•  

    Un peu de théorie :

    « Doudou : objet préféré utilisé par le nourrisson et le jeune enfant pour se réconforter, notamment au moment de s’endormir.

    La notion d’« objet transitionnel », introduite par D. W. Winnicott, appartient au domaine de la psychanalyse. L’objet transitionnel, qui a l’effet apaisant d’un substitut maternel, est la première possession de l’enfant qui est extérieure à son propre corps, bien qu’il ne le perçoive pas nécessairement comme tel. Il apparaît généralement entre quatre et douze mois, et permet à l’enfant d’effectuer la transition entre la relation à la mère et la relation avec d’autres « objets » de son environnement.

    L’objet élu est généralement un objet matériel de texture douce (ce qui explique le nom familier doudou, provenant de la répétition du mot doux par l’enfant); il s’agit le plus souvent d’une couverture ou d’un bout de couverture ou encore d’un morceau de tissu (serviette, chiffon, mouchoir, par exemple) ou d’un animal en peluche, que l’enfant serre contre lui et suçote.

    Ce terme ‘doudou’, de même que les termes anglais security blanket et blankie, sont des termes familiers, alors que les termes objet transitionnel et transitional object relèvent du vocabulaire spécialisé de la psychanalyse. [Office de la langue française, 2002] »

    J’ajouterai qu’il est possible qu’un enfant n’ait PAS de doudou. Par contre, il aura un objet transitionnel pas toujours repérable.(Ils parlent même de phénomène transitionnel en psychanalyse)

    Ce qui est regrettable, comme pour beaucoup de choses finalement, c’est que ce soit devenu un marché juteux et profitable, encore et toujours aux mêmes, en l’occurrence le lobby de la ‘puériculture’.

    Ce qui me désole le plus c’est de voir tous ces sites de ‘doudous perdus‘ qui fleurissent sur le net…ou comment maintenir les enfants dans la dépendance de leurs parents (au doudou)… Oui, car on se demande bien pour qui c’est une catastrophe quand doudou est perdu. D’ailleurs qui panique quand on ne le retrouve pas en fin de journée au multiaccueil ? Pas nous les professionnels et encore moins l’Enfant en question…Bref.

    Pour ma petite histoire, c’est au moment de l’inscription de mon fils à une halte-garderie que j’ai dû me pencher sur la question. La directrice a insisté pour que l’Enfant ait ‘quelque chose de la maison’. Sauf qu’il avait choisi les maillots de corps de sa maman le cher Enfant. Il avait décidé que son doudou c’était mon odeur…j’ai eu beau dormir avec le doudou que j’ai choisi pour lui (Vivi la marmotte) et tenter de l’imprégner de mon ‘parfum’, il n’en a pas voulu ! Il a hurlé à plein poumons à chaque fois que je l’ai laissé à la halte-garderie. Pas que 5mn, non, non pendant toute mon absence, échelonnée selon une période d’adaptation. A la fin de ladite période, la directrice a décrété que mon fils n’était pas prêt à passer du temps en collectivité. Il avait 8 mois et j’avoue que je n’étais pas prête non plus.

    Le doudou que je lui ai proposé pour aller à la halte-garderie est finalement devenu ‘sa grande amie’ : Vivi la marmotte. Mais quand il ne l’emmenait pas avec lui, on ne retournait pas la chercher. Quand il fallait le passer en machine, il attendait…et pourquoi j’en aurai acheté deux, trois identiques… ???

    Un doudou c’est LE doudou (ou alors plusieurs différents, mais pas tous en même temps), sinon c’est une collection d’articles de puériculture.

    J’ai toujours expliqué mon point de vue à mon fils sur son doudou, c’était à lui de s’en occuper. On ne peut pas dire que ça demande beaucoup de travail. L’enfant apprend le sens de la propriété et les prémices des responsabilités, Y’a pas d’âge pour inculquer le sens des réalités : « Vivi est restée à la maison ? Tu la retrouveras ce soir » et j’explique, je ne négocie pas, je ne compense pas. L’Enfant sait quand il a besoin de son doudou donc il gère, je peux lui faire confiance. L’adulte est présent pour lui expliquer si c’est possible ou non et pourquoi de garder Doudou dans différentes circonstances. A table, j’ai du mal à accepter sa présence, par exemple…

    En fait, si l’adulte ne panique pas, il y a de grandes chances pour que l’Enfant ne panique pas non plus.

     « le doudou peut-il rester à la crèche ? Doit-il faire la navette entre la maison et la crèche ? »
    Si ce n’est pas un objet transitionnel, pourquoi pas ? L’enfant exprime t-il le besoin de le prendre avec lui ? Si oui, alors c’est lui qui décide surtout s’il a investi cet objet en tant que tel. Je me demande même pourquoi il y a débat…

    Et s’il est perdu ? Et bien, dans la vie il arrive que l’on perde des objets auxquels on tient. Expérimenter la perte et le chagrin ce n’est pas une mauvaise chose. Si c’est accompagné par des mots de réconfort, l’enfant sent qu’il est soutenu et passe à autre chose.

    Je conclue sur une phrase de Winnicott qui en dit long sur l’inévitable sevrage :  » Autant la mère doit avoir pu illusionner son enfant sur sa capacité à créer le sein qui le satisfait, autant elle doit s’employer à le désillusionner, en ne s’adaptant qu’incomplètement aux besoins de l’enfant  »

    Si vous avez des anecdotes à partager, pour illustrer mon témoignage, je serai ravie de les lire.

     

    Educatrice de Jeunes Enfants (PLANETE EJE)


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  • (très) vieux documentaires sur des analyses de la psychologie de l'enfant  smile

     

    http://www.canal-u.tv/video/cerimes/phenomenes_de_hierarchie_entre_les_enfants_d_une_creche_approche_ethologique.10161

     

     


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  • Tout le travail de Maria Montessori – femme médecin italienne au début du XXe siècle – a été une tentative de répondre à une seule question : comment prendre en compte la totalité de l'être dans l'éducation ?

    Dossier montessori titre

     Maria Montessori considère l'enfant dans sa globalité, dès la naissance (et même avant) et propose de nombreuses idées pour l'accompagner dans son développement et répondre à ses besoins.

    • L'enfant doit être investi dans une activité pour s'épanouir et développer son intelligence.
    • Il doit trouver dans son environnement de quoi manipuler le monde réel.
    La place de l'adulte n'est pas celle d'un maître qui façonne mais d'un guide qui ouvre des voies et prépare le terrain pour l'enfant.
    Ses idées, révolutionnaires pour son époque, sont à nouveau très actuelles aujourd'hui, dans un contexte où le sujet de la parentalité préoccupe de plus en plus les parents.

    L'enfant au cœur des apprentissages

    Bébé à quattre pattes

    Montessori pour les tout-petits c'est avant tout une manière d'être avec son enfant, de l'accompagner dans ses découvertes et ses apprentissages, à son rythme. Le bébé ne doit pas être poussé pour s'asseoir ou marcher, mais avoir le droit de réaliser toutes les étapes de son développement quand c'est le bon moment pour lui ; peu importe qu'il ait 9 ou 15 mois. Il est acteur de son propre plan de développement, qu'il porte en lui.

     L'importance de l'environnement et du mouvement libre

    L'environnement, ou "ambiance" est primordial dans la pensée de Maria Montessori. Pour que l'enfant puisse évoluer librement il a besoin d'un environnement pensé et préparé pour lui, adapté à ses besoins. Il y trouvera un cadre rassurant et accompagnant lui permettant d'avancer à son rythme en toute liberté.
    Dès la naissance, le bébé a besoin de temps pour lui, posé sur un matelas au sol. Là, il est libre d'expérimenter la concentration, l'observation de l'environnement et de ses sensations.
    Il est libre d'y bouger et d'exercer ses capacités grandissantes. Plus tard, il se déplacera pour choisir de lui-même ses activités placées à sa portée.
    Le bébé se met en mouvement pour participer à la vie, son mouvement ne doit jamais être entravé ou dirigé par la main de l'adulte.

    L'attitude de l'adulte bienveillant

    Pour que l'enfant puisse évoluer en liberté, l'environnement préparé a toute son importance, mais cela ne suffit pas. Il doit être "enveloppé" du regard de l'adulte qui l'accompagne. Celui-ci est là pour l'enfant, pour l'aider à faire par lui-même mais sans trop intervenir ou diriger. Il ne faut pas croire non plus qu'il s'agisse de laisser tout faire à l'enfant. Il a toujours besoin de la présence de l'adulte pour lui rappeler avec bienveillance et respect les dangers et les interdits. Sa volonté est en développement, elle nécessite notre constance.

    L'importance de la main

    hochet montessori bébé

    Pour répondre aux désirs de ce petit explorateur insatiable mû par sa volonté de découvrir le monde, nous devons lui fournir des objets choisis, qu'il pourra manipuler par lui-même. En effet, Maria Montessori observe que la construction de l'intelligence se fait par la boucle « main-cerveau-main » : en manipulant des objets, la main perçoit des informations qu'elle envoie au cerveau. Celui-ci les assimile et la main utilise ensuite ces nouvelles données. Ainsi, petit à petit, l'intelligence se construit au contact du monde réel.
    Les mains du petit enfant ont besoin de sensations variées, de petites choses à attraper, de formes à manipuler. Toutes ces petites activités permettront à l'enfant de comprendre le monde, à son niveau.

    Les activités adaptées

    Les activités proposées à l'enfant vont évoluer au fil du temps et devenir plus nombreuses. Il prendra peu à peu possession de son environnement et son autonomie grandira. Au départ, le bébé n'a pas besoin de beaucoup de choses ; quelques hochets très légers, un mobile et du temps pour lui. Un peu plus tard, quelques petits paniers à disposition lui offriront des découvertes sensorielles variées : balles molles, tissus, petits objets du quotidien à explorer... Au fur et à mesure que sa motricité se développe, le petit enfant demande de participer de plus en plus. Nous devrons adapter l'environnement à ses capacités grandissantes et lui donner des choses à manipuler pour répondre à son besoin de faire travailler ses mains de plus en plus finement : enfiler une balle dans un trou, des jetons dans une tirelire, des perles...

    La vie quotidienne avec un tout-petit

    bébé se sert un verre d'eau autonomie

    Enfin, laissons-le prendre part, à son niveau, à tout ce qui touche à sa personne : se coiffer, se laver, s'habiller... tout cela l'amène à se sentir capable au sein de la famille. Il en est de même pour toutes les tâches journalières. Il adore nous aider. Verser des ingrédients, remuer, vider la machine à laver, suspendre du linge, nettoyer... Ce sont autant de petites actions toutes simples qu'un enfant aimera faire en notre compagnie. C'est même une occasion précieuse pour passer du temps avec notre enfant, dans les moments où nous pensons être débordés.

    L'observation, un vrai outil pour comprendre l'enfant

    L'observation de l'enfant a été l'outil essentiel de Maria Montessori pour développer sa pédagogie. Car comment accompagner l'enfant sans le pousser, comment ne pas le mettre en échec ? C'est l'observation de l'enfant qui nous permettra de savoir où il se situe et de quoi il a besoin. Bien sûr, nous pouvons nous tromper et proposer quelque chose que l'enfant ne reprend jamais, c'est tout simplement que cette activité ne correspondait pas à ses besoins actuels.
    L'observation nous apporte également des moments de calme et de paix, de connexion avec notre enfant, des moments où rien d'autre ne compte. Au moins une fois par jour, prenons le temps d'être vraiment avec l'enfant, à son niveau, investis dans cette observation de son activité.
    Pratiquer Montessori chez soi aujourd'hui c'est parfois aller à contre-courant de notre société de la rapidité, de la concurrence et de la performance. Pourtant, et certainement à cause de ce contexte, les questions de parentalité émergent et se diffusent. C'est une très belle opportunité pour vous parents, de choisir Montessori quand l'enfant est dans son premier plan de développement (entre 0 et 3 ans). C'est l'âge où l'enfant nécessite plus que tout cette aide intelligente et sans entraves.
    Nous devons aider l'enfant et l'accompagner, non pas parce que nous le considérons comme faible et incapable, mais parce qu'il a en lui un potentiel immense qui ne demande qu'à se révéler.

    Fabriquer son matériel Montessori
    (fiches à télécharger)

    balle de préhension

    Le bébé

    L'enfant plus grand (dès 2 ans)

    Retrouvez tous les livres Montessori des Éditions Nathan. :

    http://www.nathan.fr/catalogue/resultat.asp?param=montessori

    Un dossier de Eve Herrmann.
    Eve Herrmann a créé un espace de découverte de la pédagogie Montessori pour les parents et leurs enfants à Angers (www.nido-montessori.fr ). Aujourd'hui elle vit à Lyon et contribue à la diffusion de cette pédagogie par ses ouvrages, son blog et son association toujours active.

    Photos © Eve Hermann

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  • collection 1001 bb de chez eres

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  • cindy

     

    j'ai travaillé 12 ans en eaje d’abord avec mon cap petite enfance puis avec mon deap obtenu en 2007 par la vae.

    Actuellement assistante maternelle agrée je me suis lancée dans ce nouveau défi en novembre 2014...


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  • article issu de : https://scribium.com/magali-labarre/a/les-rituels-a-la-creche-des-reperes-pour-les-enfants/

    MAGALI LABARRE

    Les articles Famille & Relations de Magali Labarre 

    Les rituels à la crèche, des repères pour les enfants

    Les rituels sont très présents dans les structures de petite enfance. Les jeunes enfants ont en effet besoin de repères sur lesquels s'appuyer pour grandir.

     Une journée à la crèche est rythmée par des temps importants comme l'accueil du matin, le repas, la sieste et le goûter. Il en existe bien d'autres. Ces différents moments constituent des repères pour les jeunes enfants. Les rituels sont présents dans toutes les structures de petite enfance. Seules quelques-unes d'entre elles travaillent sur cette notion. Or il est important de bien penser les rituels.

    Qu'est-ce qu'un rituel?

    C'est un moment prévisible qui permet à l'enfant d'anticiper la venue d'un événement. Le rituel permet au jeune enfant de se repérer dans le temps et l'espace. A la crèche, il peut s'agir du lavage des mains qui a lieu avant chaque repas. A la maison, les parents mettent souvent en place un rituel du coucher, sans même s'en apercevoir.

    Comment mettre en place un rituel en crèche?

    Un rituel doit s'inscrire dans la durée. Il doit être quasi permanent. Choisir de mettre en place un rituel n'est donc pas anodin. Le professionnel doit s'engager sur une période plus ou moins longue. Cela perdrait dans le cas contraire tout son sens. Il ne s'agirait plus que d'un acte isolé.

    Parfois, le rituel est choisi par l'enfant. Par exemple, lors des séparations du matin, l'enfant peut dire au revoir à son parent par la fenêtre de la crèche. Lorsque chaque matin l'enfant répète les mêmes gestes, on peut parler de rituel. Et si le rituel n'est pas respecté, l'enfant peut se sentir perdu, sans repères.

    L'accueil du matin: établir un rituel pour tous

    En ces temps où les structures de petite enfance sont, pour la plupart, des multi-accueils, le personnel comme les enfants vont et viennent, se croisent et se perdent parfois. Ainsi, le matin, certains enfants (et parents) ne savent pas qui va les accueillir. Sans oublier le groupe des petits camarades qui ne sera pas le même que la veille. Difficile, dans ce cas, de respecter le besoin des repères des jeunes enfants. Il est possible cependant de mettre en place un rituel pour prendre le temps de savoir "qui est là" et "qui ne l'est pas".

    Pour cela, rien de mieux qu'une marionnette. Cette dernière assure parfaitement cette permanence évoquée un peu plus haut. La marionnette n'est jamais malade, jamais en RTT ou en vacances. Elle peut même faire fonction de "référente" (notion très utilisée dans les structures de petite enfance). Au travers de petites comptines, la marionnette accueille les enfants, une fois tout le monde arrivé. Elle nomme les absents, professionnels et enfants. Ce rituel permet également de poser le groupe d'enfants avant de commencer la journée.

    Attention!, les rituels doivent pouvoir évoluer

    Les rituels doivent absolument être réfléchis en équipe. C'est par l'observation des enfants que les professionnels peuvent évaluer la nécessité ou non d'instaurer un rituel. Il ne faut surtout pas s'enfermer dans un rituel qui n'aurait plus lieu d'être. Il faut que cela ait du sens pour les jeunes enfants. Les tout-petits ont besoin d'un cadre rassurant, qui évolue avec eux, en fonction de leurs besoins et de leur développement.

     

    Rédigé par Magali Labarre


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  • Savez-vous que les comptines améliorent la connaissance du langage du bébé? Et savez-vous qu’elles jouent un rôle important en l’aidant à apprendre à lire et à comprendre la structure grammaticale de la langue? Et vous qui pensiez qu’Am, stram, gram ne servait qu’à amuser votre bébé!

     

    Favoriser l’acquisition du langage

    Découvrir le rythme de la langue

    Les chercheurs ont montré que les enchaînements de mots rythmiques, aux rimes amusantes, sensibilisent au rythme de la langue. Et si on bat des pieds ou des mains au rythme d’une histoire, on aide en fait l’enfant à prendre conscience des syllabes et des sons qui forment les mots. Par exemple, on peut taper des mains à chaque syllabe des mots qui sont placés à la fin des vers et qui riment avec d’autres, comme colégram: co-lé-gram (3 battements).

    Am, stram, gram,
    Pic et pic et colégram
    Bour et bour et ratatam
    Am, stram, gram.

    Le fait de réciter des comptines familiarise aussi les bébés avec le rythme de la parole et l’intonation, et aussi avec la structure grammaticale de la langue. En effet, dans les comptines, on exagère souvent l’intonation en comparaison avec la langue de tous les jours (notre intonation monte à la fin d’une question, par exemple). On peut aussi changer d’intonation pour souligner certains mots ou certaines expressions. Amusez-vous à chanter une même comptine comme « Dans la forêt lointaine ». plusieurs fois, en mettant l’accent sur différents mots.

    Chanter ou fredonner agrémente les échanges avec bébé tout en stimulant son apprentissage du langage.  

    En route vers la lecture

    Dans la forêt lointaine
    On entend le coucou
    Du haut de son grand chêne
    Il répond au hibou
    Coucou, coucou, coucou,
    Hibou, coucou.

    Les comptines préparent également les enfants à la lecture: elles leur permettent de prendre conscience de leur propre langue et de la façon dont les sons sont associés de sorte à former des mots qui se ressemblent, comme « coucou » et « hibou ».

    La mélodie aide l’enfant à capter le sens d’un message, avant même d’en comprendre le sens des mots. Chantez au sujet des choses qu’il commence à connaître pour renforcer de nouvelles découvertes (par exemple, « J’ai deux yeux » pour les parties du corps ou « Dans la ferme à Mathurin » pour les animaux).

     

    Pour une meilleure articulation

    Meunier, tu dors,
    Ton moulin, ton moulin va trop vite.
    Meunier tu dors,
    Ton moulin, ton moulin va trop fort.
    Ton moulin, ton moulin
    Va trop vite
    Ton moulin, ton moulin
    Va trop fort.

    Les comptines permettent aussi aux enfants de mieux articuler, et de prononcer les consonnes plus clairement. Par exemple, dans « Meunier, tu dors, Ton moulin, ton moulin va trop vite », le « t » est répété plusieurs fois et associé à plusieurs sons. L’enchaînement des mots fait bouger la langue différemment et changer la position des lèvres contre les dents. Les comptines permettent donc aux enfants de parler avec plus de facilité et de mieux prononcer les sons qui leur posent des problèmes.

     

    Quelques activités

    Essayez les activités suivantes en vous appuyant sur les comptines traditionnelles ci-dessous.

    • Faites remarquer à votre enfant qu’il y a des mots qui riment et demandez-lui de trouver d’autres mots qui ont la même rime.
    • Attirez l’attention de votre enfant sur les mots qui commencent par un certain son et demandez-lui de penser à d’autres mots qui commencent par ce son.
    • Marquez chaque syllabe des comptines par un battement rappelant celui d’un tambour; servez-vous pour cela d’un crayon et d’une boîte de fer blanc, par exemple.
    • Si votre enfant connaît une comptine sur le bout des doigts, récitez-en des bouts et laissez-le les compléter. Par exemple, laissez-le dire les mots qui riment à la fin des vers, comme « coucou » et « hibou ».

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  • bienvenue sur le blog

     

    j'ai crée ce blog pour permettre à tous ceux qui se lancent dans la vae, de trouver les infos nécessaires pour arriver au bout de ce long parcours...

     

    C'est un blog d'entraide ou chacun peut poster et réagir aux articles, mais pour cela, merci de vous connecter et de vous présentez

     

    Un forum est également ouvert, le premier thème est le choix des DC.

     

    Les articles publiés, trouvés sur différents sites, concernent les pratiques professionnelles de l'eje...

    Pour trouver l'article qu'il vous faut, n'hésitez pas à utiliser la fonction "recherche" en utilisant des mots clés...

     

    C'est à vous maintenant


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  • L’attachement se définit comme un lien particulier, sélectif, que l’enfant établit au départ de sa vie avec un adulte et dont le but pour lui est de maintenir une proximité physique avec cet être de référence qui génère le sentiment de sécurité.La figure d’attachement principal est très généralement la mère, mais en cas d’empêchement ou d’inaptitude ce peut être un père, une mère adoptive ou une autre personne : toute personne en fait qui sait répondre de façon appropriée aux signaux de l’enfant, qui prend soin de lui de façon continue, constante, stable, chaleureuse, et surtout qui est accessible lorsque l’enfant se sent inquiet.

     BOWLBY en fit la première description.

     Plus tard, ROBERTSON décrira chez le jeune enfant trois phases évolutives exprimée à partir de la séparation d’avec sa figure d’attachement :

    •  protestation – désespoir – détachement

     

     

    Différents types d’attachement

     C’est Mary AINSWORTH qui proposera le concept de « base de sécurité ». Elle met au point un protocole d’observation en sept épisodes de la séparation – réunion entre la mère et l’enfant qui lui permet de décrire trois types d’attachement :

    •  « sécure », le plus fréquent, considéré comme la norme : l’enfant proteste lors de la séparation et accueille avec plaisir sa mère au moment de son retour
    • « insécure », comportant deux situations :
    • « insécure-évitant » : l’enfant paraît peu affecté par la séparation et évite la proximité avec sa mère lors des retrouvailles
    • « insécure ambivalent ou résistant » : l’enfant montre de la détresse lors de la séparation mais mélange contact et rejet lors de la réunion avec sa mère.

     

     

    MAIN en 1985 introduit une autre catégorie, « insécure désorganisé » :
    lors du retour vers sa mère, l’enfant a un comportement dépourvu de stratégie cohérente : il est débordé par l’angoisse, et n’arrive pas à obtenir un soulagement à sa détresse.

     

    Cette classification s’est révélée valable pour toutes les cultures, y compris celles, en Afrique par exemple, dans lesquelles plusieurs personnes s’occupent de l’enfant et sont pour lui des figures d’attachement.
    « Cette épreuve (de la séparation – réunion) a montré son intérêt pour prédire les compétences du bébé dans des études liant la qualité de l’attachement à 12 mois et le fonctionnement émotionnel et social de l’enfant avant 6 ans en ce qui concerne la tolérance aux frustrations, la résistance et la capacité d’effectuer des apprentissages.

    Cependant il est très important de noter que le déroulement normal et progressif de cette évolution suppose qu’il n’y ait pas d’événement de vie venant la contrarier.
    Les deuils, les séparations, les traumatismes, les maladies graves, etc… ont un impact sur l’attachement qui peut modifier le style d’attachement, d’autant plus que l’enfant est plus jeune et qu’il bénéficie moins de l’intervention de facteurs protecteurs ». (N. et A. GUEDENEY, « L’attachement »).


    Attachement au père et à la mère : différences ...


    Les premiers travaux sur l’attachement n’étudiaient que la dyade mère-enfant.

    En 1964 SHAFFER et EMERSON ont montré que le père peut être aussi une figure d’attachement, et d’autres travaux récents le confirment. Il reste cependant beaucoup à découvrir encore sur ce lien père-enfant.
    Se pose alors la question du pouvoir sécurisant des pères et des mères. C’est surtout LAMB, spécialiste des relations père-enfant, qui apporte une réponse, non remise en question aujourd’hui :
    Après avoir étudié des familles suédoises dans lesquelles c’est la mère qui travaille à l’extérieur et le père qui s’investit dans les soins à l’enfant (congé parental), il constate qu’il y a une équipotentialité du père et de la mère pour ce qui concerne la vie de tous les jours.
    Mais en cas de fatigue, maladie, présence d’une personne peu familière ou stress quelconque, c’est vers la mère que l’enfant se tourne car c’est avec elle qu’il se sent le mieux rassuré et consolé.

    L’attachement au père se différencie donc de l’attachement à la mère. En effet les comportements sensibles des pères vis-à-vis de l’enfant ne prédisent pas la sécurité de l’attachement comme avec les mères. La sécurité avec le père paraît associée au jeu et à la résolution de problèmes.

    Depuis les années 1990, les scientifiques admettent que la qualité de l’attachement à la mère est le meilleur garant de l’adaptation socio-scolaire.

    Cependant les meilleurs scores de compétences se retrouvent chez des enfants attachés de façon sécurisée à chacun de leurs parents.

    L’enfant peut donc nouer plusieurs attachements différents, mais il y a toujours une hiérarchie et une figure principale d’attachement qui aujourd’hui encore, malgré le travail féminin et la plus grande implication des pères est le plus souvent la mère.
    Ceci s’explique en partie par l’expérience de la grossesse et l’accouchement durant lesquels les facteurs hormonaux influencent le comportement maternel en jouant un rôle dans la sensibilité et l’émotionnalité de la mère avec son enfant, mais des facteurs psychologiques et sociaux peuvent interagir en influençant la qualité du système de « caregiving » (don de soins)

    L’importance avérée de la sécurité de l’attachement a entraîné une modification des habitudes et comportements dans les domaines qui touchent à l’enfance et dont l’objectif est d’apprivoiser la séparation. C’est ainsi que l’on a amélioré la qualité des crèches par la formation de leurs personnels et l’accueil des bébés qui doit être progressif. On prévoit des hébergements non loin des hôpitaux pour que les parents puissent être présents lors des hospitalisations des jeunes enfants. On a crée une nouvelle discipline, la « maternologie » dont l’objectif est de rétablir un lien satisfaisant entre la mère et l’enfant lorsque ce lien ne l’est pas, et que la mère présente des difficultés à exercer sa parentalité.

    Transmission du « modèle interne opérant »
    On retrouve dans toutes les études un lien entre les représentations de la mère et celles de l’enfant :

    • mère sécurisée : enfant sécurisé
    • mère insécurisée : enfant insécurisé.

    Autrement dit, en fonction de son propre « modèle interne opérant » qu’elle s’est construit dans les premières années de sa vie, la mère va influencer le sentiment de sécurité de son bébé par les interactions qu’elle a avec lui.
    Les études, à ce jour, ne montrent pas la même influence du modèle interne opérant du père. C’est plutôt par le langage qu’il influence l’enfant.


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  • article issu de : http://journalpsychomotricienne.fr/cote-bebe/motricite-manipulations-coordinations/liberte-de-mouvements.html?start=8

    Petit Baroudeur est allongé sur son tapis, il bouge sa main et touche quelque chose, il l'agrippe et secoue sa main...incroyable, ça fait du bruit ! Il secoue plus fort, et surprise, il voit l'objet rouge au bout de sa main...il amène l'objet plus près de ses yeux et essaie de l'attraper aussi avec son autre main...après plusieurs tentatives, c'est réussi... (Souvenirs de quelques mois...)

    Le concept de motricité libre a été créé par Emmi PICKLER à partir de l'étude du développement du bébé et avec cette conclusion : 

     Tout bébé, dans un environnement affectif sécurisant,  a les compétences motrices et relationnelles pour grandir et se développer par lui même, sans stimulations supplémentaires. 

     

    En effet, en agissant sans contraintes et à son rythme, le bébé découvre son corps, ses possibilités d'action, mais aussi ses limites. Il découvre progressivement de nouvelles choses et répète autant de fois qu'il le souhaite ses expériences.

      Par exemple, tout petit, il tourne la tête à droite, puis la remet dans l'axe de son corps, puis tourne de nouveau la tête etc..

     

    Cette répétition (usante parfois par les parents, certes...) est très importante car elle permet à l'enfant d'explorer toutes les facettes de cette action.

      ...dans l'exemple précédent, la force nécessaire pour tourner la tête, la mise en jeu musculaire, la possibilité de revenir à la position de départ, la différence de sensations entre les deux postures,  le changement dans son champ visuel...

     

    Et cela lui permet de développer par lui même ses compétences motrices mais également son intelligence, en réalisant toutes ces expériences, il analyse, discrimine, catégorise, mémorise, se concentre etc.

     

    La possibilité de laisser son bébé expérimenter à son rythme et développer par lui même ses compétences,nous apprend à nous parents, à regarder  et observer notre enfant avec patience et amour , à découvrir émerveillé ce petit plus qui était encore absent la veille, à déceler son caractère dans sa manière d'être et d'expérimenter, à respecter ses moments actifs et ses moments de fatigue, à le considérer lui comme il est dans sa réalité avec ses désirs, ses goûts, son rythme...

     

    Mais comment faire au quotidien...En fait, c'est vraiment tout simple : 

     

    Un tapis et quelques jouets adaptés à son âge dans un espace réservé à Bébé suffisent les premiers mois, puis cet espace évolue en fonction des compétences de Bébé. 

      ...par exemple, quelques caisses quand il commence à prendre appui avec ses mains en hauteur et se redresse à genoux...

     

    Le tapis est suffisamment grand et libre pour que Bébé puisse, quand il le souhaite,  expérimenter un nouveau geste, peut être un retournement ou un redressement en position assise...

     

    Le parent, ou la personne de référence en son absence, est présente à coté, et répond aux gazouillis, regards et recherches d’interactions du bébé, et lui parle de ce qu'il expérimente, de ce qu'il peut ressentir.

     

    Et tous les bonus qu'il en tire :

    •  Le bébé apprend ainsi qu'il est capable  de faire par lui même et cela le valorise et renforce sa confiance en lui.

     

    • Il développe également une motricité harmonieuse avec une fluidité dans ses gestes et une aisance corporelle. 

     

    • Il développe une qualité relationnelle tant au niveau du regard, des mimiques que dans la communication gestuelle, puis verbale.

     

    • Il  apprend à connaître ses limites et prend des risques de manière mesurée.

     

    • Il développe sa créativité

     

    • Il développe sa concentration

     

    • Il développe son autonomie et apprend à chercher des solutions par lui-même et peut s'occuper (un petit peu) seul.

     

    ... Perso, je trouve que c'est un bon point de départ pour en faire des personnes épanouies qui ont confiance en elles et savent profiter de la vie...

     

     Alors, après tout ce bla bla, ça vous parle ??

     

    article issu du blog "le journal d'une maman psychomotricienne"

    http://journalpsychomotricienne.fr/cote-bebe/developpement-sensori-moteur/127-la-motricite-libre-ca-vous-parle.html


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  • la motricité libre


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  • Emmi Pikler est un médecin hongrois, née à Vienne en 1902. Elle s’intéresse très tôt au développement du nourrisson et consacrera sa carrière aux jeunes enfants.

    « Il est essentiel que l’enfant se découvre autant que possible. Si nous l’aidons à résoudre tous les problèmes, nous lui volons le plus important : son développement mental. » – Emmi Pickler

    Le sujet passionne quelques lecteurs de Pédagogie Loczy … un sentiment de Déjà-Vu !, alors approfondissons :

    En 1946, E. Pikler se voit confier par le gouvernement hongrois la direction d’une pouponnière pour accueillir les enfants orphelins et abandonnés suite à la guerre. L’Institution qui accueille les enfants de la naissance à 3 ans, se situe au n° 3 de la rue Lóczy, sur la colline des Roses, à Budapest …

    Emmi Pikler y mettra en place une prise en charge de l’enfant, très novatrice pour l’époque et continuera ses études en observant les enfants qui grandiront à l’institution, appelé «Institut Pikler (Lóczy)».

    A cette époque déjà, Emmi Pikler était persuadée que l’enfant se déplaçant librement, sans restriction, est plus prudent et apprend mieux à tomber sans risque, tandis que l’enfant exagérément protégé et dont les mouvements sont limités, est plus facilement en danger, faute d’avoir expérimenté ses propres capacités et leurs limites.

     

     

    1er point :
    Une première donnée concerne le processus de développement du bébé. Emmi Pikler a montré que celui-ci est programmé, se déroule spontanément, dans un ordre donné. Point n’est besoin d’apprendre au bébé à se retourner, à ramper, se tenir debout, marcher, toucher, saisir, lâcher un objet, etc. Tout cela le bébé est capable de le faire, de lui-même, à mesure qu’il est exposé aux possibilités nouvelles apportées de jour en jour par son développement sensori-moteur.

    … Périodes Sensibles !!! …

    2ème point :
    La contribution majeure d’Emmi Pikler concerne le rôle essentiel que l’activité spontanée du bébé joue dans son développement. En effet, elle découvre combien le bébé prend plaisir et intérêt à exercer son activité spontanée et comment il se saisit des possibilités nouvelles offertes par son développement sensori-moteur, progressant ainsi de jour en jour à petits pas dans ses capacités et découvertes, au rythme de ce développement, chaque petit pas précédant et préparant le suivant dans un processus continu et dans un ordre donné. Ce faisant, le bébé ne poursuit pas un but, il va à l’aventure, découvre à tâtons, reproduit, maîtrise chaque acquisition au fur et à mesure de la poursuite de son chemin. On le voit capable à cet égard de faire de grands efforts et de ténacité, mais capable aussi de se reposer, parfois de regarder ailleurs, puis retourner à sa tâche. Au travers de l’exercice de cette activité spontanée, le bébé est en vérité le moteur, l’animateur de la progression de son développement global : psycho-moteur, cognitif, psychique.

    … Capacités de concentration et de persévérance étonnantes !!! …

    3ème point :
    Emmi Pikler montre l’importance de respecter toutes les manifestations spontanées du bébé, l’ordre et le rythme de leur apparition, la continuité de ce processus dont le bébé est auteur et acteur, parce que l’exercice de chaque pas prépare, sert de fondement au suivant. Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités.

    … Aide moi à faire seul !!! …

    4ème point :
    Emmi Pikler recherche donc les conditions qui autorisent et favorisent cette activité spontanée. Elle montre l’importance pour le bébé de bénéficier de trois espaces de vie bien distincts et qui s’alimentent l’un l’autre :

    - Aire des soins corporels au sein d’une relation chaleureuse, intime avec la personne qui assure l’ensemble des soins et organise ces trois espaces. Cette intimité étant le fruit d’un regard attentif, permettant d’accéder à une connaissance du bébé réel, de ses progrès et acquisitions quotidiennes, de ses façons d’être, de ses capacités, celles déjà acquises, celles qu’il commence tout juste à exercer, celles qui s’annoncent, ceci favorisant la mise en œuvre des soins bien ajustés à l’état du bébé.

    - Aire d’exercice de son activité par lui-même : espace de jeu et d’activité libre dans laquelle l’adulte n’intervient pas directement mais qu’il prend soin d’organiser de façon à assurer sa permanence quotidienne et la sécurité du bébé. Le cadre de cet espace, sa dimension, ses limites, son contenu étant pensés en fonction du développement du bébé, de ses goûts et intérêts.

    - Aire de repos et de sommeil : la succession, le rythme, la durée respective, le contenu de chacun des espaces étant régulé en fonction de l’observation de l’état de l’enfant : état de développement, de vigilance, de fatigue, d’appétit, de satisfaction, etc. Afin que le bébé soit en état de bien-être corporel et qu’il puisse ainsi jouir pleinement de l’exercice de son activité spontanée dans chacun de ces espaces.

     

    … L’observation bienveillante, clef de l’éducateur !!! …

    Anna Czimmek, docteur en médecine affirme durant la conférence internationale de Budapest du 19 Avril 2007, dans Emmi Pikler – une pédiatre  » pédagogue  » – Aspects de ses travaux de médecine à l’ origine et à l’ heure actuelle

    « Le travail d’ Emmi Pikler se trouve confirmé aujourd’ hui par des voix venues d’ un tout autre domaine. J’ ai entendu récemment à Salzbourg un exposé de Gerald Hüther, chercheur spécialiste du cerveau. Il expliquait à propos des « processus d’ apprentissage », que dans le cerveau de l’ enfant se forment des voies nerveuses, et partant de là des circuits, lorsque l’ enfant est confronté à des défis qu’ il parvient lui-même à surmonter. Mais pour que ces processus de connexions nerveuses puissent se réaliser dans le cerveau, l’ activité autonome ne suffit évidemment pas! Une relation stable est tout aussi importante. »

    Mais cela un autre médecin européen l’avait montré au début du XXème siècle …  Maria Montessori !!!

    Le créneau d’Emmi Pikler est d’avoir appliqué cette approche avec des nourrissons (moins de 3 ans au sens médical) … alors que Maria Montessori a développé sur ces principes toute une pédagogie “scientifique” qui vise les enfants de plus de 3 ans notamment.

    Il est donc tout à fait naturel pour une famille portée par la pédagogie Montessori, d’appliquer la pédagogie Loczy … dès la naissance !

    L’Association Pikler Loczy- France a produit, en 2000, un film de 2h50 intitulé Lóczy, une maison pour GRANDIR réalisé par Bernard Martino (Le bébé est une personne). Ce documentaire présente l’histoire de l’Institut Pikler en retracant le contexte historique, culturel et pédagogique dans lequel est né ce lieu d’accueil ; montre la vie quotidienne des enfants et des adultes qui prennent soin d’eux, fait entendre le témoignage d’adolescents, d’adultes ou de parents, élevés à l’Institut Pikler pendant leur première enfance. Sont filmés également certains aspects du travail de réflexion de l’équipe et de la formation des nurses.

    « Que deviennent les anciens de Loczy ? Est-ce que le fait d’avoir été ainsi traités même brièvement au début d’une vie dont ils ont tout oublié peut faire d’eux, comme le pense Myriam David, des êtres réconciliés avec les autres, capables d’aimer et de travailler selon la définition que Freud donnait d’un être en bonne santé ? »

    Myriam David et Geneviève Appell, auteurs du livre Loczy ou Le maternage insolite, publié aux Éditions du Scarabée (1973), concluent leur ouvrage en disant que quelles que soient les critiques que l’on peut formuler, il ne faut pas oublier que Loczy donne certainement plus aux enfants d’atouts qu’elle ne leur retire de possibilités.

    Encore pionnière à notre époque !!

    Exit le Yupala …


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  • I- Établir une relation, élaborer et mettre en oeuvre le projet éducatif en direction du jeune enfant

        - Favoriser le développement global de l'enfant et viser l'insertion sociale et scolaire de tous les enfants
        - Développer des pratiques d'accueil et d'accompagnement
        - Se positionner dans une démarche de prévention précoce


    II - Établir une relation, élaborer et mettre en oeuvre le projet éducatif en coopération avec les parents

        - Accueillir les familles dans leurs singularités, travailler les liens et les relais avec les parents.
        - Reconnaître et faciliter au quotidien la place et la responsabilité des parents. Valoriser ou soutenir les compétences parentales.


    III - Concevoir et conduire l'action éducative au sein d'une équipe pluri professionnelle

        - Inscrire l'action éducative dans les réalités et contraintes de l'établissement ou du service
        - Assurer avec l'équipe la cohérence de l'action éducative auprès des jeunes enfants en coopération avec les parents
        - Concevoir et mettre en oeuvre des actions de prévention sur les questions d'éducation et de santé.


    IV - Élaborer l'action éducative et sociale en lien avec les cadres institutionnels, partenariaux et les politiques de la famille et de l'enfance

        - Inscrire l'action éducative dans les réalités et exigences propres aux problématiques des structures et des services de l'enfance
        - Participer à l'action sociale territorialisée et à la synergie des compétences des différents acteurs
        - Exercer une fonction d'expertise socio-éducative "Petite Enfance" en tant qu'acteur des politiques sociales


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  • DC1 : Accueil et accompagnement du jeune enfant et de sa famille

    1.1. Développer des pratiques adaptées d'accueil et d'accompagnement du jeune enfant et de sa famille
    - Savoir répondre aux besoins et/ou attentes des familles en matière d'accueil (repérer, orienter, organiser, mettre en oeuvre).
    - Savoir établir avec chaque enfant une relation adaptée et appropriée en fonction de son développement, de son histoire et de son entourage familier
    - Savoir créer les conditions d'un accueil adapté à chaque enfant en termes de confort, de sécurité, de médiation éducative et d'interactions dans le groupe
    - Savoir assurer les soins de vie et l'accompagnement quotidien dans une relation privilégiée au jeune enfant
    - Savoir agir dans le respect des règles éthiques

    1.2. Reconnaître et faciliter au quotidien la fonction parentale
    - Savoir reconnaître à tout parent une place éducative
    - Savoir définir, avec la famille, le projet d'accueil et d'accompagnement dans une démarche de co-éducation
    - Savoir créer les conditions d'accueil et d'échange avec et entre les familles
    - Savoir soutenir (faciliter, encourager, valoriser) chaque parent dans sa fonction d'éducation

    1.3. Contribuer à une démarche de prévention précoce autour des premiers liens d'attachement
    - Savoir repérer (observer et analyser) pour chaque enfant la dynamique des premiers liens
    - Savoir accompagner chaque famille et enfant dans les processus de séparation et d'individuation
    - Savoir élaborer avec la famille des solutions adaptées en cas de difficultés (ouverture, passage de relais,...)
       
     
     
     
     
    DC 2 : Action éducative en direction du jeune enfant

    2.1. Favoriser le développement global de l'enfant et viser son inscription sociale dans ses différents milieux de vie (famille, école, loisirs...)

    - Savoir concevoir et mettre en oeuvre un projet éducatif
    - Savoir proposer les conditions relationnelles et pédagogiques propres à favoriser la dynamique évolutive de l'enfant dans tous les aspects de son développement
    - Savoir conduire et aménager des espaces temps pour que les jeunes enfants puissent s'éveiller et expérimenter, par le jeu, l'expression, les conduites motrices et les interactions
    - Savoir utiliser ses capacités d'observation et d'écoute pour analyser les situations éducatives, adapter les dispositifs et démarches pédagogiques
    - Savoir individualiser les méthodes au sein d'un collectif
    - Savoir soutenir les processus d'autonomisation, d'acculturation et de socialisation de l'enfant
    - Savoir établir des relations personnalisées et distanciées en ayant conscience de l'impact de sa subjectivité

    2.2. Concevoir et mettre en ouvre des actions de prévention sur les questions d'éducation, de santé et d'exclusion sociale
    - Savoir assurer des actions préventives concertées en matière d'éducation à la santé et à la sécurité
    - Savoir réagir à des situations d'urgence (pratiquer les gestes d'urgence et les protocoles de premiers soins)
    - Savoir repérer les signes de maltraitance (familiale et/ou institutionnelle) et élaborer des réponses appropriées
    - Savoir mettre en place des pratiques éducatives d'hygiène
    - Savoir mettre en place des protocoles d'hygiène, de sécurité et de 1ers soins respectueux de chaque enfant
    - Savoir repérer des situations d'exclusion sociale et élaborer des réponses appropriées...
       
     
     
     
     
    DC3 : Communication professionnelle

    3.1. Contribuer à l'élaboration et à la conduite du projet socio-éducatif au sein d'une équipe pluri-professionnelle de l'établissement ou du service
    - Savoir soutenir et accompagner l'équipe afin de maintenir une cohérence d'intervention dans le cadre des missions, du projet institutionnel et de leurs évolutions
    - Savoir conduire une réunion
    - Savoir articuler sa pratique avec les places et fonctions des différents acteurs afin de favoriser une dynamique de travail en équipe
    - Savoir rédiger des écrits professionnels (synthèse, projet, compte rendu, observation...)
    - Savoir inscrire l'action éducative dans un cadre administratif, juridique et financier
    - Savoir argumenter ses propositions
    - Savoir mutualiser et transmettre son savoir faire
    - Savoir utiliser les différents supports et techniques de communication

    3.2. Assurer en équipe la cohérence de l'action socio-éducative auprès des jeunes enfants en coopération avec les parents
    - Savoir repérer et articuler la place respective de l'équipe et des parents dans l'action éducative
    - Savoir conduire un entretien
    - Savoir construire la continuité éducative entre famille et institution en créant les conditions de communication avec les familles
    - Savoir se situer et adapter son langage et son écoute au regard de situations humainement et socialement complexes
    - Savoir restituer aux parents le vécu de l'enfant en leur absence
    - Savoir expliciter aux parents le projet éducatif afin qu'ils puissent y prendre place
    - Savoir orienter les familles vers les services et personnes compétents au regard de leurs besoins

       
     
     
     
     
    DC4 : Dynamiques institutionnelles, inter-institutionnelles et partenariales

    4.1. Inscrire les projets et interventions socio-éducatives dans les réalités propres aux institutions et aux politiques de la petite enfance
    - Savoir concilier son action avec les exigences budgétaires
    - Savoir identifier la place de la structure dans son environnement
    - Savoir exercer les responsabilités liées à sa position d'expert de la petite enfance au niveau éducatif et social
    - Savoir positionner les actions menées dans un contexte de promotion de l'enfance et de repérage de l'enfant en tant que personne
    - Savoir poser clairement l'articulation entre projet éducatif et projet social
    - Savoir promouvoir un projet à ses différents niveaux (établissement, social, éducatif)
    - Savoir actualiser ses connaissances sur l'évolution des politiques sociales

    4.2. Participer à l'action sociale territorialisée et à la synergie des compétences des différents acteurs
    - Savoir conduire des actions conjointes avec les partenaires de l'intervention sociale, sanitaire, scolaire et cultuelle
    - Savoir s'inscrire dans l'organisation d'évènements liés à l'action sociale
    - Savoir proposer et argumenter dans le cadre de l'élaboration de projets territoriaux de politique sociale concernant la petite enfance

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  • La validation des compétences par le jury :

    La validation des acquis de l?expérience permet de faire valider l?ensemble des compétences acquises dans l?exercice d?activités salariées, non salariées ou bénévoles en rapport avec le diplôme demandé.

    Les examinateurs doivent vérifier que le candidat est capable d'adapter ses compétences à d'autres contextes ou à des publics différents. Les compétences qui n'ont été ni actualisées ni entretenues par la pratique ne peuvent être validées.

    Lorsque les examinateurs estiment, à la lecture du livret 2, que des compétences sont manifestement acquises par le candidat, celles-ci peuvent être validées sans faire l'objet de questions complémentaires lors de l'entretien.

    Il faut rappeler que la validation des acquis de l'expérience est une démarche de valorisation des compétences et non de sanction des manques.

    A l'issue de l'entretien, les examinateurs délibèrent à partir de leurs propositions de validation, domaine de compétences par domaine de compétences, et de leur appréciation de l'entretien.

    Les évaluations réalisées par des organismes ayant accompagné le candidat dans sa démarche de VAE ne lient en aucun cas les examinateurs, mais peuvent s'inscrire dans le faisceau d'éléments d'aide à la décision apportés par le candidat.

       
     
     
     
     
    A l'issue des entretiens

    Le jury (sous formation plénière) se réunit afin de statuer sur les propositions de validation faites par les groupes d'examinateurs. Sa décision porte pour chaque candidat sur l'attribution totale des unités ou domaines de compétence ou, à défaut, sur la validation partielle du diplôme, c?est-à-dire la validation d?un ou plusieurs domaines de compétences ou d?une ou plusieurs unités de compétences.

    A - La validation totale

    Elle donne lieu à la délivrance du diplôme par la DRJSCS dans les mêmes formes et conditions
    qu?un diplôme obtenu par la voie de la formation.
    Le parcours VAE est alors terminé et toute nouvelle démarche VAE en vue de l?obtention d?un nouveau diplôme doit être débutée par le dépôt d?un nouveau livret de recevabilité auprès de l'Asp.

    B - La validation partielle

    Lorsque la validation de domaine ou d'unité de compétences est partielle, la DRJSCS fait parvenir un relevé de décision au candidat.
    Ce relevé de décision permet au candidat de connaître les compétences acquises et celles restant à valider, dans un délai de CINQ ANNÉES à partir de la première notification de résultat du premier passage devant le jury.

    Trois possibilités s?offrent alors au candidat :

        1) Poursuite du parcours VAE par dépôt d?un nouveau Livret 2 :

        Dès lors que le candidat a acquis de l?expérience complémentaire, il peut déposer un nouveau livret de validation (Livret 2), auprès de l'Asp, pour inscription à une session de jury du ressort de son lieu d?habitation, afin de faire valider de nouvelles compétences et ce jusqu?à l?obtention du diplôme ou la fin du parcours.


        2) Poursuite du parcours en centre de formation :

        Le candidat, s?il le souhaite, peut acquérir les unités ou domaines de compétence qui lui manquent, en suivant une formation complémentaire auprès d?un établissement de formation sanitaire ou social afin d?obtenir son diplôme. Il doit alors s?inscrire auprès du centre de son choix.
        Il appartiendra à l?établissement de formation de déterminer avec le candidat, un parcours individualisé de formation, tenant compte des compétences déjà validées par le jury et de celles qui doivent faire l?objet de l?évaluation complémentaire, ainsi que des éventuels allégements et dispenses de formation résultant de la possession d?un diplôme du secteur sanitaire et social.


        3) L?abandon du parcours :

        Si le candidat ne s?inscrit pas dans l?une des 2 options précédentes, il perd l?ensemble de ses acquis et doit recommencer le parcours dans sa totalité, s?il souhaite de nouveau obtenir un diplôme.

    C - Aucune validation

    Le candidat reste dans le délai de 3 ans attribué depuis la date de notification de la décision de recevabilité pour déposer un nouveau livret 2 et passer devant un autre jury.

     

     

     


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