crèche .Ainsi les enfants qui n’ont pas encore accès au langage montrent du doigt la porte de la section en disant « papa » pour que l’adulte le rassure en lui confirmant que son père sorti de ce côté le matin reviendra bien par le même endroit le soir. Ce sentiment peut être amplifié si la parent , lui , est ambivalent sur ses motivations à confier son enfant à un tiers.

     A la crèche, l’enfant doit s’en remettre à des adultes qu’il connaît depuis peu et est immergé dans un milieu complexe pour lui ; il n’est plus l’unique sujet d’attention, l’adulte ne répond pas aussi vite qu’il aimerait voir ses besoins satisfaits, il vit les émotions de l’ensemble du groupe, l’environnement n’est pas encore suffisamment familier, les allers et venues des adultes dans la section sont source d’inquiétude pour lui… Et c’est dans ce contexte qu’il doit laisser partir ses parents qui répondaient jusque-là au plus près de ses besoins.

    Les enfants expriment leurs angoisses de différentes manières pour surmonter ce sentiment de détresse : enfant inactif, replié sur lui-même, désintéressé, qui « papillonne » sans parvenir à fixer son attention, troubles de l’alimentation, du sommeil, pleurs, balancements, manifestations d’agressivité ou d’opposition, enfant accroché à l’adulte… Ces comportements lui permettent de se soulager ou de se protéger et ne laissent alors plus de place à d’autres activités. L’adulte doit pouvoir reconnaître ces signes pour aider l’enfant à supporter et surmonter la séparation.

     

    • La construction de soi

    Apprendre à se séparer c’est apprendre à s’individualiser, à se construire comme un individu unique, autonome, indépendant par sa pensée, ses jugements. Aux alentours de 8 mois, le tout petit commence à exprimer sa peur à la vue d’une personne étrangère. Cette réaction nous montre qu’il commence à se reconnaître lui-même comme une personne distincte des autres et qu’il reconnaît sa mère comme un individu séparé de lui, qui continue d’exister même quand il n’est pas là. En grandissant, entre 8 et 18 mois, il met en place des comportements plus bruyants face à la séparation d’avec sa mère (pleurs, cris, colère). Plus l’enfant grandit, plus il a la capacité d’exprimer son ressenti face à la séparation. Les phénomènes de séparation s’inscrivent dans le développement de la personnalité et ont une valeur structurante ; l’enfant va s’affirmer vis-à-vis d’autrui et va se reconnaître différent de l’autre duquel il était jusque-là très dépendant voire fusionnel.

    Aussi, c’est parce que l’enfant se sent différent, séparé de ses parents et de plus en plus autonome, qu’il devient un individu à part entière et qu’il va pouvoir se tourner vers le monde extérieur et y trouver d’autres satisfactions. Il y a désormais Lui et l’Autre. Ainsi, vers 2 ans et demi/3 ans peuvent apparaître les premières affinités entre enfants, ce sont les premiers liens sociaux que va construire l’enfant. Ils s’entraident, s’attendent, se cherchent pour s’installer ensemble à table, se racontent des histoires jusqu’à parfois défendre leur copain en cas de conflit. Ils ont plaisir à se retrouver le matin et sont tristes de se quitter le soir.

     

    • Sentiment d’ambivalence :

    Au cours de ses années à la crèche, l’enfant grandit, s’autonomise et découvre le plaisir de faire seul (se déshabiller, se déplacer, manger…).

    Ce sentiment est moteur dans son développement mais il s’accompagne aussi de peur ; il fait de plus en plus de choses par lui-même et constate en parallèle que sa relation avec l’adulte évolue aussi (le change qui s’effectuait allongé se passe désormais debout, l’enfant se déplaçant seul, il est moins porté dans les bras, le repas qui se faisait dans les bras se passe désormais à distance, en face à face…).

    Grandir induit donc, naturellement, une séparation physique qui peut être difficile à vivre pour un tout petit. Si la coupure du cordon ombilical sépare physiquement l’enfant de sa mère, il faut de longs mois pour qu’il prenne conscience de sa propre individualité. La régression est le moyen pour lui de revenir à des moments de plaisir charnel. A nous de l’autoriser à régresser, le développement n’est pas un processus régulier et continu, il est fait de paliers, de périodes de régression et de retours en arrière nécessaires pour consolider les nouvelles acquisitions (on l’observe très clairement au moment où l’enfant vit l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur, il était propre et ne l’est plus, il buvait dans un verre et demande à boire au biberon, il marchait debout et revient soudainement à quatre pattes…).

     

    Que mettre en place pour rassurer l’enfant ?

    •  Le doudou :

    ou objet transitionnel est l’objet qui lui rappelle ses parents, sa maison, la relation rassurante que ses parents ont avec lui. Il est imprégné d’odeurs. Le doudou aide l’enfant à se consoler et à trouver du réconfort, de la sécurité.

     

    • La continuité dans l’accompagnement :

      En établissant une relation de qualité avec un petit nombre de professionnels, l’enfant vit les soins dans la continuité, la régularité (un nombre trop important d’interlocuteurs n’aide pas à instaurer une relation de confiance). De même, faire vivre les parents en leur absence est nécessaire pour l’enfant. Il s’agit de trouver pour chaque enfant le moyen de préserver une continuité du lien d’attachement et lui permettre de découvrir progressivement que la séparation n’est pas une perte, qu’il y a un temps pour être avec ses parents et un temps pour découvrir les autres. Les professionnels verbalisent ainsi l’absence des parents tout au long de la journée et parlent à l’enfant de leur retour (son parent n’est pas là physiquement mais présent en pensée).

     

    • Accueillir et accompagner les émotions exprimées :

      Mettre des mots sur les sentiments qui traversent l’enfant (tristesse, colère…) c’est le reconnaître comme individu à part entière, observons que les pleurs de l’enfant cessent rapidement lorsqu’on met en mots qu’il est triste, qu’il est en colère, qu’il a peur…

    •  La permanence des objets et l’aménagement de l’espace :

      Pour l’aider à se séparer : quel plaisir les enfants ont à retrouver le matin le jeu avec lequel ils ont tant joué la veille ! De même le soir, certains enfants ne veulent pas quitter la crèche et abandonner la moto sur laquelle il a joué toute l’après-midi. Ce qui compose l’environnement de l’enfant est extrêmement important pour lui. C’est lorsque tout change, apparaît puis disparaît que cela devient inquiétant. L’enfant peut se demander si les adultes eux aussi vont disparaître, et qui s’occupera de lui alors ?

     Certains jeux facilitent aussi la séparation : les objets roulants (trotteur, poussette, camions, ballons) qui permettent à l’enfant d’être acteur dans la séparation qu’il vit, les « cacher-coucou », les foulards ou tissus sous lesquels l’adulte joue à disparaître puis réapparaître…, il « fait semblant » !

    • Le rythme de la journée :

    régulier, se répète quasiment à l’identique d’un jour sur l’autre (les enfants repèrent très vite les temps de repas, les moments de transition sont ceux qui demandent à être anticipés et organisés car ils génèrent de l’agitation auprès des enfants). Chaque temps de la journée se structure, il est important d’en délimiter un début et une fin.

     

    Quels enjeux pour le parent ?

     

    • La confiance à construire au jour le jour :

    Le parent était jusque-là l’interlocuteur privilégié de son enfant. Il le connaît bien, identifie les pleurs et s’ajuste au plus près des manifestations de son bébé, jusqu’à anticiper parfois ses besoins (portage qui le calme, rituel d’endormissement, mots qui l’apaisent, rythme d’éveil et de sommeil).

    Lors du premier contact avec l’enfant et sa famille, l’équipe doit être consciente des enjeux de ce premier accueil en collectivité et attentive à ce qu’une relation de confiance s’instaure. A l’aube de son arrivée à la crèche, le parent est inquiet ; les professionnels sauront-ils répondre aux besoins de mon enfant ? Sauront-ils le réconforter s’il pleure ? Puis-je lui faire confiance ? Certains sont rassurés de savoir qu’une équipe pluridisciplinaire prendra le relais auprès de leur enfant (contrairement à une assistante maternelle qui est seule devant la moindre difficulté), d’autres s’en remettent complètement aux « professionnelles que nous sommes », ne laissant plus de place à leur propres aptitudes en tant que parent. Le parent est celui qui connaît le mieux son bébé, quelque soit notre formation ou notre expérience professionnelle, nous avons besoin du parent pour comprendre qui est l’enfant que nous avons en face de nous.

    La confiance naît de la qualité de l’accueil et de la place que nous allons accorder au parent dès son arrivée à la crèche. C’est dans une relation d’écoute, d’empathie, d’humilité face au parent que va s’établir petit à petit la confiance et un réel partenariat avec les familles. La confiance n’est jamais définitivement acquise, elle doit être travaillée et questionnée au quotidien. Le professionnel doit pouvoir accueillir les questions des parents et se remettre en question.

     

    Quels sont les moyens dont nous disposons pour rassurer le parent ?

     

    • La période d’adaptation :

     Extraits du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, collection Folio (chapitre XXI)

     

    « Bonjour, dit le renard.

    - Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

    - Je suis là, dit la voix, sous le pommier…

    - Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…

    - Je suis un renard, dit le renard.

    - Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…

    - Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

    - Ah ! pardon », fit le petit prince.

    Mais, après réflexion, il ajouta :

    « Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ? (…)

    - c’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… ».

    - créer des liens ?

    - bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… (…)

     « S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit le renard.

    - Que faut-il faire ? dit le petit prince.

    - Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… »

     Le lendemain revint le petit prince.

    « Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai : je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le coeur… il faut des rites.

    - Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.

    - C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. (…)

    L’adaptation est un passage incontournable. C’est un moment d’intense émotion où chacun découvre l’autre, s’apprivoise, dans une attitude bienveillante à l’égard de l’autre.

     Comment nous, adultes, aimerions être accueilli dans un lieu qui nous est totalement étranger, dont nous ne connaissons pas les codes, les interlocuteurs, les procédures?

    Le temps est LE facteur essentiel. Chaque nouvel accueil mérite qu’on lui accorde la même attention, le même intérêt. Notre rôle n’est pas de nous substituer aux parents mais de les soutenir dans cette nouvelle étape, d’accompagner le processus psychologique de séparation. Les rapports qui s’établissent alors entre les familles et les professionnels sont très importants pour que l’enfant accepte de se séparer de ses parents. C’est un signe de confiance pour l’enfant ; l’enfant lit dans les pensées et les émotions de son parent, si le parent se sent en confiance au sein de l’institution, il le sera lui aussi.

     

    • L’accueil individualisé et les transmissions au quotidien

     Se dire au revoir est un moment important, tant pour l’enfant que pour le parent car il donne la tonalité de toute la journée. Il souligne la transition d’un temps passé « ensemble » à un temps « l’un sans l’autre ». Les temps de séparation ne s’improvisent pas, chaque parent a ses rituels, le temps du précieux bisou, du dernier câlin, parasités parfois par les arrivées successives et privées de l’intimité nécessaire à toute séparation.

     L’échange qui a lieu le matin ET le soir avec le parent se doit d’être rassurant. Le parent ne peut pas se satisfaire d’un banal « il a bien mangé » ou « il a bien dormi ». Il a besoin de se représenter qu’elle a été la journée de son enfant et de l’imaginer décupler ses efforts à escalader le toboggan, négocier un jouet avec un autre enfant ou tenter de coordonner ses gestes au moment du repas. Les parents demandent des détails, des anecdotes qui les éclairent sur le développement et le bien-être de leur enfant à la crèche.

     

    • Autre outil : le cahier de vie

     Il illustre les transmissions et fait le lien entre la maison et la crèche. C’est un outil qui crée de la continuité pour l’enfant, en consultant le cahier de vie avec ses parents, la crèche s’invite à la maison, et inversement.

     

    Quels enjeux pour le professionnel ?

     

    • Le lien d’attachement :

     Ce lien quotidien est indispensable et structurant pour l’enfant ; en accordant sa confiance à cet adulte qui prend soin de lui en l’absence de ses parents, il va pouvoir s’aventurer, partir à la découverte de ce nouvel environnement qu’est la crèche et aller à la rencontre de ses pairs ; cette rencontre est semée d’incompréhension, de règles à identifier. L’enfant est très souvent maladroit mais l’adulte est là pour l’accompagner pas à pas.

    C’est cet « accordage » qui tend à créer ce lien d’attachement. Chaque jour, l’adulte porte « psychiquement » chacun des enfants dans sa tête ; il pense à eux individuellement, accorde de l’intérêt à chacun d’eux, éprouve de l’empathie pour s’accorder du mieux qu’il peut aux émotions de l’enfant.

    On peut toutefois s’interroger sur la distance professionnelle nécessaire et satisfaisante qu’il convient d’établir. Un « chouchou » n’est-il pas un investissement excessif (voire étouffant) de la part de l’adulte à l’égard d’un enfant ? Est-ce bienveillant pour l’ensemble du groupe d’enfants ? Accorde-t-on une place à chacun des enfants au sein du groupe ? Quand un professionnel parle de « ses » enfants ou de « son » groupe, y a-t-il là encore suffisamment de distance ? Les enfants ne sont pas la propriété d’un professionnel, nous sommes à ses côtés pour l’aider à grandir et soutenir ses parents dans leurs fonctions parentales. A la fin d’un cycle de trois ans au sein de la crèche, force est de constater que les liens qui se sont construits entre les familles et les professionnels sont forts. Les « au revoir » sont souvent mêlés d’émotions. Le parent réalise soudainement que son enfant a grandi, qu’il est de plus en plus indépendant, l’enfant, lui, pressent le changement à venir et perçoit de part et d’autres les émotions en jeu. Le professionnel, quant à lui, doit accepter d’avoir contribué à l’épanouissement des enfants et les laisser partir vers de nouvelles aventures.

     

    •  La permanence des adultes :

    Pour qu’il se sente en sécurité, l’enfant a besoin d’un environnement stable autour de lui. Les repères humains que représentent les adultes qui s’occupent de lui constituent une garantie en terme de sécurité affective. Les métiers de la petite enfance demandent un engagement, une réelle présence et un sens important de la responsabilité. Un environnement qui change constamment où les adultes repères disparaissent subitement est déstabilisant, voire même inquiétant. Les changements doivent être pensés et accompagnés pour permettre à chacun des enfants d’en comprendre le sens et continuer à se sentir en sécurité.

     

    Conclusion :

    Le thème de la séparation est un sujet central dans notre quotidien en crèche. La séparation, c’est « cette opération psychique, essentielle au cours des trois premières années, par laquelle l’enfant sort de sa dépendance affective, se différencie de l’autre et s’autonomise. Elle est une condition de la prise de conscience de soi, de la subjectivisation. Il n’y a de sujet que séparé ». La psychologie de l’enfant, C. LATERRASSE et A.BEAUMATIN, Ed. Milan, 1998.

     

     

     

    Se séparer est l’une des premières expériences de vie que traversent l’enfant et ses parents. Il est donc de la mission de l’équipe de crèche d’aménager les temps de séparation pour que chacun vive le plus sereinement possible, bien que séparés.

     

    A l’issue des années passées à la crèche, l’enfant doit être certain de retrouver son parent le soir. Fort de cette certitude il peut alors s’ouvrir au monde extérieur, se lier à ses pairs et commencer à s’intéresser aux apprentissages scolaires.

     


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  • Les besoins de l’enfants selon

     la pyramide de Maslow

     

     

     

     

     

    besoins

     

     

     

    Selon le Dictionnaire de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, « en langage courant, le besoin désigne une exigence de la nature ou de la vie sociale supposant un assouvissement rapide. Au sens fort, le besoin vise des objets concrets et doit être impérativement satisfait, l’individu risquant de pâtir gravement de la situation ; le besoin possède donc un caractère de « nécessité ».

     

    Il existe des besoins fondamentaux, besoins de considération, de dépassement. Leur non-satisfaction dans l’enfance entraînerait des troubles du développement et l’impossibilité de faire face aux événements et aux contraintes de l’existence.

     

    Niveau 1 : Les besoins physiologiques

     Doit être satisfait ou en partie satisfait. L’enfant a besoin de se sentir physiquement et psychologiquement en sécurité.

     

    Niveau 2 : Le besoin de sécurité

     L’insatisfaction du niveau 2 de la pyramide engendrerait la peur chez l’enfant.

     Si l’enfant est sécurisé physiquement, il sera plus à même de se développer. Quand ce dernier se rend compte que l’on accorde de l’importance à ce qu’il ne lui arrive rien, il sent que l’on accorde de l’importance aussi à sa valeur personnelle, ce qui favorise le développement de son estime de soi.

     La sécurité affective est une base pour l’enfant. Elle est liée au besoin d’amour. Pour cela, il lui faut un cadre rassurant, tant au niveau des personnes qui l’entourent, qu’au niveau des lieux qui se doivent rassurants eux aussi pour l’enfant. Les enfants ont besoin de repères pour se structurer.

     Au moment du coucher, un enfant qui réclame régulièrement la même histoire

     Par exemple en demandant toujours la même histoire avant le couché, les enfants peuvent anticiper les choses, ce qui les rassure.
    La sécurité affective passe aussi par les limites données à l’enfant. Les règles sécurisantes ont pour but de le protéger, de le sécuriser et d’en prendre soin.

     Ces règles doivent être établies en fonction de l’âge de l’enfant et apportent des repères de vie sociale par les limites et les points de référence qui lui sont donnés.

     Le doudou de l’enfant lui procure aussi une certaine sécurité car il se sent rassuré et important en « tant qu’individu relié à quelqu’un »

     

    Niveau 3 : Le besoin d’appartenance à un groupe

     Lorsque l’enfant participe à des activités communes, avec d’autres enfants, cela lui permet de confirmer son existence par la place que lui donnent ses camarades dans le groupe.

     

    Niveau 4 : Le besoin de reconnaissance, d'estime de soi

     L’enfant a besoin d’être reconnu comme une personne à part entière, respectée et estimée pour ses capacités, ses émotions, ses sentiments. Mais l’enfant a aussi besoin de s’estimer lui-même.
    En se connaissant et en se reconnaissant, il apprend à reconnaître ses capacités et donc à améliorer son estime de soi.

     

    Niveau 5 : Le besoin d'autonomie

     L’autonomie, c’est être capable d’évoluer librement pour faire ses propres découvertes tout en étant soutenu de façon discrète et sécurisante par un adulte. Cela ne signifie pas avec liberté totale ni avec isolement.

     Il faut savoir le laisser libre d’être lui-même tout en satisfaisant sa demande affective pour continuer à le soutenir. Il faut éviter de faire à la place de l’enfant et lui permettre des maladresses.

     Pour développer ses compétences et son autonomie, il a besoin de faire des expériences et des découvertes. Il doit les faire seul, mais l’adulte est à ses côtés et l’accompagne dans cette prise d’autonomie et d’indépendance.

     Dans le jeu l’enfant peut s’autoriser à ne dépendre que de lui-même sans trop de risques. Il sait qu’il est sous la surveillance de l’adulte.

     Ce besoin d’autonomie est avant tout une affirmation de soi, de sa valeur personnelle. Toutefois, un enfant ne sera pas totalement autonome, il entrera dans un processus d’autonomisation.

     F. DOLTO disait « le jeu c’est apprendre à être, c’est apprendre à vivre aussi bien seul qu’avec les autres. » Le jeu est un processus d’éducation complet et indispensable au développement de l’enfant.

     Il permet de développer différentes capacités, dans différents domaines ce qui valorise l’enfant et lui permet d’augmenter son capital d’estime de soi.

     

     

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